Macron va annoncer sa candidature à la présidentielle dans une « Lettre aux Français »

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Publié le Jeudi 03 mars 2022

Macron va annoncer sa candidature à la présidentielle dans une « Lettre aux Français »

  • Emmanuel Macron va annoncer sa candidature à l’élection présidentielle française dans une "Lettre aux Français" jeudi soir
  • Le président français aura attendu le dernier moment pour officialiser sa candidature à un second mandat

PARIS:  Emmanuel Macron va annoncer sa candidature à l’élection présidentielle française dans une "Lettre aux Français" qui sera mise en ligne ce jeudi soir, a-t-on appris auprès de son équipe de campagne, confirmant les informations de plusieurs médias.

Mobilisé par la guerre en Ukraine, le président français aura attendu le dernier moment pour officialiser sa candidature à un second mandat, que les candidats doivent formaliser avant vendredi 18 heures.

A 38 jours du premier tour, la guerre en Ukraine s'impose plus que jamais jeudi dans la campagne présidentielle avec un président-candidat qui veut "protéger" les Français, et pousse ses rivaux à se positionner, ces derniers souhaitant que d'autres sujets, comme le pouvoir d'achat ou la santé, soient remis à l'agenda.


Emmanuel Macron "sera président jusqu’au dernier quart d’heure" car "les Français ont besoin d’un président pour les cinq prochaines semaines comme pour les cinq prochaines années", a affirmé sur franceinfo le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, au lendemain d'une allocution du chef de l'Etat sur l'Ukraine, dans un format très présidentiel qui lui permet de rester au dessus de la mêlée.


Mais comme tous les autres prétendants à l'Elysée, il doit envoyer au Conseil constitutionnel avant vendredi 18h00 une lettre indiquant son consentement à être candidat. Le plus grand flou entoure la manière dont il annoncera aux Français son souhait de briguer un second mandat. Au vu du "retour brutal du tragique dans l'Histoire", la sobriété devrait être de mise.


Jamais une crise internationale n'a autant impacté une campagne présidentielle sous la Ve République. Et après les crises des "gilets jaunes" suivie de la pandémie du Covid, le plus jeune président que la France ait connu depuis 1958 se positionne comme un capitaine par temps de tempête: "Je n'ai et n'aurai qu'une boussole: vous protéger".

Plan de résilience

Le Premier ministre Jean Castex précisera justement à 13H00 sur TF1 les contours du plan de résilience annoncé par Emmanuel Macron pour atténuer les conséquences économiques et sociales - notamment une flambée des prix des carburants - de la guerre en Ukraine et des sévères sanctions sur la Russie. 


Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes il y a huit jours, le président-candidat a gagné plusieurs points dans les intentions de vote, les sondages le donnant à 27-28%, soit une dizaine de points devant sa rivale d'extrême droite, Marine Le Pen (RN), qui creuse l'écart avec Valérie Pécresse (LR) et Eric Zemmour (Reconquête!). 


Mais si le chef de l'Etat a assuré que la campagne permettrait un "débat démocratique important" qui "ne nous empêchera pas de nous réunir sur l'essentiel", ses rivaux s'inquiètent de plus en plus de voir le bilan des années Macron et les principales préoccupations des Français - pouvoir d'achat, santé et sécurité - relégués au second plan.


"On n’a pas de candidat en face. On ne peut pas attaquer son bilan. On ne peut pas proposer un contre-projet. On n’a aujourd’hui pas d’adversaire. C’est une situation qui est totalement inédite dans la Ve République", s'est insurgé la candidate de droite Valérie Pécresse, qui peine à trouver sa place entre ses deux rivaux d'extrême droite.


Même constat de la part de Marine Le Pen: "Il va falloir qu’il (Macron) prenne son autre casquette de candidat à la présidentielle parce qu'il doit un bilan aux Français".


L'agression russe a aussi mis en pleine lumière des lignes de fracture au sein des opposants au chef de l'Etat.  

Guerre fratricide

Dernier exemple en date, le président du RN Jordan Bardella et l'eurodéputé LR Geoffroy Didier ont tous deux critiqué le refus du candidat de Reconquête! d'accueillir des réfugiés ukrainiens en France, lui reprochant une attitude d'"idéologue" ou un refus "inhumain". 


"La différence avec Éric Zemmour, c'est que quand un peuple européen est sous les bombes, moi je m'en sens solidaire et Marine Le Pen s'en sent également solidaire", a expliqué sur RTL l'eurodéputé RN. 


Nouvel épisode attendu de la guerre fratricide au sein de l'extrême droite, la nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal, s'apprête à rallier Eric Zemmour et devrait s'afficher à ses côtés dimanche au meeting de Toulon. 


"C'est un vrai tournant, car son soutien imminent va symboliser et annoncer la réussite de l'union des droites après quarante années de cordon sanitaire", a revendiqué un proche d'Eric Zemmour.


Concernant les parrainages, 11 candidats ont déjà obtenu les 500 signatures d'élus nécessaires. Et une nouvelle liste va être publiée à 17h00 par le Conseil constitutionnel. 


Le NPA Philippe Poutou (342 parrainages mardi) et François Asselineau (263), qui avaient obtenu leurs signatures en 2017, sont cette fois à la peine, tout comme le syndicaliste Anasse Kazib (144) ou encore l'animaliste Hélène Thouy (114). Mercredi midi, l'ex-garde des Sceaux Christiane Taubira a dû jeter l'éponge, faute de parrainages suffisants.

Le président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius rendra publique la liste définitive des candidats au premier tour lundi à 12 heures.

                


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.