WASHINGTON: Les États-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre les 18 « principales » banques iraniennes, portant un coup dur au secteur financier en Iran déjà mis à rude épreuve par la « pression maximale » américaine.
« Nos sanctions vont se poursuivre jusqu'à ce que l'Iran cesse de soutenir les activités terroristes et mette fin à ses programmes nucléaires », a déclaré dans un communiqué le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin.
Cette mesure, poussée par les faucons anti-Iran au sein du gouvernement de Donald Trump pour afficher jusqu'au bout sa fermeté à moins d'un mois de l'élection présidentielle américaine, est censée couper définitivement le secteur financier iranien du reste du monde.
De nombreux observateurs, ainsi que des diplomates européens, redoutent qu'elle réduise encore la possibilité pour l'Iran d'acquérir des biens jugés « humanitaires » (médicaments, denrées alimentaires), même si le Trésor américain assure qu'ils font l'objet d'exemptions.
Le président Trump a retiré en 2018 les États-Unis de l'accord international sur le nucléaire iranien conclu trois ans auparavant, jugeant ce texte insuffisant pour empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique et pour mettre fin à son comportement « déstabilisateur » au Moyen-Orient. Il a dans la foulée rétabli, puis durci, toutes les sanctions américaines levées en 2015.
Ces mesures punitives étranglent l'économie iranienne, puisqu'elles s'accompagnent de sanctions dites « secondaires »: tout pays ou entreprise qui continuerait à échanger avec l'Iran risque de se voir barrer l'accès aux vastes marchés et au secteur financier américains.