Le ministère américain de la Justice a fermé 92 sites Web contrôlés subrepticement par le gouvernement iranien pour diffuser de fausses informations et nouvelles.
Quatre de ces sites, très fréquentés, se faisaient passer pour des agences de presse américaines légitimes et indépendantes, alors qu’ils étaient en fait gérés par le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), un organisme que le gouvernement américain a désigné comme organisation terroriste étrangère en avril de l’année dernière.
Parmi les sites Web et les domaines saisis figurent aussi les services de presse en ligne populaires Newsstand7.com, USjournal.net, USjournal.us et TWtoday.net, qui avaient tous fait la promotion de la propagande pro-iranienne et avaient généré de fausses nouvelles, cachant intentionnellement leurs liens avec le régime iranien.
« Nous continuerons à utiliser tous nos moyens pour empêcher le gouvernement iranien d’utiliser à mauvais escient les entreprises américaines et les réseaux sociaux, et de diffuser clandestinement de la propagande afin d’influencer le public américain et semer la discorde », a déclaré le procureur général adjoint à la sécurité nationale John C. Demers.
« Les agences d’intox sont devenues un nouveau moyen de désinformation déployé par les pays autoritaires dans le cadre de leurs efforts pour affaiblir notre démocratie. Nos actions aujourd’hui montrent que nous pouvons utiliser diverses lois pour protéger la valeur de la transparence », a-t-il ajouté.
Des responsables du FBI ont déclaré avoir réussi à identifiier les sites d’information dirigés par l’Iran grâce à la coopération de Google, Facebook et Twitter, et que l’affaire avait été initialement portée à l’attention du bureau par des responsables de Google.
« Cette enquête, déclenchée suite à des renseignements envoyés par Google, est le fruit d'une collaboration entre le FBI et les sociétés de médias sociaux Google, Facebook et Twitter », a déclaré l'agent spécial John Bennett, qui a participé à l'enquête comme superviseur.
Les visiteurs des 92 sites Web et domaines sont maintenant accueillis par une page unique, et un message les déclare fermés et saisis en vertu des lois américaines.
Des responsables du ministère de la Justice ont déclaré que les quatre domaines qui se faisaient passer pour des organes de presse indépendants étaient en fait exploités par CGRI ou des organisations connexes. Leur but était de cibler les États-Unis avec une propagande pro-iranienne afin d'influencer le peuple américain et changer la politique étrangère et intérieure envers l'Iran et le Moyen-Orient.
En outre, les 88 domaines restants ciblaient des publics en Europe occidentale, au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est et se faisaient passer pour de véritables organes d'information, alors qu’ils étaient en fait exploités par le CGRI pour répandre la désinformation pro-iranienne dans le monde entier au profit du gouvernement Iranien, ont-ils ajouté.
Le gouvernement iranien et le CGRI ont utilisé des sites Web et des services de domaine aux États-Unis sans un permis du Bureau américain du contrôle des actifs étrangers (OFAC). Les 92 domaines étaient détenus et administrés par des sociétés américaines, ont déclaré des responsables du ministère de la Justice.
« La fermeture de ces 92 domaines nous rapproche encore plus de la fin de cette campagne mondiale de désinformation dirigée par l'Iran », affirme le procureur américain du district nord de la Californie, David L. Anderson.
« L'Iran ne peut pas être autorisé à se cacher derrière de faux sites d'information. Si ce pays veut être entendu en utilisant les installations américaines, il doit se montrer sous son vrai jour. »
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com