« Serendipity », la nouvelle exposition de la fondation MIA à Dubaï

La fondatrice de MIA : Alejandra Castro Rioseco (fournie)
La fondatrice de MIA : Alejandra Castro Rioseco (fournie)
Short Url
Publié le Mardi 08 mars 2022

« Serendipity », la nouvelle exposition de la fondation MIA à Dubaï

  • Le mot « sérendipité », dérivé de l’arabe « serendib », indique une découverte inattendue qui se produit alors qu’on cherchait autre chose
  • La fondation MIA souhaite, à travers l’exposition « Serendipity », mettre en avant les femmes artistes de cette région et des EAU dont elle montre aussi l’immense réservoir de talents

BEYROUTH: Après l’exposition « Sense of Woman » donnée à l’hôtel ME de Dubaï en avril 2021, la fondation Mia Art Collection dédiée, depuis sa création il y a plus de dix ans, à l’art féminin, revient cette année avec un thème poétique entre tous : la sérendipité. L’exposition « Serendipity », qui commence le 9 mars à Al Safa Art & Design Library à Dubaï, sera célébrée le 10 mars, à la salle de bal du Bvlgari Yacht Club, Dubaï. C'est là que la traditionnelle et prestigieuse remise de prix de la fondation MIA honorera, dans le cadre d’un dîner de gala, dix personnalités sélectionnées pour le soutien qu’elles apportent à la visibilité des femmes dans le monde, et en particulier dans le monde des arts. 

Visuel de l'exposition "Serendipity" (fournie)
Visuel de l'exposition "Serendipity" (fournie)

 

En bref

La Mia Art Collection est une collection d'art internationale privée et à but non lucratif qui soutient le rôle des femmes artistes et de leurs œuvres en les rassemblant et les mettant en valeur.  Transfrontalière, elle s’étend à plus de 33 pays et compte à ce jour 800 œuvres d'art. La nature philanthropique de cette collection est reconnue dans le monde de l'art pour son travail depuis plus d'une décennie.

Le mot « sérendipité », dérivé de l’arabe « serendib », indique une découverte inattendue qui se produit alors qu’on cherchait autre chose. Pour la fondation MIA, l’art est d’ailleurs « une perpétuelle sérendipité ». C’est donc sous ce thème magique que cette nouvelle exposition réunit les œuvres de 25 femmes artistes de 10 pays du Moyen-Orient, précisément des Émirats arabes unis, d'Arabie saoudite, d'Oman, du Liban, d'Iran, du Koweït, de Bahreïn, de Syrie, de Palestine et d'Égypte. Serendipity restera ouverte au public jusqu’au 31 mars 2022. Elle comprend des pièces prêtées par des collectionneurs privés «qui ont ouvert de manière altruiste leurs collections et leurs cœurs pour participer à cette aventure».

 Contribuant à sa manière aux célébrations du 50e anniversaire de la création des Émirats arabes unis, la fondation MIA souhaite, à travers l’exposition « Serendipity », mettre en avant les femmes artistes de cette région et des EAU dont elle montre aussi l’immense réservoir de talents tout en offrant au public, en accès libre, une expérience éducative culturelle et transformatrice.

La fondatrice de MIA : Alejandra Castro Rioseco

« Changer le rôle d'une femme et changer le monde » sont les deux objectifs dont Alejandra Castro Rioseco fait sa devise. Diplômée en Génie Civil et dédiée à la philanthropie depuis 12 ans, la fondatrice de la MIA Art Foundation base son engagement sur trois principaux piliers qui sont l'autonomisation et les droits des femmes, l'éducation, les arts et la technologie.

En mars 2020, elle fonde le MIAANYWHERE Virtual Museum, une plateforme technologique de promotion des femmes artistes permettant aux visiteurs de se promener dans un espace muséal virtuel.

Le tremplin de la plate-forme était sa collection d'art personnelle composée exclusivement d'artistes féminines contemporaines. (www.miaartcollection.org)

Elle est la première femme sud-américaine à siéger au conseil d'administration de la Fédération internationale de la société Chopin dont le siège est à Varsovie, en Pologne. Son amour pour les arts l'a guidée à intégrer le conseil d'administration du Museo del Barrio à New York de 2015 à 2019, le comité d'acquisition d'art d'Amérique latine pour le musée Guggenheim basé à New York et depuis 2020, elle intègre le comité d'acquisition d'art du Moyen-Orient Guggenheim. Elle est fondatrice du projet "Exiled for the Arts, NYC". Elle siège au conseil d'administration du prestigieux ballet international Jose Limon, dont la mission est d'éduquer les enfants et les jeunes par la danse dans le monde.

Auparavant, elle a fondé la Fondation Mujer Opina au Chili pour promouvoir et éduquer sur le développement et l'autonomisation des femmes, en soulignant l'importance des traditions et de la langue des Premières nations et autochtones à travers le projet Las Ultimas Mujeres, ou "Dernière des femmes" pour sauvegarder les aspects du millénaire. Culture Mapuche au Chili.

Alejandra a participé activement à la création de la table ronde sur l'égalité des sexes au Sénat chilien, en collaborant avec des organisations de défense des droits de l'homme et en soutenant la loi sur l'avortement à autoriser dans des causes spécifiques prédéfinies.

Son engagement à construire vers une société meilleure, plus harmonieuse et équilibrée s'exprime à travers son engagement actif auprès d'organisations protégeant l'environnement, promouvant l'égalité des sexes, promouvant la musique dans le cadre de l'éducation de base des enfants.

Alejandra partage son temps entre Dubaï, les Émirats Arabes Unis, New York et l'Europe.

Sa définition de la  philanthropie est simple : « opposée à la solidarité, elle est l'obligation des plus fortunés"

@alecastrorioseco

 


Rami Al-Ali intègre la haute couture à Paris

Travaillant avec une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le designer a exploré les volumes, les textures et les structures avec une approche architecturale distincte. (Getty Images)
Travaillant avec une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le designer a exploré les volumes, les textures et les structures avec une approche architecturale distincte. (Getty Images)
Short Url
  • Le designer syrien Rami Al-Ali est entré dans l’histoire cette semaine en devenant le premier couturier de son pays à figurer au calendrier officiel de la haute couture à Paris
  • Originaire de Damas, Rami Al-Ali a perfectionné son art à Dubaï et à Beyrouth, avant de fonder sa marque éponyme en 2001

DUBAÏ : Le designer syrien Rami Al-Ali est entré dans l’histoire cette semaine en devenant le premier couturier de son pays à figurer au calendrier officiel de la haute couture à Paris, étouffant ses larmes à la fin d’un défilé de pièces délicatement taillées.

Travaillant dans une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le créateur a exploré le volume, la texture et la structure avec une approche architecturale affirmée.
Les silhouettes structurées, aux coupes asymétriques, étaient adoucies par des drapés élégants ou des ornements délicats.

Les robes longues en organza et mousseline de soie jouaient sur la fluidité, avec une transparence subtile leur conférant une qualité éthérée. Broderies à la main, tulle plissé et smocks complexes ont ajouté profondeur et intérêt visuel à l’ensemble.

Plusieurs modèles comportaient des détails tissés ou en treillis, que ce soit sur des panneaux entiers ou en touches décoratives, mettant en valeur la virtuosité artisanale. D'autres créations remarquables exploraient des volumes sculpturaux : une robe s’ouvrait en plis façon éventail, une autre adoptait des couches en cascade.

L’entrée d’Al-Ali dans le calendrier parisien marque une étape majeure, signifiant son accession au cercle le plus élitiste de la mode. Pour obtenir la désignation officielle de « haute couture », les maisons doivent satisfaire à des critères stricts, définis par la loi française.

« Une étape historique, célébrant le dévouement de toute une vie à l’artisanat, à la culture et à l’expression créative, enracinée dans l’héritage et portée par une vision », a posté la maison de couture sur Instagram à l’annonce de sa participation.

Originaire de Damas, Rami Al-Ali a perfectionné son art à Dubaï et à Beyrouth, avant de fonder sa marque éponyme en 2001.

Ses créations ont séduit de nombreuses célébrités, parmi lesquelles Amal Clooney, Eva Longoria, Jennifer Lopez ou encore Jessica Chastain.

Son travail est salué pour sa capacité à fusionner les influences moyen-orientales et occidentales : des silhouettes fluides enrichies de détails ludiques et raffinés, entre tradition et modernité.

Al-Ali rejoint ainsi un cercle restreint de créateurs arabes figurant au calendrier officiel, aux côtés de Georges Hobeika, Elie Saab, Zuhair Murad et Mohammed Ashi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le premier sac Birkin d'Hermès vendu près de 8,6 millions d'euros à Paris

(AFP)
(AFP)
Short Url
  • Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros
  • Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde

PARIS: Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros frais inclus, a indiqué la maison d'enchères Sotheby's.

Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde.

Jusqu'à présent, le sac le plus cher jamais vendu aux enchères était un Kelly Hermès en crocodile, serti de diamants et rehaussé d'or blanc, ajdugé à plus de 513.000 dollars (438.000 euros), selon Sotheby's.

Ce "prototype historique réalisé à la main", gravé des initiales J.B., se distingue par plusieurs particularités qui en font une pièce unique, notamment sa taille, ses anneaux métalliques fermés, sa bandoulière non-détachable ou encore la présence d'un coupe-ongles intégré. Des traces d'autocollants sont aussi visibles sur le cuir patiné.

Icône de mode au look effortless chic (presque sans effort, ndlr), Jane Birkin privilégiait le côté pratique des choses.

Lors d'un vol Paris-Londres, la chanteuse et actrice anglaise, décédée en 2023, se plaint à son voisin de ne pas trouver un sac adapté à ses besoins de jeune maman.

Ce dernier n'est autre que Jean-Louis Dumas, gérant d'Hermès de l'époque. Un fourre-tout avec un espace dédié aux biberons voit ainsi le jour en 1984 et porte le nom Birkin.

Quarante ans plus tard, ce sac à main en cuir est devenu le produit emblématique du sellier-maroquinier. Produit en très petite quantité, il cultive une image d'exclusivité, avec un prix pouvant varier grandement, de quelques milliers d'euros pour les modèles les plus simples, jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros pour les plus luxueux.

Outre le sac Birkin, la vente "Fashion Icons" de Sotheby's proposait des pièces emblématiques issues de défilés de créateurs tels que Christian Dior, John Galliano, Thierry Mugler ou encore Alexander McQueen.


Le musée de Djeddah expose 1 000 objets rares retraçant l’histoire de l'islam

La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
Short Url
  • La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle)
  • La deuxième galerie met en lumière le travail des métaux islamiques, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien

DJEDDAH : La Maison des Arts Islamiques, le premier musée du Royaume entièrement dédié à l’art islamique, abrite une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique.

Situé dans le parc de Djeddah, le musée expose plus de 1 000 objets qui donnent un aperçu des valeurs islamiques et du patrimoine culturel et historique de la région, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Le musée comprend six galeries, chacune explorant une facette distincte du patrimoine islamique.

La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle), mettant en valeur la poterie, un artisanat de l'Antiquité qui a connu un développement majeur sous l'impulsion des artisans musulmans.

La deuxième galerie met en lumière le travail du métal islamique, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien.

La troisième galerie présente 500 pièces de monnaie de l'époque du prophète Mahomet à l'époque moderne, offrant un aperçu de l'histoire économique du monde musulman.

La quatrième galerie se concentre sur l'influence de l'art islamique sur les autres civilisations et sur la manière dont les cultures européennes se sont engagées dans les traditions artistiques islamiques.

La cinquième galerie présente des manuscrits coraniques rares, des pièces de calligraphie arabe et des tablettes de bois utilisées pour la mémorisation du Coran.

La dernière galerie présente des textiles islamiques, notamment des pièces provenant des revêtements intérieurs et extérieurs de la sainte Kaaba et un rare rideau de la porte Shammi de la mosquée du Prophète à Médine, fabriqué à l'époque ottomane au XIIIe siècle de l'ère chrétienne.

La visite du musée s'achève à la bibliothèque, qui propose une large sélection de livres en arabe et en anglais sur l'histoire, la culture et la littérature islamiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com