Pékin accepte une visite de la responsable des droits humains de l'ONU en mai

La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme Michelle Bachelet prononce un discours lors d'un débat d'urgence sur le conflit ukrainien au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies à Genève le 3 mars 2022 (Photo, AFP).
La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme Michelle Bachelet prononce un discours lors d'un débat d'urgence sur le conflit ukrainien au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies à Genève le 3 mars 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 09 mars 2022

Pékin accepte une visite de la responsable des droits humains de l'ONU en mai

  • Pékin a été accusé de génocide envers la minorité musulmane des Ouïghours
  • Michelle Bachelet demande depuis des années à Pékin un «accès significatif et sans entrave» à Xinjiang

GENÈVE : La Haute-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Michelle Bachelet, va se rendre en Chine au mois de mai, une visite attendue de longue date dans un pays critiqué pour ses atteintes aux droits humains.

"J'ai le plaisir de vous annoncer que nous avons récemment trouvé un accord avec le gouvernement chinois pour une visite", a dit Michelle Bachelet mardi devant le conseil des droits de l'homme à Genève.

Si l'annonce a été saluée, près de 200 organisations de défense des droits de l'homme ont publié une lettre ouverte exigeant la publication "sans délai" du rapport de Mme Bachelet sur le Xinjiang, promis de longue date.

Pour ce qui est du déplacement de l'ancienne présidente du Chili, une équipe de collaborateurs va se rendre en Chine en éclaireur dès le mois prochain - y compris dans le Xinjiang (Nord-Ouest) où Pékin a été accusé de génocide envers la minorité musulmane des Ouïghours.

"Mes services et le gouvernement ont entamé les préparatifs concrets pour une visite qui est prévue pour le mois de mai de cette année", a souligné Mme Bachelet.

Michelle Bachelet demande depuis des années à Pékin un "accès significatif et sans entrave" à cette région.

Pékin refusait jusqu'ici toute idée d'enquête de l'ONU au Xinjiang et estime que toute visite dans la région doit être "amicale".

Une porte-parole du Haut-commissariat, Elizabeth Throssell, a précisé que l'équipe partant en éclaireur, "comme Mme Bachelet", se rendra dans le Xinjiang entre autres endroits.

"Il y a un accord sur les paramètres qui respectent notre méthodologie (d'enquête) et qui comprennent l'accès libre à un grand nombre d'acteurs, y compris la société civile", a-t-elle souligné.

Génocide

Plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, ont dénoncé un "génocide" en cours contre les Ouïghours.

Selon des organisations de défense des droits humains, au moins un million de Ouïghours et d'autres minorités turcophones, principalement musulmanes, sont ou ont été incarcérés dans des camps dans cette région du Nord-Ouest de la Chine, placée sous étroite surveillance par les autorités.

Pékin conteste, affirmant qu'il s'agit de centres de formation professionnelle destinés à les éloigner du terrorisme et du séparatisme, après de nombreux attentats meurtriers attribués à des islamistes ou séparatistes ouïghours.

Les organisations signataires de la lettre ouverte, dont Human Rights Watch et Amnesty International, estiment "que la publication sans délai du rapport est cruciale pour envoyer un message aux victimes et aux bourreaux qu'aucun Etat aussi puissant soit-il n'est au-dessus des lois internationales ou de la vigilance de vos services".

Le rapport avait été annoncé pour le début de l'année mais sans qu'il ne soit donné suite pour le moment.

Mme Throssell a indiqué qu'elle n'avait "d'information précise" sur le sujet.

La France --qui par la bouche du chef de sa diplomatie Jean-Yves Le Drian avait demandé "un accès en toute indépendance et sans entrave de la Haute-Commissaire au Xinjiang"-- voit dans la visite un développement positif. "Il ne doit cependant pas occulter l’urgence de publier ce rapport", soulignait la représentation française à Genève.

L'ambassadeur du Royaume-Uni Simon Manley fait écho à cette demande et salue "tout effort de faire la lumière sur les violations systématiques des droits de l'homme au Xinjiang".

Critiques réprimés

Mardi, Mme Bachelet a aussi redit son "inquiétude" face au traitement subi "par les individus qui s'expriment sur les droits de l'homme et qui sont jugés critiques envers les autorités nationales ou locales".

Certains de ces individus "ont vu leur liberté de mouvement restreinte, y compris la mise en résidence surveillée, ou dans certains cas ont été condamnés à la prison sur la base des charges criminelles retenus contre eux et découlant de leurs activités", a-t-elle souligné.

"Mes services ont évoqué un certain nombre de cas avec le gouvernement (chinois) et (nous) encourageons les autorités à prendre les mesures nécessaires pour assurer que la liberté d'expression et d'opinion soient pleinement respectées et protégées", a encore souligné la Haut-Commissaire.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.