Attentat du 14 juillet à Nice: le principe d'une retransmission du procès «acté»

Des policiers se tiennent près d'un camion, avec son pare-brise criblé de balles, qui a foncé sur une foule dans la ville de Nice sur la Côte d'Azur, le 14 juillet 2016. (Photo, AFP)
Des policiers se tiennent près d'un camion, avec son pare-brise criblé de balles, qui a foncé sur une foule dans la ville de Nice sur la Côte d'Azur, le 14 juillet 2016. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 09 mars 2022

Attentat du 14 juillet à Nice: le principe d'une retransmission du procès «acté»

Des policiers se tiennent près d'un camion, avec son pare-brise criblé de balles, qui a foncé sur une foule dans la ville de Nice sur la Côte d'Azur, le 14 juillet 2016. (Photo, AFP)
  • Cette retransmission, dans un lieu qui reste à déterminer, permettra aux nombreuses victimes et parties civiles ainsi qu'au public et aux médias, dans des salles distinctes, de suivre ce procès qui s'ouvrira le 5 septembre
  • Le 14 juillet 2016, environ 30 000 personnes avaient envahi la Promenade des Anglais, qui borde la Méditerranée, pour le traditionnel feu d'artifice

NICE: Le procès de l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice, qui avait fait 86 morts, sera retransmis en direct à Nice depuis Paris, où il se tiendra en septembre, a annoncé mercredi le bâtonnier du barreau de Nice. 

« Nous œuvrons depuis plusieurs mois pour que ce procès fasse l'objet d'une retransmission sur Nice (...). Le principe a été acté », a déclaré Me Adrien Verrier, bâtonnier du barreau de Nice, lors d'une conférence de presse à Nice. 

Cette retransmission, dans un lieu qui reste à déterminer, permettra aux nombreuses victimes et parties civiles ainsi qu'au public et aux médias, dans des salles distinctes, de suivre ce procès qui s'ouvrira le 5 septembre devant la Cour d'assises spéciale de Paris et doit durer au moins jusqu'au 15 novembre. 

« Des échanges sont en cours pour envisager les conditions de retransmission optimale. Les conditions ne sont pas arrêtées, rien n'est fixé », a ajouté Me Verrier. 

Le 14 juillet 2016, environ 30 000 personnes avaient envahi la Promenade des Anglais, qui borde la Méditerranée, pour le traditionnel feu d'artifice. 

C'est dans cette foule que Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, Tunisien d'une trentaine d'années demeurant à Nice, avait foncé au volant d'un camion de 19 tonnes, fauchant des dizaines de personnes pendant deux minutes, avant d'être abattu par la police. 

L'attaque avait été revendiquée par le groupe djihadiste Etat islamique, qui contrôlait alors des territoires en Irak et en Syrie et menait des attentats meurtriers dans plusieurs pays du monde, même si l'enquête n'a confirmé aucune connexion entre l'organisation et son auteur. 

L'attentat, qui avait fait 86 morts, est, selon le barreau de Nice, responsable de « 2 457 victimes indemnisées par le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d'autres infractions (FGTI) et 865 victimes constituées parties civiles ». 

Des avocats de Nice, Grasse et Ajaccio se sont réunis dans un groupe de travail baptisé « 14-7 Avocats » et représentant 300 victimes.  

« C'est un procès historique, avec un nombre de victimes incommensurable », a insisté Sophie Herbert-Marchal, une des avocates de ce groupe, rappelant que depuis des arrêts de la Cour de cassation du 15 février la notion de partie civile a été élargie, permettant à des victimes jusque-là écartées de demander une indemnisation.  

La plus haute juridiction de l'ordre judiciaire a ainsi décidé que pourraient désormais être reconnues parties civiles des personnes ayant tenté d'intervenir pour interrompre un acte terroriste ou ayant subi un préjudice direct en fuyant un lieu proche d'un attentat. 


France: à Marseille, un écologiste perd un deuxième frère dans un assassinat

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Short Url
  • L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence
  • Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes

MARSEILLE: Un jeune militant écologiste de 22 ans, Amine Kessaci, engagé aux côté des victimes du narcobanditisme à Marseille, dans le sud de la France, a perdu un deuxième frère cette semaine dans un assassinat, a appris l'AFP auprès de sources concordantes.

Jeudi, aux alentours de 14H30 (13H30 GMT), un jeune homme de 20 ans, inconnu des services de police et de justice, a été abattu par balle dans le 4e arrondissement de Marseille, à deux pas de la plus grande salle de concert de la ville, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville, Nicolas Bessone, sans donner l'identité de la victime.

L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence.

Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes.

"Une moto s'est portée à hauteur du véhicule de la victime qui venait de se garer. Le passager arrière de la moto a tiré à plusieurs reprises sur la victime, qui était toujours dans son véhicule. Plusieurs étuis de 9 mm ont été retrouvés sur place", détaille le procureur.

Christine Juste, adjointe écologiste au maire de Marseille et proche d'Amine Kessaci, a confirmé à l'AFP, en pleurs, l'identité de la jeune victime. "J'ai énormément de peine pour mon ami et sa maman, aucune mère ne devrait vivre cela, la perte de deux enfants".

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade.

En 2020, Brahim, le grand frère d'Amine Kessaci a été abattu lors d'un triple assassinat par arme à feu et son corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille.

Les violences liées au narcotrafic sont fréquentes à Marseille et la consommation de drogue, notamment dans la rue, est en hausse. Un phénomène expliqué selon des élus locaux par une "précarisation générale" dans ce qui se trouve être également la métropole la plus pauvre du pays.

Selon un décompte de l'AFP, 14 personnes ont perdu la vie dans des narchomicides depuis le début de l'année dans le département français des Bouches-du-Rhône, où se trouve Marseille.


Le «fabriqué en France» s'invite à l'Elysée ce week-end

Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
Short Url
  • La 5e édition de l'exposition Fabriqué en France met en avant 123 produits issus de tous les territoires, y compris l’outre-mer, avec une forte représentation de l’industrie et de l’artisanat
  • L’évènement introduit cette année une sélection stratégique de 20 innovations nationales et accueille pour la première fois des produits numériques, dans un contexte plus large de valorisation du savoir-faire français

PARIS: Du veston de berger brodé en Ardèche au ballon dirigeable du Vaucluse, en passant par le fauteuil roulant en bois de Dordogne, 123 produits seront à l'honneur à l'Elysée samedi et dimanche lors de la 5e édition de l'exposition Fabriqué en France.

La tomme de chèvre de Saint-Pierre-et-Miquelon, la vanille Bleue de la Réunion et des bijoux de Mayotte, notamment, mettront en valeur les territoires d'outre-mer pour cet évènement, qui doit être inauguré vendredi en fin d'après-midi par Emmanuel Macron.

Les objets, exposés dans les jardins, les salons et la cour d'honneur du palais de l'Elysée, proviennent de tous les départements de métropole et d'outre-mer. Ils ont été sélectionnés par un jury présidé par le chef pâtissier et chocolatier Pierre Hermé.

Une large majorité (59%) des lauréats appartient au secteur industriel, près d'un tiers à l'artisanat (29%) et le reste à la production alimentaire (10%), selon l'Elysée.

Pour la première fois, deux produits numériques ont également été retenus, dont la messagerie chiffrée Olvid, développée par des experts français en cybersécurité et déployée dans les ministères.

Autre nouveauté de cette édition: une sélection spécifique de 20 produits et services jugés stratégiques pour la nation, conçus par les filières industrielles du Conseil national de l'industrie, sera également présentée au public.

La société Ecotrain, basée en Haute-Garonne, viendra notamment présenter sa navette ferroviaire électrique destinée à circuler sur de petites lignes rurales, menacées d'abandon, pour désenclaver des territoires isolés.

Organisée après le salon Made in France, l'exposition précède aussi la première déclinaison du sommet Choose France dédiée aux investisseurs français, prévue lundi, et "s'inscrit dans une large séquence consacrée aux entreprises et au savoir-faire français" qui se prolongera avec la Semaine de l'industrie (17-23 novembre), souligne l'Elysée.

Gratuite et ouverte au public, l'exposition avait attiré près de 10.000 visiteurs l'an passé, une affluence comparable aux Journées du patrimoine.

Pour cette édition, la billetterie ouverte début novembre a été fermée, l'évènement étant déjà complet, a indiqué l'Elysée.


Un homme tué par balle en plein jour à Marseille

LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
Short Url
  • En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille
  • Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville

MARSEILLE: Un homme a été tué par balle, en plein jour, à proximité de la plus grande salle de concert de Marseille située dans le 4e arrondissement, a-t-on appris auprès de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille à l'AFP, confirmant une information de La Provence.

Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville.

Les deux suspects, actuellement recherchés, se seraient enfuis sur un deux-roues, selon une source proche du dossier.

L’identité de la victime n'a pas été confirmée à ce stade, a fait savoir la préfecture de police.

Le lien entre cet homicide et le narcobanditisme n'a pas encore été établi, mais Marseille est régulièrement secouée par des "narchomicides" sur fond de trafic de stupéfiants et de guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de drogue dans la seconde ville de France.

Le 9 octobre déjà, un homme avait été mortellement visé par des tirs en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, soit très certainement un 14e narchomicide depuis le début de l'année dans les Bouches-du-Rhône, selon un décompte de l'AFP. Deux personnes avaient été interpellées quelques heures après le meurtre, selon le parquet de Marseille.