Chine: corruption et secteur privé dans le viseur de Xi à l'approche du Congrès

Depuis son arrivée à la tête de l'Etat-Parti fin 2012, plus d'un million et demi de cadres ont été sanctionnés dans le cadre d'une vaste campagne anti-corruption, selon des chiffres officiels qui remontent à plusieurs années. (Photo, AFP)
Depuis son arrivée à la tête de l'Etat-Parti fin 2012, plus d'un million et demi de cadres ont été sanctionnés dans le cadre d'une vaste campagne anti-corruption, selon des chiffres officiels qui remontent à plusieurs années. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 10 mars 2022

Chine: corruption et secteur privé dans le viseur de Xi à l'approche du Congrès

  • Fin 2022, Xi Jinping devrait décrocher un troisième mandat de secrétaire général lors du XXe Congrès quinquennal du Parti communiste chinois
  • Lors du précédent Congrès, fin 2017, il avait fait entrer sa «pensée» dans les documents fondateurs du Parti

PÉKIN : D'abord les cadres du Parti, maintenant le secteur privé. La campagne de Xi Jinping contre la corruption s'étend, au moment où l'homme fort de Pékin s'apprête à arracher un troisième mandat inédit à la tête de la Chine.

La session annuelle de l'Assemblée nationale populaire (ANP, le Parlement chinois) a donné cette semaine le coup d'envoi d'une offensive du président chinois pour diriger au moins cinq ans de plus le pays le plus peuplé du monde.

"La période qui s'ouvre s'apparente à une campagne électorale pour le président Xi: les enquêtes pour corruption et les jeux de pouvoir ont déjà commencé", relève le politologue Willy Lam, de l'Université chinoise de Hong Kong.

Fin 2022, Xi Jinping devrait décrocher un troisième mandat de secrétaire général lors du XXe Congrès quinquennal du Parti communiste chinois (PCC), suivi début 2023 d'un nouveau mandat, de cinq ans également, à la tête de l'Etat. 

Lors du précédent Congrès, fin 2017, il avait fait entrer sa "pensée" dans les documents fondateurs du Parti. Quelques mois plus tard, la Constitution était modifiée pour supprimer la limite de deux mandats présidentiels. Xi Jinping peut en théorie présider à vie la République populaire.

Mais si le régime communiste donne l'apparence de l'unité, en coulisses les rivalités vont bon train et le président cherche sans cesse à consolider son pouvoir.

Princes rouges

Depuis son arrivée à la tête de l'Etat-Parti fin 2012, plus d'un million et demi de cadres ont été sanctionnés dans le cadre d'une vaste campagne anti-corruption, selon des chiffres officiels qui remontent à plusieurs années.

Le numéro un chinois est depuis longtemps soupçonné d'utiliser cette campagne afin de s'en prendre à son opposition interne. Mais la lutte anti-corruption vise désormais davantage le secteur privé, même si ce dernier est à la source du phénoménal essor économique du pays depuis 40 ans.

"Les enquêtes et les sanctions vont se concentrer sur l'expansion désordonnée du capital à l'origine de la corruption", a averti en début d'année Zhao Leji, le chef des services d'inspection du PCC.  

"Nous couperons le lien entre pouvoir et capital", a menacé ce proche de Xi Jinping.

Dans le viseur: la caste des "princes rouges", ces héritiers des fondateurs du régime communiste qui se sont enrichis à la faveur des réformes économiques et détiennent des participations dans nombre d'entreprises.

"Les grands groupes soutenus par des vieux cadres du Parti ou des princes rouges qui ne sont pas forcément d'accord avec Xi font désormais figure de cibles", résume Willy Lam.

"Certains lui reprochent d'avoir rétabli un culte de la personnalité à la Mao et d'avoir modifié les règles de passation du pouvoir", commente-t-il.

La tech ciblée

La lutte contre les pots-de-vin s'accompagne d'une reprise en main des entreprises technologiques, mais aussi de l'immobilier et de la finance.

Le plus célèbre milliardaire chinois, Jack Ma, en a fait les frais après avoir publiquement critiqué fin 2020 les régulateurs financiers. Jadis chouchou des médias, le fondateur du géant du commerce en ligne Alibaba a depuis pratiquement disparu de la sphère publique.

Exemple des liens entre le Parti et les milieux d'affaires: à Hangzhou (est), la métropole technologique où Alibaba a son siège, l'ancien numéro un du PCC, Zhou Jiangyong, a été arrêté en début d'année. Une filiale indirecte d'Alibaba avait investi dans des sociétés locales détenues par son frère.

En s'attaquant officiellement au secteur de l'internet, le pouvoir dit chercher à protéger les données privées des Chinois. 

"L'idée consiste à récupérer à vil prix des pans entiers du secteur privé et à faire en sorte que la collecte des données reste entre les mains du Parti", résume Alex Payette, du cabinet spécialisé Cercius.

"Bien entendu, si Xi peut au passage assécher les sources de revenus (de ses rivaux), c'est encore mieux", observe-t-il.

Prospérité commune

Témoin du lien entre affaires et politique: les entreprises chinoises dont un membre du Conseil d'administration a été à l'Université en même temps qu'un membre du Bureau politique du PCC – l'instance de 25 membres qui dirige la Chine – touchent en moyenne 16% de subventions de plus que les autres entreprises, a calculé une prestigieuse revue de Cambridge, le Journal of Institutional Economics.

Le régime justifie sa reprise en main des milieux d'affaires et de leurs milliardaires par la nécessité de réduire les inégalités au nom de la "prospérité commune", un mot d'ordre lancé l'an dernier. 

Les 20% les Chinois les plus riches se partagent en moyenne un revenu disponible dix fois plus élevé que les 20% les plus pauvres, selon des données officielles publiées en 2021.

Mais la remise au pas de la tech a un coût économique: la valeur boursière du secteur a perdu près de 1 000 milliards de dollars l'an dernier.

"Dans les milieux fortunés, beaucoup de gens ont des passeports étrangers et partiront si la pression est trop forte", prévoit Victor Shih, de l'Université de Californie à San Diego.


Un médecin syrien condamné à perpétuité en Allemagne pour crimes contre l'humanité sous Assad

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
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  • Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups
  • "Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad"

FRANCFORT: Un médecin syrien, accusé de tortures d'opposants au régime de Bachar al-Assad, a été condamné à la prison à vie lundi par la justice allemande, après un procès fleuve de plus de trois ans à Francfort.

Arrivé en Allemagne en 2015, où il a exercé comme chirurgien orthopédique jusqu'à son arrestation en 2020 après avoir été reconnu par d'autres réfugiés syriens, Alaa Moussa était jugé pour de multiples crimes sur des détenus dans des hôpitaux militaires de Damas et de Homs durant la guerre civile en Syrie.

Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups.

"Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad" aux manifestations des opposants.

Dénonçant "une violation massive des droits de l'Homme" par l'accusé, le juge a souligné que le verdict était aussi une façon de montrer "que la souffrance des victimes n'est pas oubliée".

"Outre les difficultés inhérentes à un délai de 12 ans, le régime syrien a tenté jusqu'à sa chute (en décembre 2024, ndlr) d'exercer une influence sur la procédure" allemande, a-t-il poursuivi, évoquant des menaces sur des proches des témoins.

Etant donné la gravité des faits, la condamnation à la perpétuité d'Alaa Moussa a été assortie d'une peine de sûreté pour une durée non encore définie (qui sera décidée au bout de quinze ans d'incarcération).

Lors de son procès commencé le 19 janvier 2022, entouré de hautes mesures de sécurité, Alaa Moussa avait été confronté à plus d'une cinquantaine de témoins et d'anciennes victimes.

Certains avaient témoigné masqués et beaucoup avaient fait état de menaces et d'intimidation à l'encontre de leur famille restée au pays alors que l'ombre des services secrets syriens planait sur les audiences.

Une situation qui s'est détendue après la chute, durant le procès, du dictateur Bachar al-Assad, renversé en décembre 2024 et désormais réfugié en Russie.

Parmi les témoins, un ancien lieutenant d'Alep, âgé aujourd'hui d'une quarantaine d'années, emprisonné après avoir refusé de tirer sur des manifestants en novembre 2011.

"Puni pour ses actes" 

Il avait affirmé avoir vu Alaa Moussa infliger des injections à des malades allongés sur le sol, qui sont décédés peu après, dans l'hôpital militaire où il sévissait.

"Aucun tortionnaire, quel que soit le lieu où il a commis son crime, ne peut être certain d'échapper à la justice. Il devra toujours s'attendre à être puni pour ses actes", a asséné le juge Christoph Koller lors de son verdict.

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle.

Il y a deux semaines, la justice allemande avait ainsi condamné à la prison à vie un ancien chef d'une milice syrienne soutenant l'ex-président Bachar al-Assad, reconnu coupable notamment de meurtre, d'actes de torture et de séquestration entre 2012 et 2014.

Lors du premier procès au monde sur des exactions du régime de Bachar al-Assad tenu en Allemagne, Anwar Raslan, un ex-gradé des services de renseignement syriens, avait été condamné en janvier 2022 à la prison à vie pour le meurtre de 27 prisonniers et des faits de torture sur au moins 4.000 autres, en 2011 et 2012, dans la prison Al-Khatib.

Des procès sur les crimes commis en Syrie ont également eu lieu ailleurs en Europe, notamment en France et en Suède.

Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées en 2011, a fait plus d'un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé l'économie et les infrastructures du pays.


Ukraine: l'aide européenne compense le désengagement américain, selon le Kiel Institute

Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
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  • « L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.
  • Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

PARIS : Selon l'institut de recherche allemand Kiel Institute, une hausse de l'aide des pays européens à l'Ukraine a permis début 2025 de combler le vide laissé par le désengagement de la nouvelle administration américaine de Donald Trump.

« L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.

Alors que « les États-Unis, qui étaient auparavant le plus gros donateur à l'Ukraine, n'ont pas annoncé de nouvelle enveloppe depuis début janvier », l'Ukraine a tout de même reçu plus d'aide de janvier à avril 2025 qu'en moyenne les années précédentes sur la même période. 

« Reste à savoir s'il s'agit d'une hausse temporaire ou du début d'une évolution plus durable du rôle de l'Europe en tant que principal soutien de l'Ukraine », a déclaré Christoph Trebesch, qui dirige l'équipe du Kiel Institute chargée de suivre les engagements en faveur de l'Ukraine, cité dans le communiqué.

Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

En revanche, « il est frappant de constater le peu d'aide allemande allouée ces derniers mois », a-t-il commenté. « Au lieu d'augmenter son soutien après l'arrivée de Trump au pouvoir, nous observons une forte baisse de l'aide allemande par rapport aux années précédentes. »

« La tendance est la même pour l'Italie et l'Espagne », a-t-il précisé. 

Au 30 avril 2025, 294 milliards d'euros au total ont été alloués à des dépenses précises en faveur de l'Ukraine (sur 405 milliards promis), selon les derniers chiffres du Kiel Institute. Les 111 milliards restants ont été promis à long terme, mais pas encore alloués.

Sur la somme déjà donnée, 140 milliards d'euros correspondent à de l'aide militaire, 133 milliards à de l'aide financière et 21 milliards à de l'aide humanitaire.

Les principaux donateurs sont l'Union européenne et ses membres (131 milliards d'euros donnés ou alloués), les États-Unis (115 milliards) et le Royaume-Uni (19 milliards).

En matière d'aide militaire, l'Europe, le Royaume-Uni compris, « dépasse pour la première fois depuis juin 2022 les États-Unis », selon le Kiel Institute. Les Européens ont déjà donné ou alloué 72 milliards d'euros d'aide militaire à l'Ukraine depuis le début de la guerre, contre 65 milliards pour les États-Unis. 


Les dirigeants du G7, dont Trump, se rejoignent au Canada tandis qu'un conflit oppose l'Iran et Israël

Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
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  • Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël.
  • La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

KANANASKIS, CANADA : Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël, alors que leurs dirigeants, dont le président américain, se retrouvent pour un sommet sous tension dans les Rocheuses canadiennes.

Il s'agit du premier grand sommet depuis que Donald Trump est revenu au pouvoir en janvier, ce qui a fragilisé l'unité du club des grandes démocraties industrialisées (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon).

Le président américain, qui n'a cessé de menacer le Canada ces derniers mois, est arrivé en fin de journée dans ce pays, avec sur la tête une casquette blanche portant son slogan « Make America Great Again » (« Rendre sa grandeur à l'Amérique »).

Pour cette réunion qui se déroule à Kananaskis, dans le parc national de Banff, dans l'ouest du Canada, il retrouvera ses alliés du G7 ainsi que les dirigeants de nombreux autres pays invités : l'Inde, l'Ukraine, le Mexique, l'Afrique du Sud et l'Australie seront notamment présents.

La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

Mais parviendront-ils à parler d'une voix commune, notamment sur cette région du monde ?

Israël a stupéfié le monde vendredi en ouvrant un nouveau front avec une campagne militaire surprise et massive contre l'Iran.

Selon une source gouvernementale citée par l'AFP, les dirigeants du G7 travaillent à une déclaration commune. Reste à décider s'il s'agit d'appeler à la désescalade ou simplement de soutenir Israël en affirmant que le pays a le droit de se défendre. 

Mais cette guerre n'est pas le seule enjeu des discussions à Kananaskis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est parmi les invités et doit s'entretenir avec Donald Trump

Le président américain, qui s'est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, a de nouveau eu un entretien téléphonique samedi avec le président russe Vladimir Poutine. Ce dernier lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.

De leur côté, les Européens tentent de convaincre Donald Trump de promulguer de nouvelles sanctions contre Moscou, ciblant plus précisément les ventes de pétrole russe. 

Tous les pays souhaitent par ailleurs aborder l'aspect commercial avec le président Trump. En imposant des taxes douanières d'au moins 10 % sur la plupart des produits entrant aux États-Unis, ce dernier a dévié le cours de la mondialisation et menacé l'économie mondiale d'un ralentissement général. 

Ce sommet du G7 est la première visite du président américain sur le sol canadien depuis qu'il a menacé son voisin du nord, estimant qu'il serait préférable qu'il devienne le 51^e État américain.

Le Premier ministre canadien, Mark Carney, et Donald Trump se rencontreront lundi matin lors d'un tête-à-tête. Outre MM. Carney et Zelensky, le dirigeant américain doit aussi rencontrer la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum.