Jour de deuil au Japon, 11 ans après le tsunami et l'accident nucléaire de Fukushima

Des personnes participent à une manifestation antinucléaire à Tokyo à l'occasion du 11e anniversaire du tremblement de terre de magnitude 9,0 qui a déclenché un tsunami et une catastrophe nucléaire. (AFP).
Des personnes participent à une manifestation antinucléaire à Tokyo à l'occasion du 11e anniversaire du tremblement de terre de magnitude 9,0 qui a déclenché un tsunami et une catastrophe nucléaire. (AFP).
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Publié le Vendredi 11 mars 2022

Jour de deuil au Japon, 11 ans après le tsunami et l'accident nucléaire de Fukushima

  • Le 11 mars, une minute de silence a été observée au Japon à l'heure à laquelle, en 2011, un tremblement de terre a ébranlé tout l'archipel et a été ressenti jusqu'en Chine
  • Le lourd bilan humain de près de 18.500 morts ou disparus a été causé principalement par le tsunami

TOKYO: Le Japon a commémoré discrètement vendredi la triple catastrophe du 11 mars 2011, quand l'un des plus violents séismes jamais enregistrés dans le monde avait provoqué un tsunami meurtrier qui a entraîné la catastrophe nucléaire de Fukushima.

Pour la première fois, aucune cérémonie nationale n'a été organisée cette année en mémoire des victimes, l'Etat japonais ayant décidé de cesser ces commémorations après les 10 ans du drame l'an dernier.

Mais comme chaque 11 mars, une minute de silence a été observée dans le pays à 14H46 (05H46 GMT), l'heure à laquelle, en 2011, un tremblement de terre de magnitude 9.0 a ébranlé tout l'archipel et a été ressenti jusqu'en Chine.

Venue des profondeurs du sous-sol de l'océan Pacifique, au large des côtes nord-est du Japon, la terrible secousse a entraîné un tsunami dont les vagues, parfois hautes comme des immeubles, se sont abattues sur la région.

Le lourd bilan humain de près de 18.500 morts ou disparus a été causé principalement par le tsunami.

Dans les zones meurtries par le raz-de-marée, des proches de victimes se sont rassemblés au bord de l'océan, parfois dès l'aube, pour se recueillir ensemble comme chaque année. 

Des étudiants ont aussi fait voler des cerfs-volants peints de messages d'espoir, juchés sur de nouvelles digues géantes construites près des côtes, censées éviter à l'avenir une catastrophe d'une telle ampleur, selon des images filmées par la télévision japonaise.

Mais certains préfèrent éviter ces commémorations pour tenter d'enfouir leurs souffrances, comme Sadao Kon, un pêcheur local dont la soeur, le beau-frère et le neveu ont été emportés par le tsunami.

"J'essaie intentionnellement de ne pas marquer particulièrement ce jour. C'est un souvenir douloureux que j'aimerais oublier si je le pouvais", a confié cet homme de 68 ans à la chaîne de télévision publique NHK.

Défis sans fin à Fukushima

Il y a 11 ans, les flots en furie ont aussi envahi la centrale atomique de Fukushima Daiichi, bordant le Pacifique. Les coeurs de trois de ses réacteurs sont entrés en fusion, provoquant la pire catastrophe nucléaire civile depuis Tchernobyl (Ukraine) en 1986.

Cet accident a entraîné des fuites radioactives ayant forcé des dizaines de milliers d'habitants des zones environnantes à évacuer leur domicile en urgence, souvent définitivement.

Plus de 1.650 km2 du département de Fukushima, soit 12% de sa superficie, avaient été interdits d'accès dans les mois suivant la catastrophe. Depuis, d'intenses travaux de décontamination ont permis de réduire ces zones inhabitables à 337 km2, soit 2,4% du département.

Toutes les communes qui avaient été évacuées ont désormais retrouvé des habitants: depuis janvier de cette année, Futaba, la dernière localité près de la centrale qui était encore désertée, accueille cinq de ses anciens résidents.

Mais leurs populations restent très inférieures à leurs niveaux d'avant la catastrophe, beaucoup d'anciens habitants ne souhaitant pas revenir par crainte des radiations.

Jusqu'à près de 165.000 personnes du département avaient évacué leurs foyers, par obligation ou par choix personnel. Les autorités locales recensent encore aujourd'hui 33.365 personnes déplacées, dont 80% vivent hors du département de Fukushima.

Outre le chantier titanesque de la décontamination et du démantèlement de la centrale nucléaire, de nombreux autres défis persistent, à commencer par la réputation des produits alimentaires locaux, bien que leur sécurité soit rigoureusement contrôlée.

L'image de Fukushima risque aussi de pâtir du projet, validé l'an dernier par le gouvernement japonais, de rejeter dans l'océan plus d'un million de tonnes d'eau contaminée provenant de la centrale nucléaire dévastée et contenant toujours du tritium.

Bien que ce processus supervisé par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) devrait s'étaler sur des décennies, pour éviter de libérer trop brutalement dans l'océan des concentrations élevées de ce radionucléide, le projet a soulevé l'indignation de pays voisins du Japon et des pêcheurs locaux.

Au-delà des personnes directement concernées, le souvenir du drame de 2011 s'estompe au Japon, selon des sondages, bien que l'invasion russe de l'Ukraine ait ranimé ces dernières semaines le spectre d'une catastrophe nucléaire.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.