Colombie: législatives sans incident majeur

Une colombienne attend les électeurs dans un bureau de vote à Toribio, département de Cauca, Colombie, le 13 mars 2022 (Photo, AFP).
Une colombienne attend les électeurs dans un bureau de vote à Toribio, département de Cauca, Colombie, le 13 mars 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 14 mars 2022

Colombie: législatives sans incident majeur

  • Les électeurs renouvelaient pour quatre ans les 296 membres du Sénat et de la Chambre basse
  • Les bureaux de vote ont fermé sur tout le territoire à 16H00

BOGOTA : Les Colombiens ont voté dimanche sans incident majeur pour renouveler les deux chambres du Parlement et désigner les candidats à la présidentielle du 29 mai, où la gauche est favorite.

Les électeurs renouvelaient pour quatre ans les 296 membres du Sénat et de la Chambre basse, un parlement sortant contrôlé par une droite au pouvoir à bout de souffle, et à l'image considérablement ternie par des affaires de corruption.

Les bureaux de vote ont fermé sur tout le territoire à 16H00 (21H00 GMT), avec les premiers résultats attendus rapidement.

"A partir de ce moment, nos assesseurs commencent le dépouillement des votes (...). Nos bureaux de vote ont fonctionné correctement dans tout le pays", a annoncé peu après 16H00 locales Alexander Vega, qui dirige l'autorité électorale.

« Changer ce Congrès! »

A Bogota, des électeurs se sont rendus en nombre dans les bureaux de vote surveillés par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP dans plusieurs quartiers de la ville, une participation cependant perturbée par de fortes pluies à la mi-journée.

"Je vote pour changer ce Congrès où ce sont toujours les mêmes qui ne font rien" depuis des années, a déclaré à l'AFP l'infirmière Carolina Lopez, 30 ans, dans le centre de la capitale.

Dans un pays où la violence des groupes armés s'est accrue de façon alarmante ces dernières années, le gouvernement conservateur du président Ivan Duque avait promis des "garanties complètes" pour le bon déroulement du processus électoral.

A la mi-journée, le gouvernement a fait état d'une "normalité totale" dans le déroulement du vote. Deux soldats ont néanmoins été tués et deux autres blessés dans des attentats à la bombe dans le sud du pays, selon l'armée.

Une ONG colombienne, la Mission d'observation électorale, a annoncé avoir reçu 181 plaintes pour "irrégularités" et a évoqué des "difficultés pour les infrastructures technologiques" d'organisation du vote.

L'autorité électorale a confirmé une tentative de cyberattaque contre son site internet avant l'ouverture du scrutin, qui a pu être maitrisée via la mis en place immédiate d'un "plan de  confinement".

Le ministre de l'Intérieur, Daniel Palacios, a lui fait état de 662 rapports d'incidents, dont 166 plaintes, 120 cas de coercition sur les électeurs et 120 cas de tentative de corruption ou d'achat des votes.

Alors que la Colombie est sortie accablée par les ravages économiques de la pandémie et blessée par la répression des manifestations massives du printemps 2021 contre le pouvoir, les analystes prévoyaient un vote sanction contre le gouvernement sortant et le parti de droite du "Centre démocratique".

Si la violence armée dans les provinces inquiète, elle n'est paradoxalement pas au coeur des débats. Le chômage, la baisse du pouvoir d'achat ou l'insécurité urbaine ont semblé plus préoccuper pendant la campagne, les Colombiens disant toujours leur lassitude des partis traditionnels.

Sus à « la corruption »

Les électeurs avaient aussi la possibilité de prendre part aux primaires des principaux partis pour choisir les candidats à la présidentielle du 29 mai, à laquelle le chef de l'Etat sortant ne peut se représenter.

Ils pouvaient désigner, au choix, le candidat d'une des trois coalitions de centre-droit, de centre-gauche, ou de gauche.

La désignation du candidat de la gauche Gustavo Petro, guérillero reconverti au "progressisme" social-démocrate, ne fait aucun doute.M. Petro, 61 ans, fait figure de favori face au camp conservateur divisé, miné par l'impopularité du gouvernement Duque et l'usure de son vieux champion, l'ex-président Alvaro Uribe, empêtré dans les démêlés judiciaires.

Son accession au pouvoir constituerait un séisme politique en Colombie, qui a toujours été dirigée par la droite conservatrice.

L'ancien maire de Medellin Federico Gutierrez est en bonne place pour remporter l'investiture du centre-droit, tandis qu'au centre-gauche, l'ex-gouverneur du puissant département d'Antoquia Sergio Fajardo est le favori.

Sept autres candidats sont d'ores-et-déjà inscrits pour la présidentielle dont l'ex-otage Franco-colombienne Ingrid Betancourt.

A Bogota ou Medellin, ces candidats ont voté sous l'oeil des caméras, y allant chacun ou chacune de son petit commentaire pour mobiliser les électeurs en sa faveur. "Aujourd'hui, le changement commence dans les urnes, par un vote qui apporte l'espoir et la vie en Colombie", a commenté M. Petro.

Nous voulons "vaincre tout type de projet populiste, autoritaire et corrompu qui est en route", a lancé de son côté M. Gutierrez, l'un des plus farouches opposants de M. Petro, tandis que M. Fajardo a appelé à la mobilisation "contre la corruption", l'un des thèmes brandis par presque tous les candidats.

Nouveauté du scrutin, les victimes du conflit avec l'ex-guérilla marxiste des FARC, qui a déposé les armes grâce à l'accord de paix de 2016, auront leurs propres représentants au Parlement, où seize sièges leur sont spécialement réservés pour les deux prochaines législatures.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.