Des combats éclatent à l'extérieur de Marib au Yémen alors que l'envoyé de l'ONU rencontre des dirigeants

L'envoyé des Nations unies pour le Yémen a annoncé dans la capitale jordanienne, Amman, la conclusion de sa première semaine de consultations directes avec les principales parties yéménites (Photo, AFP).
L'envoyé des Nations unies pour le Yémen a annoncé dans la capitale jordanienne, Amman, la conclusion de sa première semaine de consultations directes avec les principales parties yéménites (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 14 mars 2022

Des combats éclatent à l'extérieur de Marib au Yémen alors que l'envoyé de l'ONU rencontre des dirigeants

  • Les combats ont fait rage alors que l'envoyé des Nations unies a annoncé la conclusion de la première semaine de consultations avec les principales parties
  • Le président yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi a ordonné à son gouvernement d'accorder une attention et une aide financière urgentes aux troupes de l'armée qui combattent les Houthis dans tout le pays

AL-MOUKALLA: De violents combats ont éclaté entre les troupes gouvernementales yéménites et les Houthis soutenus par l'Iran à l'extérieur de la ville centrale de Marib au cours des dernières 24 heures, tuant et blessant des dizaines de combattants, a déclaré dimanche un responsable militaire local à Arab News.

Les combats ont fait rage alors que l'envoyé des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, a annoncé la conclusion de sa première semaine de consultations avec les principales parties yéménites.

Soutenues par les avions de guerre de la coalition arabe, les troupes de l'armée yéménite et les combattants des tribus alliées ont attaqué dimanche les combattants houthis stationnés sur un terrain montagneux au sud de la ville de Marib, dans le but de repousser la milice loin de la ville stratégique.

« Nous avons tendu des embuscades et attaqué les Houthis dans la province de Juba. Nous avons réussi à progresser dans le massif montagneux d'Akada », a déclaré le responsable militaire yéménite sous couvert d'anonymat. Les combats acharnés sur le terrain ont déclenché de lourdes frappes aériennes par des avions de guerre de la coalition arabe qui ont détruit des renforts militaires et des véhicules des Houthis.

« La coalition arabe a effectué plusieurs frappes aériennes de précision qui ont touché les emplacements et les équipements militaires de l'ennemi », a déclaré le responsable.

 

CONTEXTE

Soutenues par les avions de guerre de la coalition arabe, les troupes de l'armée yéménite et les combattants des tribus alliées ont attaqué dimanche les combattants houthis stationnés sur un terrain montagneux au sud de la ville de Marib, dans le but de repousser la milice loin de la ville stratégique.

La presse locale a également rapporté que les Houthis ont renouvelé vendredi et samedi leurs attaques contre les troupes gouvernementales dans la chaîne de montagnes d'Al-Balaq, à l'extérieur de la ville de Marib, mais qu'ils n'ont pas réussi à conquérir de territoire, les troupes gouvernementales ayant repoussé leurs avancées.

Le massif stratégique d'Al-Balaq est le champ de bataille le plus proche de la ville de Marib. Si les Houthis s'emparent de la chaîne de montagnes, ils pourront effectuer des frappes d'artillerie sur certaines parties de la ville. La coalition a déclaré dimanche que 12 raids aériens menés par des jets ont tué de nombreux Houthis et détruit huit véhicules dans la province de Marib au cours des dernières 24 heures.

Depuis plus d'un an, les Houthis attaquent sans relâche la ville, dernier bastion du gouvernement dans la partie nord du Yémen, rejetant les mises en garde des organisations locales et internationales concernant l'impact de ces attaques sur la crise humanitaire croissante au Yémen. L'offensive des Houthis sur Marib a coûté la vie à des milliers de combattants et de civils, et a contraint des milliers de personnes à fuir leurs foyers dans toute la province.

Dans le même temps, le président yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi a ordonné à son gouvernement d'accorder une attention et une aide financière urgentes aux troupes de l'armée qui combattent les Houthis dans tout le pays, a indiqué samedi l'agence de presse officielle. Hadi a appelé ses commandants dans la ville de Marib à payer les salaires des soldats à temps, à leur fournir des avantages financiers, à soigner les blessés et à prendre soin des familles des soldats tombés.

Par ailleurs, l'envoyé des Nations unies pour le Yémen a annoncé dans la capitale jordanienne, Amman, la conclusion de sa première semaine de consultations directes avec les principales parties yéménites.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de ses efforts pour écouter les points de vue, les idées et les suggestions qui seront inclus dans le cadre de travail visant à mettre fin à la guerre au Yémen.

Au cours de la première semaine, l'envoyé des Nations unies a rencontré les dirigeants du Congrès général du peuple et des représentants du parti Al-Islah, du parti socialiste yéménite et de l'Organisation populaire unioniste nassérienne. Cette semaine, Grundberg rencontrera à Amman des représentants du Conseil de transition du Sud, de la Conférence inclusive du Hadramout, du Congrès général du peuple, ainsi que des experts en sécurité, des économistes et des dirigeants de la société civile.

« L'envoyé spécial a expliqué que l'objectif de ces consultations était de recueillir, de manière honnête et franche, des idées, des points de vue et des suggestions sur les priorités immédiates et à long terme pour les volets politique, sécuritaire et économique », a déclaré le bureau de Grundberg dans un communiqué.


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.


Syrie: 11 morts dans de nouveaux affrontements confessionnels près de Damas

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
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  • Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut
  • En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements

BEYROUTH: Au moins deux personnes ont été tuées dans de nouveaux affrontements à caractère confessionnel aux environs de Damas, a annoncé mercredi une ONG, au lendemain d'accrochages meurtriers dans une localité syrienne voisine à majorité druze qui ont fait 17 morts.

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Nous n'avons pas dormi de la nuit (...) les obus de mortier s'abattent sur nos maisons", a déclaré à l'AFP au téléphone Samer Rafaa, un habitant et militant actif de Sahnaya, où une partie de la population est druze.

Selon l'OSDH, basée en Grande-Bretagne mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, l'un des deux morts à Sahnaya est un combattant druze.

Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut à la localité.

En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements.

Ces violences ont réveillé le spectre des affrontements confessionnels, après des massacres qui ont visé en mars la minorité alaouite dont était issu le président déchu Bachar al-Assad, renversé en décembre par la coalition islamiste au pouvoir.

L'attaque contre Jaramana a été menée par des groupes affiliés au pouvoir après la diffusion sur les réseaux sociaux d'un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l'égard du prophète Mahomet.

L'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité du message et les chefs spirituels de la minorité druze ont condamné toute atteinte au prophète.


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com