Climat, infox et éducation aux médias aux Assises du journalisme à Tunis

"Journalisme et citoyenneté" Président de l'ONG et organisateur du colloque international sur le journalisme, Jérôme Bouvier. (AFP).
"Journalisme et citoyenneté" Président de l'ONG et organisateur du colloque international sur le journalisme, Jérôme Bouvier. (AFP).
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Publié le Jeudi 17 mars 2022

Climat, infox et éducation aux médias aux Assises du journalisme à Tunis

  • Le fil rouge des Assises de Tunis est «l'urgence du journalisme», son «utilité» sur le plan social, de la démocratie et de la vie citoyenne
  • Les Assises réunissent jusqu'à samedi 150 intervenants et 700 journalistes de 30 pays, du sud de la Méditerranée jusqu'au Moyen-Orient et à l'Afrique subsaharienne

TUNIS: La deuxième édition des Assises internationales du journalisme de Tunis s'est ouverte jeudi avec des participants des deux rives de la Méditerranée, rassemblés pour débattre notamment d'urgence climatique, de désinformation et d'éducation aux médias.

"L'objectif est faire de Tunis un rendez-vous incontournable comme capitale du journalisme et de la liberté d'expression pour la rive sud de la Méditerranée", a expliqué à l'AFP le fondateur des Assises, Jérôme Bouvier, président de l'association Journalisme et Citoyenneté.

En ouverture des Assises, Amira Mohamed, vice-présidente du syndicat des journalistes tunisiens (SNJT), a déploré "une situation difficile" pour la presse en Tunisie "ces trois dernières années et qui ne s'est pas arrangée depuis le 25 juillet", lorsque le président Kais Saied s'est octroyé les pleins pouvoirs.

Fustigeant une "non reconnaissance du rôle des médias", Mme Mohamed a dénoncé le fait que ni le président ni sa cheffe de gouvernement, Najla Bouden, désignée en octobre dernier, "n'ont participé à une seule conférence de presse, ni à un aucun dialogue avec la presse". 

Les Assises réunissent jusqu'à samedi 150 intervenants et 700 journalistes de 30 pays, du sud de la Méditerranée jusqu'au Moyen-Orient et à l'Afrique subsaharienne.

Le fil rouge des Assises de Tunis, soutenues par des partenaires comme l'Unesco, l'AFP, TV5 Monde et l'Union européenne, est "l'urgence du journalisme", son "utilité" sur le plan social, de la démocratie et de la vie citoyenne, selon M. Bouvier.

Des ateliers sont consacrés au journalisme face à l'urgence sanitaire du Covid-19 ("quel vaccin contre les fake news") et face à l'urgence climatique ("Planète en danger, quelle responsabilité pour les journalistes").

Autres thématiques centrales: l'éducation aux médias ("les journalistes, acteurs de l'éducation populaire"), la place des femmes dans les médias ("combattre les stéréotypes"), l'urgence du journalisme d'investigation et l'urgence démocratique ("quelles libertés pour les journalistes").

Ces assises sont l'occasion de donner un coup de projecteur sur l'état de la presse dans plusieurs pays: Liban, Niger, Yémen ou Tunisie.

"L'aventure des Assises du journalisme a démarré il y a 17 ans avec des éditions itinérantes, et depuis 15 ans, elles se tiennent à Tours" (centre de la France) où elles auront lieu les 10, 11 et 12 mai, a indiqué M. Bouvier.

La première édition en Tunisie a été créée à la demande de professionnels de la rive sud qui ont du mal à accéder à l'Europe, pour des raisons économiques et de visas. "Elle avait suscité un vrai engouement, d'où l'idée de les organiser tous les deux ans à Tunis, même si l'édition 2020 avait dû être reportée pour cause de Covid-19", selon M. Bouvier.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.