La famille d'un des deux Irano-Britanniques libérés dit avoir payé 33 000 euros à l'Iran

Nazanin Zaghari-Ratcliffe ( à droite) et Anoosheh Ashoori débarquent d'un avion après avoir été libérés d'Iran, le 17 mars 2022 à Brize Norton, en Angleterre. (AFP).
Nazanin Zaghari-Ratcliffe ( à droite) et Anoosheh Ashoori débarquent d'un avion après avoir été libérés d'Iran, le 17 mars 2022 à Brize Norton, en Angleterre. (AFP).
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Publié le Samedi 19 mars 2022

La famille d'un des deux Irano-Britanniques libérés dit avoir payé 33 000 euros à l'Iran

  • Anoosheh Ashoori et Nazanin Zaghari-Ratcliffe, tous deux retenus en Iran plusieurs années après avoir été condamnées pour des accusations qu'ils ont niées, sont retournées au Royaume-Uni
  • La fille d'Ashoori a expliqué que sa famille avait reçu «une demande de paiement d'une amende illégitime de 33 000 € à payer avant le lendemain» pour libérer son père

LONDRES: La famille d'un des deux Irano-Britanniques libérés la semaine dernière en Iran, a dit avoir payé une amende de 33.000 euros aux autorités iraniennes et lancé une collecte de fonds.

Anoosheh Ashoori, 67 ans, et Nazanin Zaghari-Ratcliffe, 43 ans, tous deux retenus en Iran plusieurs années après avoir été condamnées pour des accusations qu'ils ont toujours niées, sont retournées au Royaume-Uni jeudi.

"Ce moment de joie a failli ne pas arriver", a expliqué Elika Ashoori, la fille d'Anoosheh Ashoori, un ingénieur à la retraite qui avait été arrêté en août 2017 alors qu'il rendait visite à sa mère et avait été condamné à 10 ans de prison pour espionnage en faveur d'Israël. 

Elle a expliqué sur un site de collecte de fonds que sa famille avait reçu le 14 mars, "une demande de paiement d'une amende illégitime de 33 000 € (27 000 £)" à payer avant le lendemain "pour que papa soit effectivement libéré".

"Grâce à diverses cartes de crédit, nous avons réussi à rassembler l'argent et le paiement a été effectué quelques heures plus tard, juste avant la date limite", a-t-elle poursuivi, en appelant à la générosité du public pour rembourser cette somme.

L'épouse d'Anoosheh Ashoori, Sherry Izadi, a déclaré au Guardian que la famille s'était demandé si elle pourrait réunir l'argent à temps.

"Au début, les représentants du gouvernement à Téhéran ont demandé à mon neveu de les rencontrer à l'extérieur de la prison avec une valise pleine d'argent, mais il a exigé qu'il entre dans la prison et reçoive un reçu. Ils n'arrêtaient pas de faire traîner ça, exigeant de compter l'argent et d'en vérifier l'authenticité", a-t-elle dit.

Le sort d'un troisième Irano-Britannique, Morad Tahbaz, condamné à 10 ans de prison pour "conspiration avec l'Amérique" reste incertain. 

Le gouvernement britannique avait indiqué que M. Tahbaz, qui a également la nationalité américaine, avait bénéficié mercredi d'une libération conditionnelle. Mais il a dû retourner à la prison d'Evin.

Téréran a informé Londres que M. Tahbaz avait "été emmené à Evin pour que lui soit posé un bracelet électronique", a expliqué vendredi un porte-parole de la diplomatie britannique.

Morad Tahbaz, "qui était le seul otage né au Royaume-Uni, avec également la citoyenneté américaine, est sorti de prison mais n'a pas retrouvé la liberté", a déclaré sa soeur Taraneh à l'AFP vendredi, se demandant si on se servait de son frère comme d'un "pion".

"Nous sommes extrêmement déçus", a-t-elle dit, expliquant que la famille mettait désormais "toute (sa) confiance dans les autorités américaines, et espérait simplement que les Britanniques fassent aussi leur part et nous aident".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.