Aramco mise sur le gaz et les produits chimiques pour générer davantage de revenus

Saudi Aramco mise fortement sur le gaz et les produits chimiques pour générer davantage de revenus (Getty)
Saudi Aramco mise fortement sur le gaz et les produits chimiques pour générer davantage de revenus (Getty)
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Publié le Lundi 21 mars 2022

Aramco mise sur le gaz et les produits chimiques pour générer davantage de revenus

  • Les énergies renouvelables sont également un domaine de croissance à long terme
  • Aramco constate également une amélioration des marges de ses actifs en aval grâce à une meilleure efficacité

RIYAD : Saudi Aramco mise fortement sur le gaz et les produits chimiques pour générer davantage de revenus et renforcer la sécurité énergétique mondiale, a déclaré son PDG Amin Nasser aux journalistes lors d'un point de presse suivant la publication de ses résultats financiers 2021.

Voici les principaux éléments à retenir de ce point de presse sur les projets de l'entreprise :

·         Le pétrole restera un moteur essentiel de l'activité d'Aramco, mais l'entreprise fonctionne selon des directives strictes du gouvernement. Elle reçoit son allocation mensuelle du ministère de l'Énergie et la taille de la production est basée sur un accord avec l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ou OPEP+.

·         Une croissance est attendue au niveau du pétrole, l'OPEP+ libérant chaque mois 400 000 barils supplémentaires par jour.

·         Il y a donc une augmentation de la production et une hausse des prix du pétrole.

·         Les énergies renouvelables sont également un domaine de croissance à long terme. Aramco prévoit que leur contribution à la capacité de production globale du Royaume sera d'environ 12 GW d'ici 2030.

·         Aramco constate également une amélioration des marges de ses actifs en aval grâce à une meilleure efficacité.

·         SABIC bénéficie également de marges importantes, ce qui se reflète dans le bilan consolidé d'Aramco.

·         Dans le secteur aval, les marges d'Aramco et de SABIC sont donc à l'origine des bons rendements.

·         Le gaz est également un domaine d'expansion pour Aramco, dont la capacité de production augmentera de plus de 50 % au cours des dix prochaines années.

·         Le problème du gaz est qu'il est vendu localement, mais comme il entraîne une diminution de la combustion de liquides dans le Royaume, Aramco peut libérer du brut pour les exportations.

·         Cette expansion du gaz permettra de libérer près d'un million de barils par jour pour la vente à l'étranger.

·         Le gaz contient également des LGN et beaucoup d'éthane.

·         Il peut également être utilisé pour développer l'activité chimique d'Aramco, car il fournira davantage de matières premières.

·         L'activité chimique représente également une croissance importante pour Aramco, qui prévoit des projets de transformation de liquides en produits chimiques à hauteur de 4 millions de barils par jour.

·         Aramco a annoncé une joint-venture en Chine et travaille actuellement avec Sinopec sur un certain nombre d'opportunités ainsi qu'avec d'autres en Asie.

·         Toutes ces opportunités sont principalement des complexes hautement intégrés avec plus de 50 % de liquide à produit chimique.

·         « Cela représenterait d'énormes opportunités de croissance pour nous, cela garantira le placement de notre brut à long terme et en même temps une valeur plus élevée en transférant une plus grande partie de notre liquide vers le chimique, et cela nous aidera aussi à réduire nos émissions comme nous le souhaitons. »

 

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


TotalEnergies veut produire plus de carburant aérien durable à Grandpuits

Le logo de TotalEnergies sur le site de la raffinerie Total Energies, à Gonfreville-l'Orcher, près du Havre, dans le nord-ouest de la France, le 5 octobre 2022. (Photo, AFP)
Le logo de TotalEnergies sur le site de la raffinerie Total Energies, à Gonfreville-l'Orcher, près du Havre, dans le nord-ouest de la France, le 5 octobre 2022. (Photo, AFP)
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  • En 2020, le groupe visait une production de 170 000 tonnes de SAF à Grandpuits en 2024, sur 400 000 tonnes de différents carburants au total pour le site
  • Un objectif porté à 210 000 tonnes par an en septembre 2022

PARIS: TotalEnergies a annoncé mercredi sa volonté d'augmenter encore la capacité de production de carburants durables d'aviation (SAF) à 285 000 tonnes par an dans sa bioraffinerie de Grandpuits à la suite de l'abandon d'un projet de fabrication de bioplastiques.

La reconversion de l'ancienne raffinerie de TotalEnergies à Grandpuits a commencé en septembre 2020 avec l'installation d'une bioraffinerie, d'une unité de recyclage de plastique et d'un site de production de plastique biodégradable, d'une centrale photovoltaïque ainsi qu'une unité de production d'hydrogène.

TotalEnergies explique mercredi avoir "pris acte de la décision de son partenaire Corbion de mettre fin au projet de production de bioplastiques en raison de la hausse des coûts", annoncé ce jour dans un communiqué distinct par le producteur néerlandais d'acide lactique.

"Corbion annonce aujourd'hui ne plus poursuivre son projet d'une usine de bioplastiques à Grandpuis" après une "nouvelle étude" financière, explique l'entreprise.

TotalEnergies confirme pour autant "le maintien de 250 emplois sur site conformément aux engagements pris en septembre 2020".

Grandpuits "sera un site majeur en France pour la production de carburant aérien durable" pour répondre aux objectifs européens d'utiliser plus de SAF dans le transport aérien, a déclaré Bernard Pinatel, directeur général de la branche Raffinage-Chimie de TotalEnergies.

En 2020, le groupe visait une production de 170 000 tonnes de SAF à Grandpuits en 2024, sur 400 000 tonnes de différents carburants au total pour le site - un objectif porté à 210 000 tonnes par an en septembre 2022.

Il s'agit d'une petite partie des 300 millions de tonnes de SAF produites en 2022 dans le monde. La production doit plus que doubler pour suivre les objectifs européens d'utilisation de ces carburants, vus comme la principale solution pour réduire l'impact environnemental du transport aérien.

En avril, l'Union Européenne a dévoilé un accord qui prévoit 2% d'utilisation de SAF dès 2025, puis 6% en 2030, avec une augmentation progressive jusqu'à 70% d'ici 2050.


L’Arabie saoudite va établir un institut pour le Forum mondial de la cybersécurité

Le Forum mondiale de la sécurité annuel réunira des experts et des décideurs du monde entier pour discuter de la protection des personnes les plus vulnérables dans le cyberespace (Twitter: @gcfriyadh).
Le Forum mondiale de la sécurité annuel réunira des experts et des décideurs du monde entier pour discuter de la protection des personnes les plus vulnérables dans le cyberespace (Twitter: @gcfriyadh).
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  • Cet institut a pour objectif d’exploiter le potentiel du cyberespace et de soutenir les efforts visant à renforcer la cybersécurité à l’échelle mondiale
  • Par l’intermédiaire de l’institut, le Forum mondial de la sécurité réunira des experts et des décideurs pour discuter de la protection des personnes les plus vulnérables dans le cyberespace

RIYAD: Mercredi, le roi Salmane a émis un décret royal pour l’établissement d’un nouvel institut pour le Forum mondial de la cybersécurité (GCF) à Riyad, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Cet institut a pour objectif d’exploiter le potentiel du cyberespace et de soutenir les efforts visant à renforcer la cybersécurité à l’échelle mondiale.

«L’Institut du GCF s’attaquera aux problèmes de cybersécurité les plus complexes auxquels sont confrontés les gouvernements, les entreprises et les particuliers. Il servira de catalyseur pour l’échange d’idées, favorisera le leadership éclairé et développera la recherche afin d’orienter les solutions et les actions politiques», a ajouté la SPA.

Par l’intermédiaire de l’institut, le GCF annuel réunira des experts et des décideurs du monde entier pour discuter de la protection des personnes les plus vulnérables dans le cyberespace, tout en maximisant ses avantages pour tout le monde.

La création de l’institut intervient après que «le dialogue entre les principaux acteurs mondiaux de la cybersécurité a souligné la nécessité d’établir une nouvelle entité qui puisse fournir une plate-forme orientée vers l’action, conçue pour développer des solutions aux problèmes les plus urgents dans le cyberespace», a indiqué la SPA.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


La livre turque s'enfonce, nouveau record à la baisse

La monnaie turque, soutenue massivement avant les élections présidentielle et législatives de mai par la Banque centrale turque, s'échangeait peu après 07H30 GMT à près de un dollar pour 23 livres turques, à -6,3%. (AFP)
La monnaie turque, soutenue massivement avant les élections présidentielle et législatives de mai par la Banque centrale turque, s'échangeait peu après 07H30 GMT à près de un dollar pour 23 livres turques, à -6,3%. (AFP)
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  • La banque centrale turque a dépensé près de 30 milliards de dollars pour soutenir la monnaie nationale entre le 1er janvier et le scrutin présidentiel
  • Lors de sa prise de fonction dimanche, M. Simsek, partisan d'une politique économique orthodoxe, a averti qu'il faudrait revenir à des «mesures rationnelles» pour redresser l'économie

ISTANBUL: La livre turque, en chute mercredi de plus de 6%, a atteint un nouveau record historique à la baisse face au dollar, dix jours après la réélection du président Recep Tayyip Erdogan.

La monnaie turque, soutenue massivement avant les élections présidentielle et législatives de mai par la Banque centrale turque, s'échangeait peu après 07H30 GMT à près de un dollar pour 23 livres turques, à -6,3%.

La livre turque perdait également énormément de terrain face à l'euro (-6,85%). Elle s'échangeait au-delà de 24,80 livres pour un euro, contre moins de 21,50 livres pour un euro avant le second tour de l'élection présidentielle le 28 mai.

La banque centrale turque a dépensé près de 30 milliards de dollars pour soutenir la monnaie nationale entre le 1er janvier et le scrutin présidentiel, propulsant ses réserves de change en terrain négatif pour la première fois depuis 2002.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a conduit ces dernières années une politique monétaire hétérodoxe, a nommé samedi un nouveau ministre de l'Economie, Mehmet Simsek, qui aura pour mission d'endiguer l'inflation (39,6% sur un an en mai) et de remettre l'économie turque sur les rails.

Lors de sa prise de fonction dimanche, M. Simsek, partisan d'une politique économique orthodoxe, a averti qu'il faudrait revenir à des "mesures rationnelles" pour redresser l'économie.

«Coma»

"Je pense que nous voyons l'impact de Simsek qui pousse la Banque centrale turque vers une politique rationnelle - ce qui signifie une monnaie plus faible et compétitive", a estimé mercredi Timothy Ash, analyste spécialiste des marchés émergents au cabinet BlueBay, pour qui "nous assistons à une normalisation" de la politique monétaire turque.

Pour Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank, la livre turque sort du "coma" et "va passer de nouveau d'un record à l'autre".

"Personne ne sait ce que le gouvernement (turc) veut vraiment faire mais nous savons qu'il y a, après les élections, un effort pour sortir d'une politique monétaire absurde et revenir à des choix plus orthodoxes", affirme-t-elle.

"C'était inévitable", indique pour sa part à l'AFP l'économiste Güldem Atabay.

Pour elle, cette chute de la livre devrait durer jusqu'à la décision de la banque centrale sur les taux d'intérêt le 22 juin. "Quelle sera la hausse des taux d'intérêt? Si c'est 25 points de base (...), cela ne changera rien. Vont-ils passer de 8,5% à 20% ? Nous verrons", ajoute M. Atabay.

Les analystes estiment qu'une forte hausse du taux directeur, actuellement stable à 8,5% depuis fin février, pourrait aider à endiguer la dégringolade de la livre turque.

Le président Erdogan a contraint la banque centrale turque à abaisser régulièrement ses taux d'intérêt, contribuant à la flambée de l'inflation.

A rebours des théories économiques classiques, le chef de l'Etat turc affirme que les taux d'intérêt élevés favorisent l'inflation.