Les sociétés françaises se positionnent sur le marché des énergies renouvelables en Arabie saoudite

Première édition des journées franco-saoudiennes dédiées à la décarbonisation Riyad 16 février 2025 (Photo Fournie)
Première édition des journées franco-saoudiennes dédiées à la décarbonisation Riyad 16 février 2025 (Photo Fournie)
Membres de la délégation d’entreprises françaises et saoudiennes lors de la  Première édition des journées franco-saoudiennes dédiées à la décarbonisation Riyad 16 février 2025 (Photo Fournie)
Membres de la délégation d’entreprises françaises et saoudiennes lors de la Première édition des journées franco-saoudiennes dédiées à la décarbonisation Riyad 16 février 2025 (Photo Fournie)
Première édition des journées franco-saoudiennes dédiées à la décarbonisation Riyad 16 février 2025 (Photo Fournie)
Première édition des journées franco-saoudiennes dédiées à la décarbonisation Riyad 16 février 2025 (Photo Fournie)
Short Url
Publié le Samedi 22 février 2025

Les sociétés françaises se positionnent sur le marché des énergies renouvelables en Arabie saoudite

  • Business France avec le soutien de l’ambassade de France en Arabie saoudite a organisé la première édition des journées franco-saoudiennes dédiées à la décarbonisation sous le slogan « pour un partenariat stratégique franco-saoudien.
  • Rachi Boulaouine, directeur de Business France en Arabie saoudite, a déclaré : « Nous sommes ravis de participer à cette nouvelle initiative. Il s'agit d'une priorité absolue pour l'Arabie saoudite et la France dans la réalisation de nos objectifs"

RIYAD: Business France avec le soutien de l’ambassade de France en Arabie saoudite a organisé la première édition des journées franco-saoudiennes dédiées à la décarbonisation au Crown Plaza Digital City de Riyad, le 16 février sous le slogan « pour un partenariat stratégique franco-saoudien pour la décarbonisation du pétrole et du gaz, ainsi que pour la transition énergétique ».

L’événement a réuni d’importantes entités gouvernementales saoudiennes notamment le ministère de l’énergie, de l’investissement et le Programme national de développement industriel et de logistique

Durant son allocution d’ouverture, Rachid Boulaouine, directeur de Business France en Arabie saoudite, a déclaré : « Nous sommes ravis de participer à cette nouvelle initiative. Il s'agit d'une priorité absolue pour l'Arabie saoudite et la France dans la réalisation de nos objectifs à l'horizon 2030.

Dans le cadre de ce programme, les deux pays s'engageront à réduire les émissions de carbone en investissant dans les énergies renouvelables. L'initiative verte de l'Arabie saoudite apportera une aide précieuse à cet égard. Apprendre à diriger et à opérer des changements massifs est essentiel dans ce domaine. Il doit s'agir d'une stratégie et d'un pilier central, en particulier lorsqu'il s'agit de développer un écosystème.

L'Arabie saoudite transforme son secteur énergétique, créant de réelles opportunités et les entreprises françaises investissent dans le pays. Le ministère de l'investissement a mis en place un système attractif pour attirer les investisseurs et le Royaume est devenu l'un des marchés émergents les plus attractifs au monde. »

Cet événement a vu la participation d’une importante délégation d’entreprises françaises spécialisées dans le secteur de des énergies renouvelables notamment Total Énergies, Air Liquide, Engie, Altrad Endel, Energy Pool, Pentabell et Valsem Industries. Ces entreprises s’engagent à réduire l’empreinte carbone des installations existantes et peuvent contribuer largement à la création d’emplois et au développement de la recherche.

En marge de cette journée Ahmed Tazri, Directeur général de Total Energies en Arabie Saoudite a déclaré à Arab News : « Nous sommes très présents sur le marché de l'énergie solaire. Nous accompagnons le royaume dans le renouvellement de son mix énergétique et investissons, avec nos partenaires, dans des projets solaires en Arabie saoudite.

Une des premières choses qu'on met en place, c'est qui peut paraître un peu paradoxal, mais c'est d'encourager nos clients à réduire leur consommation. C'est de réfléchir avec eux comment optimiser leur consommation électrique. C'est une démarche qui est très suivie, notamment en Europe, où la problématique est encore plus poussée dans tous les pays de l'OCDE. »

Ahmed Tazri a expliqué : « SATOR est un projet solaire actuellement en phase de lancement, qui devrait intervenir dans les prochaines semaines. Il permettra d'injecter 120 mégawatts dans le réseau saoudien. Il est situé entre Riyad et la frontière entre l'Arabie saoudite et le Yémen.

Notre deuxième projet en cours est celui de Rabbit, qui, avec ses 300 mégawatts, permettra également la production d'énergie solaire dans la région nord de Djeddah, en collaboration avec notre partenaire. Cela permettra d'injecter une partie importante d'énergie renouvelable sur le réseau saoudien.

Enfin, nous avons une filiale, Sapphire, qui installe des panneaux solaires pour produire de petites quantités d'électricité sur des parkings, des bâtiments, etc. Cette filiale permet d'alimenter des consommateurs électriques à petite échelle. »

Altrad Endel est actif dans divers secteurs de l'industrie, comme la génération d'électricité, le nucléaire, la pétrochimie, l'eau et le gaz. L'entreprise Altrad est aujourd'hui un acteur de référence de l'industrie française. Présente dans plus de 50 pays et affiche un chiffre d'affaires de 5,5 milliards d'euros. Le Moyen-Orient constitue un marché stratégique pour Altrad, le deuxième après l'Europe continentale.

Anes Chaouachi, directeur régional chez Altrad Endel, a expliqué à Arab news : « Aujourd'hui, nous sommes présents en Arabie saoudite, où nous employons plus de 5 000 personnes, dont 500 Saoudiens, qui font partie de nos équipes. Notre objectif est d'accompagner nos clients pour optimiser leurs installations. Nous leur apportons des solutions intégrées qui leur permettent de maîtriser l'ensemble de leurs services, de réduire le nombre d'interfaces et de les accompagner dans l'optimisation de l'ensemble du cycle de vie de leur installation en travaillant avec eux sur la durabilité, poumon de l'environnement durable. »

Altrad Endel est très présent au Moyen-Orient et nous sommes convaincus que l'Arabie saoudite constituera l'un des marchés les plus importants pour notre groupe dans les années à venir, et nous nous y investissons. »

Le Royaume se caractérise par une abondance de ressources énergétiques renouvelables, telles que l’énergie solaire et l’énergie éolienne, considérées comme les deux principales sources d'énergie verte à fort potentiel et le programme national d'énergie renouvelable, avec tous les projets réalisés et ceux qui sont en cours de construction, témoigne vraiment de la promesse de cette initiative stratégique pour la réalisation de la Vision 2030.


L'aéroport de Riyad presque à l'arrêt en raison de problèmes opérationnels

 L'aéroport international King Khalid à Riyad. Getty
L'aéroport international King Khalid à Riyad. Getty
Short Url
  • Les compagnies aériennes publient des déclarations, tandis que des sources indiquent à Arab News que la pluie est à blâmer
  • Dans son propre communiqué, Saudia a déclaré : "Les clients touchés sont contactés par l'intermédiaire de la compagnie aérienne"

RIYAD: Des milliers de passagers voyageant vers et depuis l'aéroport international King Khalid de Riyad ont été laissés en plan alors que les principales compagnies aériennes se sont efforcées de proposer des vols alternatifs suite à une série d'annulations et de retards.

Saudia et flyadeal ont été parmi les compagnies aériennes qui ont rencontré des difficultés, les deux compagnies ayant publié des déclarations attribuant ces problèmes à des problèmes opérationnels temporaires.

Une déclaration de l'aéroport sur son compte officiel X a exhorté les voyageurs à contacter directement les compagnies aériennes avant de se rendre à la plate-forme d'aviation pour vérifier l'état actualisé et l'horaire de leurs vols.

Le communiqué dit ceci : "L'aéroport international King Khalid souhaite vous informer qu'en raison de la concomitance d'un certain nombre de facteurs opérationnels au cours des deux derniers jours - y compris plusieurs vols détournés d'autres aéroports vers l'aéroport international King Khalid, en plus des travaux de maintenance programmés dans le système d'approvisionnement en carburant - cela a eu un impact sur les horaires de certains vols, y compris le retard ou l'annulation d'un certain nombre de vols opérés par certaines compagnies aériennes".

L'aéroport a ajouté que les équipes opérationnelles travaillent "24 heures sur 24 en étroite coordination avec nos partenaires aériens et les parties prenantes concernées pour faire face aux développements et rétablir la régularité opérationnelle dès que possible", tout en prenant toutes les mesures nécessaires pour minimiser l'impact sur l'expérience des passagers.

Des sources aéroportuaires ont déclaré à Arab News que le problème était lié aux fortes pluies qui se sont abattues sur Riyad plus tôt dans la journée de vendredi. De l'eau s'est apparemment infiltrée dans les réservoirs de carburant censés ravitailler les avions à réaction avant leur décollage, et plusieurs compagnies aériennes se sont alors efforcées de reprogrammer les vols des passagers.

Dans son propre communiqué, Saudia a déclaré : "Les clients touchés sont contactés par l'intermédiaire de la compagnie aérienne : "Les clients concernés sont contactés par le biais de divers canaux de communication, et tous les changements de billets sont effectués sans frais supplémentaires.

Arab News a contacté Saudia pour de plus amples informations.

Toujours dans un communiqué publié sur X, flyadeal a déclaré que tous ses passagers touchés par la perturbation "seront informés directement par e-mail et SMS des options de rebooking et d'assistance".


IA: pour la présidente de Microsoft France, il n'y a pas de «bulle»

 "Je ne crois pas du tout à la bulle" de l'intelligence artificielle (IA), assure lors d'un entretien à l'AFP Corine de Bilbao, présidente de Microsoft France, qui dit constater une diffusion rapide de l'IA chez les entreprises et les consommateurs. (AFP)
"Je ne crois pas du tout à la bulle" de l'intelligence artificielle (IA), assure lors d'un entretien à l'AFP Corine de Bilbao, présidente de Microsoft France, qui dit constater une diffusion rapide de l'IA chez les entreprises et les consommateurs. (AFP)
Short Url
  • Microsoft propose son propre assistant IA, baptisé Copilot, et contrôle 27% du capital de la start-up OpenAI, le créateur de ChatGPT, chatbot le plus utilisé au monde
  • En France, 40,9% des citoyens en âge de travailler ont adopté l'IA, assure Mme de Bilbao, contre 26,3% aux États-Unis, ce qui place la France à la cinquième place mondiale en termes d'adoption, selon une étude du Microsoft AI Economy Institute

PARIS: "Je ne crois pas du tout à la bulle" de l'intelligence artificielle (IA), assure lors d'un entretien à l'AFP Corine de Bilbao, présidente de Microsoft France, qui dit constater une diffusion rapide de l'IA chez les entreprises et les consommateurs.

Pour certains experts, les investissements colossaux dans l'IA semblent démesurés par rapport aux bénéfices générés, alimentant la peur d'une survalorisation du secteur.

Mais selon Corine de Bilbao, à la tête de la filiale française du géant américain des logiciels depuis 2021, "il y a des signes forts" de solidité comme le fait que cette technologie se diffuse "dans toutes les sphères de la société".

Microsoft propose son propre assistant IA, baptisé Copilot, et contrôle 27% du capital de la start-up OpenAI, le créateur de ChatGPT, chatbot le plus utilisé au monde, dans laquelle Microsoft a investi plus de 13 milliards de dollars.

En France, 40,9% des citoyens en âge de travailler ont adopté l'IA, assure Mme de Bilbao, contre 26,3% aux États-Unis, ce qui place la France à la cinquième place mondiale en termes d'adoption, selon une étude du Microsoft AI Economy Institute.

Un milliard d'agents IA

L'énergéticien français TotalEnergies utilise par exemple Copilot et des agents IA, capables de réaliser des tâches de façon autonome, à travers des cas d'usage "dans la maintenance, les achats, la sécurité", énumère la patronne.

Tandis que l'assureur italien Generali a "adopté massivement l'IA et automatisé plus d'un million d'opérations", ajoute-t-elle.

"Plus d'un milliard d'agents à l'échelle mondiale vont être diffusés dans les entreprises" d'ici 2028, s'enthousiasme Corine de Bilbao, citant une étude IDC pour Microsoft.

L'irruption de l'intelligence artificielle dans les entreprises peut toutefois se traduire par des vagues de licenciements comme chez Amazon, le groupe informatique HP ou encore l'assureur allemand Allianz Partners.

Microsoft France, qui compte près de 2.000 employés, a de son côté supprimé 10% de ses effectifs via un accord collectif de rupture conventionnelle sur la base du volontariat.  -

"C'est lié à la transformation de certains métiers, mais pas à l'IA", assure la dirigeante, ajoutant qu'en parallèle Microsoft est en train de recruter "des profils plus techniques", comme des "ingénieurs solutions", pour s'adapter aux demandes de ses clients.

"L'IA suscite beaucoup de peur", reconnaît Mme de Bilbao."On préfère parler de salariés augmentés" plutôt que d'emplois supprimés, poursuit-elle, beaucoup de tâches considérées comme rébarbatives pouvant être réalisées avec l'assistance de l'intelligence artificielle.

Selon elle, l'enjeu central est surtout celui de la formation des salariés à ces nouveaux outils.

"Nouvelle économie" 

"Il n'y aura pas de déploiement de l'IA s'il n'y a pas de valeur partagée, si l'ensemble des citoyens, des étudiants, des entreprises ne sont pas formés", souligne la patronne.

En France, le géant de Redmond (Etat de Washington) a déjà formé 250.000 personnes à l'IA sur un objectif d'un million d'ici 2027 et veut accompagner 2.500 start-up françaises.

"Un écosystème complet se développe entre les fournisseurs de modèles de langage, les infrastructures, on est en train de créer une nouvelle économie autour de cette IA", déclare Corine de Bilbao.

Microsoft a ainsi annoncé en 2024 un investissement de 4 milliards d'euros en France lors du sommet Choose France pour agrandir ses centres de données dans les régions de Paris et Marseille (sud), et construire un datacenter dans l'est de la France, près de Mulhouse.

"Ca avance très bien", explique-t-elle, sans donner de date à laquelle le centre sera opérationnel. "Cela ne pousse pas comme des champignons, ce sont des projets qui prennent quelques années en général", entre le dépôt de permis, de construction et l'accompagnement.

Pour 2026, le défi sera de passer d'une intelligence artificielle "expérimentale à une IA opérationnelle, qui délivre de la valeur pour les entreprises, à la fois sur leurs revenus, la productivité, et qui les aide à se transformer", conclut-elle.


Mercosur: Paris et Rome contrarient les plans de l'UE, ultimatum de Lula

Cette photographie montre des drapeaux européens flottant devant le bâtiment Berlaymont, siège de la Commission européenne à Bruxelles, le 2 décembre 2025. (AFP)
Cette photographie montre des drapeaux européens flottant devant le bâtiment Berlaymont, siège de la Commission européenne à Bruxelles, le 2 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • L’Italie rejoint la France pour demander un report de l’accord UE–Mercosur, menaçant la signature espérée par Ursula von der Leyen et ouvrant la voie à une minorité de blocage au sein des Vingt-Sept
  • Le Brésil met la pression, tandis que les divisions européennes persistent entre défense des agriculteurs et impératif économique face à la concurrence chinoise et américaine

BRUXELLES: L'Italie a rejoint la France mercredi pour réclamer un report de l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur, ce qui risque d'empêcher Ursula von der Leyen de parapher ce traité en fin de semaine, au grand dam du Brésil.

Une signature dans les prochains jours est "prématurée", a lâché Giorgia Meloni à la veille d'un sommet européen à Bruxelles.

La cheffe du gouvernement italien veut d'abord des garanties "suffisantes" pour le secteur agricole, et se dit "convaincue qu'au début de l'année prochaine, toutes ces conditions seront réunies".

Cette sortie est une douche froide pour la Commission européenne. Bruxelles n'a cessé de marteler ces derniers jours qu'une signature était indispensable avant la fin de l'année, pour la "crédibilité" de l'Union européenne et afin de ne pas contrarier les partenaires latino-américains.

Prudent, l'exécutif européen fait mine d'y croire encore. "Les chefs d'Etat et de gouvernement vont en discuter au sommet européen" ce jeudi, a dit à l'AFP Olof Gill, porte-parole de la Commission.

Au Brésil, le président Lula, qui avait appelé à la responsabilité Emmanuel Macron et Georgia Meloni, a posé une forme d'ultimatum.

"Si on ne le fait pas maintenant, le Brésil ne signera plus l'accord tant que je serai président", a-t-il menacé. "Si jamais ils disent non, nous serons désormais fermes avec eux, parce que nous avons cédé sur tout ce qu'il était possible de céder diplomatiquement".

- "Billet remboursable" -

La prise de position de Rome sur ce dossier est potentiellement décisive.

Avec la France, la Pologne et la Hongrie, l'Italie est en capacité de former une minorité de blocage au sein des Vingt-Sept, ce qui empêcherait un examen de l'accord durant la semaine.

"Ca risque d'être très chaud", convient un diplomate européen anonymement, alors que l'Allemagne comme l'Espagne insistent pour approuver ce traité de libre-échange le plus vite possible.

Le chancelier allemand, Friedrich Merz, a promis d'exercer une pression "intensive" sur ses partenaires européens mercredi soir et jeudi matin, en appelant à ne pas "chipoter" avec les grands traités commerciaux.

Emmanuel Macron a prévenu que "la France s'opposerait de manière très ferme" à un éventuel "passage en force" de l'Union européenne, a rapporté la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.

Paris ne considère pas encore comme "acquis" le report de la signature du traité, mais les déclarations de Giorgia Meloni sont la "preuve" que "la France n'est pas seule", a-t-elle ajouté.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, espérait parapher ce traité lors du sommet du Mercosur samedi dans la ville brésilienne de Foz do Iguaçu. Mais elle a besoin au préalable de l'aval d'une majorité qualifiée d'Etats membres à Bruxelles.

"J'espère qu'elle a un billet (d'avion) remboursable", glisse une source diplomatique européenne.

- Manifestation à Bruxelles -

Cet accord commercial avec l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay permettrait à l'UE d'exporter davantage de véhicules, de machines, de vins et de spiritueux, tout en facilitant l'entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains, ce qui inquiète les filières concernées.

Les agriculteurs européens ne décolèrent pas et annoncent une dizaine de milliers de manifestants jeudi à Bruxelles contre ce traité.

Pour rassurer la profession, l'UE a ajouté des mesures de sauvegarde: un suivi des produits agricoles sensibles et une promesse d'intervention en cas de déstabilisation du marché.

Un compromis a été trouvé mercredi soir sur ce volet entre des eurodéputés et des représentants des États membres: les garanties pour les agriculteurs y sont supérieures à ce qu'avaient voté les Vingt-Sept en novembre, mais en deçà de la position adoptée par le Parlement européen mardi.

Elles ne devraient toutefois pas suffire à la France. Le bras de fer avec Bruxelles s'inscrit dans un contexte de vaste mobilisation agricole dans l'Hexagone contre la gestion par les autorités de l'épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

Et au sein de l'Union européenne, une série d'États redoutent que Paris ne se contente pas d'un report du Mercosur mais essaye de faire échouer le traité, malgré plus de 25 ans de négociations.

Allemands, Espagnols et Scandinaves comptent quant à eux sur cet accord pour relancer une économie européenne à la peine face à la concurrence chinoise et aux taxes douanières des États-Unis.