Ukraine: 100 000 civils pris au piège à Marioupol, Kiev bombardée

Cette femme constate les dégâts dans une maison incendiée par un missile russe de type Grad le 22 mars 2022. (AFP).
Cette femme constate les dégâts dans une maison incendiée par un missile russe de type Grad le 22 mars 2022. (AFP).
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Publié le Mercredi 23 mars 2022

Ukraine: 100 000 civils pris au piège à Marioupol, Kiev bombardée

  • Jeudi, un mois jour pour jour après le déclenchement de l'invasion, les Occidentaux se réuniront à Bruxelles pour des sommets de l'Otan, du G7 et de l'Union européenne
  • Des habitants ayant fui Marioupol ont décrit à l'ONG HRW «un enfer glacial, avec des rues jonchées de cadavres et de décombres d'immeubles détruits»

KIEV: Environ 100.000 personnes sont encore bloquées sous les bombes russes dans Marioupol assiégée, près d'un mois après le début de l'invasion de l'Ukraine par les forces russes, qui ne contrôlent qu'une grande ville mais en bombardent toujours plusieurs.


La proposition du président ukrainien Volodymyr Zelensky de rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine pour dégager des "compromis", y compris sur les territoires occupés de la Crimée et du Donbass, est restée lettre morte mardi, les Russes espérant un processus de négociations "plus énergique, plus substantiel", selon Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe.

 

marioupol
Sur une photo satellite fournie et publiée le 22 mars 2022 par la société d'imagerie spatiale Maxar Technologies, des bâtiments sont en feu à Marioupol, en Ukraine. (AFP)


En attendant l'éventuelle amorce d'un cessez-le-feu, "près de 100.000 personnes dans des conditions inhumaines" sont piégées dans les ruines de Marioupol, "en état de siège total, sans nourriture, sans eau, sans médicaments, sous des bombardements constants", a alerté M. Zelensky dans une vidéo publiée mercredi à l'aube.


Le président ukrainien doit s'adresser aux parlements japonais et français mercredi, en prélude à une fin de semaine à haute activité diplomatique: jeudi, un mois jour pour jour après le déclenchement de l'invasion, les Occidentaux se réuniront à Bruxelles pour des sommets de l'Otan, du G7 et de l'Union européenne.


A la clef, "de nouvelles sanctions contre la Russie", selon Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden. Le président américain se rendra ensuite en Pologne, pays qui accueille la plupart des 3,5 millions de réfugiés ukrainiens.


Joe Biden, qui part mercredi pour l'Europe, va aussi "travailler avec les alliés sur des ajustements de long terme" concernant la présence de l'Otan en Europe de l'Est, a précisé M. Sullivan.

Ukraine: bombardement russe sur un quartier résidentiel de Kiev

Un quartier résidentiel du nord-ouest de Kiev a été la cible mercredi matin d'un bombardement russe qui a fait quatre blessés légers et endommagé plusieurs habitations, a-t-on appris de sources concordantes.

Des tirs d'artillerie se sont abattus en début de matinée sur le quartier Nyvky, dans la partie de la capitale urkainienne la plus proche de la ligne de front à environ cinq kilomètres, a constaté l'AFP.

Une maison a été totalement détruite et incendiée, plusieurs immeubles ont été grêlés de schrapnels et leurs vitres soufflées, a-t-on constaté.

Des vitrines de commerces voisins ont été également brisées et des arbres de ce quartier résidentiel décapités.

La frappe a blessé quatre personnes, selon un communiqué de l'administration de la ville de Kiev.

"L'ennemi a de nouveau bombardé. (...) Le district de Shevchenkivskyi a essuyé des tirs dans la matinée. Les secouristes sont actuellement sur place pour tenter d'éteindre plusieurs incendies dans des maisons privées et des immeubles de grande hauteur", a indiqué la ville.

"Je rentrais de fumer une cigarette dehors quand tout d'un coup, boum, le plafond s'est effondré", a raconté à l'AFP Volodymyr Okhrimenko, occupant de l'une des maisons touchées où les pompiers s'affairaient avec des lances à incendies pour éteindre les flammes.

"J'ai perdu connaissance quelques instants, avant de pouvoir me relever. Nous étions trois, avec ma soeur et son mari, dans la maison partagée par deux familles. (...) Personne n'est mort", a expliqué ce retraité, encore sonné mais heureux de s'en sortir avec une simple égratignure au front.

"J'ai juste eu le temps de prendre quelques documents et de sortir, avant que la maison ne prenne feu", a témoigné sa soeur, choquée et les yeux rougis par la fumée.

La Russie sera-t-elle exclue de certaines institutions internationales? "Sur la question du G20, je dirai simplement ceci: nous pensons que la Russie ne peut pas faire comme si de rien n'était dans les institutions internationales et dans la communauté internationale", a dit M. Sullivan. "Mais concernant des institutions précises et des décisions précises, nous aimerions consulter nos alliés, consulter nos partenaires dans ces institutions avant de nous prononcer".

«Bombes superpuissantes»
Marioupol, ville portuaire majoritairement russophone et stratégiquement située entre la Crimée (sud), occupée par Moscou depuis 2014, et le territoire séparatiste de Donetsk (est), est bombardée depuis des semaines par les Russes. Elle a été visée mardi par deux "bombes superpuissantes", selon la municipalité, qui n'a pas donné de bilan.


Des images satellite prises mardi matin par l'entreprise américain Maxar et distribuées à l'AFP montraient la dévastation de quartiers résidentiels, infrastructures civiles et usines.


Des chars russes ont pénétré dans la ville, et un haut responsable du Pentagone a affirmé mardi soir que la stratégie russe s'appuyait désormais sur "des tirs à longue portée en centre-ville", observés par les Américains "depuis les dernières 24 heures". 


Des habitants ayant fui Marioupol ont décrit à l'ONG Human Rights Watch "un enfer glacial, avec des rues jonchées de cadavres et de décombres d'immeubles détruits".


"Ce n'est pas la guerre, c'est un génocide", a déclaré mardi la procureure générale d'Ukraine, Iryna Venediktova, car "les théâtres de guerre ont des règles, des principes. Ce que nous voyons à Marioupol, (c'est) l'absence totale de règles".


Le président Zelensky a dénoncé mardi soir la capture par les Russes d'un convoi humanitaire. Pour la fourniture de vivres et de médicaments, "toutes nos tentatives, malheureusement, sont réduites à néant par les occupants russes. Avec des bombardements ou une terreur évidente", a-t-il déploré.


Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est élevé mardi contre une guerre "absurde" et "ingagnable, et a jugé que "même si Marioupol tombait, l'Ukraine ne pourrait pas être conquise ville par ville, rue par rue, maison par maison".


Les forces russes ont continué en ce début de semaine à bombarder d'autres villes ukrainiennes: Kiev, Kharkiv, Odessa, Mykolaïv, Tcherniguiv...


A Kiev, où le couvre-feu instauré lundi matin est censé s'achever ce mercredi matin, l'avancée des troupes russes semble figée.


Et la population, dont une grande partie des 3,5 millions d'habitants ont fui, attend, anxieuse mais déterminée, un éventuel assaut des troupes russes. Dans l'ouest, le nord et l'est de la capitale, pas un coin de rue, une contre-allée ou un carrefour qui ne soit coupé par une muraille de sacs de sable ou des hérissons anti-chars, faits de barres de métal croisés en étoile.


Après la frappe dimanche soir d'un missile russe sur un centre commercial ultramoderne de Kiev, où étaient camouflés munitions et pièces d'artillerie selon Moscou, la crainte porte sur des drones-espions ou kamikazes, comme des photos sur les réseaux sociaux qui pourraient révéler les positions ukrainiennes.


Au moins une personne a péri mardi dans une attaque contre un immeuble de l'Académie nationale des sciences, dans le nord-ouest de la ville, a constaté l'AFP. Au total, 228 personnes, dont 4 enfants, ont été tuées dans la capitale depuis le début de l'invasion.


Les bombardements étaient particulièrement intenses mardi dans plusieurs localités autour de la capitale et des combats étaient en cours en banlieue, à Irpin et Gostomel, selon le gouverneur de la région, Oleksandre Pavliouk.

Ukraine: Kiev appelle les Occidentaux à livrer «des armes offensives»

Le chef de cabinet du président ukrainien a appelé les Occidentaux à livrer "des armes offensives", un "moyen de dissuasion" face à Moscou, avant un sommet extraordinaire de l'Otan consacré à l'invasion de l'Ukraine par la Russie et auquel Volodymyr Zelensky s'adressera par visioconférence.

"Nos forces armées et nos citoyens tiennent bon avec un courage surhumain, mais on ne peut pas gagner une guerre sans armes offensives, sans missiles à moyenne portée, qui peuvent être un moyen de dissuasion", a plaidé Andriy Yermak, dans une vidéo publiée mardi soir sur Telegram.

"Sans un programme du type +Lend-Lease+, nous ne pouvons que nous défendre", a-t-il fait valoir, en référence au programme d'armement mis en place par les Etats-Unis au début de la Deuxième guerre mondiale pour aider militairement les pays alliés.

"Il est impossible de se défendre efficacement pendant longtemps sans un système de défense aérienne fiable, capable d'abattre des missiles ennemis à longue portée", a argué M. Yermak.


Pourtant, "on ne nous les donne pas", a-t-il déploré. "Tout comme ils ne nous donnent pas d'avions", a-t-il ajouté, une demande à ce stade systématiquement rejetée par les Occidentaux qui ne veulent pas intervenir militairement en Ukraine par crainte d'un élargissement du conflit avec la Russie.


"Cette peur de l'escalade est compréhensible, mais elle n'aidera pas", a-t-il dit.


La situation sur le terrain est très difficile dans de nombreuses villes ukrainiennes, notamment dans le port de Marioupol dans le Sud-Est du pays, assiégé par les forces russes et où environ 100.000 personnes sont toujours bloquées, selon le président Zelensky.


Un sommet extraordinaire de l'Otan a été convoqué pour jeudi, jour où se tiennent également à Bruxelles un sommet du G7 et un sommet de l'Union européenne.

Contre-offensive 
Dans le sud de l'Ukraine, où se trouve la seule ville majeure du pays qu'elles contrôlent (Kherson), les forces russes tentent d'avancer vers l'ouest et la mer Noire mais ne progressent pas autour de Mykolaïv.


Kharkiv (nord-est), la deuxième ville du pays, est entourée par les forces russes sur plusieurs côtés et les grands axes, mais n'est pas encerclée.


Les Ukrainiens "sont désormais, dans certaines situations, à l'offensive", a déclaré le porte-parole du Pentagone John Kirby sur CNN, affirmant qu'ils "pourchassent les Russes et les repoussent en dehors de zones où les Russes étaient par le passé". Ces derniers connaissent des problèmes de logistique, de ravitaillement, de coordination, de commandement et de communication, a-t-il énuméré plus tard lors d'un point-presse, "donc il y a beaucoup de choses qu'ils n'ont pas réussies".


Les Américains suggèrent ainsi, mezzo voce, la survenue d'un point de bascule dans le conflit. Un haut responsable du Pentagone a avancé mardi soir que, "pour la première fois", les Russes étaient passés "un peu en dessous de 90% de leur puissance de combat disponible" massée au Bélarus et à la frontière russo-ukrainienne.


Or, le New York Times, s'appuyant sur des sources du Pentagone, explique que la perte de 10% d'effectifs militaires d'une armée (morts ou blessés) entrave fortement sa capacité à combattre.


D'après Washington, la Russie a amplifié ces derniers jours ses opérations aériennes et navales dans le pays face à la résistance des forces ukrainiennes. "Ce que nous voyons, c'est une tentative désespérée des Russes de reprendre de l'élan", constatait en début de semaine un haut responsable du Pentagone.


Les Américains, qui s'inquiétaient d'un possible soutien militaire et économique de la Chine à la Russie, "n'ont pas constaté" d'approvisionnement militaire de Pékin à Moscou depuis un appel entre Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping vendredi dernier, a relevé Jake Sullivan mardi soir.


Du côté des médias, Google a discrètement commencé à retirer son personnel de Russie ces dernières semaines, selon l'agence Bloomberg. YouTube, qui appartient au même groupe que le moteur de recherche, a supprimé une chaîne du ministère russe de la Défense, d'après un document interne consulté par Bloomberg, qui assure que le site de vidéo risque désormais une interdition en Russie.


Un tribunal russe avait interdit lundi les géants des réseaux sociaux Facebook et Instagram pour "extrémisme", au moment où Moscou vise un contrôle total de l'information en ligne en pleine offensive en Ukraine.


Le pape a été accueilli comme une rock star par les jeunes catholiques lors d'une veillée de jubilé

Le pape Léon XIV salue de la main son arrivée pour célébrer une messe dans le quartier de Tor Vergata, à Rome, dans le cadre du Jubilé de la Jeunesse, le 3 août 2025. (Photo de Filippo MONTEFORTE / AFP)
Le pape Léon XIV salue de la main son arrivée pour célébrer une messe dans le quartier de Tor Vergata, à Rome, dans le cadre du Jubilé de la Jeunesse, le 3 août 2025. (Photo de Filippo MONTEFORTE / AFP)
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  • Ce rassemblement a lieu près de trois mois après le début du pontificat de Léon XIII, le premier pape américain, et 25 ans après le Jubilé de l'an 2000.
  • La plupart des participants prévoient de passer la nuit sur l'esplanade jusqu'à la grande messe de clôture, célébrée par le pape dimanche matin, point d'orgue du Jubilé, « Année sainte » organisée tous les 25 ans par l'Église catholique. 

ROME : Des centaines de milliers de jeunes catholiques du monde entier ont acclamé samedi le pape François comme une rock star lors d'une veillée en plein air près de Rome, point d'orgue du Jubilé, après son arrivée spectaculaire à bord d'un hélicoptère.

Des pèlerins se sont exclamés et d'autres ont fondu en larmes lorsque l'hélicoptère militaire blanc a touché le sol de l'immense esplanade de Tor Vergata, à l'est de Rome, où près de 800 000 jeunes fidèles venus de 146 pays, selon les organisateurs, étaient rassemblés pour le « Jubilé de la Jeunesse », qui a débuté lundi.

Monté à bord de la papamobile, le premier pape américain a affiché un grand sourire et a salué la foule en liesse rassemblée le long de son parcours, après avoir passé la journée à écouter de la musique, à prier ou à échanger avec d'autres pèlerins sous un soleil de plomb.

« Le pape est là ! » annonce une voix survoltée à travers les haut-parleurs, entraînant des applaudissements nourris et des cris retentissants.

Mais l'animateur de l'événement a rapidement adopté un ton plus solennel lorsque le pape de 69 ans est monté sur scène, une grande croix de bois à la main.

« Chers jeunes, après avoir marché, prié et partagé ces jours de grâce du Jubilé qui vous sont dédiés, nous nous rassemblons maintenant dans la lumière de cette soirée pour veiller ensemble », a déclaré le pape. 

Parmi les fidèles, Julia Mortier, une Française de 18 ans, a la voix enrouée après avoir chanté et crié pendant des heures. « Nous sommes si heureux d'être là ! Voir le pape est une chance unique dans une vie. »

Ce rassemblement a lieu près de trois mois après le début du pontificat de Léon XIII, le premier pape américain, et 25 ans après le Jubilé de l'an 2000, au cours duquel plus de deux millions de jeunes avaient répondu à l'appel du pape Jean-Paul II pour participer aux Journées mondiales de la jeunesse.

La plupart des participants prévoient de passer la nuit sur l'esplanade jusqu'à la grande messe de clôture, célébrée par le pape dimanche matin, point d'orgue du Jubilé, « Année sainte » organisée tous les 25 ans par l'Église catholique. 

- Un « Woodstock catholique » -

Certains dans la foule sont si loin qu'ils ne peuvent pas voir le pape sur l'immense scène surmontée d'une arche dorée et d'une imposante croix, qui domine la vaste esplanade de plus de 500 000 mètres carrés, soit près de 70 terrains de football.

« Je suis tellement heureux d'être ici, même si je suis un peu loin du pape », confie à l'AFP Andy Hewellyd, un étudiant britannique. Depuis sa place, il ne peut voir la scène que grâce à un écran géant.

La Rai, la radio-télévision publique italienne, a qualifié l'événement de « Woodstock catholique », alors qu'une vingtaine de groupes de musique et de danse, pour la plupart religieux, se sont succédé pendant la journée, diffusant de la musique à plein volume.

Victoria Perez, 21 ans, qui porte un drapeau espagnol et un lourd sac à dos, se réjouit d'être arrivée tôt « pour pouvoir voir de près » le chef des 1,4 milliard de catholiques.

« C'est la première fois que je vais le voir et j'ai hâte, alors je voulais arriver tôt pour avoir une bonne place », explique la jeune femme, impatiente de vivre cette « nuit de prières à la belle étoile ».

Quentin Remaury, un Français de 26 ans, dit de son côté avoir été inspiré par le message que le pape François a délivré à la jeunesse lors d'un déplacement à Cracovie en 2016.

« Le pape François nous avait dit de nous “lever de nos divans”, et cela m'a vraiment donné un élan », dit-il. 

- Confessionnal à ciel ouvert -

L'organisation de l'événement a constitué un défi logistique hors norme, avec quelque 10 000 personnes déployées, dont des policiers et des agents de la protection civile, et des mesures sanitaires, comme la distribution de bouteilles d'eau et de brumisateurs, ont été mises en place pour aider les participants à surmonter la chaleur estivale.

Le Vatican a indiqué que le pape avait rencontré et prié samedi avec les compagnons de voyage d'une pèlerine égyptienne de 18 ans, décédée vendredi soir d'une crise cardiaque, selon la Rai, alors qu'elle rentrait en bus à son hébergement après un événement à Rome.

Du Colisée aux abords du Vatican, en passant par la place d'Espagne, des flots de pèlerins exhibant les drapeaux de leur pays ont inondé toute la semaine les transports et les artères de la Ville éternelle, dans une ambiance festive entre concerts, conférences et prières.

Vendredi, le Circus Maximus, l'hippodrome où se déroulaient les courses de chars dans la Rome antique, au pied du mont Palatin, s'est transformé en un vaste confessionnal à ciel ouvert. Un millier de prêtres y ont entendu les confessions de dizaines de milliers de jeunes, dans dix langues différentes, sous des tentes blanches.


L’Ambassade du Maroc à Tokyo célèbre le 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI

L’Ambassade du Maroc à Tokyo a célébré 26 ans de règne de Mohammed VI, mettant en avant les réformes, l’essor économique et l’ouverture du Royaume. (Photo: ANJ)
L’Ambassade du Maroc à Tokyo a célébré 26 ans de règne de Mohammed VI, mettant en avant les réformes, l’essor économique et l’ouverture du Royaume. (Photo: ANJ)
Lors de la célébration du 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI à Tokyo, l’Ambassadeur Bouhlal a mis en avant les réformes du Royaume, son rôle croissant en tant que hub régional et ses avancées dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie et du tourisme. (Photo: ANJ)
Lors de la célébration du 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI à Tokyo, l’Ambassadeur Bouhlal a mis en avant les réformes du Royaume, son rôle croissant en tant que hub régional et ses avancées dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie et du tourisme. (Photo: ANJ)
Le ministre japonais KIUCHI Minoru a salué la stabilité et l’ouverture du Maroc, soulignant l’intérêt croissant des investisseurs japonais pour un pays devenu un partenaire stratégique en Afrique. (Photo: ANJ)
Le ministre japonais KIUCHI Minoru a salué la stabilité et l’ouverture du Maroc, soulignant l’intérêt croissant des investisseurs japonais pour un pays devenu un partenaire stratégique en Afrique. (Photo: ANJ)
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  • L’Ambassade du Maroc à Tokyo a célébré 26 ans de règne de Mohammed VI, mettant en avant les réformes, l’essor économique et l’ouverture du Royaume
  • Le Japon a salué la stabilité du Maroc et le renforcement des liens économiques bilatéraux

TOKYO : L’Ambassade du Royaume du Maroc à Tokyo a célébré mercredi le 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI.

L’événement a rassemblé des parlementaires éminents, des personnalités politiques japonaises, des diplomates, des chefs d’entreprise ainsi que des responsables gouvernementaux, conférant à la célébration une dimension solennelle et prestigieuse.

L’Ambassadeur Rachad Bouhlal a accueilli les invités en soulignant les réformes visionnaires et cohérentes menées par le Roi Mohammed VI tout au long de ses 25 années de règne. Ces réformes ont largement contribué à faire du Maroc « un pays moderne, ouvert et inclusif », tout en favorisant son développement économique et social, le positionnant comme un modèle pour d'autres nations.

L’Ambassadeur a également adressé ses salutations à l’Empereur et l’Impératrice du Japon, à la Famille impériale ainsi qu’au Gouvernement et au peuple japonais.

Il a mis en avant le rôle du Maroc en tant que hub régional d’investissement et d’innovation, notamment dans les secteurs industriel et des infrastructures. Il a notamment cité le port de Tanger-Med, aujourd’hui le plus grand port de la Méditerranée, ainsi que l’expansion de la ligne à grande vitesse Al Boraq, première du genre en Afrique.

L’Ambassadeur Bouhlal a souligné que le Maroc figure parmi les premiers pays africains à adopter les énergies renouvelables, ce qui lui permet d’attirer des industries à forte valeur ajoutée. Il a précisé que le Royaume est désormais le premier constructeur de voitures particulières en Afrique, avec un rôle déterminant joué par les entreprises japonaises reconnues pour leur expertise technologique, renforçant ainsi les liens économiques entre les deux pays.

Par ailleurs, le Maroc et le Japon ont signé un mémorandum d’entente pour la promotion de l’investissement et du commerce. Selon les données du tourisme international des Nations unies, le Maroc a accueilli 17,4 millions de touristes en 2024, soit une hausse de 20 % par rapport à 2023, ce qui en fait la première destination touristique du continent africain.

Le ministre japonais de la Sécurité économique, KIUCHI Minoru, a salué les avancées du Maroc sous le leadership du Roi Mohammed VI. Il a exprimé l’admiration du Japon pour les réformes marocaines en faveur de la modernisation et de la justice sociale. Le ministre a souligné que la stabilité politique et l’ouverture du Royaume en font un partenaire de confiance, attirant un nombre croissant d’investissements japonais.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp


L'écrivain israélien David Grossman qualifie de "génocide" la situation à Gaza

Des Palestiniens reçoivent de la soupe de lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (AFP)
Des Palestiniens reçoivent de la soupe de lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (AFP)
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  • Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza
  • Allant à contre-courant du gouvernement israélien, M. Grossman affirme rester "désespérément fidèle" à l'idée de deux Etats, la Palestine et Israël

ROME: Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza, affirmant en avoir "le cœur brisé", dans une interview publiée vendredi dans le quotidien italien La Repubblica.

"J'ai refusé pendant des années d'utiliser ce terme: "génocide". Mais maintenant je ne peux pas m'empêcher de l'utiliser, après ce que j'ai lu dans les journaux, après les images que j'ai vu et après avoir parlé avec des personnes qui y ont été", dit-il.

"Je veux parler comme une personne qui a fait tout ce qu'elle pouvait pour ne pas en arriver à qualifier Israël d'Etat génocidaire", assure-t-il.

"Et maintenant, avec une douleur immense et le cœur brisé, je dois constater ce c'est ce qui se passe devant mes yeux. "Génocide". C'est un mot avalanche: une fois que tu l'as prononcé, il ne fait que grossir, comme une avalanche. Et il apporte encore plus de destruction et de souffrance", ajoute M. Grossman dont les œuvres ont été traduites en de nombreuses langues, dont le français, l'anglais ou l'italien.

Interrogé sur ce qu'il pensait en lisant les chiffres sur les morts à Gaza, il a répondu: "je me sens mal".

"Mettre ensemble les mots +Israël+ et +famine+, le faire en partant de notre histoire, de notre supposée sensibilité aux souffrances de l'humanité, de la responsabilité morale que nous avons toujours dit avoir envers chaque être humain et non seulement envers les juifs... tout ça c'est dévastateur", poursuit M. Grossman.

Allant à contre-courant du gouvernement israélien, M. Grossman affirme rester "désespérément fidèle" à l'idée de deux Etats, la Palestine et Israël, "principalement parce que je ne vois pas d'alternative", saluant dans ce contexte la volonté du président français Emmanuel Macron de reconnaître en septembre l'Etat palestinien.

"Je pense que c'est une bonne idée et je ne comprends pas l'hystérie avec laquelle elle a été accueillie en Israël", dit-il.

"Il est clair qu'il faudra avoir des conditions précises: pas d'armes. Et la garantie d'élections transparentes dont sera exclu quiconque pense à utiliser la violence contre Israël", a conclu l'écrivain.