Nouveau revirement de la Maison Blanche sur le plan de relance économique

Le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, se dit « fier » du fait que « pas un seul sénateur [n'ait] voté contre » le plan de relance « historique » de 2.000 milliards de dollars visant à soutenir la première économie mondiale (Photo, AFP-TV)
Le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, se dit « fier » du fait que « pas un seul sénateur [n'ait] voté contre » le plan de relance « historique » de 2.000 milliards de dollars visant à soutenir la première économie mondiale (Photo, AFP-TV)
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Publié le Lundi 12 octobre 2020

Nouveau revirement de la Maison Blanche sur le plan de relance économique

  • Steven Mnuchin demande aux parlementaires de voter une loi qui permettrait à l'administration Trump de rediriger quelque 130 milliards de dollars non encore utilisés du précédent plan de soutien baptisé PPP
  • Le nouveau plan de soutien à l'économie est devenu un enjeu majeur pour le camp républicain

WASHINGTON: La Maison Blanche a effectué dimanche une énième volte-face sur la relance de l'économie, pressant cette fois le Congrès de voter un mini-plan destiné à aider en urgence les PME en difficulté.

Ce changement intervient après que le parti républicain du président Donald Trump et l'opposition démocrate ont rejeté, pour des raisons différentes, une proposition de 1 800 milliards de dollars faite vendredi par le gouvernement fédéral pour soutenir l'économie handicapée par la pandémie de coronavirus.

Dans une lettre adressée au Congrès, le chef de cabinet de la Maison Blanche, Mark Meadows, et le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, demandent aux parlementaires de voter une loi qui permettrait à l'administration Trump de rediriger quelque 130 milliards de dollars non encore utilisés du précédent plan de soutien baptisé PPP (Paycheck Protection Program, programme d'aide aux petites entreprises).

Cette enveloppe serait réservée à des entreprises, notamment les PME, faisant face à un déclin des revenus pendant que des discussions se poursuivent sur des aides plus importantes.

« Immédiatement »

« Le moment de s'unir et de voter immédiatement une loi qui nous permette de dépenser des fonds non utilisés du programme d'aide aux petites entreprises, pendant que nous continuons à travailler ensemble sur un paquet d'aides plus vaste, est venu. L'approche du tout ou rien n'est pas une réponse acceptable pour le peuple américain », expliquent MM. Mnuchin et Meadows. 

A environ trois semaines des élections du 3 novembre, il est peu probable que cette requête soit acceptée par les démocrates: leur cheffe, Nancy Pelosi, qui négocie avec l'administration, a déjà rejeté toute idée de mesures ciblées, disant vouloir un soutien économique de grande ampleur plus à même, selon elle, de donner un coup de fouet à l'activité.

La nouvelle stratégie de la Maison Blanche est la dernière en date dans une semaine au cours de laquelle le président Donald Trump et son équipe ont multiplié les manoeuvres. Ils ont alterné entre rupture des discussions, retour à la table des négociations, mesures ciblées et enfin des gestes en faveur des démocrates. Sans grand succès.

Signe d'un manque de ligne directrice claire: l'administration Trump a, à la surprise générale, porté vendredi à 1 800 milliards de dollars, contre 1 500 milliards auparavant, sa nouvelle enveloppe de soutien à l'économie américaine, espérant vaincre les réticences des démocrates.

Mais cette proposition a été rejetée aussi bien par l'opposition que par son propre camp.

Déplorant « un pas en avant, deux pas en arrière », Nancy Pelosi a estimé qu'elle n'était « pas suffisante ».

« Nous avons encore des désaccords sur beaucoup de priorités », a écrit l'élue démocrate samedi aux membres de son groupe parlementaire, dont le plan est évalué à 2 200 milliards de dollars. 

Plusieurs sénateurs républicains ont jugé, eux, que l'offre de l'administration Trump était trop généreuse. Mitch McConnell, leur chef, avait déjà averti dès vendredi qu'un accord était « peu probable dans les trois prochaines semaines ».

Les sénateurs républicains s'opposent à des aides qui iraient aux collectivités locales, et plus particulièrement aux Etats très affectés par la pandémie, dont un grand nombre est gouverné par des démocrates.

Le nouveau plan de soutien à l'économie est devenu un enjeu majeur pour le camp républicain: le démocrate Joe Biden compte désormais près de dix points d'avance dans la moyenne des sondages nationaux et a également conforté son avantage dans les intentions de vote au niveau des Etats décisifs pour l'élection.

Le tableau économique est en outre désastreux: près de 11 millions de personnes sont au chômage, un total de 25 millions d'individus ont vu leurs revenus chuter à cause de la pandémie et survivent grâce aux aides publiques.

De nombreuses PME font face à des problèmes de trésorerie menaçant leur survie, tandis que les grandes entreprises ont commencé à licencier massivement, une vague qui devrait être difficile à contenir, s'accordent les experts, sans un coup de pouce du gouvernement fédéral.

Plan de relance US: La Maison Blanche annonce 2000 milliards de dollars
Par AFP -
Un plan de relance pour préparer la France de 2030
Par Marie Heuclin et Jérémy Marot -

CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com