F1: le GP d'Arabie saoudite continue «comme prévu» malgré les attaques

Le pilote australien de McLaren Daniel Ricciardo lors de la deuxième séance d'essais avant le Grand Prix de Formule 1 d'Arabie saoudite 2022 sur le circuit de la corniche de Djeddah le 25 mars 2022 (Photo, AFP).
Le pilote australien de McLaren Daniel Ricciardo lors de la deuxième séance d'essais avant le Grand Prix de Formule 1 d'Arabie saoudite 2022 sur le circuit de la corniche de Djeddah le 25 mars 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 26 mars 2022

F1: le GP d'Arabie saoudite continue «comme prévu» malgré les attaques

  • «Les autorités ont confirmé que l'événement pouvait continuer comme prévu»
  • L'attaque du site pétrolier de Djeddah figure parmi 16 revendiquées par les Houthis

DJEDDAH : "La sécurité est assurée, allons courir": le Grand Prix d'Arabie saoudite de F1 continue "comme prévu" malgré les attaques commises vendredi dans le pays, notamment sur une installation pétrolière proche du circuit de Djeddah, revendiquées par les rebelles yéménites Houthis. 

"Les autorités ont confirmé que l'événement pouvait continuer comme prévu", a précisé le promoteur du championnat, Formula 1, dans un communiqué diffusé quelques minutes après les essais libres 2, dominés par le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari). 

Puis le PDG de la F1 Stefano Domenicali, le président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) Mohammed Ben Sulayem et les autorités locales ont reçu les pilotes et les patrons d'écuries pour tenter de les rassurer.

"Nous avons reçu l'assurance totale que, pour le pays, la sécurité est prioritaire", a expliqué Domenicali aux médias après cette réunion. "Ils (les responsables saoudiens, ndlr) sont sur le circuit avec leurs familles et ils ont mis en place tous les systèmes nécessaires pour protéger cette zone, la ville et les endroits où nous allons. Nous sommes donc confiants (...) C'est pourquoi nous allons poursuivre l'événement".

"Que visent-ils (les Houthis, ndlr) ? Les infrastructures économiques, pas les civils et pas le circuit. Nous avons vérifié les faits et nous avons l'assurance à haut niveau que cet endroit est sécurisé. La sécurité est assurée, allons courir", a ajouté Ben Sulayem.

Et Domenicali de démentir avec ce qui semble une pirouette la rumeur selon laquelle certains pilotes ne souhaiteraient pas poursuivre: "Ils seront sur la piste, vous verrez".

«En démocratie»

La décision de continuer était unanime "entre les Team Principals", a développé le patron de Mercedes Toto Wolff. Les pilotes, réunis en discussion jusque tard dans la nuit de vendredi à samedi, sont quant à eux libres de faire leur choix: "Nous en sommes en démocratie", a souligné Wolff.

Les pilotes se sont finalement séparés au bout de quatre heures, sans faire d'annonce officielle.

L'attaque du site pétrolier de Djeddah figure parmi 16 revendiquées par les Houthis vendredi, à la veille du septième anniversaire de l'intervention de la coalition militaire dirigée par Ryad au Yémen pour soutenir le gouvernement face aux rebelles proches de l'Iran.

En représailles, la coalition a mené des frappes aériennes au Yémen dans la nuit de vendredi à samedi, à Sanaa et Hodeidah, villes tenus par les rebelles, selon l'agence saoudienne officielle SPA.

L'attaque à Djeddah a provoqué un gigantesque incendie et un nuage de fumée noire visibles depuis le circuit pendant les essais libres 1 à 17h00 locales (15h00 françaises) et ensuite. "Je sens une odeur de brûlé, c'est ma voiture?", a même demandé le pilote néerlandais Max Verstappen (Red Bull) à son équipe.

Déjà le plus rapide de la première séance d'essais en 1 min 30 sec 772/1000, Leclerc, vainqueur du GP inaugural à Bahreïn la semaine passée, a porté son chrono à 1 min 30 sec 074/1000 à la nuit tombée, dans les conditions des qualifications samedi et de la course dimanche.

Il a devancé le champion en titre, Verstappen, de 140/1000, son propre équipier espagnol Carlos Sainz Jr de 246/1000 et le Mexicain Sergio Pérez (Red Bull) de 286/1000. Les trois étaient toutefois chaussés de pneus medium contre des pneus tendres, plus rapides sur un tour, pour le Monégasque.

«Enorme quantité de travail»

Les Mercedes des Britanniques Lewis Hamilton et George Russell, eux aussi sur des pneus tendres, suivaient en 5e et 6e positions à respectivement 439 et 590/1000 du plus rapide.

Du côté de Red Bull, on a annoncé dans la matinée avoir réglé le problème qui a provoqué le double abandon de Verstappen et Pérez la semaine dernière.

"Nous avons réussi à reproduire à l'usine ce qui s'est passé: une combinaison de facteurs a créé un vide" empêchant les pompes d'aspirer le carburant et de le délivrer au moteur, a expliqué le Team Principal Christian Horner à l'AFP. "Nous avons mis en place des solutions qui, je l'espère, permettront d'y remédier."

Chez Mercedes, on tente de venir à bout du manque de stabilité des deux monoplaces pour rattraper le niveau de performance des Ferrari et des Red Bull.

"Une énorme quantité de travail a été abattue au cours des trois derniers jours", a assuré Hamilton. "Nous sommes conscients de nos problèmes, nous travaillons sur ce qui les cause pour voir comment y remédier sans perdre de performance puis, finalement, en gagner. Mais trois jours entre deux courses, c'est si court qu'il n'y aura pas une différence énorme ce week-end. Mais j'espère que nous aurons des choses à essayer".

Enfin, chez Aston Martin, l'Allemand Nico Hülkenberg remplace de nouveau son compatriote Sebastian Vettel, testé positif au Covid-19 la semaine dernière. Le quadruple champion du monde devrait faire son retour lors de la prochaine manche en Australie du 8 au 10 avril.


L'objectif d'Israël pourrait être un changement de régime en Iran selon les experts

Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
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  • Selon le chercheur principal au Middle East Institute, le leadership de Ran définira la victoire comme étant sa « survie ».
  • Ancien commandant de la marine américaine : « Il y a peu de chances qu'ils se présentent à la table des négociations dans un avenir proche. »

CHICAGO : Selon un groupe d'experts réuni par le Middle East Institute, l'offensive militaire israélienne contre l'Iran pourrait se poursuivre pendant plusieurs semaines, avec pour objectif possible un changement de régime.

Parmi les participants figuraient le général à la retraite Joseph L. Votel, ancien commandant du Commandement central américain, le vice-amiral à la retraite Kevin Donegan, ancien commandant de la cinquième flotte de la marine américaine, ainsi qu'Alex Vatanka, chercheur senior au MEI et spécialiste de l'Iran, qui enseigne également à la base aérienne Wright-Patterson dans l'Ohio.

M. Vatanka a déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer si l'objectif principal d'Israël, outre la destruction du programme nucléaire iranien, était un changement de régime, mais « nous pourrions nous diriger dans cette direction ».

Il a ajouté : « C'est certainement ce que pensent la majorité des responsables iraniens, à savoir que c'est ce que veut Israël. La grande inconnue dans tout cela est de savoir si les Israéliens peuvent d'une manière ou d'une autre convaincre le président américain Donald Trump d'adhérer à ce projet, comme il l'a fait pour l'attaque initiale contre l'Iran. » 

Israël a lancé des attaques contre plusieurs cibles iraniennes, notamment des dirigeants militaires et des installations liées au programme nucléaire du pays. Téhéran a riposté en tirant des missiles et des drones sur Israël.

Les participants au débat étaient d'accord pour dire que le conflit ne s'étendrait pas à d'autres pays.

Selon M. Vatanka, les dirigeants iraniens définiront la victoire comme étant leur « survie ». Il a ajouté que si Israël bénéficie du soutien des États-Unis et de « la plupart des pays européens », Téhéran « ne reçoit l'aide de qui que ce soit ».

Il a déclaré : « Je ne pense pas qu'ils reçoivent l'aide de ce qu'il reste de l'axe de la résistance... Je me demande ce que les membres de cet axe peuvent réellement faire à ce stade. »

Parmi ses membres figurent le Hamas et le Hezbollah, gravement affaiblis par l'armée israélienne, ainsi que les Houthis au Yémen. La Syrie en faisait partie jusqu'à la chute du président Bachar el-Assad en décembre. 

Donegan a déclaré : « Je pense que la question est la suivante : l'Iran estime-t-il avoir suffisamment riposté pour pouvoir tendre la main et relancer les négociations ? Pour être honnête, je pense qu'il y a peu de chances qu'il revienne à la table des négociations dans un avenir proche. »

L'Iran pourrait fermer le détroit d'Ormuz, mais « le problème avec la fermeture d'Ormuz, c'est qu'il ne bénéficierait alors plus des avantages économiques liés à l'exportation de son pétrole », a-t-il ajouté.

Selon les participants, l'issue finale dépendra de la volonté d'Israël de poursuivre sa guerre.

« Les Américains jouent ici le rôle du bon flic. Le président Trump a laissé la porte ouverte à la diplomatie », a déclaré M. Vatanka.

« Les Israéliens jouent le rôle du méchant flic en disant : “Si vous ne donnez pas à Trump ce qu'il veut, nous nous en prendrons à vous”.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Renaissance de l'acacia : la réserve royale saoudienne veille à la couverture végétale

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
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  • Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité.
  • L'autorité chargée du développement de la réserve se concentre sur la sensibilisation de la communauté, le soutien à la protection de la biodiversité et la promotion d'un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

RIYAD : nichée au nord-est de la ville, la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed est un joyau environnemental qui offre un aperçu des plus beaux atouts de la nature et une variété de paysages impressionnants.

Outre le fait d'être un refuge pour des formations géologiques uniques, elle abrite également des plantes et des animaux rares figurant sur la Liste rouge des espèces menacées.

La réserve déploie actuellement d'importants efforts de restauration en plantant des centaines de milliers d'arbres, en particulier des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 km². 

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l'équilibre écologique, comme l'indique un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Les acacias jouent un rôle crucial dans cet effort en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique. Ils fournissent de l'ombre et de la nourriture aux animaux sauvages, stabilisent le sol et offrent une source vitale de nectar pour la production de miel de haute qualité.

Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'une durabilité environnementale.

Faits marquants

Les acacias jouent un rôle crucial dans cette initiative, notamment en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique.

Ce havre écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume.

L'autorité chargée du développement de la réserve s'attache à sensibiliser la population, à soutenir la protection de la biodiversité et à favoriser un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

L'autorité propose également des visites guidées et des excursions animées par des guides touristiques spécialisés dans l'environnement. Ce lieu est ainsi incontournable pour les amateurs d'écotourisme intéressés par la randonnée, l'escalade et d'autres activités écologiques.

Ce paradis écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume. Il abrite une faune et une flore très diversifiées, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, les aventures en pleine nature, le camping et la chasse durable.

Sa couverture végétale offre un refuge à diverses espèces d'oiseaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de l'écosystème en contrôlant les insectes, les petits rongeurs et les charognes.

La réserve se distingue par ses cours d'eau et ses vallées, où l'eau de pluie et les crues s'écoulent du plateau d'Al-Urumah vers les vallées de la réserve, telles que la vallée d'Al-Thumama et la vallée de Ghilana, pour rejoindre des cours d'eau et des parcs tels que Rawdat Khuraim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com