Un designer saoudien fait bouger le monde de la mode

Munif Al-Shammari, un jeune créateur de mode saoudien, a lancé sa propre marque, MNF, en 2019, qui a largement gagné en popularité sur le marché saoudien. (Photo fournie)
Munif Al-Shammari, un jeune créateur de mode saoudien, a lancé sa propre marque, MNF, en 2019, qui a largement gagné en popularité sur le marché saoudien. (Photo fournie)
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Publié le Samedi 26 mars 2022

Un designer saoudien fait bouger le monde de la mode

  • Al-Shammari encourage vivement la nouvelle génération de jeunes créateurs à ne jamais renoncer à leurs rêves, à suivre leur passion et à y ajouter leur touche personnelle
  • En tant que styliste autodidacte, Al-Shammari s'efforce de créer de nouveaux modèles et styles qui réussissent à se démarquer

DJEDDAH : L'essor de l'industrie de la mode en Arabie saoudite peut être attribué, du moins en partie, aux créateurs et mannequins en herbe du Royaume, dont beaucoup travaillent dur pour être reconnus au niveau international.

L'industrie de la mode du Royaume se veut plus inclusive et diversifiée, en particulier dans le domaine de la mode masculine. Qu'il s'agisse de tenues élégantes ou de bijoux, les hommes rattrapent les femmes et prennent le train en marche de la mode. En effet, les réseaux sociaux, les célébrités, les blogs de mode et les marques influencent tous les comportements des consommateurs.

Créations Munif Al-Shammari (fournie)
Créations Munif Al-Shammari (fournie)

Munif Al-Shammari, un jeune et talentueux créateur de mode saoudien, rompt avec les stéréotypes et encourage les individus à s'assumer à leur manière.

« Je crois fermement que la mode n'a pas de genre et qu'elle a le pouvoir de rendre nos corps socialement visibles et raisonnables », a-t-il déclaré. « J'ai un style contemporain, je choisis le tissu et le design que je préfère. La mode, pour moi, c'est comme une passerelle. »

 

« Je crois fermement que la mode n'a pas de genre et qu'elle a le pouvoir de rendre nos corps socialement visibles et raisonnables », a-t-il déclaré. « J'ai un style contemporain, je choisis le tissu et le design que je préfère. La mode, pour moi, c'est comme une passerelle. »

Munif Al-Shammari

Al-Shammari a lancé sa propre marque, MNF, en 2019, qui a largement gagné en popularité sur le marché saoudien.

« J'ai commencé avec (une collection de) six modèles mêlant simplicité et élégance, qui a été écoulée en 10 jours. Cela m'a encouragé à investir davantage en moi et dans ma marque », a-t-il déclaré. « En 2021, j'ai été nommé pour participer au programme des 100 marques saoudiennes (100 Saudi Brands Program), la première exposition de mode organisée par la Commission saoudienne de la mode, qui a offert une formidable opportunité à tous les acteurs du secteur de la mode. »

Le créateur saoudien Munif Al-Shammari (fournie)
Le créateur saoudien Munif Al-Shammari (fournie)

En tant que styliste autodidacte, Al-Shammari s'efforce de créer de nouveaux modèles et styles qui réussissent à se démarquer. Ses créations sont généralement influencées par sa ville natale, Hail et par la diversité de sa nature, qui est intégrée dans ses vêtements, représentant à la fois la paix et la puissance.

Le tissu utilisé dans ses créations n'est pas habituellement porté ou utilisé par les hommes en Arabie saoudite. « Je conjugue mon expertise avec la façon dont le monde évolue aujourd'hui... en termes de liberté d'expression, d'autonomisation des personnes et d'égalité des sexes, pour créer une solution de mode et émanciper les hommes et les femmes à travers mes créations et les aider à être élégants et chics en toute occasion. »

Bien qu'il ne soit pas mannequin professionnel, Al-Shammari a commencé à poser en 2017, ce qu'il considère comme un passe-temps. Pour lui, le mannequinat ne consiste pas seulement à poser ou à prendre de belles photos, mais plutôt à s'exprimer.

« Grâce aux vêtements, j'ai appris à m'exprimer comme si c'était une langue. Cela m'a permis de m'autonomiser et d’avoir la force que j’ai aujourd’hui. »

À la future génération de jeunes créateurs, Al-Shammari recommande vivement de ne jamais renoncer à leurs rêves, de suivre leur passion et d'y trouver leur touche personnelle. L'industrie de la mode exige du temps, des efforts, de la précision, de l'engagement et de ne jamais abandonner ou baisser les bras.

« En tant que forme d'expression personnelle, la mode peut vous donner, ainsi qu'aux autres, un sentiment d'autonomie. Mais surtout, il est essentiel d'accepter humblement les critiques et d'en tirer le meilleur parti », a-t-il déclaré. « Tant que vous croyez que vous pouvez y arriver, travaillez dur pour faire de votre mieux. Adoptez une attitude positive et entourez-vous de personnes qui vous soutiennent. »


Le premier sac Birkin d'Hermès vendu près de 8,6 millions d'euros à Paris

(AFP)
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  • Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros
  • Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde

PARIS: Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros frais inclus, a indiqué la maison d'enchères Sotheby's.

Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde.

Jusqu'à présent, le sac le plus cher jamais vendu aux enchères était un Kelly Hermès en crocodile, serti de diamants et rehaussé d'or blanc, ajdugé à plus de 513.000 dollars (438.000 euros), selon Sotheby's.

Ce "prototype historique réalisé à la main", gravé des initiales J.B., se distingue par plusieurs particularités qui en font une pièce unique, notamment sa taille, ses anneaux métalliques fermés, sa bandoulière non-détachable ou encore la présence d'un coupe-ongles intégré. Des traces d'autocollants sont aussi visibles sur le cuir patiné.

Icône de mode au look effortless chic (presque sans effort, ndlr), Jane Birkin privilégiait le côté pratique des choses.

Lors d'un vol Paris-Londres, la chanteuse et actrice anglaise, décédée en 2023, se plaint à son voisin de ne pas trouver un sac adapté à ses besoins de jeune maman.

Ce dernier n'est autre que Jean-Louis Dumas, gérant d'Hermès de l'époque. Un fourre-tout avec un espace dédié aux biberons voit ainsi le jour en 1984 et porte le nom Birkin.

Quarante ans plus tard, ce sac à main en cuir est devenu le produit emblématique du sellier-maroquinier. Produit en très petite quantité, il cultive une image d'exclusivité, avec un prix pouvant varier grandement, de quelques milliers d'euros pour les modèles les plus simples, jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros pour les plus luxueux.

Outre le sac Birkin, la vente "Fashion Icons" de Sotheby's proposait des pièces emblématiques issues de défilés de créateurs tels que Christian Dior, John Galliano, Thierry Mugler ou encore Alexander McQueen.


Le musée de Djeddah expose 1 000 objets rares retraçant l’histoire de l'islam

La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
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  • La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle)
  • La deuxième galerie met en lumière le travail des métaux islamiques, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien

DJEDDAH : La Maison des Arts Islamiques, le premier musée du Royaume entièrement dédié à l’art islamique, abrite une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique.

Situé dans le parc de Djeddah, le musée expose plus de 1 000 objets qui donnent un aperçu des valeurs islamiques et du patrimoine culturel et historique de la région, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Le musée comprend six galeries, chacune explorant une facette distincte du patrimoine islamique.

La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle), mettant en valeur la poterie, un artisanat de l'Antiquité qui a connu un développement majeur sous l'impulsion des artisans musulmans.

La deuxième galerie met en lumière le travail du métal islamique, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien.

La troisième galerie présente 500 pièces de monnaie de l'époque du prophète Mahomet à l'époque moderne, offrant un aperçu de l'histoire économique du monde musulman.

La quatrième galerie se concentre sur l'influence de l'art islamique sur les autres civilisations et sur la manière dont les cultures européennes se sont engagées dans les traditions artistiques islamiques.

La cinquième galerie présente des manuscrits coraniques rares, des pièces de calligraphie arabe et des tablettes de bois utilisées pour la mémorisation du Coran.

La dernière galerie présente des textiles islamiques, notamment des pièces provenant des revêtements intérieurs et extérieurs de la sainte Kaaba et un rare rideau de la porte Shammi de la mosquée du Prophète à Médine, fabriqué à l'époque ottomane au XIIIe siècle de l'ère chrétienne.

La visite du musée s'achève à la bibliothèque, qui propose une large sélection de livres en arabe et en anglais sur l'histoire, la culture et la littérature islamiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le musée national Zayed explore l'histoire des Émirats arabes unis

Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed explorera les premiers établissements humains datant de 300 000 ans, ainsi que la langue, les traditions, la flore et la faune de la région. (Fourni)
Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed explorera les premiers établissements humains datant de 300 000 ans, ainsi que la langue, les traditions, la flore et la faune de la région. (Fourni)
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  • Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed a d'illustres voisins, dont le Louvre Abu Dhabi, le Guggenheim Abu Dhabi, le musée d'histoire naturelle et le teamLab Phenomena

DUBAI : Alors que le musée national Zayed ("Zayed National Museum") s'apprête à ouvrir ses portes dans la capitale des Émirats arabes unis, Arab News s'est entretenu avec le directeur Peter Magee au sujet des objectifs du musée et de ce à quoi les visiteurs peuvent s'attendre.

La date d'ouverture n'a pas encore été annoncée, mais le centre se concentrera sur l'histoire des Émirats arabes unis et plus particulièrement sur le cheikh Zayed bin Sultan Al Nahyan. Il explorera les premiers établissements humains datant de 300 000 ans, ainsi que la langue, les traditions, la flore et la faune de la région.

"L'histoire du musée est guidée par les valeurs durables du père fondateur des Émirats arabes unis, le cheikh Zayed bin Sultan Al-Nahyan", a expliqué M. Magee. "Nous examinons ces valeurs et la manière dont elles l'ont guidé, mais aussi la manière dont elles reflètent les valeurs sociales qui existent dans les Émirats arabes unis, tant dans le passé que dans le présent - et dans l'avenir.

"C'est un musée national centré sur les Émirats arabes unis, mais il s'intéresse bien sûr aux liens régionaux qui existaient avec d'autres pays du golfe Persique, de l'océan Indien et même d'autres régions.

L'une des pièces maîtresses est la reconstitution grandeur nature d'un bateau Magan de l'âge du bronze, construit avec des roseaux et des cordes en fibre de palmier. Magee et son équipe ont navigué à bord de ce bateau pendant deux jours sur les eaux du golfe Persique.

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Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed a d'illustres voisins, dont le Louvre Abu Dhabi, le Guggenheim Abu Dhabi, le musée d'histoire naturelle et le teamLab Phenomena. (Fourni)

Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed a pour voisins illustres le Louvre Abu Dhabi, le Guggenheim Abu Dhabi, le musée d'histoire naturelle et le teamLab Phenomena.

"J'aime à penser que chacun de ces musées et institutions est sa propre étoile et qu'en les combinant, ils forment une constellation qui peut être lue de manière cohérente aussi bien ensemble qu'individuellement", a déclaré M. Magee.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com