Liban: L’assassinat de trois jeunes filles et leur mère endeuille le sud du pays

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Publié le Samedi 26 mars 2022

Liban: L’assassinat de trois jeunes filles et leur mère endeuille le sud du pays

  • Le taux de meurtres a augmenté de 101 % en 2021, par rapport à 2019, et 89 meurtres ont eu lieu au Liban au cours des dix premiers mois de 2019
  • Les rapports soulignent que la détérioration de la situation économique au Liban est la principale raison du taux de criminalité élevé

BEYROUTH : Une mère et ses trois filles ont été victimes d'un assassinat horrifiant dans une localité du sud du Liban, après avoir disparu durant 25 jours sans laisser de trace.

Selon les médias locaux, la mère et ses trois filles, originaires de la ville méridionale d'Ansar, au sud du Liban, ont été vues pour la dernière fois dans la voiture d'un jeune homme originaire de la ville qui avait l'intention d’épouser l’une des trois filles. Les rapports ont confirmé la présence d'une fille mineure parmi les trois sœurs, âgée de 16 ans, alors que ses deux sœurs ont 20 et 22 ans, et que le principal suspect a 36 ans.

Le tweet ci-dessus, montrant une photo des victimes, indique: "La peine de mort au criminel, et rien de moins."

Après que les services de sécurité ont écouté le témoignage du jeune homme et l'ont libéré, les investigations ont repris avec lui ces derniers jours, si bien qu'il a finalement avoué être l'auteur du crime, assisté par une autre personne. Sur ce, les enquêteurs ont pu indiquer le lieu où les corps ont été enfouis.

En effet, des médias locaux ont rapporté qu'au moins deux corps ont été retrouvés vendredi matin à l'endroit susmentionné, tandis que la recherche des deux autres corps se poursuit toujours. Toutefois, une autre source d’un média local a indiqué que les quatre corps sont désormais sous la garde des équipes de recherche et d’investigations et de la Croix-Rouge.

Alors que la scène libanaise bourdonnait de rumeurs sur les faits, certaines liant le crime au «trafic d'organes», les autorités locales affirment que les investigations sont toujours en cours et que nul constat n’a été rapporté encore.

Pour sa part, l'Agence nationale de l'information (ANI) a déclaré qu' "à la suite de l'examen médico-légal effectué par le dr.Ali Deeb, il a été constaté que les trois filles ainsi que leur mère ont été tuées au moyen d'une arme de chasse, les filles ayant été ciblées à la tête et la mère au niveau du cou."
 
L'information souligne que "les victimes du crime d'Ansar ont été frappées à l'arrière de la tête, avant que la fusillade et la mort ne se produisent".

«Disparition» début mars

Depuis leur disparition, le 1er mars, le père des victimes a immédiatement déposé une plainte, ce qui a poussé certains habitants de la commune du sud à «critiquer» les enquêtes «bâclées», vu que les faits sont presque évidents et les témoins ont bien indiqué qu'ils avaient vu les victimes partir ce jour-là avec l’accusé.

Des allégations prétendent que les filles se sont "enfuies" avec le jeune homme, ou que ce dernier les a emmenées en Syrie, avant de constater qu’elles ont été victimes d'un crime choquant. Mais le crime reste toujours incompréhensible et entouré de mystère.

Une famine «criminelle»

Le taux de meurtres a augmenté de 101 % en 2021, par rapport à 2019, et 89 meurtres ont eu lieu au Liban au cours des dix premiers mois de 2019, tandis que 179 crimes ont été commis au cours de la même période pendant l'année 2021, selon un rapport de l'International Information Company.

Les rapports soulignent que la détérioration de la situation économique au Liban est la principale raison du taux de criminalité élevé, à un moment où le vol occupe la première place. La crainte de répercussions plus graves de cette crise, sont également exprimées si le pays ne parvient pas à trouver de solution aux difficultés dont souffrent la plupart des Libanais.

La crise économique dévastatrice au Liban a pour cause principale des décennies de mauvaise gestion et de corruption d'une classe dirigeante quasi-inchangée depuis des dizaines d'années.

Depuis 2019, les Libanais sont soumis à des restrictions bancaires draconiennes qui les empêchent d'avoir librement accès à leur argent, tandis que la monnaie locale a perdu plus de 90% de sa valeur par rapport au dollar sur le marché noir.

Système judiciaire «absent»

Les Libanais, déçus comme toujours par le travail du système judiciaire local, ont critiqué partout sur les réseaux sociaux, le déroulement des investigations comme d’ailleurs celles de tout autre crime commis au Liban, y compris les assassinats et l’explosion du Port de Beyrouth, en l’absence d’un système judiciaire strict et juste.

"L'auteur du crime d'Ansar ne sera jamais exécuté même si l'on atteint un milliard de hashtag demandant son exécution. Au maximum, il subira une session d'audience pour quelques heures, et puis, les gens oublieront l'histoire... " écrit une jeune fille libanaise sur son compte Twitter.

Dans un rapport, HRW a exhorté les autorités à ouvrir des enquêtes sur les allégations d'inconduite et de négligence grave de la part des responsables chargés des enquêtes sur les meurtres et à enquêter sur toutes les pistes.

"Aucun argument ne justifie tel crime, ni la situation économique difficile, ni une situation émotionnelle. L'auteur du crime doit être exécuté sur la place publique afin de servir d'exemple à ses complices," lit-on parmi les réactions sur Twitter. 

Au Liban, malheureusement, le système judiciaire a tendance à protéger les «puissants» ou les sujets soutenus par une personnalité politique puissante, ce que l’on qualifie de «wasta», ou piston. Le jugement des criminels fait partie des grandes attentes des mouvements souverainistes et de l’opposition issue des protestations massives du 17 octobre 2019.


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.