Présidentielle: la drôle de campagne s'anime enfin... un peu

A deux semaines du 1er tour, les candidats font feu de tout bois, samedi et surtout dimanche, avec des meetings en pagaille, pour animer enfin une campagne présidentielle qui peine toujours à démarrer (Photo, AFP).
A deux semaines du 1er tour, les candidats font feu de tout bois, samedi et surtout dimanche, avec des meetings en pagaille, pour animer enfin une campagne présidentielle qui peine toujours à démarrer (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 26 mars 2022

Présidentielle: la drôle de campagne s'anime enfin... un peu

  • Le candidat de l'Union populaire espère une nouvelle fois attirer les foules, comme le dimanche précédent à Paris pour sa marche parisienne de Bastille à République
  • Le candidat LREM à sa réélection attendra lui lundi pour s'offrir un déplacement de campagne, à Dijon sur des thèmes sociaux

PARIS: A deux semaines du 1er tour, les candidats font feu de tout bois, samedi et surtout dimanche, avec des meetings en pagaille, pour animer enfin une campagne présidentielle qui peine toujours à démarrer.

De Paris, au Trocadéro ou au Zénith, à Marseille, en passant par Toulouse, les militants sont priés tout le week-end de faire beaucoup de bruit devant les caméras des chaînes d'information, pour tenter de réveiller des électeurs qui semblent avoir davantage la tête à la guerre en Ukraine ou à la crise sanitaire sans fin.

A gauche, où l'on s'écharpe depuis plusieurs jours sur le "vote utile", rebaptisé "vote vital" par Clémentine Autain, soutien de Jean-Luc Mélenchon (LFI), c'est la candidate socialiste Anne Hidalgo, toujours à la peine dans les sondages (moins de 4% des intentions de vote), qui ouvre le bal samedi à Toulouse. 

Après un déplacement le matin pour rencontrer des associations dans le quartier populaire des Empalot, la maire de Paris, qui veut "ouvrir les yeux des électeurs" sur "le programme libéral" d'Emmanuel Macron, tiendra dans l'après-midi son avant-dernier meeting de campagne, avant Paris début avril.

Démonstrations de force

Lui succédera dimanche dans la ville rose Fabien Roussel, qui joue la carte du candidat "sympa" pour redonner un peu de couleurs au parti communiste (autour de 4% dans les sondages).

Ragaillardi par son bras de fer avec TotalEnergies, qu'il a accusé de "complicité de crimes de guerre en Ukraine", l'écologiste Yannick Jadot, autour de 6% dans les sondages, a choisi lui le Zenith de Paris pour organiser dimanche son premier grand meeting.

Mais c'est Jean-Luc Mélenchon, crédité d'entre 12,5 et 15% des voix selon les sondages, et qui rêve de créer la surprise en décrochant son billet pour le second tour, qui joue le plus gros ce dimanche sur la plage du Prado à Marseille.

Le candidat de l'Union populaire espère une nouvelle fois attirer les foules, comme le dimanche précédent à Paris pour sa marche parisienne de Bastille à République qui avait rassemblé des dizaines de milliers de personnes.

L'autre candidat qui espère faire dimanche une "démonstration de force", c'est Eric Zemmour (Reconquête), qui compte réunir plusieurs dizaines de milliers de personnes au Trocadéro à Paris.

Distancé dans les sondages (et désormais sous la barre des 10% dans certaines enquêtes), le candidat d'extrême droite y abat une de ses dernières cartes, comme Nicolas Sarkozy en 2012, puis François Fillon en 2017.

"On espère que ce sera un grand moment politique, il reste 15 jours, tout va en réalité se jouer dans un mouchoir de poche, et la démonstration de force du Trocadéro peut nous aider à à faire la différence à la fin", veut croire sur France 2 le porte-parole du candidat Stanislas Rigault.

Duel... des lieutenants

Celle qui le devance désormais largement à l'extrême droite et semble tenir la corde pour la deuxième place qualificative (en tutoyant les 20% dans les sondages), Marine Le Pen (RN), a choisi comme souvent une contre-programmation en se rendant samedi et dimanche en Guadeloupe, pour la première fois depuis qu'elle préside le RN, là où son père n'avait jamais pu aller.

Portée par des scores inégalés en Outre-mer à la présidentielle de 2017 puis aux européennes de 2019, la candidate continue à jouer la carte de la proximité. Elle ne tiendra pas de meeting mais visitera une usine d'eau potable, un marché et rencontrera des pompiers.

Et dimanche midi, magie de la télévision, elle sera sur France 3, juste avant le grand favori des sondages (un peu en dessous des 30%), le président sortant Emmanuel Macron. Mais pour une possible confrontation directe entre les deux finalistes de 2017, il faudra encore attendre le verdict des urnes et le second tour.

Le candidat LREM à sa réélection attendra lui lundi pour s'offrir un déplacement de campagne, à Dijon sur des thèmes sociaux.

Les frustrés du débat pourront se reporter sur le duel des lieutenants, dimanche à 20H00 sur TF1, entre Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, et de plus en plus d'Emmanuel Macron, et le président par intérim du RN Jordan Bardella.

La candidate LR Valérie Pécresse, astreinte à poursuivre sa campagne "à distance" après avoir contracté le Covid-19, a dû annuler son déplacement samedi dans les Bouches-du-Rhône et ses partisans devront se contenter d'une réunion sur zoom dimanche.

Ukraine: «les arguments économiques de Total ne sont pas recevables», dit Hidalgo

La candidate socialiste à la présidentielle Anne Hidalgo a jugé samedi sur RMC que "les arguments économiques" de TotalEnergie pour ne pas quitter la Russie n'étaient "pas recevables", promettant de tout faire pour le groupe se plie à cette demande.

"Je demande à nouveau à Total de sortir de Russie et de comprendre et d'accepter - parce que ce n'est pas le rôle de Total de s'immiscer dans le débat politique -, d'accepter, ce qui fait consensus dans la communauté internationale puisque d'autres grands groupes y compris pétroliers en ont tiré les conséquences, de quitter la Russie", a-t-elle déclaré.

Interrogée pour savoir comment obliger le groupe français d'hydrocarbures à cette décision, la maire de Paris a rétorqué que "British Petroleum l'a fait, je ne vois pas pourquoi Total ne le ferait pas. Je serai suffisamment convaincante pour le faire, pour l'obtenir", a-t-elle affirmé, tout en refusant d'employer le terme de "complicité de crime de guerre" contre la multinationale française, comme l'avait fait son concurrent écologiste Yannick Jadot.

Anne Hidalgo a notamment rappelé qu'elle avait "réussi à convaincre" le groupe "de ne pas être sponsor des Jeux Olympiques" de 2024 prévus à Paris. 

Pour elle, "les arguments économiques d'un groupe comme Total, que je respecte, ne sont pas recevables".


Moyen-Orient: À force de se vouloir équilibrée, la posture française en devient illisible

Le président français Emmanuel Macron est vu lors d'une cérémonie d'arrivée au sommet du Groupe des Sept (G7) au Pomeroy Kananaskis Mountain Lodge à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron est vu lors d'une cérémonie d'arrivée au sommet du Groupe des Sept (G7) au Pomeroy Kananaskis Mountain Lodge à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
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  • En rappelant que l’Iran dispose de missiles pouvant atteindre le territoire français et qu’il soutient activement le Hamas et le Hezbollah, Barrot a justifié la fermeté de la diplomatie française à l’égard de Téhéran
  • Mais aussitôt, il a tempéré ses propos, indiquant qu’à ce stade, « les moyens militaires français n’ont pas été mobilisés », avant de renouveler un appel classique « à la retenue »

PARIS: Alors que la guerre entre Israël et l’Iran s’intensifie, la France tente de maintenir une ligne diplomatique fondée sur la retenue, la désescalade et l’équilibre.
Mais cette posture, censée affirmer une voix autonome au sein du concert international, peine désormais à convaincre. À force de vouloir ménager toutes les parties, la position française en devient brouillée, voire illisible.
S’exprimant le dimanche 15 juin, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’est montré ferme : « Le programme nucléaire iranien a une vocation militaire. C’est une menace existentielle pour Israël, pour les pays de la région et pour nous aussi », a-t-il affirmé.
En rappelant que l’Iran dispose de missiles pouvant atteindre le territoire français et qu’il soutient activement le Hamas et le Hezbollah, Barrot a justifié la fermeté de la diplomatie française à l’égard de Téhéran.
Mais aussitôt, il a tempéré ses propos, indiquant qu’à ce stade, « les moyens militaires français n’ont pas été mobilisés », avant de renouveler un appel classique « à la retenue » à l’adresse de toutes les parties.
Le vendredi 13 juin, à la suite des frappes israéliennes contre des cibles iraniennes, Emmanuel Macron avait rappelé « le droit d’Israël à se protéger », tout en insistant sur la nécessité de « ne pas mettre en péril la stabilité de la région ».
Il est même allé jusqu’à affirmer que la France participerait « aux opérations de protection et de défense » d’Israël en cas de « représailles » menées par l’Iran, « si elle est en situation de le faire ».

La logique française se veut cohérente : elle soutient le droit d’Israël à se défendre, mais sans donner un chèque en blanc à la politique de Benyamin Netanyahou.

« J’ai marqué notre disponibilité en ce sens », a ajouté le président français lors d’une conférence de presse, et « à l’inverse, je n’envisage aucunement de participer à quelque opération offensive que ce soit. Ce n’est pas notre rôle », a-t-il fait valoir.
La condamnation française du programme nucléaire iranien est ancienne, tout comme son soutien au droit d’Israël à se défendre. Mais, par ailleurs, la France dénonçait, il y a quelques semaines, le blocus humanitaire imposé par Israël à Gaza, le qualifiant de « honte ».
La logique française se veut cohérente: elle soutient le droit d’Israël à se défendre, mais sans donner un chèque en blanc à la politique de Benyamin Netanyahou.
Cette même logique fait dire à Paris: oui à une riposte contre Téhéran si une ligne rouge est franchie, mais toujours dans une optique diplomatique.
À l’approche du sommet du G7 au Canada, Macron entend plaider cette voie médiane, espérant maintenir la France comme puissance d’équilibre. Mais encore faut-il être entendu et compris.
Dans les faits, Paris semble marginalisé. L’ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, a reconnu que Tel-Aviv n’avait pas informé la France de ses frappes.
« La relation n’est plus aussi proche qu’avant », a-t-il déclaré. Pour lui, la France reste un allié, « mais pas au point d’avoir été alertée », signifiant clairement que la critique française de la guerre à Gaza a éloigné les deux capitales.
Côté iranien, les leviers français sont tout aussi limités. Malgré les pressions exercées sur Téhéran, y compris une résolution récente de l’AIEA dénonçant l’enrichissement d’uranium par l’Iran, la République islamique reste sourde aux avertissements.

Les frappes croisées entre Israël et l’Iran ont aussi eu une conséquence immédiate : le report de la conférence de New York, prévue pour discuter de la reconnaissance d’un État palestinien, initiative portée conjointement par la France et l’Arabie saoudite.


Les menaces françaises de déclencher la procédure de « snap back » pour rétablir les sanctions, en cas d’absence d’accord sur le nucléaire, sont prises au sérieux, mais elles n’inversent pas la dynamique de confrontation.
Les frappes croisées entre Israël et l’Iran ont aussi eu une conséquence immédiate : le report de la conférence de New York, prévue pour discuter de la reconnaissance d’un État palestinien, initiative portée conjointement par la France et l’Arabie saoudite.
À Paris, on parle d’un simple report technique, mais en vérité, la flambée de violence a démontré le décalage entre la réalité sur le terrain et cette initiative diplomatique pourtant centrale.
Le président Macron, qui souhaitait inscrire cette reconnaissance dans une dynamique plus large d’accords régionaux, avec une normalisation entre Israël et certains pays arabes en contrepartie, doit composer avec un terrain à feu et à sang.
L’idée d’une « reconnaissance réciproque » (d’un État palestinien et de l’État d’Israël par de nouveaux acteurs) reste d’actualité, mais semble désormais hors de portée dans le contexte actuel.
Ce flou diplomatique se heurte aussi à une opinion publique française de plus en plus sceptique. Et Macron, en chute libre dans les sondages, doit composer avec un climat politique intérieur tendu.
Son autorité sur la politique étrangère, pourtant historiquement l’un des leviers du pouvoir présidentiel en France, semble contestée et contrariée.
Pour redevenir lisible et audible, Paris devra clarifier ses priorités : la dénonciation du programme nucléaire iranien ne peut s’accompagner d’une ambiguïté persistante sur la politique israélienne à Gaza et sur la reconnaissance par la France de l’État palestinien.


Metz: un forcené tué par balles, un policier touché à la main

Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet. (AFP)
Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet. (AFP)
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  • Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier
  • Un peu avant 3H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard

STRASBOURG: Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet.

Les faits ont commencé dimanche soir dans une rue très passante de la vieille ville de Metz. "Vers 22h00, un individu menace depuis sa fenêtre, avec une arme à canon long, un passant", a rapporté le maire François Grosdidier sur sa page Facebook.

Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier.

Un peu avant 3H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard.

"Il sortait alors de son studio, tenant dans chaque main un revolver, et faisait feu sur les policiers présents dans le couloir", a-t-il ajouté. "Un policier était blessé à une main, tandis qu'un de ses collègues tirait à trois reprises, touchant l'individu à l'abdomen et au bras".

L'homme de 56 ans a été hospitalisé mais est décédé lundi matin. "Son casier judiciaire porte trace de neuf condamnations", selon M. Bernard.

Le policier blessé a également été hospitalisé.

L'homme détenait "plusieurs armes, de poing et d'épaule, dans son appartement", selon le maire qui a salué l'intervention des forces de l'ordre.


Tourisme en France : entre recherche de soleil, contraintes budgétaires et destinations alternatives

Cette photo prise le 22 mars 2024 montre un bateau navette naviguant sur la Garonne alors que l'église Saint-Louis-des-Chartrons (à gauche) surplombe les quais de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Bordeaux accueillera certains des tournois de football des Jeux olympiques de Paris 2024 l'été prochain. (AFP)
Cette photo prise le 22 mars 2024 montre un bateau navette naviguant sur la Garonne alors que l'église Saint-Louis-des-Chartrons (à gauche) surplombe les quais de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Bordeaux accueillera certains des tournois de football des Jeux olympiques de Paris 2024 l'été prochain. (AFP)
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  • les Français semblent partager la même priorité : partir en vacances sans trop grever leur budget.
  • L’ensoleillement demeure un facteur clé dans les choix de destination. Les zones méditerranéennes continuent de séduire, au détriment des régions plus tempérées

RIYAD : Alors que l'été 2025 se profile, les Français semblent partager la même priorité : partir en vacances sans trop grever leur budget. Si 61 % d’entre eux envisagent de prendre quelques jours de congé, selon un sondage OpinionWay pour Liligo, leur comportement de consommation évolue. Pour la première fois en cinq ans, le budget moyen baisse de 74 euros par personne.

L’ensoleillement demeure un facteur clé dans les choix de destination. Les zones méditerranéennes continuent de séduire, au détriment des régions plus tempérées comme la Bretagne, la Normandie ou le nord de la France. Cette tendance s’explique notamment par deux étés précédents jugés peu cléments sur le plan météorologique, ce qui dissuade certains vacanciers de s'y rendre à nouveau.

Dans les établissements touristiques du Grand Ouest, les professionnels constatent un recul des séjours d'une semaine, compensé par une légère hausse des courts séjours (2 à 6 nuits). Les réservations de dernière minute restent fréquentes et très dépendantes des prévisions météorologiques du dimanche soir.

Confrontés à une inflation persistante et à des inquiétudes concernant leur pouvoir d’achat, les Français adaptent leurs comportements. Ils réduisent leurs dépenses dans les restaurants, les commerces ou les activités annexes, et sont plus prudents dans la planification de leurs séjours. Les formules « tout compris », jugées plus économiques et prévisibles, rencontrent un succès croissant.

Selon le cabinet Pro tourisme, les prix des hébergements touristiques ont grimpé de 27 % en quatre ans. Dans ce contexte, les territoires proposant des tarifs plus accessibles, comme l’intérieur des terres ou les destinations proches des grandes agglomérations comme l’Eure, la Vienne, l’Ain ou l’Oise, enregistrent une forte progression des recherches, parfois jusqu’à +150 %.

Si les littoraux restent prisés, un rééquilibrage s’opère en faveur des zones rurales et périurbaines. Ces destinations sont non seulement plus abordables, puisque les locations y sont en moyenne 20 à 30 % moins chères que sur la côte, mais elles offrent également un cadre de vie plus agréable.

Ces destinations répondent à une demande croissante de nature, de tranquillité et d’authenticité. La France rurale, longtemps en retrait, bénéficie désormais d’une attractivité renouvelée. Un phénomène accentué par l’essor du télétravail, le besoin de déconnexion et la quête d’expériences plus simples. L’arrière-pays n’est plus perçu comme une alternative de repli, mais comme un véritable choix de qualité.

Sur le plan international, la France reste solidement installée comme première destination mondiale avec 100 millions de touristes étrangers en 2024, devant l’Espagne. Les métropoles touristiques qui accueillent une clientèle étrangère à fort pouvoir d’achat, comme Paris, Cannes, Nice ou les régions viticoles, affichent des perspectives encourageantes.

Les analystes estiment que les Jeux Olympiques 2024 ont amplifié la visibilité de la France sur la scène mondiale, générant un regain d’intérêt pour la capitale et ses alentours. À Paris, la fréquentation touristique devrait rester élevée en 2025 grâce à l’effet post-événementiel.

Entre contraintes économiques, recherche d’ensoleillement et désir de proximité, le tourisme en France est en pleine mutation. Les professionnels s’adaptent à une clientèle plus exigeante, plus mobile et surtout plus attentive à l’équilibre entre plaisir et dépenses. Le paysage touristique français, longtemps polarisé entre le littoral et la montagne, s’enrichit désormais d’une diversité de choix stratégiques, économiques et culturels.