La question de la «neutralité» de l'Ukraine est «étudiée en profondeur»

Cette photo prise et publiée par le service de presse de la présidence ukrainienne à Kiev le 25 mars 2022 montre le président Volodymyr Zelensky s'exprimant en ligne lors d'une réunion du Conseil européen. (AFP).
Cette photo prise et publiée par le service de presse de la présidence ukrainienne à Kiev le 25 mars 2022 montre le président Volodymyr Zelensky s'exprimant en ligne lors d'une réunion du Conseil européen. (AFP).
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Publié le Dimanche 27 mars 2022

La question de la «neutralité» de l'Ukraine est «étudiée en profondeur»

  • Des délégations russe et ukrainienne vont se retrouver en début de semaine en Turquie, pour un nouveau round de négociations en présentiel
  • Une des clauses des négociations porte sur «les garanties de sécurité et la neutralité, le statut dénucléarisé de notre Etat», a assuré Zelensky

KIEV: La question de la "neutralité" de l'Ukraine, l'un des points centraux des négociations avec la Russie pour mettre fin au conflit, est "étudiée en profondeur", a assuré dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une interview à des médias russes.

Une des clauses des négociations porte sur "les garanties de sécurité et la neutralité, le statut dénucléarisé de notre Etat", a-t-il déclaré dans cet entretien en ligne diffusé sur la chaîne Telegram de l'administration présidentielle ukrainienne.

"Nous sommes prêts à l'accepter", a-t-il poursuivi. "Ce point des négociations(...) est en discussion, il est étudié en profondeur", a-t-il assuré. 

"Mais je ne veux pas que ce soit encore un papier du style des mémorandums de Budapest", a ajouté le président, en référence à des  accords signés par la Russie en 1994 garantissant l'intégrité et la sécurité de trois ex-républiques soviétiques, dont l'Ukraine, en échange de l'abandon des armes nucléaires héritées de l'URSS.

Des délégations russe et ukrainienne vont se retrouver en début de semaine en Turquie, pour un nouveau round de négociations en présentiel, ont annoncé dimanche l'un des négociateurs ukrainiens, David Arakhamia, et le négociateur en chef russe Vladimir Medinski.

La présidence turque a indiqué pour sa part dimanche soir que ces négociations se tiendraient à Istanbul.

Une séance de négociations russo-ukrainiennes en présentiel avait déjà eu lieu le 10 mars en Turquie, à Antalya, au niveau des ministres des Affaires étrangères et à l'invitation d'Ankara, sans déboucher sur des avancées concrètes.

Depuis, les discussions se sont poursuivies par visioconférence, jugées "difficiles" par les deux camps. 

"Le processus de négociation est très difficile", déclarait encore vendredi le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba. 

Il avait nié tout "consensus" avec Moscou, alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan avait assuré un peu plus tôt que Russes et Ukrainiens étaient d'accord sur quatre points de négociation sur six.

M. Medinski avait lui estimé vendredi que les pourparlers faisaient du "surplace" sur les points importants.

M. Zelensky s'exprimait dans un entretien en visioconférence, qui a duré plus d'une heure et demie, avec des journalistes de la chaîne de télévision d'opposition Dojd, du site indépendant Meduza - dont les sites ont été bloqués en Russie - et du quotidien Kommersant.

En Russie, le gendarme russe des télécoms Roskomnadzor a intimé dans un communiqué aux médias russes de ne pas publier cet entretien et indiqué qu'une enquête était ouverte contre ceux qui avaient participé à l'interview.


Les trois quarts des membres de l'ONU favorables à un Etat de Palestine

Selon le décompte et les vérifications de l'AFP, au moins 145 pays sur les 193 membres de l'ONU reconnaissent ou vont reconnaître l'Etat palestinien, en comptabilisant la France, le Canada, l'Australie, qui ont fait part de leur intention de le faire en septembre à l'Assemblée générale des Nations unies. Le Royaume-Uni a lui aussi ce projet, sauf si Israël prend certains engagements. (AFP)
Selon le décompte et les vérifications de l'AFP, au moins 145 pays sur les 193 membres de l'ONU reconnaissent ou vont reconnaître l'Etat palestinien, en comptabilisant la France, le Canada, l'Australie, qui ont fait part de leur intention de le faire en septembre à l'Assemblée générale des Nations unies. Le Royaume-Uni a lui aussi ce projet, sauf si Israël prend certains engagements. (AFP)
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  • La plupart des pays d'Europe occidentale et d'Amérique du Nord, de la quasi-totalité des pays d'Océanie, du Japon ou encore de la Corée du Sud, ainsi que d'une poignée de pays en Afrique et en Amérique latine, ne reconnaissent pas l'Etat de Palestine
  • Les trois quarts des Etats membres de l'ONU reconnaissent l'Etat de Palestine, proclamé par la direction palestinienne en exil à la fin des années 1980, un acte diplomatique réalisé ou annoncé par plus de dix pays depuis le début de la guerre à Gaza

PARIS: Les trois quarts des Etats membres de l'ONU reconnaissent l'Etat de Palestine, proclamé par la direction palestinienne en exil à la fin des années 1980, un acte diplomatique réalisé ou annoncé par plus de dix pays depuis le début de la guerre à Gaza.

Selon le décompte et les vérifications de l'AFP, au moins 145 pays sur les 193 membres de l'ONU reconnaissent ou vont reconnaître l'Etat palestinien, en comptabilisant la France, le Canada, l'Australie, qui ont fait part de leur intention de le faire en septembre à l'Assemblée générale des Nations unies. Le Royaume-Uni a lui aussi ce projet, sauf si Israël prend certains engagements.

La plupart des pays d'Europe occidentale et d'Amérique du Nord, de la quasi-totalité des pays d'Océanie, du Japon ou encore de la Corée du Sud, ainsi que d'une poignée de pays en Afrique et en Amérique latine, ne reconnaissent pas l'Etat de Palestine.

Retour en trois temps sur l'historique:

1988, l'autoproclamation 

Alger, mardi 15 novembre 1988, 00H40 GMT : lors de la première Intifada - soulèvement palestinien contre l'occupation israélienne - le dirigeant de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Arafat, autoproclame "l'établissement de l'Etat de Palestine" avec Jérusalem pour capitale, à la tribune du Conseil national palestinien (CNP) qui tient lieu de Parlement en exil.

Quelques minutes plus tard, l'Algérie devient le premier pays à reconnaître le nouvel Etat.

"La joie palestinienne, le refus israélien et l'attentisme des arabes israéliens ont marqué la première journée de +l'Etat palestinien+", relatait, depuis Jérusalem, l'AFP il y a plus de 36 ans.

Une semaine après, quelque 40 pays, dont la Chine, l'Inde, la Turquie et presque tous les pays arabes, font comme l'Algérie. Puis presque tous les pays du continent africain, sauf deux et ceux du bloc soviétique.

Plus de 20 ans plus tard, en 2010 et 2011 principalement, suivent de nouveaux pays, dont la plupart des pays d'Amérique latine, qui marquent ainsi leur distance sur la scène internationale avec les Etats-Unis, alliés d'Israël.

Un pied à l'ONU 

Sous la présidence de Mahmoud Abbas, successeur d'Arafat mort en 2004, l'Autorité palestinienne, instituée par les accords d'Oslo (1993) sur l'autonomie palestinienne, lance une offensive diplomatique au niveau des institutions internationales.

L'Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) ouvre la voie en admettant en octobre 2011 l'Etat de Palestine comme membre à part entière, au grand dam d'Israël et des Etats-Unis.

Surtout, l'Etat de Palestine devient, en novembre 2012, Etat observateur aux Nations unies. A défaut d'un statut de membre à part entière avec droit de vote -- non obtenu depuis --, cela lui donne accès à des agences de l'ONU et des traités internationaux.

Forts de ce statut, les Palestiniens rejoignent en 2015 la Cour pénale internationale (CPI), ce qui permet l'ouverture d'enquêtes sur des opérations militaires israéliennes dans les territoires palestiniens. Les Etats-Unis et Israël dénoncent cette décision.

Regain depuis la guerre à Gaza 

La guerre dans la bande de Gaza, déclenchée après l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, a ravivé les velléités de reconnaître l'Etat de Palestine.

Quatre pays des Caraïbes (Jamaïque, Trinité-et-Tobago, Barbade et Bahamas) et l'Arménie ont franchi ce pas en 2024.

De même que quatre pays européens: la Norvège, ainsi que l'Espagne, l'Irlande et la Slovénie, tous trois membres de l'UE.

Dans l'Union européenne, c'était une première depuis dix ans et le coup d'éclat de la Suède qui, sur fond d'impasse pour résoudre le conflit israélo-palestinien, reconnaît en 2014 l'Etat de Palestine, lui valant des années de relations houleuses avec Israël. D'autres Etats-membres, comme la Pologne, la Bulgarie ou la Roumanie, l'avaient déjà fait mais en 1988, bien avant de rejoindre l'UE. En revanche, certains anciens pays de l'Est, comme la Hongrie ou la République tchèque, considèrent eux ne pas ou ne plus reconnaître aujourd'hui l'Etat de Palestine.

Plusieurs autres pays comptent suivre: La France, l'Australie et le Canada en ont l'intention en septembre à l'ONU. Tout comme le Royaume-Uni, à moins qu'Israël ne s'engage à ne pas annexer la Cisjordanie et accepte un processus de paix visant à la solution à deux Etats.

Plusieurs pays dont la Finlande ou le Portugal ont par ailleurs exprimé fin juillet leur "volonté" de le faire ou leur "considération positive".


Zelensky n'envisage aucun compromis territorial avant le sommet entre Trump et Poutine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP)
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  • Les présidents russe et américain doivent se rencontrer le 15 août en Alaska, aux États-Unis, dans le cadre des efforts de M. Trump pour trouver une issue au conflit déclenché par la Russie en février 2022.
  • Cette rencontre très attendue se déroulera sans Volodymyr Zelensky, qui n'a pourtant cessé d'exiger d'être partie prenante. 

KIEV, UKRAINE : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté  samedi toute cession de territoires à la Russie pour obtenir la paix, alors qu'un sommet entre Vladimir Poutine et Donald Trump est prévu, ce qui inquiète Kiev.

Les présidents russe et américain doivent se rencontrer le 15 août en Alaska, aux États-Unis, dans le cadre des efforts de M. Trump pour trouver une issue au conflit déclenché par la Russie en février 2022.

Les États-Unis ne reconnaissant pas la Cour pénale internationale (CPI), qui a émis un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine pour le transfert « illégal » d'enfants ukrainiens vers la Russie, ce dernier n'a pas à craindre d'être arrêté sur ce territoire de l'extrême nord-ouest du continent américain, acheté à la Russie en 1867.

Cette rencontre très attendue se déroulera sans Volodymyr Zelensky, qui n'a pourtant cessé d'exiger d'être partie prenante. 

« Toute décision prise sans l'Ukraine serait une décision contre la paix », a averti M. Zelensky sur les réseaux sociaux, ajoutant que « les Ukrainiens n'abandonneront pas leur terre aux occupants ».

« Il doit y avoir une issue honorable à cette guerre, et c'est à la Russie de mettre fin à la guerre qu'elle a commencée », a insisté le président ukrainien samedi soir dans son discours quotidien à la population.

L'armée russe contrôle actuellement environ 20 % du territoire ukrainien.

- Réunion à Londres -

Au cours d'une conversation téléphonique avec le Premier ministre britannique, Keir Starmer, samedi, Volodymyr Zelensky a par ailleurs exhorté ses alliés européens à prendre des « mesures claires » pour définir une approche commune, alors que ces derniers sont également écartés des pourparlers.

Dans la nuit de samedi à dimanche, les principaux dirigeants européens ont déclaré être convaincus que « seule une approche combinant une diplomatie active, un soutien à l'Ukraine et une pression sur la Fédération de Russie » pouvait réussir. 

« Nous saluons le travail du président Trump pour mettre fin au massacre en Ukraine » et « nous sommes prêts à soutenir cette démarche sur le plan diplomatique, ainsi qu'à maintenir notre soutien militaire et financier substantiel à l'Ukraine, et à maintenir et à imposer des mesures restrictives à l'encontre de la Fédération de Russie ». ont déclaré les dirigeants français, italien, allemand, polonais, britannique et finlandais, ainsi que la présidente de la Commission européenne.

« La voie de la paix en Ukraine ne peut être tracée sans l'Ukraine », ont-ils ajouté.

Après s'être également entretenu samedi au téléphone avec son homologue ukrainien, Emmanuel Macron a martelé que « les Européens seront aussi nécessairement partie prenante de la solution, car il en va de leur sécurité », a-t-il écrit sur X.

« Nous devons rester unis », a renchéri sur la même messagerie le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, qui a lui aussi parlé à M. Zelensky.

Dans ce contexte, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a reçu, samedi, à Londres, le vice-président américain, JD Vance, le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, l'ex-ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, ainsi que des conseillers à la sécurité nationale européens. 

Ceux-ci étaient conviés à discuter des « prochaines étapes vers la paix en Ukraine », a écrit M. Lammy sur X, ajoutant que « le soutien du Royaume-Uni à l'Ukraine demeure indéfectible ».

Dans un communiqué, la présidence brésilienne a indiqué que le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva avait « réaffirmé la disponibilité de son gouvernement à apporter toute contribution nécessaire » à une « solution pacifique », lors d'un échange téléphonique samedi avec Vladimir Poutine.

« C'est compliqué »

« Un règlement du conflit comprendra des échanges de territoires au bénéfice de chacun », a souligné Donald Trump vendredi, sans donner plus de détails.

« On parle d'un territoire sur lequel les combats font rage depuis plus de trois ans et demi (...), c'est compliqué », a-t-il encore dit à la Maison Blanche.

Le président américain, qui a promis à maintes reprises de mettre fin à la guerre en Ukraine, a plusieurs fois parlé au téléphone avec son homologue russe ces derniers mois, mais ne l'a pas encore revu en personne depuis son retour aux affaires, le 20 janvier. 

Ce dernier n'a plus mis les pieds sur le sol américain depuis 2015, sous la présidence de Barack Obama.

À l'heure actuelle, Moscou réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales ainsi qu'à toute adhésion à l'OTAN.

Des exigences inacceptables pour Kiev, qui réclame le retrait des troupes russes de son territoire ainsi que des garanties de sécurité occidentales, notamment la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement d'un contingent européen, ce à quoi la Russie s'oppose.

Après plus de trois ans de combats, les positions de l'Ukraine et de la Russie sont toujours irréconciliables. Sur le terrain, les affrontements et les frappes meurtrières se poursuivent, et l'armée russe continue d'avancer dans l'est, face à un adversaire moins nombreux et moins bien équipé.

Samedi, le ministère russe de la Défense a revendiqué la prise de la localité d'Iablonivka, dans la région industrielle et minière de Donetsk (est), où se concentrent les principaux combats.

Les forces russes, qui ont accéléré leur progression ces derniers mois, menacent actuellement deux places fortes ukrainiennes du Donbass : Kostiantynivka et Pokrovsk, ainsi que la ville stratégique de Koupiansk, dans la région de Kharkiv.

Le tête-à-tête annoncé sera le premier entre les deux hommes depuis juin 2019 au Japon, soit un an après un sommet à Helsinki au cours duquel M. Trump avait adopté un ton résolument conciliant envers M. Poutine.


Vents violents en Grèce: mort de deux touristes vietnamiens, trafic maritime perturbé

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  • L'observatoire national d'Athènes a averti dans un communiqué qu'il existait un "risque très élevé d'incendies de forêt en raison du vent", en particulier dans l'est et le sud du pays
  • Le maire d'Athènes a également fermé les parcs de la capitale dont le jardin national dans le centre après qu'un arbre est tombé dans l'une des artères commerçantes les plus fréquentées de la ville, manquant de peu des passants

ATHENES: Deux touristes vietnamiens sont morts sur l'île de Milos en mer Egée, en Grèce, où des vents violents vendredi ont perturbé les liaisons maritimes avec les îles en pleine saison touristique, a-t-on appris auprès de la police portuaire.

"Un homme et une femme ont été retrouvés inconscients dans la mer" près de la plage de Sarakininiko à Milos, île des Cyclades, et "ont été transportés au centre de santé local", a indiqué à l'AFP une responsable de la police portuaire grecque.

"C'était des touristes vietnamiens faisant partie d'un groupe de croisière. La femme est tombée à l'eau et l'homme a apparemment essayé de la sauver, tous les deux sont morts", a-t-elle ajouté sans donner plus de détails sur la cause de cet accident. Des médias locaux ont rapporté que les victimes s'étaient noyées.

Les accidents maritimes et les noyades sont fréquents pendant l'été en Grèce où de nombreux touristes visitent les îles et les plages de Grèce continentale.

Les vents violents qui soufflent depuis vendredi matin surtout en mer Egée (est) ont contraint certains ferries à rester à quai au Pirée, grand port près d'Athènes, selon la police portuaire.

"Des ferries n'ont pas pu partir ce matin en raison de vents violents, surtout ceux desservant les îles des Cyclades ou du Dodecannèse", selon la même source.

Ainsi, certaines liaisons avec les Cyclades, dont les îles très touristiques de Mykonos et de Paros, ainsi que la Crète ont été annulées, empêchant les déplacements de nombreux touristes, au pic de la saison.

En fin de matinée au moins trois ferries sont finalement partis pour les Cyclades - plus particulièrement pour Paros et Santorin - ainsi que pour la Crète tandis que les itinéraires vers les îles du Dodecannèse (sud-est) prévus en fin d'après-midi, seront effectués, a assuré la police portuaire.

Les liaisons maritimes avec les îles proches d'Athènes, dans le golfe Saronique - Egine, Hydra, Poros ou Spetses - ainsi que celles avec les îles en mer Ionienne (ouest) n'ont en revanche pas été annulées, selon la même source.

Le vent fort du nord, appelé "meltem", est habituel en mer Egée surtout en août, entraînant souvent des annulations de liaisons maritimes.

"Très fort risque d'incendie" 

Par ailleurs, après une réunion d'urgence, le ministère de la Protection civile a placé certaines régions du pays, surtout l'Attique - agglomération d'Athènes -, l'est du Péloponnèse et la Crète, "en vigilance rouge" en raison d'"un très fort risque d'incendies".

Selon le service météorologique national (EMY), les rafales vendredi devraient atteindre 88 km/h.

L'observatoire national d'Athènes a averti dans un communiqué qu'il existait un "risque très élevé d'incendies de forêt en raison du vent", en particulier dans l'est et le sud du pays.

Le maire d'Athènes a également fermé les parcs de la capitale dont le jardin national dans le centre après qu'un arbre est tombé dans l'une des artères commerçantes les plus fréquentées de la ville, manquant de peu des passants.

Située en Méditerranée orientale, très exposée au changement climatique, la Grèce est chaque année touchée par de graves incendies.

De nombreux incendies ont eu lieu depuis juin dans le pays, dont un sur l'île de Chios (nord-est de l'Egée) qui avait dévasté plus de 4.000 hectares, et un autre dans l'ouest de Péloponnèse en juillet, plus de 1.000 hectares.

Il y a une semaine, à la suite d'une canicule prolongée avec des températures ayant dépassé les 45°C, de nombreux incendies s'étaient déclarés à travers le pays, dont l'un près d'Athènes, qui avait entraîné des évacuations d'habitants et endommagé des habitations.