Taffi, marché de mode basé sur l'IA en Arabie Saoudite, sera officiellement lancé le mois prochain après 18 mois de tests de produits

Shahad Geoffrey, cofondatrice de Taffi, à gauche, lors d'une interview avec Arab News au GEC à Riyadh, dimanche. Crédits: Photo AN
Shahad Geoffrey, cofondatrice de Taffi, à gauche, lors d'une interview avec Arab News au GEC à Riyadh, dimanche. Crédits: Photo AN
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Publié le Dimanche 27 mars 2022

Taffi, marché de mode basé sur l'IA en Arabie Saoudite, sera officiellement lancé le mois prochain après 18 mois de tests de produits

  • Taffi est une place de marché de mode alimentée par l'intelligence artificielle, ou IA, qui permet aux stylistes de gérer leurs clients en ligne et d'en acquérir de nouveaux
  • Taffi a réussi à obtenir plus de 80 000 dollars de revenus (73 138 euros), plus de 80 stylistes utilisant la plateforme depuis le lancement de sa phase de test

RIYAD : Après un an et demi d’auto-financement et de développement de produits, l'entrepreneure et cofondatrice de Taffi, Shahad Geoffrey, affirme qu'ils ont testé le marché et que la startup de mode saoudienne sera lancée le mois prochain.

Taffi est une place de marché de mode alimentée par l'intelligence artificielle, ou IA, qui permet aux stylistes de gérer leurs clients en ligne et d'en acquérir de nouveaux.

« Cela fait un an et demi que nous sommes entrés sur le marché. Depuis notre lancement, nous avons constaté une demande pour le produit, le marché est en fait prêt pour ce type de produit de consommation », a déclaré Geoffrey dans une interview exclusive avec Arab News.

« Après le Covid, tout le monde achète en ligne, ce changement nous a permis d'introduire plus facilement de nouveaux produits et le taux d'adaptabilité est beaucoup plus élevé », a ajouté Geoffrey.

Elle a suivi le parcours entrepreneurial naturel pour lancer et exploiter son entreprise. Cela a commencé lorsqu'elle a constaté une lacune sur le marché qu'elle a expérimentée elle-même : « Je cherchais un service de stylisme ou de shopping personnel, et je n'en ai pas trouvé », a-t-elle précisé.

Tout a commencé en 2020, alors que Geoffrey travaillait dans la région de la baie, dans une société de capital-risque, et qu'elle était sur le point d’aller à Hawaï avec sa famille.

« J'ai trouvé à ce moment-là des entreprises, comme (le service de stylisme en ligne) Stitch Fix et (le service d'abonnement aux vêtements) Trunk Club, qui sont des entreprises très prospères. Mais elles ne résolvaient pas mes problèmes, alors j'ai été très inspirée », a ajouté Geoffrey, « et je me suis demandé pourquoi nous n'avions rien de semblable. Puis j'ai décidé de créer ce produit parce que je le cherchais. Et je crois qu'il y a beaucoup d'autres consommateurs intéressés par ce produit. »

« La mode, c'est ma passion. J'ai fait du stylisme, mais je ne m'imaginais pas innover dans le secteur de la mode », a-t-elle déclaré.

Avec juste ce qu’il fallait en poche pour démarrer, Geoffrey s'est lancée dans la construction du produit, stimulée par le fait d'avoir remporté un prix de 10 000 SR (2 437 euros) dans le cadre d'un concours américain.

Goeffrey ajoute : « Lors d'un concours à Beverly Hills, j'ai simplement présenté mon idée Taffi ».

Le modèle d'entreprise a toutefois évolué après le pitch. Geoffrey a expliqué qu'il s'agissait du même concept, mais qu'elle l’avait « beaucoup revu » après le lancement.

Après avoir travaillé sur des services B2B pour lever des fonds, et avoir fait du bootstrapping (auto-financement) pendant une année entière, Taffi a réussi à obtenir son premier financement de 2 millions de dollars.

« C'était la première levée de fonds. Ensuite, nous sommes entrés dans le programme d'accélération de KAUST, qui nous a également offert des subventions. Et puis les ventes B2B ont été une autre source de financement pour nous », a ajouté Geoffrey.

Taffi a réussi à obtenir plus de 80 000 dollars de revenus (73 138 euros), plus de 80 stylistes utilisant la plateforme depuis le lancement de sa phase de test.

« Donc, nous sommes essentiellement juste en train de tester et de construire le produit. Nous ne l’avons pas vraiment lancé sur le marché, je veux dire officiellement, nous avons seulement fait un lancement en douceur. Nous espérons que le lancement aura lieu le mois prochain. D'ici là, nous mettrons la roue en marche et nous commencerons à servir tout le monde », a déclaré Geoffrey à Arab News.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


General Motors: charge de 1,6 milliard de dollars au 3T liée aux véhicules électriques

L'administration de Donald Trump a supprimé depuis son retour à la Maison Blanche en janvier toute une série d'aides destinées à promouvoir la transition énergétique, que ce soit l'achat de véhicules électriques ou l'installation de stations de recharge. (AFP)
L'administration de Donald Trump a supprimé depuis son retour à la Maison Blanche en janvier toute une série d'aides destinées à promouvoir la transition énergétique, que ce soit l'achat de véhicules électriques ou l'installation de stations de recharge. (AFP)
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  • L'administration de Donald Trump a supprimé depuis son retour à la Maison Blanche en janvier toute une série d'aides destinées à promouvoir la transition énergétique, que ce soit l'achat de véhicules électriques ou l'installation de stations de recharge
  • Dernier épisode en date: la suppression fin septembre d'un crédit d'impôt de 7.500 dollars pour l'achat d'un véhicule électrique. Dans les semaines qui ont précédé, cela a dopé les ventes des constructeurs

NEW YORK: Le constructeur automobile américain General Motors a annoncé mardi l'inscription d'une charge de 1,6 milliard de dollars dans ses comptes du troisième trimestre, qu'il doit présenter le 21 octobre, du fait d'un "réalignement" stratégique dans les véhicules électriques.

Il précise avoir pris cette décision "à la suite de récents changements de politiques de la part du gouvernement américain", et prévient que des charges supplémentaires pourraient être nécessaires dans les prochains mois.

L'administration de Donald Trump a supprimé depuis son retour à la Maison Blanche en janvier toute une série d'aides destinées à promouvoir la transition énergétique, que ce soit l'achat de véhicules électriques ou l'installation de stations de recharge.

Dernier épisode en date: la suppression fin septembre d'un crédit d'impôt de 7.500 dollars pour l'achat d'un véhicule électrique. Dans les semaines qui ont précédé, cela a dopé les ventes des constructeurs mais les experts s'attendent à un creux dans les prochains mois.

Une situation qui s'inscrit dans le sillage d'une prise de conscience dès 2024 que les consommateurs américains n'étaient pas aussi friands de ce type de motorisation que ce qui avait été anticipé.

Les constructeurs avaient par conséquent déjà réduit la voilure, repoussé voire abandonné des projets d'expansion ou de construction d'usines.

GM "a procédé à des investissement importants et à des engagements contractuels dans le développement des véhicules électriques pour aider la gamme du groupe à se conformer aux régulations qui devaient être de plus en plus drastiques en terme d'émissions (de gaz à effet de serre) et de consommation de carburant", explique le groupe mardi.

Mais, du fait du rétropédalage politique, "nous nous attendons à ce que le taux d'adoption des véhicules électriques ralentisse", a-t-il poursuivi, précisant avoir dès lors "réévalué" ses capacités et ses infrastructures de production.

Résultat: le 7 octobre, le comité d'audit de son conseil d'administration a approuvé une charge de 1,6 milliard concernant GM North America (GMNA) au troisième trimestre en fonction de ce "réalignement stratégique".

Elle est constituée d'une charge notamment pour dépréciation de 1,2 milliard et de 400 millions au titre de frais d'annulation et d'accords commerciaux.

General Motors prévient également que son processus d'évaluation se poursuit, en particulier concernant sa production de batteries, et qu'il est "raisonnablement possible" que des charges additionnelles soient nécessaires à l'avenir.

Dans les échanges électroniques avant l'ouverture de la Bourse de New York, l'action GM reculait de 2,28%.


L’architecture au service d’un futur urbain durable et inclusif

Pendant deux jours, les participants ont visité des sites emblématiques comme le Louvre Abou Dhabi, l’Université américaine de Sharjah ou encore Zaabeel One à Dubaï. (Photo: fournie)
Pendant deux jours, les participants ont visité des sites emblématiques comme le Louvre Abou Dhabi, l’Université américaine de Sharjah ou encore Zaabeel One à Dubaï. (Photo: fournie)
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  • Le French Architecture Tour 2025 réunit 15 agences françaises aux Émirats pour explorer des partenariats sur l’urbanisme durable, l’ingénierie et l’innovation
  • Avec une croissance de 22 % prévue dans la construction aux UAE, la mission française cible des projets ambitieux à Abou Dhabi, Dubaï et Sharjah

ABOU DHABI: Le French Architecture Tour 2025 a officiellement débuté aux Émirats arabes unis, réunissant une délégation de 15 agences françaises de premier plan dans les domaines de l’architecture, de l’ingénierie et du paysage. Organisée par Business France en partenariat avec l’association AFEX (Architectes Français à l’Export), cette mission ambitionne de renforcer les liens franco-émiriens autour d’un développement urbain durable, connecté et tourné vers l’avenir.

« Cette tournée incarne notre volonté commune de bâtir des environnements urbains durables, inclusifs et résilients », a déclaré S.E. Nicolas Niemtchinow, ambassadeur de France aux Émirats, lors de la cérémonie d’ouverture à La Résidence de France à Abou Dhabi. « Les entreprises françaises viennent avec un savoir-faire de renommée mondiale, mais aussi avec une volonté sincère de participer activement au développement de ce pays. »

Le secteur de la construction aux Émirats connaît une croissance fulgurante, avec une projection de 130 milliards de dollars d’ici 2029, soit une augmentation de 22 %. De grands projets structurants incarnent cette dynamique : à Abou Dhabi, le musée Guggenheim (le plus grand au monde) et la communauté de Ramhan Island valorisent le patrimoine et le luxe ; à Dubaï, The Loop, une promenade de 93 km climatisée, et le district urbain technologique basé sur l’IA à Al Jaddaf positionnent l’émirat à la pointe de l’innovation. À Sharjah, les projets Aljada et Sharjah Sustainable City illustrent l'engagement pour un urbanisme écologique.

Dans ce contexte de compétition accrue et d’innovation, l’expertise française en matière d’architecture durable, de design urbain et de solutions techniques trouve une place stratégique.

La délégation 2025 réunit des agences renommées telles que PCA-Stream, AW², Terrell, Etienne Tricaud Architecture et Architecturestudio, connues pour leur approche innovante et leur rayonnement international. Elles sont accompagnées de structures spécialisées comme AIA Life Designers, Atelier Joan Gaudin, Franklin Azzi, Ubique Groupe ou encore AC&T Paysages & Territoires.

Des entreprises industrielles telles qu’Alphi (coffrages) et Echame (cloisons acoustiques, bardage) complètent la chaîne de valeur, tout comme FlexLedLight, experte en éclairage architectural via son partenaire régional Option 1 World.

« Nos membres sont animés par une vision humaniste de la ville et un haut niveau d’exigence technique », souligne Madeleine Houbart, secrétaire générale de l’AFEX.

Pendant deux jours, les participants ont visité des sites emblématiques comme le Louvre Abou Dhabi, l’Université américaine de Sharjah ou encore Zaabeel One à Dubaï. Des rencontres ciblées avec des acteurs locaux tels que Miral et Shurooq (Sharjah Investment and Development Authority) entre autres ont permis d’identifier des opportunités concrètes de collaboration.

Le French Architecture Tour 2025 incarne ainsi une volonté partagée : unir excellence française et ambitions émiriennes pour construire les villes durables, innovantes et humaines de demain.


Démission de Lecornu: les banques françaises dévissent en Bourse

L'annonce de la démission du Premier ministre français Sébastien Lecornu lundi a fait fortement chuter le cours des banques françaises à la Bourse de Paris, très sensibles au risque sur la dette française. (AFP)
L'annonce de la démission du Premier ministre français Sébastien Lecornu lundi a fait fortement chuter le cours des banques françaises à la Bourse de Paris, très sensibles au risque sur la dette française. (AFP)
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  • Les cours des banques françaises, très sensibles au coût de la dette françaises, n'ont pas résisté à la hausse brutale du taux d'intérêt de la France à dix ans, passé de 3,51% hier à 3,61% juste après la démission de Sébastien Lecornu
  • "Les banques françaises mais également les banques européennes sont dans le rouge, car elles détiennent de la dette françaises. Avec la hausse du taux (d'intérêt) à dix ans, les investisseurs réajustent leur risque", explique Alexandre Baradez

PARIS: L'annonce de la démission du Premier ministre français Sébastien Lecornu lundi a fait fortement chuter le cours des banques françaises à la Bourse de Paris, très sensibles au risque sur la dette française.

BNP Paribas (-4,35% vers 12H10), la Société Générale (-5,91%) et le Crédit Agricole (-4,35%) ont immédiatement plongé après l'annonce, survenue peu après l'ouverture de la Bourse.

Vers 12H10, le CAC 40 dans son ensemble plongeait de 1,49%, après avoir brièvement chuté de plus de 2% peu après la démission de Sébastien Lecornu.

La chute des banques est "100% attribuable à cette décision politique", a indiqué à l'AFP Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marché chez IG France.

Les cours des banques françaises, très sensibles au coût de la dette françaises, n'ont pas résisté à la hausse brutale du taux d'intérêt de la France à dix ans, passé de 3,51% hier à 3,61% juste après la démission de Sébastien Lecornu.

"Les banques françaises mais également les banques européennes sont dans le rouge, car elles détiennent de la dette françaises. Avec la hausse du taux (d'intérêt) à dix ans, les investisseurs réajustent leur risque", explique Alexandre Baradez.

Or sur le taux d'intérêt de la France à dix ans, "si le seuil des 3,60% est franchi, la dette française pourrait être exposée à des attaques massives, amplifiant la nervosité des marchés", s'est inquiété Antoine Andreani, qui dirige la recherche chez XTB France.

L'écart entre les taux d'emprunt français et allemand sur les marchés a quant à lui atteint 89 points de base dans la foulée de la démission du Premier ministre, au plus haut depuis janvier. La veille, l'écart était de 81 points de base.

"La démission de Lecornu plonge la scène politique dans l'incertitude. Les investisseurs craignent un effet domino sur la politique économique et budgétaire", a encore commenté Antoine Andreani.