Poutou appelle la gauche à «un plan B» si Macron est réélu

Le candidat du parti d'extrême gauche NPA à la présidentielle, Philippe Poutou, rencontre des représentants syndicaux lors d'un déplacement de campagne à Ajaccio, sur l'île méditerranéenne française de Corse, le 23 mars 2022. (AFP).
Le candidat du parti d'extrême gauche NPA à la présidentielle, Philippe Poutou, rencontre des représentants syndicaux lors d'un déplacement de campagne à Ajaccio, sur l'île méditerranéenne française de Corse, le 23 mars 2022. (AFP).
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Publié le Lundi 28 mars 2022

Poutou appelle la gauche à «un plan B» si Macron est réélu

  • Pour le candidat anticapitaliste du NPA Philippe Poutou, «la solution est dans la rue, dans les grèves», car «ce qui est fondamental, c'est comment il y a des solidarités qui se reconstruisent»
  • Le candidat du NPA a aussi regretté l'absence de réponse selon lui des autres candidats de gauche à sa proposition de débattre, «ce qui démontre aussi que, de leur côté, il n'y a même pas l'envie de se confronter»

PARIS: Le candidat anticapitaliste du NPA Philippe Poutou a appelé lundi la gauche à préparer "un plan B" à la victoire "probable" d'Emmanuel Macron, soulignant que "la solution est dans la rue et dans les grèves".

"Le rapport de force électoral n'est pas du côté de la gauche, donc autant discuter du plan B: si c'est Macron qui gagne, ce qui est le plus probable, si c'est la droite ou l'extrême droite qui gagnent, les ultra-libéraux, les racistes et fascistes qui gagnent, ce qui est malheureusement aujourd'hui le plus probable, comment on fait pour se défendre juste après l'élection?", a interrogé sur franceinfo le candidat d'extrême gauche.

"C'est là où ça pose le problème de reconstruire un outil politique, un parti radical, reconstruire des syndicats, reconstruire des associations", a ajouté celui qui participe à sa troisième élection présidentielle.

Pécresse veut faire mentir «le scénario écrit d'avance»

En retard dans les sondages, Valérie Pécresse a assuré lundi qu'elle voulait faire mentir "le scénario écrit d'avance" en marquant ses différences avec Emmanuel Macron et les candidats d'extrême droite.

"Je veux mettre fin au scénario écrit d'avance" d'un second tour Macron-Le Pen, a affirmé sur BFMTV et RMC la candidate LR à la présidentielle, interrogée en duplex car ayant contracté le Covid, ce qui a bouleversé sa campagne alors qu'elle prévoyait un week-end intense de déplacements pour se relancer.

La candidate LR, qui pointe à la 4e ou 5e place dans les sondages, a durement taclé Emmanuel Macron avec qui elle veut "un débat au second tour".

"Un fossé me sépare d'Emmanuel Macron", que ce soit sur "la conception de la France", la défense, l'autorité ou le "rapport aux Français", a-t-elle martelé.

"Je ne promets que ce que je peux tenir, c'est ce qui me différencie des autre candidats, je ne fais pas de promesses démagogiques", a-t-elle lancé, avant de critiquer les dépenses prévues par Marine Le Pen et Eric Zemmour.

Sur ce dernier, qui a mobilisé des dizaines de milliers de personnes dimanche au Trocadéro, à l'endroit même où François Fillon avait réuni ses partisans en 2017, la candidate LR a affirmé que c'était  "une usurpation totale".

Pour l'ancien syndicaliste de l'usine Ford à Blanquefort (Gironde), "la solution est dans la rue, dans les grèves", car "ce qui est fondamental, c'est comment il y a des solidarités qui se reconstruisent, comment on se défend au quotidien contre la rapacité des capitalistes, contre une société de plus en plus anti-démocratique et de plus en plus autoritaire".

"C'est pas l'élection qui va changer tout ça, donc on veut discuter avec Mélenchon de ça, on peut discuter, y compris même avec les militants qui vont voter Jadot, avec les gens qui vont voter Hidalgo, et on a intérêt à se poser le problème dès maintenant", a mis en garde M. Poutou, en appelant à mener une "lutte antifasciste de manière unitaire".

"Il y aurait besoin de reconstruire une gauche mais une gauche radicale, une gauche liée aux luttes, une gauche anticapitaliste, internationaliste, féministe, anticolonialiste, on aurait besoin de ça pour préparer les batailles, parce que derrière il faut qu'on se batte parce qu'on va se faire attaquer de toutes parts", a-t-il insisté.

Le candidat du NPA a aussi regretté l'absence de réponse selon lui des autres candidats de gauche à sa proposition de débattre, "ce qui démontre aussi que, de leur côté, il n'y a même pas l'envie de se confronter".

Il a prôné "un vrai débat" entre "la gauche institutionnelle ou libérale, qui a quand même des bilans à faire de ses gouvernements passés, et puis même la gauche radicale avec Mélenchon". 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.