Will Smith, prince de Bel-Air couronné aux Oscars pour «La Méthode Williams»

L'acteur américain Will Smith tient son prix du meilleur acteur dans un rôle principal pour "King Richard" alors qu'il assiste à la 2022 Vanity Fair Oscar Party après la 94e cérémonie des Oscars au Wallis Annenberg Center for the Performing Arts à Beverly Hills, en Californie, le 27 mars 2022. (AFP).
L'acteur américain Will Smith tient son prix du meilleur acteur dans un rôle principal pour "King Richard" alors qu'il assiste à la 2022 Vanity Fair Oscar Party après la 94e cérémonie des Oscars au Wallis Annenberg Center for the Performing Arts à Beverly Hills, en Californie, le 27 mars 2022. (AFP).
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Publié le Lundi 28 mars 2022

Will Smith, prince de Bel-Air couronné aux Oscars pour «La Méthode Williams»

  • Will Smith devient le cinquième homme noir à remporter l'Oscar du meilleur acteur
  • En recevant la statuette, l'acteur âgé de 53 ans a reconnu entre les lignes avoir réellement frappé, quelques minutes plus tôt, l'humoriste Chris Rock qui venait de faire une blague sur les cheveux rasés de son épouse, Jada Pinkett Smith

HOLLYWOOD: L'Oscar du meilleur acteur a été décerné dimanche soir à Will Smith pour son rôle dans "La Méthode Williams" -- après une altercation lors de laquelle il est monté sur scène pour gifler l'humoriste Chris Rock --, couronnement d'une carrière qui a vu "Le Prince de Bel-Air" conquérir tour à tour le monde de la musique, de la télévision puis du cinéma.

Le très charismatique rappeur devenu comédien a reçu la récompense la plus prisée du monde cinématographique pour son interprétation de Richard Williams, père et entraîneur des championnes de tennis Serena et Venus Williams.

En recevant la statuette, l'acteur âgé de 53 ans a reconnu entre les lignes avoir réellement frappé, quelques minutes plus tôt, l'humoriste Chris Rock qui venait de faire une blague sur les cheveux rasés de son épouse, Jada Pinkett Smith. 

"L'amour vous fait faire des choses folles", a dit, en larmes, Will Smith. Il s'est excusé auprès de l'Académie qui organise les Oscars, sans mentionner Chris Rock.

L'acteur a remercié "Venus et Serena, et l'ensemble de la famille Williams, de m'avoir fait confiance pour raconter votre histoire."

"Richard Williams était un grand défenseur de sa famille", a-t-il ajouté à propos de l'homme qu'il a incarné à l'écran, allusion voilée au geste qu'il venait de faire sur scène.

Will Smith l'a emporté face à quatre autres redoutables concurrents: Javier Bardem, Benedict Cumberbatch, Andrew Garfield et Denzel Washington.

La troisième fois a été la bonne pour cette vedette incontestable d'Hollywood qui avait déjà été candidat malheureux aux Oscars, d'abord en 2002 pour le biopic "Ali" puis cinq ans plus tard avec "A la recherche du bonheur", déjà une histoire centrée autour de la paternité et de la force d'aller au bout de ses rêves.

Will Smith devient ainsi le cinquième homme noir à remporter l'Oscar du meilleur acteur, après Sidney Poitier - décédé en janvier dernier -, Denzel Washington, Jamie Foxx et Forest Whitaker.

Sitcom et blockbusters

Né à Philadelphie en septembre 1968, Will Smith était un élève prometteur mais il a préféré tenter sa chance dans la musique. Il s'était lancé dans le hip-hop en 1985 en tant que "Fresh Prince" avec son compère DJ Jazzy Jeff.

Le duo avait eu du succès et remporté un Grammy Award en 1989 mais des difficultés financières avaient plus tard convaincu Will Smith de se tourner vers la comédie. Il avait trouvé un personnage taillé sur mesure dans la série télévisée "Le Prince de Bel-Air", devenant une star internationale.

La sitcom, où Smith joue un lycéen d'un quartier difficile de Philadelphie qui vient se réfugier dans le quartier des multimillionnaires de Los Angeles chez son oncle et sa tante, avait duré six saisons.

C'est à cette période que l'acteur avait décroché son premier rôle au cinéma, confirmant son statut d'étoile montante avec une performance très réussie dans le film d'action "Bad Boys".

En 1996, il tenait la vedette dans la super-production "Independence Day" dans le rôle d'un intrépide pilote combattant d'affreux extraterrestres. Will Smith se frottait de nouveau aux aliens l'année suivante dans le succès mondial "Men in Black", sortant au même moment son premier album solo "Big Willie Style", vendu à six millions d'exemplaires.

Cette série de succès s'est interrompue brutalement avec "Wild Wild West", une réussite au box-office mais un échec critique que Will Smith lui-même a regretté.

Une erreur d'autant plus regrettable que Will Smith avait pour ce film laissé passer l'occasion de jouer le rôle tenu par Keanu Reeves dans "Matrix", succès mondial qui a marqué les mémoires.

Men in Black

Avec l'arrivée des années 2000, la star avait mûri et a endossé des rôles plus sérieux comme dans "Ennemi d'Etat" ou "La Légende de Bagger Vance".

C'est en incarnant le légendaire boxeur Mohamed Ali dans le film de Michael Mann "Ali" que Will Smith gagne son premier titre de poids lourd d'Hollywood: une nomination à l'Oscar du meilleur acteur. Il enchaîne gauche-droite avec les suites de "Bad Boys" et "Men in Black", toujours des succès.

Mais il n'oublie pas pour autant que c'est dans l'humour qu'il s'est forgé et revient en 2005 avec la comédie romantique "Hitch".

L'année suivante, il est de nouveau en lice aux Oscars avec "A la recherche du bonheur" et son émouvante performance de père de famille, donnant la réplique à son propre fils Jaden.

C'est sous les traits du génie d'Aladin, dans le remake en prises de vue réelles du dessin animé Disney, qu'il a connu jusqu'à présent son plus grand succès commercial.

Il aura fallu attendre "La Méthode Williams" pour qu'il soit enfin distingué par l'Académie.

Le film suit l'incroyable parcours des soeurs Williams, depuis les terrains de tennis miteux de Compton, banlieue mal famée de Los Angeles, jusqu'aux victoires dans les tournois du Grand chelem. Smith y incarne leur père, entraîneur autodidacte aussi déterminé qu'intransigeant.

Will Smith est "tombé amoureux de Richard Williams" voici bien longtemps, lorsqu'il avait vu cet homme voler au secours de Venus, alors seulement âgée de 14 ans, aux prises avec un journaliste trop insistant lors d'une interview.

"Cette expression sur le visage de Venus... l'image est gravée dans mon coeur", avait déclaré l'acteur.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.