Combats dans l'est de la RDC: Huit Casques bleus tués dans le crash de leur hélicoptère

Huit Casques sont morts mardi dans le crash d'un hélicoptère Puma de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Photo, AFP).
Huit Casques sont morts mardi dans le crash d'un hélicoptère Puma de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 30 mars 2022

Combats dans l'est de la RDC: Huit Casques bleus tués dans le crash de leur hélicoptère

  • Pour étayer ses accusations, le général congolais Ekenge a affirmé que deux militaires rwandais avaient été arrêtés durant les attaques de lundi
  • Les deux militaires présumés, en vêtements civils, se tenaient près de lui et ont été montrés par la télévision congolaise

GOMA, RD Congo: Huit Casques bleus - six Pakistanais, un Russe et un Serbe - sont morts mardi dans le crash d'un hélicoptère Puma de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco) qui survolait une zone de combats entre l'armée congolaise et la rébellion du M23 dans l'est du pays.

Après plusieurs mois de soupçons et des décennies de méfiance, l'armée accuse le Rwanda de soutenir cette rébellion, ce que démentent les autorités de Kigali. 

"La cause exacte du crash n'est pas encore déterminée", a indiqué dans un communiqué le service de communication de l'armée pakistanaise, qui a annoncé la mort des huit hommes. 

Six Pakistanais figurent parmi les Casques bleus tués, a-t-il ajouté. Peu après, le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, a confirmé à New York le crash et précisé les nationalités, serbe et russe, des deux autres victimes.

La Monusco avait auparavant annoncé avoir perdu le contact à la mi-journée avec un de ses hélicoptères en mission de reconnaissance à Tchanzu, dans le territoire de Rutshuru (province du Nord-Kivu), où des combats se déroulent depuis lundi.

Les autorités militaires de la province ont affirmé que le M23 (pour "Mouvement du 23 mars") avait "abattu" l'appareil, ce qui n'est pas confirmé par d'autres sources.

Le général Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur du Nord-Kivu, a accusé lundi les Forces de défense du Rwanda (RDF) de soutenir le M23 qui, disait-il, a "mené des incursions et attaqué les positions des FARDC" (Forces armées congolaises) dans deux localités du territoire de Rutshuru.

Également appelé "Armée révolutionnaire congolaise", le M23 est issu d'une ancienne rébellion tutsi congolaise jadis soutenue par le Rwanda et l'Ouganda. Défait en 2013, le M23 fait de nouveau parler de lui depuis novembre, attaquant des positions militaires et reprochant à Kinshasa de n'avoir pas respecté des engagements sur la démobilisation et la réintégration de ses combattants.

Invité lundi soir du Journal Afrique de TV5 Monde, le ministre congolais de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a employé le conditionnel mais néanmoins enfoncé le clou: "Il est temps de mettre fin à cette forme d'hypocrisie qui existerait ou cette forme de complicité entre le M23 et le gouvernement du Rwanda", a-t-il déclaré, "parce que nous, nous voulons regarder le Rwanda comme un pays partenaire, comme nous regardons l'Ouganda".

Au vu des "affirmations de l'armée" de RDC, a-t-il ajouté, "mon collègue des Affaires étrangères invitera (mardi) l'ambassadeur du Rwanda, pour qu'il vienne nous donner des explications".

"Le Rwanda ne soutient ni politiquement ni militairement les M23. Engagement réaffirmé auprès du ministre (des Affaires étrangères) pour vérification et coopération conjointes par rapport aux allégations en cours", a tweeté l'ambassadeur, Vincent Karega, après l'entretien.

«Nous avons peur»

"Nous réfutons catégoriquement les accusations sans fondement" de l'armée congolaise, avait déjà répliqué mardi matin le gouverneur de la province rwandaise de l'Ouest, François Habitegeko. L'armée rwandaise "n'est en aucune façon impliquée dans les activités belliqueuses" en RDC, ajoutait-il.

Pour étayer ses accusations, le général congolais Ekenge a affirmé que deux militaires rwandais avaient été arrêtés durant les attaques de lundi. Les deux militaires présumés, en vêtements civils, se tenaient près de lui et ont été montrés par la télévision congolaise.

Là aussi, M. Habitegeko a "contesté ces fausses allégations". Selon lui, ces deux hommes auraient été arrêtés "il y a plus d'un mois" et ne font pas partie de l'armée rwandaise.

Dans un message vidéo, Willy Ngoma, porte-parole du M23, a également affirmé que le mouvement était "congolais" et ne bénéficiait "d'aucune aide, ni de près, ni de loin, d'un quelconque pays voisin".

"Nous avons peur", déclare à Goma Kennedy Bahati, motard de 32 ans, à l'instar des autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu se disant tous "fatigués de la guerre". Le M23, qui avait brièvement occupé Goma il y a dix ans, "revient encore! Il est clair que c'est le Rwanda qui est derrière tout ça et qui a attaqué", accuse Michael Milingano, vendeur du carburant.

Depuis l'arrivée massive en RDC de Hutu rwandais accusés d'avoir massacré les Tutsi durant le génocide de 1994, le Rwanda a été régulièrement accusé par Kinshasa d'incursions au Congo et de soutien à des groupes armés dans l'est du pays. 

Les relations se sont apaisées avec l'accession au pouvoir début 2019 de Félix Tshisekedi, qui a rencontré à plusieurs reprises son homologue rwandais Paul Kagame. Mais le regain d'activité du M23 a ravivé le soupçon.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.