Algérie: les autorités libèrent des dizaines de détenus d’opinions

Malgré ces libérations, ils resteraient plus de 300 détenus d’opinions dans les prisons algériennes. (Photo, AFP)
Malgré ces libérations, ils resteraient plus de 300 détenus d’opinions dans les prisons algériennes. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 31 mars 2022

Algérie: les autorités libèrent des dizaines de détenus d’opinions

  • Ce 30 mars, alors que certains ont été libérés, d’autres ont été arrêtés, rapporte le Comité national pour la libération des détenus
  • Pour sa part, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) dénombre 60 libérations

RABAT: Les autorités algériennes ont procédé à la libération de plusieurs détenus d’opinion, certains d’entre eux étant des figures de proue du mouvement pro-démocratie «Hirak» (en français: mouvement) entamé le 22 février 2019.  

Ce 30 mars, alors que certains ont été libérés, d’autres ont été arrêtés, rapporte le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), une association à but non lucratif fondée au 7e mois du Hirak par des avocats et les familles de prisonniers politiques.

Pour sa part, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) dénombre 60 libérations, selon son vice-président Saïd Salhi, qui en a fait l’annonce sur Facebook.

Parmi les détenus libérés, figurent l’activiste Brahim Laalami, le journaliste Abdelkrim Zeghileche ainsi que de simples citoyens. 

La raison de leur libération n’a pas été précisée, mais elle coïncide avec la visite du secrétaire d’État américain Antony Blinken qui, après le Moyen-Orient, s’est rendu au Maghreb.

Des arrestations en simultané

Malgré ces libérations, ils resteraient plus de 300 détenus d’opinions dans les prisons algériennes, pour beaucoup accusés d’appartenance à une organisation terroriste suite à l’introduction en juin 2021 de l’article 87 bis du code pénal. Un article qui a élargi la définition du terrorisme à tout acte « visant la sûreté de l’État, l’unité nationale et la stabilité et le fonctionnement normal des institutions », pour inclure le mouvement politique d’opposition Rachad – de tendance islamiste – et le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK) dont les dirigeants sont en exil et à l’encontre de qui les autorités ont émis des mandats d’arrêt.

Pour Amnesty international, cette définition – jugée « vague » – permet aux autorités de poursuivre, de manière arbitraire, les militants politiques, journalistes et autres voix discordantes, ce que l’ONG dénonçait déjà en septembre 2021.

Au courant du mois de mars, les autorités ont intensifié les arrestations, souvent avec perquisition à domicile. Pendant que certains retrouvaient la liberté, d’autres n’ont pas été si chanceux, à l’instar de Mahrez Mesdoui et Toufik Hamdane, tous deux arrêtés le 27 mars à Naceria, selon le CNLD. Pour d’autres, les autorités ont renvoyé leurs procès.

Des arrestations qui avaient fait réagir la Rapporteuse spéciale de l'ONU sur la situation des défenseurs des droits humains, Mary Lawler, le 22 février 2022, date du troisième anniversaire du Hirak. S’exprimant sur le sujet, la rapporteuse avait exhorté les autorités algériennes à libérer les détenus d’opinions: « j’ai reçu ce week-end des informations inquiétantes sur la détention des défenseurs des droits humains en Algérie Faleh Hammoudi et Zaki Hannache et j'exhorte les autorités à les libérer immédiatement et sans condition ».

Depuis l’élection présidentielle de 2019 qui a propulsé Abdelmadjid Tebboune au pouvoir, les autorités ont été accusées de vouloir en finir avec le Hirak, en intensifiant la répression.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.