«En pleine forme», le «si puissant» Trump retrouve les estrades de campagne

Le président américain, en Floride, à l’aéroport international d’Orlando-Sanford, le 12 octobre 2020 (Photo, AFP)
Le président américain, en Floride, à l’aéroport international d’Orlando-Sanford, le 12 octobre 2020 (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 13 octobre 2020

«En pleine forme», le «si puissant» Trump retrouve les estrades de campagne

  • « Dans 22 jours, nous allons gagner cet Etat et gagner quatre ans de le plus à la Maison Blanche! »
  • « En janvier, j'ai dit que le président Trump était le pire dirigeant possible pour faire face à une crise sanitaire »

ORLANDO : Privé de déplacement pendant dix jours à cause du coronavirus, Donald Trump a retrouvé lundi les estrades de campagne en Floride, assurant être en « pleine forme » à 22 jours de l'élection qui l'opposera à Joe Biden.

« Je l'ai eu. Maintenant, ils disent que je suis immunisé. Je me sens si puissant! », a lancé, combatif et provocateur, le président américain de 74 ans devant une foule enthousiaste dans laquelle peu de personnes portaient des masques.

« Je peux marcher dans cette foule (...) embrasser tout le monde, embrasser les hommes et les magnifiques femmes », a-t-il ajouté dans les rires.

En net retard dans les sondages sur son rival démocrate Joe Biden, le locataire de la Maison Blanche espère le combler dans la dernière ligne droite en sillonnant l'Amérique.

Affichant une forme indéniable, une semaine après sa sortie de l'hôpital, il a déroulé, dans un discours d'un peu plus d'une heure, tous les « classiques » de sa campagne.

Virulentes attaques contre Hillary Clinton, violentes diatribes contre la presse « corrompue », mises garde alarmistes contre la « gauche radicale »  et « le cauchemar socialiste ». 

Saluant la foule venue l'écouter, il a ironisé sur l'ancien vice-président démocrate de Barack Obama, qu'il surnomme « Sleepy Joe », assurant qu'il ne rassemblait « presque personne ».

Joe Biden n'a participé à aucun grand rassemblement depuis plusieurs mois, mettant en avant la nécessité de respecter les consignes des autorités sanitaires.

« J'adore la Floride! »

« J'adore la Floride! », a lancé Donald Trump dans cet Etat qui pourrait jouer un rôle crucial au soir du 3 novembre, balayant d'un revers de manche les sondages défavorables.

« Il y a quatre ans c'était pareil, ils disaient que nous allions perdre la Floride », a-t-il ironisé. « Dans 22 jours, nous allons gagner cet Etat et gagner quatre ans de le plus à la Maison Blanche! ». 

Lors de son discours, il a tenté de galvaniser sa base électorale en vantant son choix de la juge Amy Coney Barrett pour la Cour suprême. 

Le Sénat, à majorité républicaine, a en effet entamé lundi l'audition de cette magistrate de 48 ans dont la confirmation, qui fait peu de doute, ancrera durablement le temple du droit américain dans le camp conservateur.

« Elle va être une juge fantastique », a-t-il prédit.

« Nous en sommes déjà à trois! », a-t-il martelé, tout sourire, évoquant les juges qu'il a nommés à la plus haute cour depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2017.

Lors de son départ depuis la base militaire d'Andrews, proche de Washington, le président américain ne portait pas de masque, contrairement à tous les agents du « Secret Service » chargés de sa sécurité l'entourant.

Peu après l'envol d'Air Force One, le médecin de la Maison Blanche, le Dr Sean Conley, a affirmé, dans un communiqué particulièrement alambiqué, que Donald Trump avait été testé négatif au Covid-19 « plusieurs jours de suite » en utilisant un test rapide.

Ce test Abbott, dit antigénique, est cependant moins sensible que les tests moléculaires traditionnels (PCR).

« Immunité »

Si Donald Trump met désormais en avant son « immunité » face au Covid-19, cette question  reste entourée de nombreuses inconnues: on ne connaît avec précision ni sa durée ni le degré de protection qu'offrent les anticorps.

Selon une étude publiée mardi dans la revue médicale The Lancet Infectious Diseases, un Américain a attrapé deux fois le Covid-19 à un mois et demi d'intervalle et la deuxième infection était plus sévère que la première.

Depuis l'annonce, le 1er octobre, du test positif de Donald et Melania Trump, l'équipe de campagne de Joe Biden publie tous les jours ses résultats de tests Covid, qui ont été négatifs jusqu'ici.

Une plus grande opacité entoure en revanche le président des Etats-Unis. Son équipe médicale refuse obstinément de dire à quand remonte son dernier test négatif. 

Cette posture alimente les soupçons sur la possibilité qu'il n'ait pas effectué de test pendant plusieurs jours avant son test positif.

Plus de 214.000 personnes sont mortes du Covid-19 aux Etats-Unis.

« En janvier, j'ai dit que le président Trump était le pire dirigeant possible pour faire face à une crise sanitaire », a tweeté Joe Biden dimanche soir. « Les mois écoulés ont prouvé que cela était vrai ».

Le vieux lion du parti démocrate compte désormais près de dix points d'avance dans la moyenne des sondages nationaux et a également conforté son avantage dans les intentions de vote au niveau des Etats décisifs pour l'élection.

Après la Floride, Donald Trump se rendra en Pennsylvanie mardi et dans l'Iowa mercredi. Et devrait poursuivre sur un rythme extrêmement soutenu sur les trois semaines à venir.    

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.