Liban: À l'approche de la date limite, le rythme des annonces des listes électorales s'accélère

Le président Michel Aoun dirige une réunion du Conseil des ministres au palais présidentiel. Les élections du mois prochain pourraient entraîner un changement dans l'équilibre des pouvoirs au sein du nouveau parlement (Photo, Reuters).
Le président Michel Aoun dirige une réunion du Conseil des ministres au palais présidentiel. Les élections du mois prochain pourraient entraîner un changement dans l'équilibre des pouvoirs au sein du nouveau parlement (Photo, Reuters).
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Publié le Dimanche 03 avril 2022

Liban: À l'approche de la date limite, le rythme des annonces des listes électorales s'accélère

  • La plupart des partis au pouvoir ont annoncé leurs listes et leurs alliances, mais l'opposition et les forces indépendantes continuent encore ce processus
  • Le Hezbollah avait tenté de hausser la barre de sa bataille électorale à un niveau supérieur, de manière à obtenir une majorité parlementaire

BEYROUTH : Les partis en lice pour les élections législatives du 15 mai au Liban s'empressent d'établir leurs listes de candidats avant la date limite d'inscription de lundi.

La campagne pour les élections s'accélère alors que les candidats rendent visite à leurs électeurs à travers le pays et que leur rhétorique devient de plus en plus provocatrice.

La plupart des partis au pouvoir ont annoncé leurs listes et leurs alliances, mais l'opposition et les forces indépendantes continuent encore ce processus.

Un électeur de la circonscription de Baalbek-Hermel , qui a déclaré à Arab News que « le Hezbollah a mobilisé toute sa machine électorale et a commencé à faire le tour des électeurs, les sollicitant pour voter en faveur de ses candidats à Beyrouth et dans sa banlieue sud, dans la Bekaa et le sud».

Cet électeur a ajouté que les délégués du parti «se renseignent sur le nombre d'électeurs dans chaque maison et leur demandent s'ils ont besoin de transport pour se rendre aux urnes. Ils leur demandent de remplir un formulaire spécifique afin de communiquer avec eux».

Le même électeur, qui a demandé l’anonymat, a également indiqué que les délégués du Hezbollah étaient contestés pendant les campagnes électorales. Ils ont dit que les gens soulevaient des questions sur les avantages que le parti leur avait apportés au cours de la dernière période au pouvoir et que leur situation s'était aggravée. Ils ont affirmé que les gens soulevaient des questions sur les avantages que le parti leur avait apportés au cours de la dernière période au pouvoir et que leur situation s'était aggravée.

«Il en va de même pour les autres partis dont les machines électorales risquent de perdre l'enthousiasme des électeurs».

Les élections pourraient entraîner un changement dans l'équilibre des pouvoirs au sein du nouveau parlement, qui élira à son tour le nouveau président afin de succéder à Michel Aoun, que son mandat se termine en octobre.

Le Hezbollah avait tenté de hausser la barre de sa bataille électorale à un niveau supérieur de manière à obtenir une majorité parlementaire.

Ce samedi, lors d'une tournée dans les villages du sud, le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, le député Mohammed Raad, a accusé «les complices qui s'emploient à semer la zizanie et à attiser les divisions dans les rangs de notre milieu connu pour sa résistante».

Le député Wael Abou Faour, du bloc Rassemblement démocratique, a révélé qu’ «il y a un ciblage excessif du Parti socialiste progressiste, et la guerre contre ce parti est presque mondiale».

S'adressant à ses électeurs dans la région sud de la Bekaa, Abou Faour a déclaré : «Il y a un projet clair pour créer un bloc parlementaire au sein du parlement, qui soutient les forces de «l'alliance du 8 mars» (le Hezbollah et ses alliés) parmi les partisans du chef du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt, et cette tentative est sans aucun doute vouée à l’échec».

Comme convenu avec la commission libanaise de surveillance des élections, une délégation de l'UE composée d'experts techniques et d'observateurs électoraux s'est penchée sur les préparatifs des élections.

Cette délégation qui est dirigée par l'observateur en chef adjoint Jaroslaw Domansky, s'est entretenue avec la commission libanaise de surveillance des élections, sous la direction du juge Nadim Abdel-Malik, pour discuter de la manière dont ils effectueront leur travail commun de supervision des élections législatives.

 

Ce texte est la traduction d’un article  paru sur Arabnews.com


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".