Les journaux saoudiens peuvent-ils être sauvés?

Lors d'un événement marquant le 100e anniversaire d'Umm Al-Qura, le ministre des Médias par intérim du Royaume, le Dr Majid Al-Qasabi, a annoncé le lancement de cinq nouvelles initiatives ministérielles à l'audience (Photo, SPA).
Lors d'un événement marquant le 100e anniversaire d'Umm Al-Qura, le ministre des Médias par intérim du Royaume, le Dr Majid Al-Qasabi, a annoncé le lancement de cinq nouvelles initiatives ministérielles à l'audience (Photo, SPA).
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Publié le Mardi 05 avril 2022

Les journaux saoudiens peuvent-ils être sauvés?

  • La nouvelle initiative du ministère des Médias visant à permettre la transformation numérique de la presse locale a été accueillie avec scepticisme par la communauté journalistique
  • Les journaux du Royaume sont des entreprises privées et sont au bord de la faillite, de nombreux rédacteurs en chef blâment leurs propres PDG et consultants

LONDRES : À l'occasion d'un événement prestigieux marquant le centenaire d'Umm Al-Qura, le journal officiel de l'Arabie saoudite, le ministre par intérim des Médias du Royaume, le Dr Majid Al-Qassabi, a annoncé le lancement de cinq nouvelles initiatives ministérielles devant un public comprenant de hauts fonctionnaires, des universitaires et, naturellement, un grand nombre de journalistes.

Ces initiatives prévoient la création d'un centre national d'archives des médias saoudiens et d'un musée des médias saoudiens, l'organisation d'un forum des médias Umm Al-Qura tous les deux ans, le lancement d'un « Médiathon » en partenariat avec la société nationale de télécommunications STC, dont l'objectif est de proposer des idées novatrices pour les médias de demain et, enfin et surtout, le lancement de la deuxième phase du Programme de soutien et d'aide à la transformation numérique des journaux saoudiens.

L'annonce d'un programme de soutien aux journaux en Arabie saoudite a été le point culminant de la soirée pour les nombreux journalistes présents. Les réactions ont été partagées entre ceux qui ont exprimé leur soulagement face à un plan qu'ils attendaient depuis des années, et ceux qui étaient sceptiques, affirmant qu'il s'agissait d'une nouvelle tentative ratée d'une mission que presque tous les ministres des Médias ont tentée ces dernières années.

« Si quelqu'un peut le faire (sauver les journaux saoudiens), c'est certainement Al-Qassabi », a déclaré à Arab News un journaliste présent à l'événement.

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Lors d'un événement marquant le centenaire d'Umm Al-Qura, le ministre par intérim des médias du Royaume, le Dr Majid Al-Qasabi, a annoncé au public le lancement de cinq nouvelles initiatives ministérielles. (SPA)

Al-Qassabi occupe ce poste depuis 2020, ainsi que celui de ministre du Commerce du Royaume. L'une de ses premières déclarations à sa prise de fonction a été de déclarer à ses collègues du ministère : « Vos performances n'ont pas été satisfaisantes ».

Quelques mois plus tard, il s'est arrangé pour rencontrer virtuellement les éditeurs de journaux locaux, écouter leurs difficultés financières et promettre d'étudier la possibilité d'un plan de sauvetage.

Al-Qassabi est réputé pour être un fonctionnaire expérimenté, digne de confiance et influent au sein de la Cour royale, à tel point que de nombreux employés juniors le qualifient de « ministre des ministres ». Outre les portefeuilles du commerce et des médias, il est également à la tête de plusieurs comités et s'occupe de dizaines de missions cruciales liées au gouvernement. 

Toutefois, la question du sauvetage des journaux saoudiens est un sujet controversé dans le Royaume depuis l'effondrement des prix du pétrole en 2015, qui a eu un effet négatif sur la publicité et les abonnements du gouvernement et des entreprises.

Les principales sources de revenu des quotidiens locaux ont été mises à mal, ce qui a accéléré leur déclin, en phase avec la tendance mondiale de l'époque, où des entreprises de presse mettaient la clé sous la porte chaque jour dans presque tous les pays en raison de l'impact de la révolution numérique.

Depuis, tous les ministres des Médias qui ont été nommés ont tenté de lancer des initiatives pour sauver le secteur, mais aucune n'a réussi et plusieurs journaux du Royaume ont dû soit licencier des employés, soit retarder ou réduire les salaires, soit cesser complètement d'imprimer.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, à l'exception du journal gouvernemental Umm Al-Qura, tous les autres journaux du Royaume sont des entreprises privées et ne reçoivent aucune aide financière du gouvernement.

Cela signifie − comme l'a déclaré dans une chronique controversée d'octobre 2021 le rédacteur en chef de longue date du journal Al-Jazirah basé à Riyad, Khalid Al-Malik − que l'Arabie saoudite risque de voir arriver « dans un avenir proche, un jour où nous n'aurons plus de journalisme ni d'établissements journalistiques ».

Al-Malik, qui est également président du conseil d'administration de l'Association saoudienne des journalistes − ce qui ressemble le plus à un syndicat de journalistes dans le royaume − a critiqué l'hésitation à trouver ce qu'il a décrit comme une « feuille de route pour sauver les journaux saoudiens ».

« Nous n'avons pas perdu et ne perdrons jamais l'espoir que le soutien aux établissements de presse arrivera », a-t-il écrit, ajoutant qu'il est convaincu que « le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane n'accepteront jamais la mort de notre journalisme... ou que les reporters et les chroniqueurs disparaissent de la scène médiatique au vu d'une crise mondiale de la presse à laquelle pas un seul pays n'a survécu ».

Les entités gouvernementales n'apprécient le rôle des médias que lorsqu'ils les louent gratuitement. Mais lorsqu'ils les critiquent, ils finissent par refuser la publicité des journaux, les limiter par des poursuites judiciaires et ne pas répondre aux demandes de renseignements.

Mowafaq Al-Nowaiser, rédacteur en chef du journal Makkah

Les demandes répétées d'Al-Malik et d'autres rédacteurs en chef de journaux importants pour un renflouement du gouvernement ont été rejetées par Abdelaziz Khoja, ancien ministre des médias et diplomate, qui a demandé aux journalistes « d'arrêter de mendier », dans une interview télévisée largement partagée.

Le point de vue de Khoja est représentatif d'une autre faction de conseillers du gouvernement qui estiment que, puisque la majorité des journaux sont des entreprises privées, les règles du marché libre doivent s'y appliquer ; et que s'ils ne sont pas en mesure de réaliser de bénéfices, ils doivent simplement sortir du marché.

 

Ce point de vue est conforté par le fait que, sans la mauvaise gestion des entreprises de médias saoudiennes au cours des dernières années, les journaux seraient aujourd'hui dans une situation plus favorable et plus résiliente.

Dans le secteur de la presse saoudienne, le terme « direction » fait généralement référence aux PDG ou aux directeurs généraux qui prennent les décisions financières, commerciales et administratives, tandis que les rédacteurs en chef se limitent à prendre des décisions éditoriales et sont responsables de la portée et de l'influence.

Selon Mowafaq Al-Nowaiser, rédacteur en chef du journal Makkah, un problème courant est que les PDG arrivent souvent sans aucune expérience des médias ni aucune compréhension des exigences du journalisme.

« Les murs des établissements de presse sont bas, de sorte que même un inconnu peut les escalader et jeter ses déchets dans la cour du journal », a-t-il écrit dans une chronique sur le sujet en février dernier.

Dans son article, Al-Nowaiser a tenté de démontrer en partie pourquoi les journaux du Royaume sont passés de la rentabilité à la faillite au cours de la dernière décennie.

Il explique que les journaux saoudiens ont connu leur âge d'or au cours des trois décennies qui ont précédé 2012 en raison de la « grande taille du gâteau publicitaire qui rapportait des bénéfices annuels à sept ou huit chiffres ».

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Il reproche à la direction des entreprises d'avoir pris de mauvaises décisions et d'avoir dépensé inutilement pour tout, hormis le contenu, dans ce qu'il décrit comme des « investissements cosmétiques » tels que l'impression en couleur et le papier glacé.

De nombreux collègues d'Al-Nowaiser partagent son point de vue cynique sur la gestion des journaux saoudiens, estimant qu'ils sont la principale raison de leur destruction.

« Nous avons un cas avéré et transparent d'une entreprise de médias où les hauts responsables de la direction reçoivent des salaires et des primes comparables à ceux d'Aramco, la plus grande entreprise de production de pétrole au monde », a déclaré un rédacteur en chef de longue date, également membre de l'Association saoudienne des journalistes (SAJ).

« Les membres du conseil d'administration et les cadres dirigeants rémunérés de manière disproportionnée étaient et restent un problème courant dans les entreprises de médias saoudiennes, car ces mêmes cadres sont les premiers à réduire les budgets des rédacteurs et des journalistes, alors qu'ils dépensent des sommes sans fond dans des cabinets de conseil en stratégie et en gestion », a-t-il ajouté.

Dans la plupart des cas, ces consultants ont l'habitude de convaincre les conseils d'administration de stratégies recyclées qui ne fonctionnent pas. Le membre du SAJ avec lequel Arab News s'est entretenu a expliqué que sa pire crainte est que ces mêmes consultants et cadres supérieurs des entreprises médiatiques finissent par devenir des conseillers du ministère des Médias pour aider à sauver l'industrie.

« Ce serait désastreux, ce que nous obtenons souvent après avoir déversé des millions sur des consultants est une stratégie de réseaux sociaux glorifiée au lieu d'une stratégie pour sauver le journal », a-t-il ajouté.

« En d'autres termes, les entreprises de presse paient une fortune à des consultants en gestion et à leurs propres cadres pour créer une stratégie qui ne fera que rapporter de l'argent à des entreprises comme Facebook, Twitter et Google, qui sont la source du problème des journaux aujourd'hui ».

De tels arguments ne font que pousser les factions réticentes du gouvernement à intervenir pour sauver l'industrie de la presse, car elles craignent qu'avec une telle gestion à la tête des entreprises de médias, peu importe l'argent versé, le retour sur investissement ne sera que des solutions de rafistolage immédiates et le problème ressurgira dans quelques années.

Pour Al-Nowaiser, le problème est bien plus compliqué. Pour commencer, il pense qu’il n’y a pas suffisamment de personnes − que ce soit au sein du gouvernement ou du secteur privé − qui savent de quoi elles parlent, ou même ce que signifie la « transformation numérique » pour l'industrie de la presse alors que presque tous les journaux saoudiens ont déjà des sites web, des comptes sur les réseaux sociaux, des vidéos et des podcasts.

« Le terme (transformation numérique) est apparu il y a 10 ans, mais personne n'y a prêté attention. Cependant, lorsqu'il est revenu sur le tapis avec les réformes que connaît le Royaume, il est devenu une demande publique et officielle », écrit-il, estimant que peu de personnes sur la scène médiatique actuelle comprennent réellement ce que cela signifie.

« Je suis presque certain que si vous demandez à 100 acteurs différents en lien avec les médias, qu'il s'agisse de rédacteurs en chef, de directeurs généraux, de membres de conseils d'administration, de propriétaires, de fonctionnaires, de professionnels ou d'universitaires, ce qu'est le concept de transformation numérique, il sera impossible de trouver un consensus ne serait-ce que parmi 10 d'entre eux », conclut-il dans son article de février.

En quoi consiste exactement l'initiative du ministère des Médias visant à soutenir et à permettre la transformation numérique des journaux saoudiens ?

Arab News a tenté de contacter le Dr Abdullah Al-Maghlooth, porte-parole officiel du ministère des Médias, mais n'a reçu aucun commentaire ni explication.

« J'aurais aimé qu'il y ait plus d'explications de la part du ministère ou du centre de communication du gouvernement », a déclaré Al-Nowaiser à Arab News, ajoutant qu'il est notable qu'en tant que rédacteur en chef de journal lui-même, il ignore tout des détails de ce programme.

« Par exemple, l'initiative indique qu'il s'agit de la deuxième phase du programme, ici je ne peux m'empêcher de demander : quels sont les éléments de la première phase qui ont été achevés et qui nous ont fait passer à la deuxième phase ? »

Cependant, pour Faisal J. Abbas, rédacteur en chef d'Arab News, discuter de la transformation numérique avant de parler des droits et des responsabilités des journalistes, d'une loi sur la liberté d'information convenue et de la mise à jour du cadre juridique et des directives gouvernementales sur les médias reviendrait à mettre « la charrue devant les bœufs ».

« La vérité de la question est que nous sommes dans l'industrie du contenu. Nous pouvons parler longuement de la transformation numérique et des plateformes, mais ce ne sont que des moyens pour atteindre une fin. La fin est le contenu ou l'information que nous produisons, et ce dont nous avons désespérément besoin de la part du ministère des Médias et du gouvernement dans son ensemble, c'est plus d'accès et davantage de transparence afin que nous puissions produire du contenu plus pertinent et plus utile pour notre public », a-t-il ajouté.

Dans une récente interview accordée à The Atlantic, le prince héritier Mohammed ben Salmane a indiqué qu'il souhaitait que les médias du Royaume défient davantage le gouvernement.

« Je crois que les médias saoudiens devraient critiquer le travail du gouvernement, les plans du gouvernement, peu importe, car c'est sain », avait-il déclaré au magazine américain.

Toutefois, il semble que pour que le journalisme renaisse dans le Royaume, il va falloir un important coup de pouce. La plupart des journalistes avec lesquels Arab News s'est entretenu ont déclaré que l'argent était important, mais que le plus important était d'avoir des responsables gouvernementaux qui comprennent les médias et leur fonctionnement, ainsi que des dirigeants d'entreprises médiatiques qui ont une expérience réelle de la gestion des entreprises médiatiques.

Ce dont nous avons désespérément besoin de la part du ministère des Médias, et du gouvernement dans son ensemble, c'est plus d'accès et davantage de transparence afin que nous puissions produire du contenu plus pertinent et plus utile pour nos lecteurs.

Faisal J. Abbas, Rédacteur en chef d'Arab News

Le 19 mars, Al-Nowaiser a signé une autre chronique intitulée « Nos ministères ont-ils autant confiance en nos médias que le prince héritier ? »

Il y explique comment la plupart des entités gouvernementales « n'apprécient le rôle des médias que lorsqu'ils les louent gratuitement ». Cependant, lorsque les journalistes font leur travail et sont critiques, alors ces entités gouvernementales finissent par « leur refuser leur part de publicité, limiter leur autorité par des poursuites judiciaires, ne pas répondre aux demandes de renseignements et les renvoyer au centre de communication du gouvernement ».

« Pour être honnête, sans accès à l'information, vous ne pouvez vraiment pas construire un organe de presse réussi », a ajouté Abbas.

« Si vous considérez le succès de gros sites comme WikiLeaks, BuzzFeed ou même d'un site aussi simple que Craigslist, vous vous rendrez compte que tout réside dans le contenu et non dans la transformation numérique, le design ou les applications. »

« Bien sûr, des dettes doivent être payées et une restructuration des entreprises de médias est nécessaire. Peut-être que le secteur devrait également envisager quelques fusions et acquisitions. Cependant, si tout ce que nous obtiendrons, ce sont différentes plateformes qui copient et collent toutes le même contenu posté sur l'Agence de presse saoudienne, alors pourquoi se donner la peine ? »

De leur côté, d'autres journalistes ont déclaré à Arab News qu'il était bon qu'une partie de l'initiative du ministère consiste à construire un musée, « car si cette nouvelle initiative ministérielle pour la transformation numérique ne fonctionne pas, c'est là que toutes les marques de journaux d'Arabie saoudite finiront », a déclaré un journaliste en faisant défiler son interminable fil Twitter. 

* Tarek Ali Ahmad est le chef de l'unité de recherche et d'études d’Arab News et co-auteur de deux rapports sur le sujet : « Le mythe de la transformation numérique » et « Sauvez la presse ».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


ilmi, le PNU lance un programme d’études muséales

Le programme d’études muséales comprend des cours de microcrédit, de diplôme, de mineure et au choix. (Commission des musées)
Le programme d’études muséales comprend des cours de microcrédit, de diplôme, de mineure et au choix. (Commission des musées)
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  • Nouveaux cours de microcertification ouverts à tous les diplômés du secondaire et de premier cycle
  • Le programme comprend des cours d’arabe, d’anglais, en personne, à distance, à long et à court terme

RIYAD : Un nouveau programme d’études muséales en Arabie saoudite a ouvert ses portes pour l’inscription, offrant des cours de microcertification et de longue durée.

Il est le résultat d’un partenariat entre ilmi, un centre d’apprentissage des sciences, de la technologie, de la lecture, de l’ingénierie, des arts et des mathématiques, et l’Université Princess Nourah bint Abdulrahman.

ilmi — qui signifie « mes connaissances » en arabe — est un centre de science et d’innovation qui vise à autonomiser les jeunes en Arabie saoudite.

Une initiative d’ONG philanthropique créée par la princesse Sara bint Mashour bin Abdulaziz, épouse du prince héritier Mohammed bin Salman, ilmi est incubée, soutenue et financée par la Fondation Mohammed bin Salman, Misk, et opère en partenariat avec Mohammed bin Salman Nonprofit City.

Le programme d’études muséales comprend des microdiplômes, des diplômes, des cours mineurs et des cours au choix.

Il est ouvert aux jeunes diplômés du secondaire et de l’université désireux d’obtenir des postes de niveau d’entrée dans les musées, ainsi qu’aux professionnels à la recherche de nouveaux ensembles de compétences et de carrières.

Créé par ilmi et des experts du PNU d’Arabie saoudite et du monde entier, le programme offre un mélange d’apprentissage en ligne et en personne, ainsi que des options de scolarité en arabe et en anglais.

Les cours de microcrédit combineront l’apprentissage en ligne et en personne et sont offerts aux candidats de plus de 18 ans.

Les cours comprennent des études d’impact sur les musées, l’éducation et la sensibilisation aux musées, une introduction aux technologies muséales, les bases de la gestion des musées et l’intégration de la technologie numérique.

Les cours proposés aux étudiants du PNU comprennent une introduction aux musées facultatifs et aux mineurs spécialisés dans les musées et la technologie numérique, la conception d’expositions et le développement de contenu.

Un diplôme de deux ans en gestion de musée sera également disponible pour les étudiants du PNU et les jeunes diplômés du secondaire.

Les inscriptions pour le premier cours en ligne sur les microtitres de compétences commencent ce mois-ci : Principes fondamentaux de la gestion des musées.

Tous les autres cours de microdiplômes auront lieu en mai et juin, avec les programmes de diplôme, mineur et électif commençant en septembre au début de l’année académique 2024/25.

Les diplômés du programme peuvent également postuler pour travailler aux côtés d’experts ilmi alors qu’ils conçoivent et lancent des programmes d’apprentissage uniques et informels à travers le Royaume.

Pour plus d’informations et pour vous inscrire, cliquez ici.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Saudi Cinema Encyclopedia imprime le premier lot de livres de cinéma

L’objectif des livres est d’améliorer les connaissances des cinéastes. (Fournie)
L’objectif des livres est d’améliorer les connaissances des cinéastes. (Fournie)
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  • Lancement initial de 22 titres dans le cadre du plan de sortie de 100 livres d’ici la fin de l’année
  • La première série de sorties sera disponible au public lors du 10e Saudi Film Festival, qui se tiendra du 2 au 9 mai de cette année

RIYAD : L’Encyclopédie du cinéma saoudien, une initiative lancée par la Saudi Cinema Association, débutera avec une première sortie de ses 22 premiers livres, écrits par un groupe international d’auteurs, comme premier lot de publications.

Le projet vise à publier 100 livres dans sa première année, publiés par la maison d’édition Josour Al-Thaqafah.

La première série de sorties sera disponible au public lors du 10e Festival du film saoudien, qui se tiendra du 2 au 9 mai de cette année.

L’objectif est d’établir un programme périodique pour la production de livres en arabe afin d’élever l’industrie cinématographique du Royaume d’amateur à une région connue pour son professionnalisme et sa spécialisation.

Abdulwhab Aloryad, directeur de la rédaction de l’Encyclopédie du cinéma saoudien et du bulletin du Festival du film saoudien « Saafa », a déclaré à Arab News que les livres ont été publiés pour améliorer les connaissances des cinéastes.

« Cette encyclopédie vise à ajouter à ce que le Saudi Film Festival a commencé et à être un contributeur actif dans le cinéma saoudien, renforçant les convictions des organisateurs du festival et leurs efforts pour créer une industrie cinématographique compétitive au niveau mondial », a-t-il déclaré.

« La série continuera d’être une icône dans la connaissance du cinéma, avec ses objectifs centraux de dévoiler les talents saoudiens et arabes dans la paternité, en présentant les derniers nouveaux livres en arabe, et le transfert de connaissances spécialisées dans ce domaine de diverses autres langues vers l’arabe pour être accessible à ceux qui s’intéressent à l’industrie cinématographique. »

« Depuis son lancement en 2008, le Saudi Film Festival a cru en son rôle authentique dans le développement culturel et intellectuel destiné aux professionnels de l’industrie cinématographique. Il s’est concentré sur le projet de connaissance et a conduit la roue de la création et de la traduction dans tous les domaines liés à l’industrie cinématographique afin d’élever toutes les étapes de l’industrie cinématographique.

« Partant de cette conviction, le festival a adopté un programme périodique pour la production de livres, présentant plus de 50 livres dans ses éditions précédentes qui mettent en lumière divers aspects de l’industrie cinématographique. »

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


L'image d'une Palestinienne avec sa nièce décédée remporte le World Press Photo

Les photos primées en 2024 ont été sélectionnées parmi 61.062 candidatures présentées par 3.851 photographes de 130 pays (Photo, Worldpressphoto).
Les photos primées en 2024 ont été sélectionnées parmi 61.062 candidatures présentées par 3.851 photographes de 130 pays (Photo, Worldpressphoto).
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  • Le cliché de Mohammed Salem, photographe de l'agence Reuters, montre Inas Abu Maamar berçant le corps de sa nièce de cinq ans, Saly, tuée avec sa mère et sa sœur par un missile
  • Le photographe se trouvait à l'hôpital Nasser de Khan Younis le 17 octobre lorsqu'il a vu à la morgue Inas Abu Maamar, 36 ans, en larmes, tenant fermement dans ses bras le corps de la petite fille

AMSTERDAM: L'image poignante d’une Palestinienne endeuillée tenant dans ses bras sa petite nièce, tuée lors d’une frappe israélienne dans la bande de Gaza déchirée par la guerre, a remporté jeudi le premier prix du World Press Photo.

Le cliché de Mohammed Salem, photographe de l'agence Reuters, montre Inas Abu Maamar berçant le corps de sa nièce de cinq ans, Saly, tuée avec sa mère et sa sœur par un missile qui a frappé leur maison à Khan Younis en octobre.

Le photographe se trouvait à l'hôpital Nasser de Khan Younis le 17 octobre lorsqu'il a vu à la morgue Inas Abu Maamar, 36 ans, en larmes, tenant fermement dans ses bras le corps de la petite fille enveloppé dans un tissu blanc.

La photo a été prise 10 jours après le début du conflit, déclenché par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël.

"C'était un moment puissant et triste et j'ai senti que l'image résumait au sens large ce qui se passait dans la bande de Gaza", a déclaré M. Salem, cité dans un communiqué du World Press Photo, prestigieux concours de photojournalisme.

"C'est une image vraiment profondément touchante", a affirmé Fiona Shields, présidente du jury. "Une fois que vous l'avez vue, elle reste en quelque sorte gravé dans votre esprit".

Message littéral et métaphorique

L'image est "comme une sorte de message littéral et métaphorique sur l'horreur et la futilité du conflit" et représente "un argument incroyablement puissant en faveur de la paix", a-t-elle ajouté.

La Sud-Africaine Lee-Ann Olwage, en tournage pour le magazine GEO, a remporté le prix "Histoire de l'année" avec son portrait intime d'une famille malgache vivant avec un parent âgé souffrant de démence.

"Cette histoire aborde un problème de santé universel à travers le prisme de la famille et des soins", ont déclaré les juges.

"La série d'images est composée avec chaleur et tendresse, rappelant au public l'amour et l'intimité nécessaires en période de guerre et d'agression dans le monde entier", ont-ils ajouté.

Le photographe vénézuélien Alejandro Cegarra a remporté le prix du projet "long terme" avec ses images monochromes de migrants et de demandeurs d'asile tentant de traverser la frontière sud du Mexique, prises pour le New York Times/Bloomberg.

Ayant lui même une expérience de migrant, M. Cegarra "a offert une perspective sensible centrée sur l'humain", mettant en avant la résilience des migrants, selon le jury.

Dans la catégorie "format ouvert", l'Ukrainienne Julia Kochetova a gagné avec son site Internet qui "associe le photojournalisme au style documentaire personnel d'un journal intime pour montrer au monde ce que signifie vivre avec la guerre comme réalité quotidienne".

Les photos primées en 2024 ont été sélectionnées parmi 61.062 candidatures présentées par 3.851 photographes de 130 pays. Les photos sont exposées dans l'église Nieuwe Kerk d'Amsterdam jusqu'au 14 juillet.