Présidentielle : Jadot, Zemmour et Le Pen évoquent «atrocités» et «crimes de guerre» en Ukraine

Une photo prise le 31 mars 2022 montre une femme marchant près des affiches officielles des candidats à la présidentielle à Montpellier, le 28 mars 2022. (AFP)
Une photo prise le 31 mars 2022 montre une femme marchant près des affiches officielles des candidats à la présidentielle à Montpellier, le 28 mars 2022. (AFP)
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Publié le Lundi 04 avril 2022

Présidentielle : Jadot, Zemmour et Le Pen évoquent «atrocités» et «crimes de guerre» en Ukraine

  • Le Pen a critiqué la «politique de gribouille» de Macron en matière énergétique: «On a l'impression d'une sorte de poisson rouge dans un bocal, on tourne en rond, on fait on défait»
  • "On ne peut pas à la fois s'indigner et donner 800 millions de dollars à Poutine tous les jours, donc il faut cet embargo" affirme se son côté Yannick Jadot

PARIS: Le candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot a réaffirmé lundi qu'imposer un embargo sur le pétrole et le gaz russe était le seul moyen de "forcer Vladimir Poutine au cessez-le-feu et à la fin de ces atrocités", après le massacre de civils à Boutcha, près de Kiev en Ukraine.


"Nous ne sommes pas démunis face à ces atrocités, il n'y a qu'un moyen de forcer Vladimir Poutine au cessez-le-feu et à la fin de ces atrocités, c'est d'arrêter d'importer du gaz et du pétrole russe", a réagi sur France 2 l'eurodéputé EELV.


"On ne peut pas à la fois s'indigner et donner 800 millions de dollars à Poutine tous les jours, donc il faut cet embargo", a-t-il insisté.

Marine Le Pen évoque des «crimes de guerre» en Ukraine

Marine Le Pen, candidate du RN à la présidentielle, a évoqué lundi des "crimes de guerre" en Ukraine après la découverte de centaines de corps de civils dans la région de Kiev, notamment à Boutcha.


"A partir du moment où des civils sont ainsi abattus sans défense, ça recouvre la définition de crimes de guerre", a déclaré sur BFMTV et RMC la candidate d'extrême droite. 


"Il s'agit là clairement d'un crime de guerre" et "il faut à tout prix que, d'urgence, il y ait une enquête qui soit diligentée par l'ONU et éventuellement d'ailleurs par le Tribunal pénal international (TPI). Ces faits sont inadmissibles, c'était une véritable barbarie et ceux qui sont responsables de cela, évidemment, devront être lourdement condamnés, d'abord moralement et diplomatiquement", a ajouté Mme Le Pen.


La candidate, qui avait été reçue en 2017 par Vladimir Poutine, avait refusé fin mars de le qualifier de "criminel de guerre" car "on ne négocie pas la paix en insultant une des deux parties".


Interrogée sur un de ses porte-parole, l'eurodéputé Thierry Mariani, proche de Vladimir Poutine, qui avait parlé "d'opération d'intoxication" à propos du bombardement du théâtre de Marioupol, Marine Le Pen a répondu que "normalement dans une campagne (...) on n'évoque pas les sujets internationaux" et qu'elle-même "portait assez bien (sa) propre parole".


Marine Le Pen a néanmoins souligné que la Russie "ne va pas disparaître, (...) elle sera une grande puissance européenne, donc il faudra à un moment donné, malgré les divergences (...) tenter d'éviter que la Russie parte définitivement dans les bras de la Chine".


La candidate RN avait estimé jeudi qu'une fois la guerre terminée, Vladimir Poutine pourrait "bien entendu" redevenir un allié de la France. Le 11 février, elle avait évoqué la possibilité de conclure une "entente" avec la Russie pour l'inclure "dans une architecture de sécurité européenne qui ne peut se confondre avec la seule Otan", considérée comme une "organisation belliciste".


Interrogée pour savoir si, élue, elle accepterait de payer le gaz russe en roubles, comme le demande Vladimir Poutine, elle a répondu qu'elle "souhaitait surtout qu'il n'y ait pas de rupture d'approvisionnement".


Marine Le Pen a critiqué la "politique de gribouille" d'Emmanuel Macron en matière énergétique: "On a l'impression d'une sorte de poisson rouge dans un bocal, on tourne en rond, on fait on défait".

Selon lui, Poutine est un "criminel de guerre", "ça veut dire que lui et son oligarchie auront à répondre de leurs crimes devant la Cour pénale internationale".


"Toutes celles et tous ceux qui nous ont expliqué ces dernières semaines que Poutine avait changé, que Poutine était un mec sympa avant, qu'il était fiable, qu'il fallait travailler avec, se rendent peut-être compte aujourd'hui et j'espère définitivement que Poutine est un dictateur, que c'est un criminel de guerre et que ne pas soutenir la résistance ukrainienne, c'est accepter ces atrocités", a encore déploré M. Jadot, en visant notamment Jean-Luc Mélenchon.


"Les crimes de l'armée russe contre les Ukrainiens de Boutcha sont une pure sauvagerie meurtrière. Les responsables russes doivent en répondre. Ni oubli ni pardon", a écrit sur Twitter le candidat de LFI dimanche.

Boutcha: selon Zemmour, Poutine «salit l'image» de la Russie avec un «crime affreux»

Régulièrement critiqué pour ses positions jugées prorusses, le candidat d'extrême droite Eric Zemmour a dénoncé lundi un "crime affreux" et "infâme" après le massacre de civils à Boutcha, près de Kiev en Ukraine, estimant que Vladimir Poutine "salit l'image" de la Russie.


Que dirait-il au président russe s'il l'avait en face de lui, après la découverte de centaines de corps de civils ? "Je lui dirais que c'est odieux, criminel, infâme. Il salit l'image même de son pays. C'est un crime affreux, insupportable, ignoble, mais en plus pour lui, c'est vraiment salir l'image de la Russie. Je ne comprends pas", a réagi le candidat à la présidentielle sur Franceinfo.


Le président russe doit-il répondre de ses actes devant la Cour pénale internationale ? "Je ne me gargarise pas de mots (...) En vérité, qui va aller le chercher? Il faut être raisonnable, il faut être sérieux. C'est un pays nucléaire, vous croyez que c'est un pays du tiers monde qu'on va aller prendre et traîner devant la cour pénale?", a lancé Eric Zemmour.


"Si c'est avéré, ce qu'on voit, et que c'est les troupes russes qui l'ont fait, évidemment que c'est un crime de guerre, mais on ne va pas comme ça dire +il faut le mettre devant la Cour pénale internationale+ et le condamner, on n'y arrivera pas", a estimé le candidat Reconquête!.


Depuis la guerre en Ukraine, Eric Zemmour a régulièrement été critiqué pour ses positions jugées prorusses, en décembre quand il prenait le "pari" que la Russie n’envahirait pas l'Ukraine ou en 2018 quand il disait rêver d'un "Poutine français".


"Je disais que Poutine était patriote et qu'il avait redressé son pays après la grande désintégration russe des années 90 (...) c'est tout ce que j'ai dit", a-t-il affirmé lundi.

"Le massacre insoutenable de civils à Boutcha par l'armée de Poutine est un crime de guerre. L'action de l'Europe et de la France doit être renforcée: cesser de payer le gaz de la honte et augmenter la livraison d'armes de défense au peuple ukrainien", a réclamé sur Twitter la candidate socialiste Anne Hidalgo, dimanche également.


"Face à ces horreurs, cette barbarie, ces exécutions sommaires, ces actes de torture, c'est très important et essentiel que la Cour pénale internationale puisse enquêter, juger et condamner", a affirmé lundi sur LCI le candidat communiste Fabien Roussel.


"Il faut aussi augmenter fortement les sanctions économiques à l'encontre des oligarques russes", a ajouté le député du Nord, qui "regrette tellement qu'aujourd'hui au sein de l'Union européenne, il n'y ait pas l'unanimité pour cibler les oligarques russes qui ont été identifiés".


Dermatose: Lecornu demande «une accélération de la stratégie vaccinale», va recevoir les syndicats

Sébastien Lecornu a demandé mardi une "accélération de la stratégie vaccinale" contre la dermatose nodulaire contagieuse qui touche les élevages, et recevra "dans la semaine" les syndicats agricoles dont certains contestent la gestion par le gouvernement de cette épizootie, a annoncé son entourage à l'issue d'une réunion sur le sujet. (AFP)
Sébastien Lecornu a demandé mardi une "accélération de la stratégie vaccinale" contre la dermatose nodulaire contagieuse qui touche les élevages, et recevra "dans la semaine" les syndicats agricoles dont certains contestent la gestion par le gouvernement de cette épizootie, a annoncé son entourage à l'issue d'une réunion sur le sujet. (AFP)
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  • Le Premier ministre tiendra une deuxième réunion à ce sujet à 17H30 avec les mêmes ministres et des préfets en visioconférence
  • Il a demandé à son gouvernement "une clarification et une accélération de la stratégie vaccinale qui doit davantage tenir compte de la réalité de chaque département" pour "protéger nos éleveurs et l'élevage français"

PARIS: Sébastien Lecornu a demandé mardi une "accélération de la stratégie vaccinale" contre la dermatose nodulaire contagieuse qui touche les élevages, et recevra "dans la semaine" les syndicats agricoles dont certains contestent la gestion par le gouvernement de cette épizootie, a annoncé son entourage à l'issue d'une réunion sur le sujet.

Le Premier ministre tiendra une deuxième réunion à ce sujet à 17H30 avec les mêmes ministres et des préfets en visioconférence. Il a demandé à son gouvernement "une clarification et une accélération de la stratégie vaccinale qui doit davantage tenir compte de la réalité de chaque département" pour "protéger nos éleveurs et l'élevage français", appelant à "garantir" une "disponibilité des doses" de vaccins "plus forte".

Il a également demandé un "état des lieux des contrôles sur les transports interdits d'animaux", "un plan d’accompagnement pour les petits élevages" ainsi qu'"un plan de repeuplement adapté à l’Occitanie".


Ultime vote sur le budget de la Sécurité sociale à l'Assemblée

Le Premier ministre français Sébastien Lecornu (au centre) s'exprime lors d'une déclaration gouvernementale sur la stratégie de défense nationale à l'Assemblée nationale, à Paris, le 10 décembre 2025. (AFP)
Le Premier ministre français Sébastien Lecornu (au centre) s'exprime lors d'une déclaration gouvernementale sur la stratégie de défense nationale à l'Assemblée nationale, à Paris, le 10 décembre 2025. (AFP)
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  • L’Assemblée devrait adopter définitivement le budget de la Sécurité sociale 2026, fruit de compromis, malgré une majorité introuvable et sans 49.3
  • Le budget de l’État reste très incertain : déficit visé à 5% du PIB, fortes divergences sur les recettes, CMP à haut risque

PARIS: Sauf surprise, l'Assemblée nationale devrait définitivement adopter mardi le budget de la Sécurité sociale pour 2026, un succès arraché à force de concessions par Sébastien Lecornu, qui risque toutefois de ne pas réussir le même pari pour le budget de l'Etat, à l'issue bien plus incertaine.

Alors qu'approche la date butoir du 31 décembre, l'heure est aux dernières tractations pour les parlementaires, au terme de longues semaines de débats. Tous les yeux sont désormais braqués sur le projet de loi de finances (PLF), avec des négociations décisives jusqu'au week-end.

Il y a une semaine pourtant, beaucoup doutaient d'une possible adoption du premier des deux textes budgétaires, la loi de financement de la Sécurité sociale, qui doit notamment acter la suspension de la réforme des retraites.

Pour le PS, qui a érigé cette mesure en condition de sa non-censure, l'étape doit marquer le succès de sa stratégie de négociation avec l'exécutif, à rebours du reste de la gauche. Et pour le Premier ministre, elle couronnerait au moins temporairement sa méthode du compromis.

Après un dernier passage express au Sénat vendredi, le texte revient mardi dans l'hémicycle, où les députés devront renouveler le scrutin serré de la semaine dernière (247 voix contre 234), à haut risque en l'absence de majorité et de 49.3.

Les socialistes, quoique dans l'opposition, avaient consenti à massivement voter pour. Hésitant jusqu'au dernier moment à voter contre, les Ecologistes s'étaient en majorité abstenus. Et malgré les consignes d'abstention de leur parti, 18 députés LR et 9 Horizons l'avaient soutenu.

Au gouvernement, une issue semblable est attendue mardi, même s'il "faut veiller à ce qu'il n'y ait pas de démobilisation" dans l'hémicycle, concède un ministre.

Les syndicats FO et CGT ont appelé à des rassemblements devant l'Assemblée, critiquant notamment la limitation de la durée des arrêts maladie, ou une taxe sur les mutuelles dont ils craignent la répercussion sur les cotisations.

Le texte prévoit par ailleurs la création d'un nouveau congé de naissance, ou d'un "réseau France santé" voulu par M. Lecornu pour l'accès aux soins.

Le gouvernement a vu sa copie profondément remaniée par les députés, qui ont supprimé le gel des pensions de retraite et minima sociaux, et contraint l'exécutif à renoncer à doubler les franchises médicales.

Le déficit anticipé pour la Sécurité sociale est de 19,4 milliards d'euros en 2026 (contre 23 milliards en 2025). Mais au prix de transferts de 4,5 milliards d'euros des caisses de l'Etat vers celles de la Sécu.

- Négociations députés-sénateurs -

Des transferts qui contribuent à compliquer l'équation pour le budget de l'Etat, où ils doivent être compensés.

La copie du budget de l'Etat adoptée lundi au Sénat, qui a peiné à trouver des économies significatives dans les dépenses, porterait le déficit à 5,3% du PIB. Or le gouvernement a placé l'objectif à 5%.

Une commission mixte paritaire (CMP) réunissant sept députés et sept sénateurs doit tenter de trouver un accord vendredi et possiblement samedi, une opération périlleuse au vu des divergences entre les deux chambres.

L'Assemblée avait massivement rejeté le texte en première lecture.

Les négociations avant et pendant la CMP porteront notamment sur la question des recettes, alors que les socialistes réclament des mesures de justice fiscale, quand la droite se montre intransigeante dans son refus de nouveaux prélèvements.

"Il ne pourra pas y avoir d'accord sur un budget qui augmenterait considérablement les impôts et ne réduirait pas significativement la dette", insiste le chef des Républicains Bruno Retailleau.

Même si l'ancien socle commun, majoritaire au sein de la CMP, trouve un accord, il faudra encore qu'il puisse être adopté la semaine prochaine à l'Assemblée.

Et ce alors que les socialistes promettent cette fois de s'abstenir au mieux, et les Écologistes de voter contre.

Autres possibilités: utiliser le 49.3 en s'assurant d'une non-censure dans la foulée -- comme le plaident l'ancienne Première ministre Élisabeth Borne ou l'ex-président François Hollande -- ou se résoudre à une loi spéciale, avec une reprise des négociations en janvier.

Une dernière option loin de remporter l'enthousiasme général.

"Il faut que ça s'arrête cette séquence budgétaire", estime un cadre socialiste. "On connaît toutes les données du problème. Si le compromis est possible, alors il faut qu'il ait lieu maintenant."


Le musée du Louvre resté fermé lundi en raison d'une grève

Le LNR, ou Louvre Nouvelle Renaissanc, et une rénovation à grande échelle annoncée par le président français Emmanuel Macron.  Les organisations syndicales ont ensuite été reçues au ministère de la Culture. (AFP)
Le LNR, ou Louvre Nouvelle Renaissanc, et une rénovation à grande échelle annoncée par le président français Emmanuel Macron. Les organisations syndicales ont ensuite été reçues au ministère de la Culture. (AFP)
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  • Les personnels du musée le plus visité au monde, réunis en assemblée générale, avaient voté "à l'unanimité" une grève reconductible pour dénoncer les conditions de travail et d'accueil du public
  • Plusieurs dizaines d'agents ont ensuite déployé devant la pyramide une banderole indiquant "Le Louvre en lutte pour des conditions de travail décentes, hausse des salaires, + d'effectifs contre la vétusté du palais et le projet LNR"

PARIS: Le musée du Louvre à Paris est resté fermé lundi en raison d'une "grève reconductible" de ses agents, une nouvelle épreuve pour une institution dans la tourmente depuis le spectaculaire cambriolage du 19 octobre et la mise à nu de ses dysfonctionnements.

A 9H00 (8H00 GMT), les portes du musée sont restées closes devant une file de visiteurs, puis la direction a annoncé la fermeture pour "toute la journée".

"Je suis vraiment déçu, le Louvre était la raison principale de notre venue à Paris, parce que nous voulions voir Mona Lisa", le célèbre tableau de La Joconde de Léonard de Vinci, a déclaré à l'AFP Minsoo Kim, 37, Coréen, en lune de miel.

"C'est normal qu'ils fassent grève s'ils ont besoin de meilleures conditions de travail. Bien sûr, en tant que touriste, ce n'est pas génial d'être ici et que le musée soit fermé, mais nous avons réussi à reporter notre visite, donc ça n'est pas un problème", a estimé de son côté Patricia, une touriste brésilienne qui n'a pas souhaité donner son nom.

Un peu plus tôt, les personnels du musée le plus visité au monde, réunis en assemblée générale, avaient voté "à l'unanimité" une grève reconductible pour dénoncer les conditions de travail et d'accueil du public.

Plusieurs dizaines d'agents ont ensuite déployé devant la pyramide une banderole indiquant "Le Louvre en lutte pour des conditions de travail décentes, hausse des salaires, + d'effectifs contre la vétusté du palais et le projet LNR".

Le LNR, ou Louvre Nouvelle Renaissanc, et une rénovation à grande échelle annoncée par le président français Emmanuel Macron.

Les organisations syndicales ont ensuite été reçues au ministère de la Culture.

"Nous avons eu quelques avancées en matière de rémunération, mais cela reste insuffisant et nous attendons une proposition écrite du ministère - certainement mardi - pour nous prononcer", a déclaré à l'AFP Alexis Fritche, du syndicat CFDT-Culture, à l'issue de deux heures de réunion.

Selon lui, "pas d'avancée" non plus sur les emplois: "On nous annonce 28 postes pour la surveillance, mais ils proviennent de redéploiements".

A l'issue de l'AG, le délégué du syndicat CGT Christian Galani avait rappelé que la filière accueil et surveillance avait "perdu 200 équivalents temps plein en l'espace de 15 ans, alors que la fréquentation a augmenté de moitié".

Une prochaine AG est prévue mercredi à 9H00 locales, le mardi étant le jour de fermeture hebdomadaire du Louvre.

Conflit social et réorganisation 

"On est en colère", "nous ne sommes pas d'accord avec la manière dont Le Louvre a été géré", a dit devant la presse Elise Muller, agente de surveillance du syndicat Sud Culture.

Valérie Baud, représentante CFDT, s'était félicitée d'un mouvement "interprofessionnel", regroupant métiers de la "conservation, agents d'accueil et de surveillance, professions support, juristes, graphistes".

En parallèle de ce conflit social, le musée doit faire face à une réorganisation à marche forcée et continuer de répondre aux interrogations sur les failles qui ont permis à un commando de s'emparer de huit joyaux de la Couronne, toujours introuvables.

Fragilisée, la présidente du Louvre, Laurence des Cars, devra travailler en tandem avec Philippe Jost, le haut fonctionnaire chargé du chantier de reconstruction de Notre-Dame, à qui la ministre française de la Culture Rachida Dati a confié vendredi la mission de "réorganiser en profondeur le musée".

Audition de la présidente mercredi 

"Des mesures indispensables sont à prendre, bien au-delà de la sûreté et de la sécurité", a déclaré Mme Dati.

"Toute réflexion sur l'avenir du Louvre ne saurait se limiter à une approche technico-organisationnelle", avait réagi la CFDT.

Le ministère de la Culture a précisé que la mission de M. Jost serait menée en janvier et février et que ses recommandations étaient attendues "fin février".

Des sénateurs vont par ailleurs poursuivre leur quête de réponses sur les dysfonctionnements du musée.

Mardi, ils doivent entendre pour la première fois l'ancien président du Louvre Jean-Luc Martinez, destinataire pendant son double mandat (2013-2021) de deux audits alarmants peu suivis d'effets.

Mercredi, ce sera Mme des Cars, à la tête du musée depuis fin 2021, pour comprendre notamment comment ces deux audits n'ont été découverts par l'actuelle direction qu'après le casse du 19 octobre.