L'Arabie saoudite a joué un «rôle déterminant» dans la réponse mondiale à la Covid-19

José Manuel Barroso, président du conseil d'administration de Gavi. (Photo fournie)
José Manuel Barroso, président du conseil d'administration de Gavi. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 04 avril 2022

L'Arabie saoudite a joué un «rôle déterminant» dans la réponse mondiale à la Covid-19

  • Les efforts consentis par l'Arabie saoudite ont été déterminants pour pallier les disparités en matière de distribution des vaccins dans le monde, selon M. Barroso
  • «Il faut savoir que la pandémie ne cessera d'évoluer et que nous sommes tenus de rester vigilants», estime le président du conseil d’administration de Gavi

RIYAD: José Manuel Barroso, président du conseil d'administration de Gavi (l'Alliance du vaccin), a mis en avant le rôle déterminant de l'Arabie saoudite dans la réponse mondiale à la Covid-19. Il a également insisté sur les efforts déployés par le Royaume pour remédier aux disparités en matière de distribution des vaccins dans le monde. 

Codirigé par Gavi, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (Cepi), conjointement avec l'Unicef – comme partenaire principal –, le Covax (programme pour l'accès mondial équitable aux vaccins contre la Covid-19) collecte des fonds pour répondre aux besoins des pays à faible revenu en matière de vaccination contre le coronavirus. Dans cette optique, M. Barroso a tenu une série de réunions virtuelles avec de hauts responsables saoudiens.

Lors d'une interview exclusive accordée à Arab News, M. Barroso, qui a occupé le poste de Premier ministre du Portugal et de président de la Commission européenne, précise: «J'ai eu le plaisir de participer à des réunions virtuelles avec des responsables du ministère saoudien des Finances et les dirigeants du Centre d'aide humanitaire et de secours du roi Salmane [KSRelief]. Nous avons évoqué la campagne de levée de fonds en faveur de Covax. Le PDG de Gavi, le Dr Seth Berkley, s'est également entretenu avec des responsables du ministère de la Santé pour examiner la manière selon laquelle l'Arabie saoudite pourrait nous aider à vaincre la Covid-19 en 2022.

Bien avant la pandémie, l'Arabie saoudite a investi il y a quelques décennies dans son système de santé et elle a veillé à augmenter le nombre de soignants. Lorsque la pandémie a frappé, l'Arabie saoudite était donc le pays le mieux équipé pour lutter contre le virus.

José Manuel Barroso

«Je me suis également entretenu virtuellement avec le Dr Nayef Falah al-Hajraf, secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe [CCG], lors d'une réunion virtuelle particulièrement constructive. Nous sommes convenus d'unir nos efforts pour réaliser les objectifs communs en faveur du bien-être et de la solidarité dans le monde», ajoute-t-il. 

«L’Arabie saoudite a joué un rôle déterminant dans la lutte mondiale contre la Covid-19. En novembre 2020, alors que le pays présidait le sommet du G20 à Riyad, il est parvenu à inciter les donateurs à consacrer des fonds importants pour faire face à la pandémie de Covid-19 au niveau international. Ces fonds se sont élevés à plus de 825 millions de dollars [1 dollar = 0,91 euro] et ils ont permis de fournir à trente-trois pays des vaccins et des fournitures et équipements médicaux.»

«Ce financement a certes permis de préserver des millions de vies, mais il faut savoir que la pandémie ne cessera d'évoluer et que nous sommes tenus de rester vigilants.»

Les approvisionnements actuels suffisent à répondre aux exigences des pays en matière de vaccins contre la Covid-19. Toutefois, comme on voit apparaître un nouveau variant tous les quatre mois, il est impératif d'éviter le scénario de 2020, lorsqu’il a fallu réunir de l'argent pour pouvoir sécuriser les vaccins nécessaires, estime M. Barroso.

«L'expérience nous a appris qu'il est important d'assurer le financement au préalable, tout particulièrement dans le cas d'un nouveau variant qui requiert des vaccins adaptés ou si les rappels annuels supplémentaires s’imposent.» Pour éviter de courir un tel risque, Covax s'efforce de sécuriser un financement provisoire à hauteur de 2,7 milliards de dollars, ce qui nous permettra de commander des vaccins supplémentaires dès que cela sera nécessaire.»

«Cette faculté d'agir de manière rapide n'est pas uniquement essentielle pour assurer le vaccin de manière équitable; elle est également nécessaire au niveau de la sécurité sanitaire. Nous cherchons ainsi à aider les pays à protéger le plus grand nombre de personnes; voilà pourquoi nous sollicitons une aide d'un milliard de dollars pour assurer la livraison des vaccins aux pays dans le but d'améliorer à la fois la distribution des vaccins et les campagnes de vaccination», explique M. Barroso.

Selon ce dernier, l'Arabie saoudite ainsi que les autres pays du CCG sont en mesure d'apporter un soutien accru aux États membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI).

«La “garantie de marché” pour les vaccins contre la Covid-19 lancée par Gavi soutient la participation de quatre-vingt-douze pays à la Facilité Covax. Trente-sept de ces pays sont des États membres de l'OCI et plus de 740 millions de doses (soit plus de 60% de la totalité des vaccins Covax) ont été livrées à ces pays. En ce début de ramadan, le moment est opportun pour faire preuve de solidarité avec les pays à revenu faible et moyen», déclare-t-il.

«L'Arabie saoudite a consacré 150 millions de dollars au financement de la “garantie de marché” lancée par Gavi fin de soutenir Covax. Le KSRelief s'est engagé à allouer 5,3 millions de dollars en plus des 2,3 millions de dollars que nous avons reçus de l'initiative Gamers Without Borders menée par le groupe Saudi Esports. Ce soutien, combiné au financement apporté par d'autres pays donateurs, a permis à Covax de distribuer plus d’1,4 milliard de doses à travers le monde, ce qui a sauvé des millions de vies dans cent quarante-quatre États, dont quatre-vingt-trois pays et régions à faible revenu.»

«Ce genre d'efforts a comblé l'inégalité en matière de vaccins dans le monde et on a permis d'améliorer les campagnes de vaccination dans le monde au cours de ces derniers mois.»

Cependant, la vaccination efficace et rapide est essentielle pour empêcher le virus de muter, ajoute-t-il.

S'ils bénéficient d'un soutien supplémentaire, Gavi et Covax aideront les pays à surmonter les obstacles qui entravent la distribution des vaccins. Ils leur fourniront une assistance technique, financeront les agents de vaccination et de santé; ils les aideront à développer des systèmes de distribution du vaccin comme cela a été le cas lors des derniers mois, où plus de 600 millions de dollars ont été octroyés.

Au sujet de la lutte convaincante de l'Arabie saoudite contre la pandémie de Covid-19, M. Barroso souligne: «Bien avant la pandémie, l'Arabie saoudite a investi il y a quelques décennies dans son système de santé et elle a veillé à augmenter le nombre de soignants. Lorsque la pandémie a frappé, l'Arabie saoudite était donc le pays le mieux équipé pour lutter contre le virus.»

«Le monde entier peut en tirer une grande leçon: il est important d'investir dans les systèmes de santé et de se préparer aux pandémies et aux épidémies éventuelles. La réponse de l'Arabie saoudite à la pandémie mérite d'être saluée: plus de 62 millions de doses de vaccin ont été administrées et la population a été fortement sensibilisée à la Covid-19.»

La pandémie est loin d'être terminée selon M. Barroso, qui rappelle que «nous luttons contre la pandémie la plus dévastatrice des cent dernières années et, si l'écart en matière de vaccination au niveau mondial semble se résorber, il existe encore des inégalités marquées dans la distribution des vaccins entre les pays les plus pauvres et ceux qui disposent des revenus les plus élevés. On compte plus de 6 millions de décès officiels dus à la Covid-19 et 12,5 mille milliards de dollars de pertes au niveau de l'économie mondiale.»

«Il est encore tôt pour que le monde se repose sur ses lauriers; un nouveau variant fait son apparition tous les quatre mois. En effet, la BA.2, un sous-variant de la souche hautement transmissible Omicron, sévit actuellement à travers le monde et entraîne des poussées épidémiques dans nombre de pays d'Europe et d'Asie», poursuit-il.

D'après M. Barroso, Covax a mis en place un système d'approvisionnement, d'expédition et de livraison à l'échelle mondiale destiné à améliorer la distribution équitable des vaccins et à fournir des vaccins contre le coronavirus aux pays à faible revenu; ainsi, plus d’1,4 milliard de doses ont été livrées à cent quarante-quatre pays.

La transparence est une composante intégrale de la gestion du programme Covax, affirme-t-il, précisant que ce dernier s'assure régulièrement que les principaux partenaires et gouvernements sont informés et consultés. Il indique en outre que Covax veille à ce que soient organisées des séances d'information adaptées.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru dans Arabnews.com


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".