Le street artiste C215 peint «des sourires et de l'humanité» sur les murs d'Ukraine

Le street artiste et peintre français Christian Guemy devant sa fresque représentant une jeune fille ukrainienne , à Paris, le 10 mars 2022. (Photo, AFP)
Le street artiste et peintre français Christian Guemy devant sa fresque représentant une jeune fille ukrainienne , à Paris, le 10 mars 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 05 avril 2022

Le street artiste C215 peint «des sourires et de l'humanité» sur les murs d'Ukraine

Le street artiste et peintre français Christian Guemy devant sa fresque, à Paris, le 10 mars 2022. (Photo, AFP)
  • Figure du street art français, C215 est arrivé en Ukraine, en plein milieu de la guerre, pour couvrir les murs d'images de paix et d'innocence
  • «C'est un signe de soutien», explique l'artiste de 48 ans, bombe de peinture à la main

KIEV: Sur un abribus de Kiev, Christian Guémy, alias C215, apporte la touche finale au portrait bleu et jaune d'une fillette, contraste coloré avec les bâtiments détruits par les bombardements l'entourant. 

« C'est un signe de soutien », explique l'artiste de 48 ans, bombe de peinture à la main: « Si cela peut apporter un petit sourire ou un peu d'humanité dans une situation difficile, alors je suis satisfait ». 

Figure du street art français, C215 est arrivé en Ukraine, en plein milieu de la guerre, pour couvrir les murs d'images de paix et d'innocence. 

Après l'invasion russe, l'ancien collaborateur de Banksy avait déjà réalisé une immense fresque de la même fillette aux couleurs du drapeau ukrainien sur une façade du sud de Paris. 

Mais C215 estime qu'il n'avait « pas d'autre choix » que de venir en Ukraine malgré le danger, après avoir rencontré des Ukrainiens et s'être demandé pendant plusieurs jours ce qu'il pouvait faire de plus pour les aider. 

« Je n'ai pas vraiment décidé de venir à Kiev, ce sont mes peintures qui ont décidé pour moi », explique-t-il tandis que des habitants s'arrêtent pour le photographier en plein travail. 

Sa fresque représentant la fillette, une couronne de fleurs dans les cheveux, est située près d'une station de métro et d'un marché gravement endommagés par une frappe - preuve, selon lui, que la Russie vise délibérément les civils. 

« C'est très intense de voir le contraste avec le bâtiment bombardé derrière », affirme-t-il. 

« Si vous voulez faire du street art qui parle de la guerre, l'œuvre doit être là où se déroule la guerre et elle doit montrer la destruction et la situation dans ce pays ». 

 « Un enfant est un innocent » 

Le parcours de C215 a été compliqué: il est né en 1973 à Bondy, en banlieue parisienne, d'une mère adolescente qui se donnera la mort quand il a cinq ans. 

Une rupture avec la mère de son premier enfant sera un autre choc profond. Il abandonne tout pour taguer, réalise au pochoir le portrait de sa fille pour »canaliser (sa) dépression » et développe sa technique du pochoir. 

Celle-ci s'affiche désormais dans plusieurs quartiers de la capitale ukrainienne. 

Avec l'AFP, C215 fait le tour de ses œuvres : l'une a été peinte sur un panneau rouillé près de la tour de télévision de la ville, visée début mars par une frappe de missile qui avait fait cinq morts. 

Ailleurs, le portrait d'une fillette s'affiche dans les mêmes couleurs délavées rouge et crème que le wagon de tramway abandonné sur lequel il a été dessiné, près d'un checkpoint. 

Il a aussi tagué à Lviv, dans l'ouest du pays, où une frappe a visé un dépôt d'essence durant son séjour, et à Jitomir (centre). 

L'univers de l'enfance qui hante son travail --il a déclaré se sentir « trop français, trop tragique » pour poursuivre sa collaboration avec Banksy-- est évidente dans ses oeuvres ukrainiennes. 

« Un enfant est un innocent, un enfant n'a pas à affronter la guerre et dans cette guerre, il y a des millions de mères et d'enfants qui sont dispersés dans toute l'Europe », a-t-il déclaré. 

S'éloignant sous la pluie dans sa cagoule, C215 affirme qu'il reviendra certainement à Kiev. Et la réaction des Ukrainiens à ses oeuvres ? « Super -- c'est ce qui me rend heureux », dit-il. 

 


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com