Le quotidien Le Monde lance une version numérique en anglais

Le Monde a lancé sa première édition numérique en anglais (Photo, Reuters).
Le Monde a lancé sa première édition numérique en anglais (Photo, Reuters).
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Publié le Vendredi 08 avril 2022

Le quotidien Le Monde lance une version numérique en anglais

  • Il s'agit pour le journal d'offrir au monde anglophone une vision française et européenne des évènements actuels
  • Le Monde précise que cette idée avait été explorée il y a quelques années mais qu'il avait été décidé à l'époque de s'implanter plus dans les pays francophones

PARIS: "Welcome to Le Monde in English!": le quotidien français a lancé jeudi une version numérique en anglais qui mettra en avant une sélection d'articles du journal traduits en partie par de l'intelligence artificielle.

Il s'agit "d'offrir au monde anglophone une vision française et européenne des évènements actuels", "de mettre en valeur le travail de la rédaction du Monde et élargir ainsi la base de nos abonnés", indique le journal.

Le but est d'atteindre un million d'abonnés (tous médias confondus) d'ici 2025, précise le journal qui avait dépassé le cap d'un demi-million d’abonnés pour la première fois de son histoire en décembre 2021.

Huit journalistes (six à Paris et deux à Los Angeles) se chargeront de sélectionner les articles et de relire les textes traduits "par des agences internationales avec l'aide d'un outil d'intelligence artificielle".

En plus des articles traduits, Le Monde in English proposera également des dépêches d'agences internationales.

Tous les thèmes seront abordés, "à l'exception de quelques sujets spécifiques jugés trop français", indique le journal.

Certains articles seront accessibles gratuitement mais la plupart ne le seront que via abonnement.

Le Monde précise que cette idée avait été explorée il y a quelques années mais qu'il avait été décidé à l'époque de s'implanter plus dans les pays francophones, avec le lancement notamment en 2015 de "Le Monde Afrique". 

Cet effort éditorial à destination du monde francophone reste parmi les priorités du journal, assure la publication, précisant que deux postes de correspondants vont être créés à Bruxelles et Montréal dans les prochains mois.


Des centaines d'enseignants manifestent contre les évaluations de l'Éducation nationale

Des enseignants brandissent des drapeaux syndicaux français alors qu'ils participent à une manifestation contre les évaluations nationales imposées du CP au CM2, à Paris le 10 septembre 2024 (AFP)
Des enseignants brandissent des drapeaux syndicaux français alors qu'ils participent à une manifestation contre les évaluations nationales imposées du CP au CM2, à Paris le 10 septembre 2024 (AFP)
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  • A Paris, plusieurs centaines de manifestants se sont élancés en début d'après-midi du jardin du Luxembourg en direction du ministère de l’Éducation, dans une mobilisation regroupant les deux appels à la grève.
  • Selon le rectorat de Créteil, 2,65% des enseignants étaient grévistes dans le premier degré en Seine-Saint-Denis mardi et 7,45% dans le second degré (collèges et lycées).

PARIS : Des centaines d'enseignants se sont mis en grève et ont manifesté mardi à l'appel de plusieurs syndicats pour dénoncer la généralisation des évaluations dans les classes allant du CP au CM2 et pour défendre l'école en Seine-Saint-Denis, une semaine après la rentrée scolaire.

A Paris, plusieurs centaines de manifestants se sont élancés en début d'après-midi du jardin du Luxembourg en direction du ministère de l’Éducation, dans une mobilisation regroupant les deux appels à la grève.

"On est en pleine passation des évaluations nationales, qui sont la clé de voûte d'un certain nombre de dégradations des conditions de travail", a expliqué à l'AFP Guislaine David, secrétaire générale de la FSU-Snuipp, principal syndicat du premier degré (maternelle et élémentaire).

"C'est source de stress pour les élèves, les familles, c'est chronophage pour les enseignants. Toutes ces injonctions contribuent à la perte de sens du métier d'enseignant", a-t-elle ajouté.

Au niveau national, les syndicats FSU-Snuipp, CGT éducation et Sud éducation ont appelé les professeurs des écoles à ne pas faire passer ces évaluations qui démarrent mardi, "pour faire blocage".

"Au final, ces évaluations sont censées aboutir au tri des élèves, aux fameux groupes de niveau", a critiqué Michaël Marcilloux, co-secrétaire général de la CGT Educ'action. Et "cette date nationale permet aux enseignants du 93 de rebondir dans leur mobilisation entamée l'année dernière", a-t-il ajouté.

Plus localement, les syndicats d'enseignants de Seine-Saint-Denis ont également appelé à la grève mardi, déplorant une "rentrée catastrophique" et relançant ainsi leur mouvement initié au printemps en faveur d'un plan d'urgence pour l'enseignement public du département, le plus pauvre de France métropolitaine.

"Le but c'est être là pour cette lutte contre le tri social, d'une école à deux vitesses", a souligné dans le cortège Émilie Benoit, co-secrétaire de Sud Education 93.

Selon le rectorat de Créteil, 2,65% des enseignants étaient grévistes dans le premier degré en Seine-Saint-Denis mardi et 7,45% dans le second degré (collèges et lycées).

Des cortèges ont également défilé dans d'autres villes de France. À Marseille, quelque 150 enseignants et autres personnels de l'éducation se sont rassemblés devant la Direction des Services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN) des Bouches-du-Rhône.

A Toulouse, près d’une centaine de personnes ont manifesté en début d’après-midi derrière deux banderoles, sur lesquelles on pouvait lire "Ecole publique en danger. Non au choc des savoirs, pour un choc des moyens" et "AESH (Accompagnants d'élèves en situation de handicap, NDLR), les invisibles de l’Education nationale sont en colère. Non à la précarité".

A Rennes, ils étaient une quarantaine à la mi-journée devant la DSDEN d'Ille-et-Vilaine. "Avant, les évaluations permettaient aux enseignants de mettre en place (...) leurs cours en conservant leur liberté pédagogique", a estimé Emmanuelle Maray, secrétaire départementale de la FSU-Snuipp et enseignante.

Aujourd'hui, "les résultats ne servent qu'à mettre en place la politique éducative et l'imposer aux enseignants", a-t-elle regretté.


Macron ira jeudi au Havre, avec Philippe, pour commémorer la libération de la ville

Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias sur le tarmac de l'aéroport international "Nikola Tesla" de Belgrade, le 30 août 2024, à l'issue d'une visite officielle de deux jours du président français en Serbie. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias sur le tarmac de l'aéroport international "Nikola Tesla" de Belgrade, le 30 août 2024, à l'issue d'une visite officielle de deux jours du président français en Serbie. (AFP)
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  • Le président Emmanuel Macron se rendra jeudi au Havre, ville de son ancien Premier ministre et candidat à sa succession Edouard Philippe, pour y participer à la commémoration des 80 ans de la libération de la ville
  • La cérémonie, prévue à partir de 19h15, permettra d'honorer "la mémoire des Havrais tombés durant la libération de la dernière ville normande occupée, marquant symboliquement la fin de la bataille de Normandie"

PARIS: Le président Emmanuel Macron se rendra jeudi au Havre, ville de son ancien Premier ministre et candidat à sa succession Edouard Philippe, pour y participer à la commémoration des 80 ans de la libération de la ville, a annoncé mardi l'Elysée.

La cérémonie, prévue à partir de 19h15, permettra d'honorer "la mémoire des Havrais tombés durant la libération de la dernière ville normande occupée, marquant symboliquement la fin de la bataille de Normandie", a-t-on indiqué de même source.

La libération du Havre, en septembre 1944, avait été marquée par de terribles bombardements qui avaient détruit une immense partie de la ville.

Emmanuel Macron et Edouard Philippe prononceront chacun un discours à l'occasion de cette commémoration, qui survient alors que le second, patron du parti Horizons, vient d'officialiser qu'il sera candidat à la prochaine élection présidentielle.

Cette annonce a suscité des commentaires critiques, y compris dans une partie de la macronie, où certains estiment qu'Edouard Philippe anticipe un renoncement d'Emmanuel Macron, et donc une présidentielle anticipée.

Une interprétation réfutée par le principal intéressé, qui a nié samedi toute "entreprise de déstabilisation du président de la République".

La rencontre entre les deux hommes, jeudi au Havre, "ça se passera très bien, je vous le garantis", a assuré M. Philippe pour démentir la fraîcheur, notoire, de leurs relations.


Appel à "l'intifada à Paris": Darmanin donne un signalement à la justice

Le ministre français de l'Intérieur sortant Gérald Darmanin prononce un discours lors d'une cérémonie d'hommage au gendarme français Eric Comyn, cinq jours après qu'il ait été mortellement renversé lors d'un contrôle routier par un conducteur aux multiples condamnations, à Nice le 2 septembre 2024 (AFP)
Le ministre français de l'Intérieur sortant Gérald Darmanin prononce un discours lors d'une cérémonie d'hommage au gendarme français Eric Comyn, cinq jours après qu'il ait été mortellement renversé lors d'un contrôle routier par un conducteur aux multiples condamnations, à Nice le 2 septembre 2024 (AFP)
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  • Dimanche, lors d'un rassemblement pro-palestinien place de la Nation (est de Paris), le fondateur du média "Islam et Info" a incité les participants à "mener l'intifada à Paris.
  • Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a de son côté "mis en demeure" les déclarants du rassemblement de "s'expliquer sur les propos tenus lors de la manifestation".

PARIS : Le militant Elias d'Imzalène, qui a lancé dimanche un appel à "mener l'intifida" à Paris, est l'objet d'un signalement envoyé mardi à la justice par le ministre démissionnaire de l'Intérieur Gérald Darmanin, a appris l'AFP mardi auprès de son entourage.

Dimanche, lors d'un rassemblement pro-palestinien place de la Nation (est de Paris), le fondateur du média "Islam et Info" a incité les participants à "mener l'intifada à Paris, dans nos banlieues, dans nos quartiers" pour que "bientôt Jérusalem" soit "libérée", selon une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

L'entourage du ministre démissionnaire de l'Intérieur et des Outre-mer a assuré à l'AFP que Gérald Darmanin faisait un article 40 contre lui pour "provocation à s'armer contre l'autorité de l'Etat ou contre une partie de la population, provocation aux atteintes volontaires à la vie et à l'intégrité des personnes, en l'occurrence ici les personnes de nationalité israélienne ou de confession juive, ainsi que les personnes dépositaires de l'autorité publique".

Selon cet article 40, "toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République".

Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a de son côté "mis en demeure" les déclarants du rassemblement de "s'expliquer sur les propos tenus lors de la manifestation", a indiqué la préfecture de police à l'AFP.

Le préfet de police "envisage d'interdire les prochains rassemblements à leur initiative", a ajouté la préfecture.