Carte blanche à l'armée israélienne après une attaque palestinienne meurtrière

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett fait une déclaration aux médias au quartier général de l'armée israélienne à Beit El en Cisjordanie occupée, le 5 avril 2022 (Photo, AFP).
Le Premier ministre israélien Naftali Bennett fait une déclaration aux médias au quartier général de l'armée israélienne à Beit El en Cisjordanie occupée, le 5 avril 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 09 avril 2022

Carte blanche à l'armée israélienne après une attaque palestinienne meurtrière

  • «Israël est le pays le plus puissant de la région. Nos ennemis le savent»
  • C'est de Jénine qu'était aussi originaire l'auteur d'une attaque qui a fait cinq morts

TEL AVIV : Le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, a donné carte blanche vendredi aux forces de sécurité pour "vaincre" une nouvelle vague de "terreur" en Israël, au lendemain d'une attaque meurtrière perpétrée par un Palestinien à Tel-Aviv.

"Nous donnons une liberté d'action totale à l'armée, au Shin Beth (renseignement intérieur) et à toutes les forces de sécurité, afin de vaincre la terreur. Il n'y a pas, et il n'y aura pas, de limites à cette guerre", a déclaré M. Bennett.

Un Israélien de 35 ans, Barak Lufan, a succombé à ses blessures vendredi, a annoncé l'hôpital Ichilov de Tel-Aviv, portant à trois le nombre de morts dans l'attaque de jeudi soir. Il s'agissait de la quatrième en Israël depuis le 22 mars. Au total 14 personnes ont péri.

"Israël est le pays le plus puissant de la région. Nos ennemis le savent. Les forces armées et les autres agences de sécurité vont utiliser toutes les capacités défensives et offensives nécessaires pour juguler cette vague de terrorisme", a affirmé le ministre de la Défense, Benny Gantz.

Deux des attaques ont été menées par des Arabes israéliens liés à l'organisation jihadiste Etat islamique et deux par des Palestiniens originaires de Jénine, ville du nord de la Cisjordanie occupée considérée comme un bastion des factions armées palestiniennes.

Les mouvements palestiniens islamistes armés Hamas et Jihad islamique, sur la liste des organisations "terroristes" des Etats-Unis et de l'Union européenne, ont salué les attaques, ce qu'a déploré l'ONU.

"Il n'y a pas de gloire dans le terrorisme. Ces actes doivent cesser maintenant et être condamnés par tous", a tweeté Tor Wennesland, l'émissaire pour le Proche-Orient.

Le président français Emmanuel Macron s’est également exprimé sur ces événements. 
 

Emmanuel Macron dénonce «la folie meurtrière»

Emmanuel Macron a dénoncé vendredi "la folie meurtrière" qui a "frappé à nouveau" Israël, après l'attaque perpétrée la veille par un Palestinien à Tel-Aviv.

"En Israël, la folie meurtrière frappe à nouveau. Après l'attaque terroriste qui a touché Tel Aviv en son cœur hier, la France se tient plus que jamais aux côtés des Israéliens", a réagi le président français dans un tweet.

«Payer le prix»

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a condamné les attaques perpétrées jeudi. Un homme a ouvert le feu rue Dizengoff, artère du centre de la métropole côtière connue pour ses restaurants, tuant Eytam Magini et Tomer Morad, des amis d'enfance de 27 ans qui vivaient à Kfar Saba (centre), et en blessant une dizaine, certaines grièvement.

"Les gens ont commencé à courir en criant +il y a un terroriste+. Nous avons couru à l'intérieur du restaurant. Dans la cohue, les gens tombaient. Le personnel poussait les gens vers la cuisine. Nous étions entassés et paniqués", a raconté à l'AFP Dror Yeheskel, 39 ans, qui buvait un verre avec son frère rue Dizengoff, lorsque les tirs ont commencé.

Vendredi, des gens accroupis devant les barrières de sécurité ont déposé des fleurs et des bougies devant le bar où s'est concentrée l'attaque.

Les funérailles d'Eytam Magini et Tomer Morad auront lieu dimanche.

"Après une nuit difficile et de longues heures de recherches par la police, les services de sécurité et l'armée, nous avons réussi (vendredi) matin à resserrer l'étau autour du terroriste qui a été tué dans un échange de tirs" à Jaffa, à quelques kilomètres du lieu de l'attaque, a dit le commissaire en chef de la police, Yaacov Shabtai.

Selon le Shin Beth, l'assaillant, Raëd Hazem, 28 ans, était un Palestinien "sans affiliation connue" à une faction armée et originaire du secteur de Jénine en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

"Quiconque a aidé (l'assaillant), indirectement ou directement, en paiera le prix", a averti Naftali Bennett, ordonnant la fermeture du point de passage de Jalameh liant la région de Jénine à Israël, afin de réduire la "possibilité de mouvement vers et à partir" de ce secteur.

L'armée a annoncé concentrer ses activités dans le nord de la Cisjordanie et le long de la "barrière de sécurité" qui sépare ce territoire d'Israël.

Alerte à Jérusalem-Est 

C'est de Jénine qu'était aussi originaire l'auteur d'une attaque qui a fait cinq morts le 29 mars à Bnei Brak, ville juive ultra-orthodoxe près de Tel-Aviv.

Dans la foulée, l'armée israélienne avait mené des raids à Jénine, tuant trois combattants du Jihad islamique, principal mouvement armé palestinien après le Hamas.

Par ailleurs, la police israélienne était en état d'alerte pour la première grande prière du vendredi du mois du jeûne du ramadan sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé par Israël. 

En 2021, des heurts entre Palestiniens et policiers israéliens en marge des rassemblements du ramadan à Jérusalem-Est, territoire occupé depuis 1967 par Israël, avaient conduit à une guerre de 11 jours entre le Hamas et l'armée israélienne. 


Le Qatar révèle que le Hamas a accepté une trêve « quasi identique » à celle approuvée par Israël

Le porte-parole de la Commission a qualifié la situation de "moment humanitaire déterminant" et a averti que l'absence d'accord pourrait aggraver la crise. (FILE/AFP)
Le porte-parole de la Commission a qualifié la situation de "moment humanitaire déterminant" et a averti que l'absence d'accord pourrait aggraver la crise. (FILE/AFP)
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  • Doha a déclaré mardi que la proposition de cessez-le-feu à Gaza était « presque identique » à une version précédemment acceptée par Israël
  • Les médiateurs attendent une réponse officielle d'Israël, au lendemain du signal positif envoyé par le Hamas en faveur d’une reprise des négociations

DUBAÏ : Le médiateur qatari a indiqué mardi qu’une proposition de cessez-le-feu à Gaza, soutenue par le Hamas, était « presque identique » à une version antérieurement approuvée par Israël, tout en mettant en garde contre tout excès d’optimisme sur une percée imminente.

Le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, a déclaré à la presse à Doha que le Hamas avait donné une réponse « très positive » au dernier projet.

« C’était réellement presque identique à ce que la partie israélienne avait déjà accepté », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse retransmise en direct mardi.

Cependant, Al-Ansari a précisé qu’Israël n’avait pas encore répondu, tout en espérant une réaction rapide et favorable.

Interrogé sur d’éventuelles différences avec une proposition antérieure présentée par l’envoyé spécial américain Steve Witkoff, Al-Ansari a refusé d’entrer dans les détails, invoquant la sensibilité des négociations en cours.

« Ce qui importe ici, c’est de parvenir à un accord acceptable par les deux parties, tant sur le fond que sur la forme. Et c’est ce à quoi nous travaillons ces derniers jours », a-t-il déclaré.

Le porte-parole a décrit la situation comme « un moment humanitaire crucial », avertissant que l’échec de la proposition pourrait aggraver la crise.

« Si cette proposition échoue, la crise s’aggravera, et c’est pourquoi le Qatar, en coopération avec l’Égypte et d’autres acteurs internationaux, dont les États-Unis, fait tout ce qui est en son pouvoir pour parvenir à un cessez-le-feu », a-t-il souligné.

Par ailleurs, un haut responsable israélien a déclaré mardi que son gouvernement restait ferme sur l’exigence de libération de tous les otages dans tout accord futur de cessez-le-feu à Gaza.

Les médiateurs attendent désormais une réponse officielle d’Israël au plan.

Les deux parties ennemies ont mené des négociations indirectes et intermittentes depuis le début du conflit, menant à deux brèves trêves au cours desquelles des otages israéliens ont été échangés contre des prisonniers palestiniens. Mais ces efforts n’ont pas permis d’instaurer une trêve durable.

Le Qatar et l’Égypte, avec le soutien des États-Unis, assurent la médiation dans ces navettes diplomatiques répétées.

Lundi, l’Égypte a indiqué que, avec le Qatar, elle avait transmis la nouvelle proposition à Israël, ajoutant que « la balle est désormais dans son camp ».

Avec AFP

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'ONU fustige le comportement d'un ministre israélien envers un leader palestinien prisonnier

Ces images vidéo montrant le ministre israélien de la Sécurité nationale "réprimander et narguer le dirigeant palestinien Marwan Barghouthi en face-à-face dans une prison israélienne sont inacceptables", a dénoncé le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme Thameen Al-Kheetan, dans un point de presse à Genève. (AFP)
Ces images vidéo montrant le ministre israélien de la Sécurité nationale "réprimander et narguer le dirigeant palestinien Marwan Barghouthi en face-à-face dans une prison israélienne sont inacceptables", a dénoncé le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme Thameen Al-Kheetan, dans un point de presse à Genève. (AFP)
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  • Le droit international exige que toutes les personnes détenues soient traitées avec humanité, dignité, et que leurs droits humains soient respectés et protégés
  • "Un tel comportement de la part du ministre responsable du service pénitentiaire peut inciter à la violence contre les détenus palestiniens, favorisant des violations des droits humains" dans les centres de détention, a mis en garde M. Kheetan

GENEVE: L'ONU a jugé "inacceptable" mardi le comportement du ministre israélien d'extrême droite, Itamar Ben Gvir, qui a diffusé une vidéo où il prend à partie dans sa cellule, Marwan Barghouthi, un leader palestinien emprisonné depuis 2002.

Ces images vidéo montrant le ministre israélien de la Sécurité nationale "réprimander et narguer le dirigeant palestinien Marwan Barghouthi en face-à-face dans une prison israélienne sont inacceptables", a dénoncé le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme Thameen Al-Kheetan, dans un point de presse à Genève.

"Le comportement du ministre et la publication de ces images constituent une atteinte à la dignité" de M. Barghouthi, a-t-il ajouté.

Le droit international exige que toutes les personnes détenues soient traitées avec humanité, dignité, et que leurs droits humains soient respectés et protégés.

"Un tel comportement de la part du ministre responsable du service pénitentiaire peut inciter à la violence contre les détenus palestiniens, favorisant des violations des droits humains" dans les centres de détention, a mis en garde M. Kheetan.

"Vous ne nous vaincrez pas. Quiconque fait du mal au peuple d'Israël, quiconque tue des enfants, quiconque tue des femmes (...) nous l'effacerons", lance en hébreu le ministre sur la vidéo diffusée sur X.

"Je lis que divers +hauts responsables+ de l'Autorité (palestinienne) n'ont pas tellement aimé ce que j'ai dit au terroriste en chef Marwan Barghouthi, que son nom soit effacé. Alors je vais le répéter encore et encore sans m'excuser: quiconque s'en prend au peuple d'Israël, quiconque tue nos enfants, quiconque tue nos femmes, nous l'effacerons. Avec l'aide de Dieu", a ajouté M. Ben Gvir, en commentaire à la vidéo.

M. Barghouthi, ancien cadre du Fatah qui défend une résolution politique au conflit israélo-palestinien, est emprisonné depuis 2002 par Israël. Il est régulièrement cité comme un possible successeur au président palestinien, Mahmoud Abbas, malgré sa détention.

Surnommé "le Mandela palestinien" par ses partisans, cette figure emblématique de la cause palestinienne a été condamné à la perpétuité pour meurtres pour son rôle dans différents attentats anti-israéliens au cours de la deuxième Intifada ("soulèvement" en arabe).

 


L'envoyé américain soutient la politique libanaise de désarmement progressif du Hezbollah

L'envoyé américain Tom Barrack s'adresse à la presse après sa rencontre avec le président libanais Joseph Aoun au palais présidentiel de Baabda, à l'est de Beyrouth, au Liban, lundi 18 août 2025. (AP Photo)
L'envoyé américain Tom Barrack s'adresse à la presse après sa rencontre avec le président libanais Joseph Aoun au palais présidentiel de Baabda, à l'est de Beyrouth, au Liban, lundi 18 août 2025. (AP Photo)
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  • Tom Barrack rencontre des responsables libanais, dont le président Joseph Aoun, et demande à Israël d'honorer ses engagements dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu
  • Il qualifie d'excellents les entretiens d'une heure avec M. Aoun et espère voir des progrès au cours des prochaines semaines

BEYROUTH : L'envoyé américain Tom Barrack a appelé lundi Israël à respecter ses engagements au titre de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre avec le Hezbollah, après que le gouvernement libanais a lancé un processus de désarmement du groupe.

Lors d'une visite à Beyrouth, M. Barrack a affirmé l'engagement du Liban en faveur d'une "politique progressive" pour la mise en œuvre du plan de désarmement du Hezbollah.

Après une série de réunions avec des responsables libanais, M. Barrack a déclaré au Hezbollah et à l'Iran : "Le Hezbollah fait partie intégrante de l'économie libanaise : "Le Hezbollah fait partie de la secte chiite et doit comprendre quelle option est meilleure que celle qui est actuellement disponible.

"L'étape suivante consiste à travailler avec le gouvernement pour clarifier ce que cela signifie, comment nous pouvons restaurer la prospérité, qui investira dans ce projet, qui y participera et comment nous pouvons amener Israël et l'Iran à coopérer.

"En fin de compte, l'Iran reste notre voisin et chacun doit jouer un rôle dans cette affaire. Il doit y avoir une coopération, pas d'hostilité ni de confrontation".

Le 7 août, le gouvernement libanais a annoncé qu'il placerait toutes les armes présentes au Liban sous le contrôle de l'État dans un délai précis. Il a demandé à l'armée d'élaborer un plan de désarmement du Hezbollah dans les zones situées au sud du fleuve Litani et de le soumettre au cabinet début septembre, la mise en œuvre devant commencer d'ici la fin de l'année.

Cela a déclenché une crise politique au sein du Hezbollah, qui a catégoriquement rejeté le plan. Le secrétaire général du groupe, Naim Qassem, a déclaré : "Nous ne renoncerons pas à une seule arme".

Le Hezbollah a posé un certain nombre de conditions avant d'entamer des négociations sur ses armes, notamment la fin des hostilités israéliennes et des assassinats de ses membres, ainsi que le retrait des forces israéliennes des zones occupées au Sud-Liban.

M. Barrack et son homologue américain Morgan Ortagus ont d'abord rencontré le président Joseph Aoun. Le bureau du président a déclaré qu'il avait "demandé à son invité s'il avait reçu une réponse israélienne à la proposition américaine et aux remarques du Liban à ce sujet".

M. Barrack a déclaré que "les Israéliens n'avaient pas encore répondu" et que "les Etats-Unis n'avaient pas non plus reçu de réponse de la partie syrienne concernant les frontières orientale et septentrionale, comme indiqué dans la proposition américaine".

Une source du palais présidentiel a déclaré à Arab News que M. Barrack avait félicité M. Aoun pour la décision du gouvernement libanais. Leur discussion a porté sur le renouvellement du mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban à la fin de ce mois, a ajouté la source, notant que "la partie américaine a insisté pour que cette année soit la dernière pour les soldats de la paix de l'ONU".

M. Aoun a réitéré ses appels "à soutenir l'armée libanaise à la lumière des missions qui lui sont assignées, en particulier le déploiement dans le sud et le long des frontières orientale et septentrionale, afin de faciliter la mise en œuvre du plan de désarmement de l'armée".

Le président a également rappelé aux représentants américains que le projet de reconstruction du Sud-Liban, dont certaines parties ont été détruites par Israël lors de son dernier conflit avec le Hezbollah, devait être mis en œuvre rapidement afin d'assurer la stabilité des citoyens déplacés.

M. Barrack a qualifié d'excellente la réunion d'une heure avec M. Aoun et a déclaré qu'il espérait voir des progrès au cours des prochaines semaines.

"La prochaine étape est la participation d'Israël, et nous avons besoin d'un plan économique pour la prospérité, la restauration et la rénovation, pour toutes les régions, et pas seulement pour le sud", a-t-il déclaré.

"Lorsque nous parlons de désarmer le Hezbollah, c'est en fait pour les (chiites)... Ce n'est pas (anti-chiite). L'idée est que la population (chiite) est libanaise. Il s'agit d'une décision libanaise qui nécessite la coopération d'Israël.

Barrack a déclaré que ce qui est requis est "la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu (existant) qui a été violé. Nous n'avons pas de nouvel accord et notre objectif n'est pas d'en créer un nouveau.

"Il y a toujours une approche progressive, mais je pense que le gouvernement libanais a fait sa part du travail. Il a fait le premier pas. Ce qu'il faut maintenant, c'est qu'Israël s'y conforme".

Si le Hezbollah refuse de rendre ses armes, M. Barrack a déclaré que le groupe "aura manqué une occasion. Mais à ce stade, tout le monde coopère".

Il a ajouté : "Nous entamons de longues discussions et je pense qu'elles se poursuivront, étape par étape. L'étape la plus importante a été franchie par le président et l'équipe gouvernementale, qui nous ont donné l'occasion d'aider les États-Unis à opérer cette transition et à établir des relations plus pacifiques avec leurs voisins.

"Nous n'envisageons pas de proférer des menaces. C'est compliqué. Lorsque nous parlons de désarmement, ils demandent : 'Qu'allons-nous gagner et comment allons-nous nous protéger?' Ils répondent : 'Nous avons des forces régionales qui nous permettent de nous défendre. Ils répondent : "Nous avons des forces régionales qui nous protègent. L'armée libanaise nous protégera-t-elle ? Quelle est la phase de transition et que nous réserve l'avenir ?".

Nabih Berri, le président du Parlement libanais, a également eu des entretiens avec les émissaires américains, qui ont porté sur l'engagement d'Israël à respecter l'accord de cessez-le-feu et sur le retrait des forces israéliennes du territoire libanais.

"Un tel engagement est la voie vers la stabilité au Liban et l'occasion de lancer la reconstruction et d'ouvrir la voie au retour des habitants dans leurs villes, en plus de garantir les conditions nécessaires au soutien de l'armée libanaise", a déclaré M. Berri, selon son bureau de presse.

Le Premier ministre Nawaf Salam a déclaré aux envoyés américains que les dernières décisions du gouvernement étaient basées sur l'intérêt national. Washington "devrait assumer ses responsabilités en pressant Israël de cesser les hostilités, de se retirer (du territoire libanais) et de libérer les captifs", a-t-il ajouté.

M. Salam a également souligné "la priorité de soutenir et de renforcer les capacités des forces armées libanaises, en termes de salaires et d'équipements, afin de leur permettre d'accomplir les missions qui leur sont demandées, et l'importance de renouveler le mandat des forces de la FINUL à la lumière de leur rôle dans la consolidation de la stabilité et du soutien apporté à l'armée dans l'extension de l'autorité de l'État dans le sud".

Le bureau de M. Salam a indiqué que les discussions ont également porté sur "les développements en Syrie, les deux parties soulignant l'importance de préserver son unité et d'y renforcer la stabilité".

Barrack et Ortagus ont également rencontré le général Rodolph Haykal, commandant de l'armée libanaise, pour discuter de l'aide à apporter à ses forces dans la mise en œuvre du plan de désarmement.

Les fonctionnaires américains ont quitté le Liban pour Israël lundi après-midi. Les médias israéliens ont cité une source politique qui a déclaré qu'Israël jouerait son rôle dans le processus lorsque le Liban prendrait des mesures concrètes.

Un retrait du territoire libanais se ferait par le biais d'un mécanisme coordonné avec le comité de l'accord de cessez-le-feu, a ajouté la source, et Israël n'a pas l'intention de conserver une partie de ce territoire.

Toutefois, une source militaire libanaise a mis en garde contre "une dangereuse expansion israélienne au cours des dernières semaines à travers les territoires de la frontière sud, sans aucune dissuasion".

La source a déclaré qu'Israël avait établi des baraquements militaires sur la colline Al-Mahafir, à la périphérie de la ville frontalière d'Adaisseh, créé un nouveau poste près de la périphérie de Kfar Kila, à côté du mur de séparation, et bloqué plusieurs kilomètres de la frontière avec des murs en béton s'étendant de l'entrée nord d'Adaisseh, en face de Misgav Am, à Talat Al-Hamames, le long du mur de Kfar Kila, en face de la colonie de Metula.

La source a déclaré à Arab News qu'Israël tentait d'établir une ceinture de sécurité fermée s'étendant jusqu'à 3 kilomètres de profondeur par endroits.