Présidentielle: suspense sur fond de forte abstention au premier tour

Une femme vote pour le premier tour de l'élection présidentielle française dans un bureau de vote du Mont Saint-Michel, le 10 avril 2022. (Photo, AFP)
Une femme vote pour le premier tour de l'élection présidentielle française dans un bureau de vote du Mont Saint-Michel, le 10 avril 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 11 avril 2022

Présidentielle: suspense sur fond de forte abstention au premier tour

Une femme vote pour le premier tour de l'élection présidentielle française dans un bureau de vote du Mont Saint-Michel, le 10 avril 2022. (Photo, AFP)
  • Selon des estimations des instituts de sondage, l'abstention serait supérieure de 4 à 6 points à celle de 2017, entre 24% et 26,5%
  • Tous les candidats ont voté dans la matinée, avant de rejoindre leurs QG de campagne à Paris

PARIS: Après des mois d'une campagne atypique, le suspense monte dimanche au premier tour de l'élection présidentielle,  alors que l'abstention s'annonce élevée. 

Selon des estimations des instituts de sondage, l'abstention serait supérieure de 4 à 6 points à celle de 2017, entre 24% et 26,5%. 

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Taux d'abstention au premier tour de l'élection présidentielle française depuis 1965. (Graphique, AFP)

« Un peu désespérant »  

Les dernières enquêtes publiées dans la semaine promettaient entre 25 et 28% des voix au président sortant Emmanuel Macron, 21,5 à 24% à la candidate d'extrême droite Marine Le Pen (RN) et de 16 à 18% à l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon - ces deux derniers ayant été en progression continue dans la fin de campagne. 

La forte indécision des électeurs fait que les politologues n'excluent pas qu'une surprise puisse bousculer ce tiercé donné par les sondages. 

En ce dimanche ensoleillé partout dans le pays, quelque 48,7 millions d'électeurs départagent les 12 candidats à l'Elysée. Le verdict des urnes est attendu à 20H00, avec les premières estimations des instituts de sondage. 

Aux Minimes, quartier natal du chanteur Claude Nougaro proche du centre-ville de Toulouse, les habitants sont nombreux devant les bureaux de vote. 

« Cette année est un peu spéciale », explique Pascale Sylvestre-Baron, responsable pédagogique de 62 ans : « J’ai changé d’avis concernant mon vote à la dernière minute car je suis très inquiète. Inquiète aussi du taux d’abstention. Si les gens ne se mobilisent pas au premier tour après c’est trop tard. C’est un peu désespérant ».  

Dans un petit commerce près d'un autre bureau de vote, cette fois dans le quartier populaire du Mirail, Lydie Maillot, elle, ne « voit pas l'intérêt de voter ». 

« J'avais toujours voté, mais là je suis vraiment lasse. Qu'est-ce que ça va changer, tout est écrit à l'avance, calculé. Mon vote ne comptera pour rien », estime la mère de famille de 42 ans, sans emploi. 

« Un droit qu'on ne veut pas perdre »  

A Marseille, les yeux pétillants de fierté, Ali Msaidie sort du bureau de vote de l’école élémentaire Saint-Charles 2, à proximité de la gare du même nom, dans un quartier populaire.  

Il vient juste de déposer son bulletin dans l’urne disposée dans une salle de classe décorée de dessins d’enfants puis de passer le hall où est accrochée une grande carte de France.  

A 53 ans, c’est la première fois que cet accompagnant d’élèves en situation de handicap (AESH) a le droit de voter pour une élection présidentielle en France, pays où il vit depuis 21 ans.  

« Je me suis battu tellement d’années pour être naturalisé, avoir la nationalité française. C’est la première fois que je peux voter pour une présidentielle, c’est tellement important pour moi de pouvoir faire partie de ceux qui choisissent ! », dit cet homme né aux Comores.    

En Corse, un incident s'est produit dans un bureau de vote de Patrimonio (Haute-Corse) où la serrure était bloquée par de la glue dimanche matin, entraînant un retard d'ouverture d'une demi-heure, a indiqué à l'AFP la préfecture de Haute-Corse. 

A Pantin, en région parisienne, Michèle Monnier, une retraitée de 77 ans, ancienne gardienne d'école, a voté tôt elle aussi.  

« Les femmes de mon époque se sont battues pour voter, donc quelle que soit l'élection j'irai voter », lance-t-elle en sortant de la boulangerie. 

À Saint-Georges-de-Mons, village de 2 000 habitants dans le Puy-de-Dôme, les électeurs se sont déplacés en nombre, se pressant dans le bureau de vote installé dans le petit musée de la commune.  

« Important de voter »  

Christine Voisin, 33 ans, estime qu'il est « important de voter ». Elle a suivi la campagne de loin, « mais ma voix peut faire la différence ».  

Pour Jean-Luc Serange, 69 ans, qui revient de la boulangerie pain à la main après avoir voté « c'est un droit qu'on ne veut pas perdre, il y a assez de pays qui ne l'ont pas. » 

Tous les candidats ont voté dans la matinée, avant de rejoindre leurs QG de campagne à Paris. 

Parmi les prétendants semblant loin du second tour figurent les candidates des deux partis qui ont dominé pendant des décennies la vie politique en France, Valérie Pécresse (Les Républicains) et Anne Hidalgo (Parti socialiste).  

L'incertitude demeure car, prévient le politologue Pascal Perrineau, « c'est la première élection qui atteint un tel taux de personnes qui sont indécises, qui ont changé d'opinion, à peu près un Français sur deux ». 

Commencée alors que le pays subissait une vague de Covid-19, la campagne s'est poursuivie avec en toile de fond angoissante l'invasion de l'Ukraine par la Russie, suivie d'une forte hausse des prix de certains produits, en particulier l'énergie. 

Petits duels plutôt qu'un grand débat 

A aucun moment, un grand thème d'avenir n'a été débattu par l'ensemble des candidats.  

« Nous avons une sorte d'archipélisation des débats avec de petits duels », relève le sondeur Frédéric Dabi (Ifop), notamment entre le polémiste d'extrême droite Eric Zemmour et Valérie Pécresse ou entre Jean-Luc Mélenchon et les autres candidats d'une gauche fragmentée, l'écologiste Yannick Jadot, le communiste Fabien Roussel, la socialiste Anne Hidalgo ou les trotskistes Philippe Poutou et Nathalie Arthaud. 

Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan et le député béarnais Jean Lassalle ont déploré une campagne sans débat. 

Le président sortant, qui s'est toujours maintenu en tête des sondages, est entré en campagne tardivement, empêché d'abord par la crise sanitaire, puis par l'invasion de l'Ukraine par la Russie.  

Il a donné un coup d'accélérateur en fin de semaine, avec plusieurs interviews, effectuant même vendredi une courte visite impromptue sur un marché de Neuilly-sur-Seine. 

Marine Le Pen a elle aussi a mené une campagne atypique, s'évertuant à lisser son image et mettant au second plan, dans ses discours, ses propositions sur l'immigration et sur l'Europe, qui restent pourtant aussi radicales que par le passé.


Élections législatives à Paris : Barnier exhorte Dati à « ne pas se tromper » d'élection

La ministre française de la Culture, Rachida Dati, prononce un discours lors d'une visite au centre social et culturel La Croix des Oiseaux à Avignon, dans le sud de la France, le 24 juillet 2025. (Photo de CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)
La ministre française de la Culture, Rachida Dati, prononce un discours lors d'une visite au centre social et culturel La Croix des Oiseaux à Avignon, dans le sud de la France, le 24 juillet 2025. (Photo de CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)
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  • a ministre de la Culture a annoncé lundi sa candidature à cette législative partielle, lançant les hostilités contre l'ex-Premier ministre qui brigue le même siège de député et qui est également membre du parti LR.
  • Ils lui reprochent également d'être « parachuté ».

PARIS : Selon Michel Barnier, Rachida Dati a « une ambition légitime » pour la mairie de Paris et ne doit « pas se tromper » d'élection en se présentant également à la législative dans la deuxième circonscription de la capitale.

La ministre de la Culture a annoncé lundi sa candidature à cette législative partielle, lançant les hostilités contre l'ex-Premier ministre qui brigue le même siège de député et qui est également membre du parti LR.

« Je veux que les Parisiens puissent voter pour quelqu’un plutôt que contre. C’est à Rachida Dati, qui a une ambition légitime pour animer des listes d’union à Paris, de ne pas se tromper et de choisir la bonne voie », commente Michel Barnier, désigné par LR comme candidat à cette législative, dans La Tribune Dimanche.

« Je ne suis candidat qu’à la députation », martèle l'éphémère ancien Premier ministre. « Rachida Dati le sait. Je le lui ai dit et je l’ai même écrit aux adhérents LR (…). Il n’y a aucune ambiguïté là-dessus », ajoute-t-il, se disant prêt à soutenir la ministre dans sa course pour l’Hôtel de Ville.

Des proches de la maire du VIIe arrondissement, renvoyée en procès pour corruption et trafic d'influence le 22 juillet, craignent que Michel Barnier ait lui aussi des ambitions pour la mairie de Paris si elle ne pouvait pas se présenter.

Ils lui reprochent également d'être « parachuté ».

« Cela fait plus de vingt-cinq ans que j’ai quitté, volontairement, mes fonctions en Savoie » et « je suis Parisien depuis plus de vingt ans ». J’habite dans cette circonscription depuis plus de douze ans », répond-il.

Ces rivalités risquent d'entraîner une nouvelle guerre fratricide, dont Les Républicains ont le secret. Pour l'éviter, LR espère trouver un accord avec Rachida Dati « d'ici la rentrée ».

Interrogé sur les ambitions que lui prêtent certains pour 2027, Michel Barnier réitère qu'il sera « présent dans le débat public » pour la présidentielle et les législatives.


Droit du travail: le gouvernement se donne jusqu'en septembre pour cadrer la négociation

Cette photographie montre l'entrée du ministère du Travail, à Paris, le 17 janvier 2025. (AFP)
Cette photographie montre l'entrée du ministère du Travail, à Paris, le 17 janvier 2025. (AFP)
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  • Le gouvernement lance des négociations larges sur le droit du travail et l’assurance chômage, avec une lettre de cadrage attendue la semaine prochaine
  • Parmi les mesures envisagées : monétisation de la cinquième semaine de congés, suppression de deux jours fériés, lutte contre les temps partiels subis et assouplissement des CDD et intérim

PARIS: Le ministère du Travail a indiqué vendredi que la feuille de route de la négociation sur le droit du travail, avec notamment la possible monétisation de la cinquième semaine de congés payés, serait envoyée en septembre pour poursuivre "la concertation préalable".

Plaidant qu'"il faut travailler plus", le Premier ministre François Bayrou avait souhaité le 15 juillet que les partenaires sociaux ouvrent des négociations sur une nouvelle réforme de l'assurance chômage et sur le droit du travail pour participer à l'effort budgétaire.

Le ministère doit adresser "dans le courant de la semaine prochaine" la "lettre de cadrage" fixant le cadre de la négociation d'une nouvelle réforme de l'assurance chômage avec des discussions prévues "jusqu’à la mi-novembre", ainsi que le document d'orientation concernant la suppression de deux jours fériés pour une négociation qui doit durer "jusqu’à la fin du mois de septembre".

Mais les autres mesures ayant trait à "la modernisation du marché du travail et la qualité du travail" feront l'objet d'un document d'orientation à la rentrée. Outre la monétisation de la cinquième semaine de congés payés, il s'agit notamment de lutter contre les temps partiels subis, de "fluidifier" le marché du travail avec des assouplissements sur les CDD et les contrats d'intérim ou encore de dispositions sur l’indemnisation des arrêts maladie.

"Un envoi en septembre plutôt que début août répond à une demande de certains des partenaires sociaux de pouvoir poursuivre la concertation préalable à l’envoi de ce document d’orientation", a expliqué le ministère, ajoutant que cela "permettra de continuer à recueillir leurs avis, leurs idées et leurs priorités pour enrichir ce document".

Le calendrier de cette négociation doit s'étendre "sur plusieurs mois, au minimum jusqu’à la fin de l’année 2025", selon la même source.


Paris salue la conférence de New York et poursuit l’initiative avec Riyad

Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias lors d'une visite des entrepôts du Croissant-Rouge égyptien où est stockée l'aide destinée à Gaza, dans la ville frontalière égyptienne d'El-Arish, en Égypte, le 8 avril 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias lors d'une visite des entrepôts du Croissant-Rouge égyptien où est stockée l'aide destinée à Gaza, dans la ville frontalière égyptienne d'El-Arish, en Égypte, le 8 avril 2025. (AFP)
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  • Paris et Riyad poussent pour une reconnaissance collective de l’État palestinien
  • La France appelle à un cessez-le-feu, la levée du blocus et le désarmement du Hamas

PARIS: Sur fond de crise humanitaire d’une cruauté inqualifiable dans la bande de Gaza, le président Emmanuel Macron a annoncé une opération de largage de vivres conduite par la France, avec le soutien de la Jordanie, des Émirats arabes unis et de l’Allemagne.

« Face à l’urgence absolue, nous venons de conduire une opération de largage de vivres à Gaza », a déclaré le chef de l’État sur X, en remerciant les partenaires impliqués et saluant l’engagement des forces armées françaises.

Mais, de son point de vue, ces largages restent insuffisants : « Il faut qu’Israël ouvre un plein accès humanitaire », a-t-il insisté, réitérant l’exigence française d’une levée immédiate du blocus des aides.

Au-delà de la réponse d’urgence, Paris entend porter une initiative diplomatique structurante : la conférence internationale co-présidée à New York par la France et l’Arabie saoudite a marqué un tournant en posant un cadre politique ambitieux.

Cette conférence, tenue en l’absence des États-Unis et d’Israël, a réuni plus de 40 ministres et 120 participants, aboutissant à l’adoption d’un plan d’action en 42 points.

Malgré les réticences et le scepticisme ambiants, elle a permis l’émergence d’une dynamique inédite vers la reconnaissance de l’État palestinien et un processus de paix régional.

Le plan d’action validé à New York constitue désormais un socle politique partagé entre acteurs européens, puissances arabes, Union européenne et Ligue arabe.

Ce texte appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, à la libération de tous les otages, à l’acheminement massif de l’aide humanitaire, mais surtout à la mise en œuvre concrète de la solution à deux États.

Il prévoit notamment un processus progressif de désarmement du Hamas, condition indispensable à la stabilisation durable de la région.

Pour la France, ce texte marque une rupture avec l’impasse diplomatique des dernières décennies et propose pour la première fois un mécanisme concerté de démilitarisation et de réintégration de Gaza dans le giron de l’Autorité palestinienne.

Le document évoque même la possibilité de confier les armes du Hamas à une tierce partie sous supervision internationale, afin de garantir qu’elles ne soient plus utilisées.

Ce volet, essentiel pour Israël, est aussi le fruit d’un consensus entre les États arabes partenaires, y compris ceux perçus comme proches du Hamas.

Sur le front politique, Paris se réjouit de l’effet de levier de la conférence : peu après, plusieurs pays — Portugal, Royaume‑Uni, Canada — ont annoncé leur volonté de reconnaître l’État palestinien, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre.

Une coalition de volontaires est en train de se constituer : quinze États, aux côtés de la Ligue arabe et de l’Union européenne, ont d’ores et déjà signé une déclaration commune en ce sens.

La France espère ensuite entraîner d’autres partenaires européens, notamment l’Allemagne. « Nous continuons à travailler en E3 avec nos partenaires allemands et britanniques », indique une source haut placée.

Si Berlin reste prudent, des signes d’évolution apparaissent dans les récentes déclarations de sa ministre des Affaires étrangères. Paris entend maintenir ces échanges diplomatiques jusqu’à septembre.

Contrairement aux critiques israéliennes et américaines, la France affirme que cette dynamique de reconnaissance ne constitue pas un obstacle à la paix, mais un levier pour la relancer.

Le président Macron estime que cette reconnaissance, inscrite dans un cadre politique exigeant — avec une gouvernance palestinienne réformée et un désarmement du Hamas — peut rebâtir les conditions d’une solution durable.

Les ruptures des négociations avec le Hamas sont antérieures aux annonces de Paris, souligne-t-on à l’Élysée, et ne peuvent donc pas lui être imputées.

La reconnaissance collective envisagée en septembre serait également un signal fort en direction des modérés palestiniens, en particulier l’Autorité palestinienne, qui s’est engagée début juin à respecter une série d’exigences posées par la communauté internationale en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption.

Un des apports majeurs de la conférence de New York est l’introduction formelle de la question du désarmement du Hamas dans un cadre diplomatique multilatéral.

Jusqu’ici marginalisée ou qualifiée d’irréaliste, cette exigence est clairement codifiée dans le plan d’action. Des discussions sont en cours, y compris sur l’exil éventuel de certains cadres du mouvement auprès d’États tiers.

Le Hamas n’a pas accepté ces conditions, mais le message politique est clair : son isolement au sein du monde arabe s’accentue et sa marge de manœuvre se rétrécit.

Face à cette dynamique, Israël et l’administration américaine ont haussé le ton, estimant qu’une reconnaissance unilatérale de la Palestine constituerait une « insulte » aux victimes israéliennes du 7 octobre.

Le président américain Donald Trump a même imposé des sanctions ciblées contre certains membres de l’Autorité palestinienne et de l’OLP, en contradiction avec les efforts en cours pour renforcer cette autorité.

La position américaine révèle un décalage croissant avec une partie de la communauté internationale, y compris des alliés traditionnels, en raison de son soutien inconditionnel à Israël, malgré l’ampleur des pertes civiles à Gaza et la persistance de la colonisation en Cisjordanie.

Cet état de fait suscite déjà des interrogations en Europe, où des pays comme la Suède exigent, par exemple, le gel de la partie commerciale de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël.

La France, de son côté, entend poursuivre cette dynamique au-delà de la conférence de New York. Un sommet est prévu les 21 et 22 septembre, juste avant l’Assemblée générale de l’ONU, pour réunir les États prêts à reconnaître collectivement la Palestine et à faire vivre ce nouveau cadre politique.

« Il s’agit d’une coalition inédite, qui repose sur un équilibre entre exigences sécuritaires et reconnaissance des droits politiques du peuple palestinien », souligne-t-on à Paris.

En réaffirmant l’exigence d’un cessez-le-feu immédiat, la levée du blocus humanitaire, la libération des otages, mais aussi le désarmement du Hamas et la mise en place d’un État palestinien souverain, la France, de concert avec l’Arabie saoudite, tente de reconstruire une architecture de paix.