Les régions où Macron, Le Pen et Mélenchon ont percé

Comment se positionnent géographiquement les trois candidats à l'heure où le second tour se prépare et à l'heure où est actée la grande débâcle du LR et du PS? (AFP).
Comment se positionnent géographiquement les trois candidats à l'heure où le second tour se prépare et à l'heure où est actée la grande débâcle du LR et du PS? (AFP).
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Publié le Lundi 11 avril 2022

Les régions où Macron, Le Pen et Mélenchon ont percé

  • Marine Le Pen en tête dans le Grand Est, Jean-Luc Mélenchon faisant un carton à Strasbourg
  • En Nouvelle-Aquitaine, Macron en tête mais percée du RN 

PARIS: En Nouvelle-Aquitaine, Emmanuel Macron en tête mais avec une percée notable du Rassemblement National, alors que Marine Le Pen est en tête dans le Grand Est et que Jean-Luc Mélenchon fait un carton à Strasbourg.

Comment se positionnent géographiquement les trois candidats à l'heure où est actée la grande débâcle du LR et du PS? Comment se profile ce deuxième tour de la présidentielle qui s'annonce serré selon le dernier sondage IFOP? Voici les grandes tendances du vote par régions et en cartes. 

Marine Le Pen a viré en tête au premier tour de la présidentielle dans huit des dix départements du Grand Est à l'exception notable de l'Alsace où Emmanuel Macron la devance, Jean-Luc Mélenchon faisant un carton à Strasbourg.


Les trois candidats gagnent du terrain dans l'ensemble de la Région avec le président sortant qui engrange même près de 7 points par rapport à 2017 (27,28% des suffrages). Marine Le Pen grignote elle près de deux points (à 29,54%).

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Jean-Luc Mélenchon gagne un peu plus d'un point à 17,63%, devant Eric Zemmour (7,17%), Valérie Pécresse (4,33%) et Yannick Jadot (4%) lors d'un premier tour marqué par une abstention en nette hausse (26,10% contre 21,32%).


Emmanuel Macron rafle la mise à Metz, Nancy, Reims et Troyes, devant Jean-Luc Mélenchon qui progresse nettement dans ces villes par rapport au premier tour de 2017.


L'insoumis culmine même à 36% des voix à Mulhouse, loin devant Emmanuel Macron (25,15%) et Mme Le Pen (17,76%). Mais il crée surtout la surprise à Strasbourg (35,48%), infligeant une claque au candidat écologiste, Yannick Jadot, qui ne recueille que 6,41% des suffrages dans cette ville conduite par les Verts.


Si Marine Le Pen réalise des scores plus modestes dans les centres urbains, avec 17% à Metz ou seulement 11% à Nancy, elle fait le plein dans les zones rurales, comme dans les Ardennes où elle gagne plus de cinq points (à 37,54%). L'écart avec Emmanuel Macron y dépasse même les 14 points.


Le chef de l'Etat prive toutefois la candidate RN d'un nouveau grand chelem dans le Grand Est après celui de 2017. Cette fois l'Alsace résiste à Marine Le Pen. Emmanuel Macron la devance de cinq points dans le Bas-Rhin et d'une très courte tête, 314 voix, dans le Haut-Rhin.


A Forbach, l'ancien fief mosellan de Florian Philippot, ex-bras droit de Marine Le Pen, la RN rassemble 30% des suffrages et se retrouve au coude-à-coude avec Jean-Luc Mélenchon (29%), quand le chef de l'Etat plafonne à 21,31%.


Evoquant "un séisme" pour sa "famille politique" qui a pratiquement divisé par 5 le résultat de François Fillon en 2017, le LR Jean Rottner, président de la Région Grand Est, l'a annoncé sur Twitter : "Aucune ambigüité, un seul choix, je voterai Emmanuel Macron au deuxième tour".

En Ile-de-France, Mélenchon très légèrement en tête, Macron s'impose à Paris

Avec environ 2.500 voix d'écart, Jean-Luc Mélenchon (30,24%) crée la surprise et arrive très légèrement en tête en Ile-de-France, au coude-à-coude avec Emmanuel Macron (30,19%), qui s'impose à Paris (35,33%), en s'adjugeant 13 arrondissements sur 20.


A l'exception des départements des Yvelines, des Hauts-de-Seine et de Paris remportés par Emmanuel Macron, le leader insoumis est arrivé en première position dans les cinq autres départements de la région parisienne. 

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Avec un bond de plus de huit points par rapport à 2017, M. Mélenchon arrive en tête en Ile-de-France dans un duel très serré - 2.554 voix - avec le président sortant, qui s'y était largement imposé il y a cinq ans.


Marine Le Pen arrive en troisième position avec 12,96% des voix, un niveau légèrement supérieur à son score de 2017. 


A Paris, Emmanuel Macron est arrivé en tête (35,33%) et remporte 13 arrondissements dont les beaux quartiers historiquement à droite.


Comme en 2017, Mélenchon (30,09%) a gagné les XIXe et XXe arrondissement, mais également cinq nouveaux arrondissements.

Dans les quartiers populaires du département, comme Trappes ou Mantes-la-Jolie, Mélenchon l'emporte largement.


La Seine-Saint-Denis, département populaire de la banlieue nord-est de Paris, est remportée largement par M. Mélenchon, avec 49,09%, avec des scores impressionnants à Bobigny (60,14%) ou à Saint-Denis (61,13%).


Le taux d'abstention y est le plus haut de la région parisienne, avec 30,21%.


En Seine-et-Marne, le département le plus rural de l'Ile-de-France, Mélenchon est arrivé également en première position avec 25,86%, juste devant Emmanuel Macron (25%) et Marine Le Pen (23,57%).


Dans le Val-de-Marne, l'ancienne "banlieue rouge", perdue par les communistes lors des dernières élections départementales, a profité sans surprise au candidat insoumis (32,67%), devant Emmanuel Macron (29,10%). M. Mélenchon s'impose largement dans des villes communistes comme Vitry ou Ivry-sur-Seine.


Dans le Val d'Oise, le candidat de la France Insoumise se place également en tête, avec 33,17% des voix. En Essonne, il devance de peu Emmanuel Macron (28,09% contre 27,66%).

En Nouvelle-Aquitaine, Macron en tête mais percée du RN 

Emmanuel Macron arrive en tête dimanche dans la majorité des départements de Nouvelle-Aquitaine où le Rassemblement National de Marine le Pen, rélégué en troisième position en 2017, fait une percée.

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Pour ce premier tour de l'élection présidentielle, le président sortant prend la tête de huit départements sur 12, totalisant 27,63% des voix, contre 11 départements et 25,12% en avril 2017.


M. Macron se place confortablement en tête dans les Deux-Sèvres où il enregistre son plus fort score régional (32,93%), la Vienne, la Gironde, les Landes, la Haute-Vienne, la Charente-Maritime ainsi que les Pyrénées-Atlantiques (27,80%) dont la capitale Pau est le fief de François Bayrou (MoDem), soutien de la première heure. L'écart est plus serré en Charente.


Marine Le Pen, avec 22,80%, enregistre toujours quelque 5 points d'écart avec le président mais se place en deuxième position au niveau régional.


Comme il y a cinq ans, elle est première dans le Lot-et-Garonne mais se place également en tête en Creuse et en Dordogne, département qui avait autrefois préféré Jean-Luc Mélenchon au premier tour.


Elle devance également de peu Emmanuel Macron en Corrèze, terre de présidents, à quelque 1.200 voix près. 

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Jean-Luc Mélenchon, deuxième sur le podium il y a cinq ans, se place cette fois-ci, avec 19,92% des voix, constamment derrière le RN, sauf dans les Pyrénées-Atlantiques.

Occitanie: Le Pen progresse en zone rurale, Macron fait mieux

En Occitanie, Marine Le Pen (24,62%) se place devant Emmanuel Macron (23,48%), renforçant encore son emprise sur la façade méditerranéenne et dans les campagnes, alors que Jean-Luc Mélenchon (22,42%) est arrivé largement en tête à Toulouse et Montpellier.


La candidate du Rassemblement national signe son meilleur résultat dans les Pyrénées-Orientales (32,7%), département où le RN Louis Aliot a conquis la mairie de Perpignan en 2020.


Elle tutoie la barre des 30% dans le Gard, le Tarn-et-Garonne, et la dépasse dans l'Aude.


"Elle a fait de gros scores dans la ruralité", souligne le maire de Perpignan Louis Aliot.


A Carmaux (Tarn), berceau du socialisme ouvrier sous la figure tutélaire de Jean Jaurès, la candidate RN arrive en tête avec 27,24%, une première.


Dans une moindre mesure, le chef de l'Etat se renforce également dans cette région où les candidats de la gauche réalisaient avant 2017 des scores élevés. Comme Mme Le Pen, il vire en tête dans six départements sur 13.


A Prades, ville des Pyrénées-Orientales et fief du Premier ministre Jean Castex, le chef de l'Etat figure au 3e rang (21%) derrière Mélenchon (27%) et Le Pen (25%). 


Seul les électeurs d'Ariège ont placé Jean-Luc Mélenchon devant Macron et Le Pen, comme en 2017, un département où les deux députés appartiennent à la France insoumise.


Comme en 2017, les deux principales métropoles régionales ont plébiscité le candidat de la France insoumise. A Toulouse, il rassemble 37% des voix (29 en 2017) et atteint 40,7% à Montpellier (31,5 en 2017).


Macron met en garde contre la mort de l'Europe

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours sur l'Europe, devant un slogan qui dit "La fin d'une Europe compliquée" dans un amphithéâtre de la Sorbonne à Paris, le 25 avril 2024 (Photo, AFP).
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours sur l'Europe, devant un slogan qui dit "La fin d'une Europe compliquée" dans un amphithéâtre de la Sorbonne à Paris, le 25 avril 2024 (Photo, AFP).
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  • Le président français a évoqué une Europe «dans une situation d'encerclement» face aux grandes puissances régionales
  • Dans un contexte géopolitique alourdi par la guerre en Ukraine, il a appelé l'UE à renforcer encore sa défense au sein de l'Otan

PARIS: "Notre Europe est mortelle, elle peut mourir". Emmanuel Macron a dressé jeudi un portrait alarmiste à un mois et demi d'élections européennes compliquées pour son camp, en exhortant à un sursaut des Vingt-Sept pour bâtir une "Europe puissance" et une défense "crédible".

"Cela dépend uniquement de nos choix mais ces choix sont à faire maintenant" car "à l'horizon de la prochaine décennie, (...) le risque est immense d'être fragilisé, voire relégué", a-t-il asséné devant 500 invités, dont les ambassadeurs des 26 autres Etats membres de l'UE, des étudiants, des chercheurs et le gouvernement au complet.

Le président français a évoqué dans un discours-fleuve une Europe "dans une situation d'encerclement" face aux grandes puissances régionales et a jugé que les valeurs de la "démocratie libérale" étaient "de plus en plus critiquées" et "contestées".

"Le risque, c'est que l'Europe connaisse le décrochage et cela, nous commençons déjà à le voir malgré tous nos efforts", a averti le chef de l'Etat, en plaidant pour une "Europe puissante", qui "se fait respecter", "assure sa sécurité" et reprend "son autonomie stratégique".

Dans un contexte géopolitique alourdi par la guerre en Ukraine, il a annoncé qu'il inviterait les Européens à se doter d'un "concept stratégique" de "défense européenne crédible", en évoquant la possibilité pour elle de se doter d'un bouclier antimissiles.

Il a aussi appelé l'Europe à renforcer son industrie de défense et plaidé pour un "emprunt européen", sujet tabou notamment en Allemagne, pour investir dans l'armement en appliquant le principe de "préférence européenne".

Entrée en campagne

Face aux débats sur l'immigration portés par la droite et l'extrême droite, il a affirmé que l'UE devait "retrouver la maîtrise" de ses "frontières" et "l'assumer", proposant "une structure politique" continentale pour prendre des décisions sur les sujets de migration, de criminalité et de terrorisme.

Sur le plan économique, pour aboutir à une "Europe de prospérité", Emmanuel Macron a défendu un "choc d'investissements commun", en doublant la capacité financière de l'UE pour faire face aux défis de défense, climatique, numérique et industriel.

Devant les pratiques commerciales chinoises et américaines, le président français a également demandé une "révision" de la politique européenne "en défendant nos intérêts".

"Ca ne peut pas marcher si on est les seuls au monde à respecter les règles du commerce telles qu'elles avaient été écrites il y a 15 ans, si les Chinois, les Américains, ne les respectent plus en subventionnant les secteurs critiques", a-t-il déclaré.

Réagissant peu après, le chancelier allemand Olaf Scholz, pas toujours sur la même longueur d'ondes que son homologue, a salué les "bonnes impulsions" du discours pour que "l'Europe reste forte" et promis de continuer à la "faire avancer ensemble".

Le discours d'Emmanuel Macron est largement considéré comme une entrée en campagne du chef de l'Etat français, alors que son camp patine à six semaines des élections européennes du 9 juin, pour lesquelles le Rassemblement national (RN, extrême droite) fait largement course en tête.

Selon un récent sondage Opinionway, la liste de la majorité présidentielle, à 19%, se situait toujours loin derrière celle du RN (29%), mais gardait une nette avance sur celle des socialistes (12%).

"Sur la scène européenne, cela fait sept ans qu'Emmanuel Macron confond ses incantations et ses gesticulations avec des réalisations", a ironisé Marine Le Pen, cheffe de file des députés du RN, sur X, accusant le chef de l'Etat de "brader des pans entiers de souveraineté" nationale.

Le palais présidentiel de l'Elysée a réfuté toute tactique électoraliste et affirmé que M. Macron ambitionnait d'"influer sur l'agenda" de la prochaine Commission européenne à l'issue des élections de juin.

Une légitimité qui sera mesurée à l'aune des réactions européennes. Et aux retours des Français, qui estiment à 57% que le président n'a pas eu "d'influence réelle" sur l'UE depuis 2017, selon un sondage Elabe publié jeudi.

Vendredi, le président prendra aussi la température lors d'un échange avec des étudiants à Strasbourg (Est), où il signera un nouveau contrat triennal pour conforter la stature européenne de la capitale alsacienne qui accueille le parlement européen.

 

 


UE: une majorité de Français doute de l'influence réelle de Macron, selon un sondage

Le président français Emmanuel Macron arrive pour une conférence de presse à la fin du sommet du Conseil européen au siège de l'UE à Bruxelles, le 18 avril 2024. (Photo de Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron arrive pour une conférence de presse à la fin du sommet du Conseil européen au siège de l'UE à Bruxelles, le 18 avril 2024. (Photo de Ludovic MARIN / AFP)
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  • 66% des Français estiment qu'Emmanuel Macron ne doit pas «s'impliquer davantage dans la campagne» car «ce n'est pas son rôle en tant que président de la République»
  • Pour autant 61% des Français jugent qu'une «défaite nette» de la liste Renaissance serait un «échec personnel» pour le président

PARIS: Une majorité de Français (57%) doute de l'influence réelle d'Emmanuel Macron sur le fonctionnement et les décisions prises par l'Union européenne depuis 2017, selon un sondage Elabe publié jeudi pour BFMTV.

Alors qu'Emmanuel Macron va mettre en avant son bilan européen lors d'un discours jeudi matin à la Sorbonne, seuls 42% des Français estiment que le chef de l'État a eu "une influence réelle sur le fonctionnement et les décisions prises par l’Union européenne" depuis 2017.

L'électorat d’Emmanuel Macron porte un regard très positif sur son rôle (70%), alors que la majorité des électeurs de gauche (56%) et d'extrême droite (68%) sont plutôt négatifs.

A un mois et demi des européennes, 66% des Français estiment qu'Emmanuel Macron ne doit pas "s'impliquer davantage dans la campagne" car "ce n'est pas son rôle en tant que président de la République".

Pour autant 61% des Français jugent qu'une "défaite nette" de la liste Renaissance serait un "échec personnel" pour le président.

En cas de large défaite du camp présidentiel, une majorité (61%) souhaite qu'Emmanuel Macron "change significativement d'orientation politique", une opinion partagée par 43% des électeurs du président au premier tour de l'élection présidentielle en 2022.

Pour autant, seule une minorité de Français (46% contre 54%) réclame une dissolution de l’Assemblée nationale et l'organisation d'élections législatives anticipées. Encore moins (39% contre 61%) souhaitent un changement de Premier ministre.

Si 58% des sondés déclarent tenir compte avant tout d'enjeux de politique européenne dans leur décision de vote, 41% concèdent qu'ils feront leur choix avant tout sur des enjeux nationaux, surtout parmi les électeurs RN (61%).

Ce sondage a été réalisé par internet du 23 au 24 avril à partir d'un échantillon de 1.001 personnes, représentatif des résidents de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus. Selon les résultats, la marge d'erreur est comprise entre +/- 1,4 point et +/-3,1 points.


Evénements climatiques extrêmes: la Croix-Rouge souhaite un sac d'urgence par Français

Cette photographie prise le 5 avril 2024 montre une enseigne de pharmacie affichant une température de 31 degrés Celsius à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. (AFP)
Cette photographie prise le 5 avril 2024 montre une enseigne de pharmacie affichant une température de 31 degrés Celsius à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. (AFP)
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  • Le dérèglement climatique fait déjà partie du quotidien des Français mais ils ne sont pas prêts y répondre, estime une étude de la Croix-Rouge
  • «75% (des Français) ne se sentent pas préparés face aux inondations, 73% face aux incendies de forêt, 59% face à la canicule», selon un sondage OpinionWay

PARIS: Un "sac d’urgence" pour chaque Français en cas d’évacuation face aux événements climatiques extrêmes: c’est l’une des préconisations de la Croix-Rouge française dans un rapport sur la résilience de la société française, qui fait état d'un manque de préparation.

Canicule, sécheresse, incendies de forêt, inondations: le dérèglement climatique fait déjà partie du quotidien des Français mais ils ne sont pas prêts y répondre, estime une étude de la Croix-Rouge, en collaboration avec le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc), publiée jeudi.

"75% (des Français) ne se sentent pas préparés face aux inondations, 73% face aux incendies de forêt, 59% face à la canicule", selon un sondage OpinionWay pour la Croix-Rouge française.

"La préparation face aux crises est l'affaire de tous. Elle concerne bien entendu les pouvoirs publics, mais aussi les acteurs associatifs et privés, ainsi que les citoyens", déclare à l'AFP Philippe Da Costa, président de la Croix-Rouge française.

Pour affronter "l’inévitable", l’association a dix recommandations. Dont la constitution du "Catakit", un sac d'urgence par personne, prêt en cas d'évacuation et comprenant par exemple de la nourriture non périssable, de l'eau, une trousse de secours, des vêtements et une lampe torche, pour attendre l'arrivée de l'aide.

"Seuls 11% des Français disposent d’un sac d’urgence prêt, et moins de la moitié connaît les objets indispensables qu’il faut y glisser", détaille le sondage OpinionWay.

Autre recommandation: la formation aux gestes et aux comportements qui sauvent. "On estime aujourd’hui à seulement 40% le nombre de Français ayant récemment suivi une formation aux gestes qui sauvent, contre 95% Norvège ou 80% en Allemagne", note le rapport.

Or, rappelle la Croix-Rouge, "si les individus sont informés et formés, l’impact des événements climatiques extrêmes sur les populations sera moindre et les dégâts matériels réduits".

L'association suggère que chaque Français ait a minima connaissance des réflexes vitaux: "savoir identifier les alertes sonores, avoir les bons comportements en cas de catastrophes" en plus de la maîtrise des gestes qui sauvent.

"Les événements climatiques extrêmes se manifestent de manière plus fréquente, plus intense, plus longue, et plus étendue géographiquement, rappelle Philippe Da Costa. "Tous les territoires de l'Hexagone et d’Outre-mer sont concernés".

Pour la Croix-Rouge, "il n’y a pas de fatalité". "Se préparer pour savoir comment agir avant les crises et comment réagir pendant les crises" pourra limiter l'impact des évènements climatiques extrêmes sur les populations.