Le LR joue sa survie, Pécresse lance un appel aux dons

Valérie Pécresse a lancé lundi un appel à «une aide, d'urgence», des Français pour «boucler le financement» de sa campagne. (AFP)
Valérie Pécresse a lancé lundi un appel à «une aide, d'urgence», des Français pour «boucler le financement» de sa campagne. (AFP)
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Publié le Lundi 11 avril 2022

Le LR joue sa survie, Pécresse lance un appel aux dons

  • Pécresse a lancé un appel à «une aide, d'urgence», des Français pour «boucler le financement» de sa campagne, faisant état d'une «situation critique» de LR qui ne sera pas remboursé de «7 millions d'euros» de frais
  • Les Républicains, incarnation de la droite de gouvernement depuis des décennies, ont connu le pire revers de leur histoire dimanche soir, leur candidate ne totalisant que 4,8% des voix

 

PARIS: Assommés par leur défaite dimanche au premier tour de la présidentielle, lourdement endettés, les Républicains jouent désormais leur survie, alors que se multiplient les sujets de fracture dans le parti.


"A moins de 5% on est évidemment en danger de mort", a reconnu lundi matin le numéro 3 du parti Aurélien Pradié en arrivant au siège du parti où les ténors de LR devaient tenir une série de réunions.


"Nous sommes quelques-uns à être absolument déterminés à reconstruire la droite républicaine", a-t-il assuré, même si "ce sera difficile, ce sera long".


Les Républicains, incarnation de la droite de gouvernement depuis des décennies, ont connu le pire revers de leur histoire dimanche soir, leur candidate Valérie Pécresse ne totalisant que 4,8% des voix. 


C'est la troisième fois de suite que le parti héritier de Charles de Gaulle, Georges Pompidou, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy échoue à la présidentielle. C'est aussi son deuxième échec consécutif à se qualifier pour le second tour après celui de François Fillon en 2017 - ce dernier avait néanmoins atteint la barre de 20% des voix. 


Conséquence immédiate du crash de dimanche: le parti ne pourra se faire rembourser ses frais de campagne et devra trouver 7 millions d'euros. Valérie Pécresse a lancé un appel aux dons lundi matin, en révélant être endettée personnellement à hauteur de 5 millions d'euros.


"Il en va de la survie des Républicains, et au-delà de la survie de la droite républicaine", a-t-elle lancé avant un conseil stratégique de LR qui s'annonçait houleux.


Car il va falloir se pencher, déjà, sur une question qui divise profondément Les Républicains: quelle attitude adopter dans le face-à-face entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen?  


"On va travailler ce matin à définir une ligne la plus commune et la plus responsable possible dans le sens de l'intérêt général", a assuré la numéro 2 du parti Annie Genevard.

«Troisième tour»
Les fractures sont profondes sur le sujet. Valérie Pécresse a assuré dès dimanche qu'elle voterait pour le chef de l'Etat sortant au second tour, dans la tradition de son parti hostile aux extrêmes, et une partie modérée de LR se retrouve dans cette position. 


"Je voterai Emmanuel Macron, je ne mets pas un signe égal entre lui et Marine Le Pen, c'est ce que je vais défendre aujourd'hui", a assuré à son arrivée le patron des députés LR Damien Abad.


A l'inverse le très droitier maire Chalon-sur-Saône Gilles Platret a assuré qu'il "voterait blanc" car "on ne vote pas entre la peste et le choléra". Eric Ciotti, qui avait dès dimanche soir assuré qu'il ne soutiendrait pas Emmanuel Macron, s'est refusé à tout commentaire.


La situation est compliquée mais Michel Barnier s'est voulu confiant: "On est capable de garder ensemble les deux sensibilités, ceux qui comme moi vont voter Macron et ceux qui ne veulent pas voter Macron, on a déjà été divisés dans le passé et on s'est retrouvés", a-t-il assuré.


Car "il y a aussi un troisième tour qui est celui des législatives", a rappelé l'ancien négociateur européen pour le Brexit.


La question pourrait s'avérer là aussi empoisonnée car LR risque d'avoir à faire quelques compromis pour garder sa centaine de députés.


Dimanche soir, le maire de Meaux Jean-François Copé a jeté un pavé dans la mare en estimant qu'il fallait "un nouveau pacte gouvernemental" avec Emmanuel Macron où "la droite de gouvernement soit associée".


La perspective hérisse l'aile droite du parti.


"Répondre à l'appel d'Emmanuel Macron, c'est en réalité disparaître", a affirmé le député souverainiste Julien Aubert qui a averti: "Si demain la position des Républicains était de rejoindre une coalition, je ne serai plus aux Républicains".

Appel à «une aide, d'urgence»

Valérie Pécresse a lancé lundi un appel à "une aide, d'urgence", des Français pour "boucler le financement" de sa campagne, faisant état d'une "situation critique" de LR qui ne sera pas remboursé de "7 millions d'euros" de frais.


"Les Républicains ne peuvent faire face à ces dépenses", a ajouté depuis le siège du parti la candidate LR, qui sort du premier tour sous le seuil des 5% déclenchant un remboursement par l'Etat des frais de campagne.


Elle a aussi déclaré être "endettée personnellement à hauteur de 5 millions d'euros".


C'est pourquoi "j'ai besoin de votre aide, d'urgence, d'ici le 15 mai, pour boucler le financement de cette campagne présidentielle (...) Il en va de la survie des Républicains, et au-delà de la survie de la droite républicaine", a-t-elle lancé devant la presse.


"Je lance ce matin un appel national aux dons, à tous ceux qui m'ont apporté leurs suffrages mais aussi à tous ceux qui ont préféré hier le vote utile, et enfin à tous les Français attachés au pluralisme politique et à la liberté d'expression", a-t-elle ajouté, précisant que les dons pouvaient être réalisés en ligne sur le site valeriepecresse.fr.


La droite traditionnelle a connu un crash historique dimanche au premier tour de la présidentielle, Valérie Pécresse tombant à environ 5% des voix selon les estimations, ce qui complique l'avenir des Républicains, forcés à la refondation sous peine de disparaître.


Créditée de 17-18% des voix en janvier, Valérie Pécresse apparaissait alors capable de se qualifier pour le second tour. 


Mais elle n'a cessé de baisser ensuite, plombée par son meeting raté du 13 février au Zénith, entre autres.


C'est la deuxième fois que le principal parti de droite échoue à franchir le premier tour de la présidentielle: en 2017, François Fillon avait fait 20%, ce qui était alors le plus mauvais score d'un candidat de droite à la présidentielle. 


Depuis, LR a vécu un nouveau traumatisme avec les 8,5% de François-Xavier Bellamy aux européennes de 2019, et dimanche, le parti a semblé toucher le fond.


Colère agricole en France: Macron reçoit les syndicats, des blocages persistent

Des tracteurs lors d'une manifestation organisée par le syndicat agricole Coordination Rurale près du Mont-Saint-Michel, dans le nord-ouest de la France, le 18 décembre 2025. (AFP)
Des tracteurs lors d'une manifestation organisée par le syndicat agricole Coordination Rurale près du Mont-Saint-Michel, dans le nord-ouest de la France, le 18 décembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a reçu les syndicats agricoles, opposés à l’accord UE-Mercosur, dans un contexte de forte colère liée aux crises sanitaires, notamment la dermatose bovine
  • Les blocages routiers se poursuivent dans le Sud-Ouest, alors que de nouveaux cas de la maladie sont confirmés et que la mobilisation agricole se prolonge

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a reçu mardi les syndicats agricoles pour parler de l'accord UE-Mercosur, auquel ils sont opposés, tandis que des axes routiers sont toujours bloqués pour protester contre le traitement par les autorités de l'épizootie de dermatose bovine.

"L'objet du rendez-vous, c'était d'essayer d'éteindre un peu le feu qui est partout dans les campagnes", a souligné Stéphane Galais, porte-parole national de la Confédération paysanne - un syndicat classé à gauche -, à la sortie de la rencontre, ajoutant qu'il fallait pour cela "des mesures structurelles fortes".

Les syndicats disent avoir par ailleurs rappelé au chef de l'Etat "l'extrême tension" et la "colère" du monde agricole et que des réponses étaient attendues "dès les premiers jours de janvier" sur le Mercosur mais aussi sur les crises sanitaires, au premier rang desquelles la dermatose bovine et la grippe aviaire.

C'était la première rencontre entre le chef de l'Etat et les syndicats agricoles depuis début décembre et l'amorce de la crise qui secoue l'élevage français, face à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

C'était aussi la première depuis l'annonce, jeudi dernier, du report a priori au 12 janvier de la signature du traité décrié entre l'UE et des pays du Mercosur.

Cet accord faciliterait l'entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel et soja sud-américains, ce qui inquiète les filières concernées, lesquelles affirment que ces produits ne respectent pas les mêmes normes que les produits européens.

L'accord permettrait en revanche aux Européens d'exporter davantage de véhicules, machines, vins et spiritueux en Amérique du Sud.

Sur le terrain, la mobilisation a connu un léger regain mardi (53 actions mobilisant 1.600 personnes, selon le ministère de l'Intérieur) par rapport à lundi (35 actions mobilisant 1.200 personnes), mais elle reste nettement inférieure à celle de la semaine dernière (110 actions jeudi).

Certains agriculteurs sont mobilisés depuis plus de 10 jours, notamment contre l'abattage total des troupeaux dans lesquels des cas de DNC sont détectés dans le Sud-Ouest.

Mardi, le ministère de l'Agriculture a confirmé un nouveau cas de la maladie en Haute-Garonne, portant le bilan total à 115 foyers enregistrés depuis juin en France. Ce dernier troupeau concerné a été abattu.

Dans le Sud-Ouest, des blocages d'autoroute étaient notamment maintenus sur l'A63 près de Bordeaux ou sur l'A64 au sud de Toulouse ou près de Bayonne.

Au sud de Bordeaux, les manifestants de la branche locale du syndicat Coordination rurale - classé à droite - ont dit vouloir organiser un réveillon et une messe de Noël mercredi soir sur leur barrage, à l'instar des agriculteurs mobilisés près de Toulouse.


Mercosur: les syndicats rencontrent Macron à l'Elysée, la dermatose en toile de fond

Des agents de la police nationale française bloquent une route alors que des agriculteurs manifestent contre l'accord UE-Mercosur, alors que le président français Emmanuel Macron rencontre les lecteurs du quotidien « La Voix du Nord », à Arras, dans le nord de la France, le 19 novembre 2025. (AFP)
Des agents de la police nationale française bloquent une route alors que des agriculteurs manifestent contre l'accord UE-Mercosur, alors que le président français Emmanuel Macron rencontre les lecteurs du quotidien « La Voix du Nord », à Arras, dans le nord de la France, le 19 novembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron reçoit les syndicats agricoles, opposés à l’accord UE-Mercosur, dont la signature a été reportée, mais les tensions restent fortes malgré les concessions évoquées par le gouvernement
  • La rencontre se déroule sur fond de crise sanitaire liée à la dermatose bovine et de blocages agricoles persistants, avec une remobilisation annoncée début janvier

PARIS: Emmanuel Macron reçoit mardi après-midi les syndicats agricoles pour parler de l'accord UE-Mercosur auquel ils sont opposés mais le sujet de la dermatose bovine sera difficile à éviter au regard des blocages routiers qui persistent sur le terrain.

La FNSEA, les Jeunes agriculteurs (JA), la Coordination rurale et la Confédération paysanne sont reçus à 16H30, ont-ils annoncé à l'AFP.

C'est la première rencontre entre le chef de l'Etat et les syndicats depuis début décembre et l'amorce de la crise qui secoue l'élevage français, face à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

C'est aussi la première depuis l'annonce jeudi dernier du report de la signature du traité décrié entre l'UE et des pays du Mercosur, après une mobilisation de plusieurs milliers d'agriculteurs avec leurs tracteurs à Bruxelles.

Cet accord faciliterait l'entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel et soja sud-américains, ce qui alarme les filières concernées qui affirment que ces produits ne respectent pas les mêmes normes, notamment environnementales et sanitaires, que les produits européens.

Il permettrait en revanche aux Européens d'exporter davantage de véhicules, machines, vins et spiritueux en Amérique du Sud.

Emmanuel Macron s'était félicité du report de la signature, demandant que les "avancées" réclamées par la France, mais aussi l'Italie, se concrétisent afin que "le texte change de nature".

Les syndicats agricoles sont remontés depuis des mois et demandaient au président de prendre clairement position, après que celui-ci eut déclaré en novembre être "plutôt positif" quant à la possibilité d'accepter l'accord.

Emmanuel Macron avait rencontré des représentants de différents syndicats à Toulouse mi-novembre, des manifestations ayant changé le programme d'un déplacement qui devait être consacré aux réseaux sociaux et au spatial.

- "Mercosur = NON" -

"Le message de la FNSEA au Président de la République restera inchangé, ferme et clair: Mercosur = NON", a indiqué mardi le syndicat dominant dans une déclaration à l'AFP. Son président Arnaud Rousseau fera une déclaration à la presse à l'issue. Il avait déjà rencontré le président mi-novembre.

La Coordination rurale et la Confédération paysanne, fer de lance de la contestation de la gestion de la dermatose par l'Etat et opposants historiques au traité UE-Mercosur, ont ensuite confirmé à l'AFP leur venue.

Pour ces deux syndicats, c'est la première rencontre entre le président et des représentants nationaux depuis le dernier Salon de l'agriculture.

Plusieurs sources diplomatiques ont indiqué que la nouvelle échéance visée pour la signature était désormais le 12 janvier au Paraguay.

"Nous ne nous contentons pas de nous opposer à cet accord. En l'état, nous obtenons des concessions inédites au bénéfice de nos agriculteurs, que cet accord soit signé ou qu'il ne le soit pas", a déclaré lors des questions au gouvernement mardi Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, citant des "mesures miroir pour garantir la réciprocité", des "contrôles douaniers" et des clauses de sauvegarde annoncées en septembre par la Commission européenne.

Les agriculteurs français ont déjà prévenu qu'ils se remobiliseraient début janvier, jugeant ces réponses insuffisantes.

Mais certains sont mobilisés depuis plus de 10 jours sur le terrain, notamment contre la stratégie gouvernementale pour lutter contre la dermatose bovine dans le Sud-Ouest, mais aussi ponctuellement plus au nord, contre le Mercosur et les autres crises qui pèsent sur le monde agricole.

En Gironde, la Coordination rurale (CR33) a annoncé organiser un "réveillon de Noël façon auberge espagnole" sur l'A63 au sud de Bordeaux.

"Le côté festif, ça permet de durer plus longtemps", résume à l'AFP Jean-Paul Ayres, porte-parole de la CR33, alors qu'un terrain de moto-cross a été improvisé sur le terre-plein central de l'autoroute.

Les bureaux centraux des syndicats se sont bien gardés d'appeler à lever les blocages, laissant les sections locales décider et appelant simplement au "repos" de leurs troupes et à une "trêve" pour certains pour mieux reprendre en janvier si nécessaire.

La mobilisation des agriculteurs a connu un léger regain lundi (35 actions mobilisant 1.200 personnes) par rapport à dimanche (23 actions), mais elle est nettement en baisse comparée à la semaine dernière (110 actions jeudi, 93 vendredi).


Vol au Louvre: une grille de protection installée sur la fenêtre empruntée par les cambrioleurs

Des ouvriers installent des grilles de protection en fer sur les fenêtres de la galerie d'Apollon du musée du Louvre, côté quai François Mitterrand, à Paris, le 23 décembre 2025, quelques semaines après que des voleurs aient utilisé un monte-meubles pour s'introduire dans le musée. (AFP)
Des ouvriers installent des grilles de protection en fer sur les fenêtres de la galerie d'Apollon du musée du Louvre, côté quai François Mitterrand, à Paris, le 23 décembre 2025, quelques semaines après que des voleurs aient utilisé un monte-meubles pour s'introduire dans le musée. (AFP)
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  • Une grille de protection a été installée sur la porte-fenêtre du Louvre utilisée lors du vol spectaculaire de bijoux du 19 octobre, dont le butin de 88 millions d’euros reste introuvable
  • Le musée renforce sa sécurité après de vives critiques : grilles supplémentaires, dispositifs anti-intrusion et vidéosurveillance accrue prévue d’ici 2026

PARIS: Une grille de protection a été installée mardi matin sur la porte-fenêtre du musée du Louvre à Paris, empruntée par les cambrioleurs lors du spectaculaire vol de bijoux du 19 octobre, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le 19 octobre, quatre malfaiteurs ont réussi à approcher le bâtiment en camion-élévateur et à hisser deux d'entre eux jusqu'à cette fenêtre menant à la galerie d'Apollon, qui donne sur les quais de Seine, grâce à une nacelle.

Ils ont dérobé huit joyaux de la Couronne de France. Le butin, estimé à 88  millions d'euros, reste introuvable.

Depuis le cambriolage, la sécurité du musée le plus visité au monde se retrouve au cœur des critiques, le braquage ayant révélé une série de défaillances.

La grille de protection "est l'une des mesures d'urgence décidées après le vol ", a précisé mardi à l'AFP Francis Steinbock, administrateur général adjoint du musée.

Des "réflexions" sont en cours concernant la "sécurisation sur les autres fenêtres", a ajouté le responsable.

La présidente du Louvre, Laurence des Cars, avait assuré la semaine dernière devant les sénateurs français qu'une grille serait reposée "avant Noël". Elle avait précisé que la précédente avait été retirée en 2003-2004, lors d'importants travaux de restauration.

Autre chantier majeur: le renforcement de la vidéosurveillance sur les façades du palais. "Nous avons annoncé un dispositif d'une centaine de caméras positionnées autour du palais. Le marché a été signé et l'installation pourra débuter tout au long de l'année 2026 ", a précisé Francis Steinbock.

La semaine dernière, le Louvre avait également annoncé l'achèvement de la mise en place de dispositifs anti-intrusion autour du musée.

Du 15 au 18 décembre, les agents du Louvre étaient en grève pour réclamer de meilleures conditions de travail et des moyens supplémentaires pour la sécurité. Le mobilisation a été levée vendredi, mais les négociations se poursuivent entre les syndicats et le ministère de la Culture pour répondre aux inquiétudes des agents.