L'Indonésie fusionne les institutions prêteuses pour se classer dans le top 10 mondial

La fusion des établissements Bank BRI Syariah, Bank Syariah Mandiri et Bank BNI Syariah créerait une entité financière valant des milliards de dollars, se classant parmi les plus grandes institutions prêteuses conformes à la charia au monde. (Shutterstock)
La fusion des établissements Bank BRI Syariah, Bank Syariah Mandiri et Bank BNI Syariah créerait une entité financière valant des milliards de dollars, se classant parmi les plus grandes institutions prêteuses conformes à la charia au monde. (Shutterstock)
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Publié le Mercredi 14 octobre 2020

L'Indonésie fusionne les institutions prêteuses pour se classer dans le top 10 mondial

  • Le total des actifs fusionnés placera la banque au 7e ou au 8e rang des plus grandes banques indonésiennes
  • Les autorités financières se sont fixé pour objectif d'augmenter la part de marché de la finance islamique d'au moins 15 % d'ici à 2023

JAKARTA: Trois banques islamiques d'État indonésiennes ont entamé mardi un processus de fusion pour devenir une entité avec plus de 200 milliards de roupies (13,5 milliards de dollars) d'actifs et pour avoir le potentiel de figurer parmi les 10 plus grandes institutions financières conformes à la charia au monde.

«C'est la première étape qui marque le début des préparatifs du processus de fusion des trois banques de la charia appartenant à l'État. L’objectif de cette fusion est que l’Indonésie, qui est le pays à la plus forte population musulmane du monde, dispose d’une grande banque de la charia mondialement compétitive», a déclaré Hery Gunardi, vice-président de Bank Mandiri.

Les trois établissements sont Bank BRI Syariah, Bank Syariah Mandiri et Bank BNI Syariah, et chacun est une filiale de leurs sociétés bancaires conventionnelles respectives: Bank BRI, Bank Mandiri et Bank BNI.

Selon Hery Gunardi, l’accord conditionnel de fusion (Conditionnal Merger Agreement, CMA) des trois institutions prêteuses a été signé lundi soir. 

Il a été soumis mardi matin à la Bourse indonésienne et aux autorités des services financiers dans le cadre de leur obligation de divulgation d'informations publiques en tant que sociétés cotées en bourse.

«La fusion permettra à la banque de générer plus d'entreprises, de faire partie du sukuk mondial et d’avoir le potentiel de figurer parmi les 10 premières banques mondiales de la charia en fonction de la capitalisation boursière», poursuit-il.

L'annonce d'un plan de fusion officiel devrait avoir lieu à la fin du mois d’octobre et le processus actuel devrait commencer en février prochain.

On estime que la nouvelle banque de la charia aura une valeur d'actifs totale de 220 à 225 milliards de roupies provenant des trois banques. Elle était estimée à 214,6 milliards de roupies en juin.

Le total des actifs fusionnés placera la banque au 7e ou au 8e rang des plus grandes banques indonésiennes. « Elle détiendra environ 1 200 succursales en Indonésie et, avec une hypothèse de croissance prudente, nous avons prévu que la banque pourrait atteindre 390  milliards de roupies d’actif total d'ici 2025 », confie Hery Gunardi.

Il ajoute qu'aucun employé des trois banques ne sera licencié à la suite de la fusion, sur fond de craintes d'un licenciement massif à la suite des retombées économiques déclenchées par la pandémie de coronavirus.

Catur Budi Harto, vice-président de la Banque BRI, a déclaré lors de la conférence de presse que la nouvelle banque de la charia aurait un moteur de croissance plus robuste et une plus grande portée sur le marché pour optimiser le potentiel de l'économie de la charia en Indonésie, car elle offrira diverses solutions de services financiers de la charia sous un même toit.

«En ce qui concerne la pénétration du marché, les banques de la charia ont encore une énorme marge de croissance, avec environ 230 millions de musulmans», a déclaré Sis Apik Wijayanto, directeur des relations institutionnelles de la Banque BNI.

Selon la banque centrale, la Banque d’Indonésie, environ 91,3 millions d’indonésiens sur 267 millions d’habitants et 62,9 millions de petites et moyennes entreprises sont non bancarisés.  

Ce chiffre classe l'Indonésie comme le pays qui a la quatrième plus grande population non bancarisée au monde.

Lors d’une interview avec Arab News plus tôt cette année, le vice-président Ma’ruf Amin avait expliqué que la part de marché de la finance islamique en Indonésie se situait toujours à environ 8 %.

Les autorités financières se sont fixé pour objectif d'augmenter la part de marché de la finance islamique d'au moins 15 % d'ici à 2023.

Ma’ruf Amin est chargé par le président indonésien, Joko Widodo, de présider le Comité national de la charia pour l’économie et les finances et d’exécuter la feuille de route quinquennale du gouvernement pour développer l’économie de la charia en Indonésie. 

«Nous voulons développer l’industrie halal indonésienne pour qu’elle devienne la plus grande du monde. Nous ne sommes pas encore devenus producteurs, mais nous restons des consommateurs de produits halal. Nous voulons également développer le secteur financier de la charia, les institutions financières non bancaires, la bourse et les obligations sukuk», déclare Ma’ruf Amin.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Un nouvel organe de protection de la propriété intellectuelle permettra d’attirer davantage d’investissements

L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
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  • Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février
  • Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle

RIYAD: Des experts en innovation et en économie ont déclaré à Arab News que la mise en place par l’Arabie saoudite d’un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle permettra de favoriser la réalisation de projets innovants et d’attirer des investissements étrangers dans le pays.

Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février.

Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, «qui consiste à mettre en place un environnement distingué pour l’organisation et le développement de services judiciaires dans les domaines de la propriété intellectuelle».

Le communiqué décrit le ministère public de la propriété intellectuelle comme «l’un des principaux facteurs permettant d’atteindre les objectifs de la Vision 2030 du Royaume».

Cet organe est chargé d’enquêter et d’engager des actions pénales dans les cas de violation des droits de propriété intellectuelle stipulés dans le système du droit des marques et le système de protection des droits d’auteur, déférés par l’Autorité saoudienne de la propriété intellectuelle, ainsi que dans le système des brevets et de la topographie pour les circuits intégrés, les variétés végétales et les modèles industriels.

Selon le ministère, «ces poursuites favoriseront le développement du Parlement dans le domaine de la protection judiciaire globale de la propriété intellectuelle. Elles disposeront d’un cadre de procureurs qualifiés qui ont été formés et ont acquis les compétences nécessaires conformément aux normes de compétence juridique pour la protection pénale des cas de violation des droits de propriété intellectuelle, ce qui conduira à la croissance (de ce secteur).»

«La mise en place d’un ministère public de la propriété intellectuelle contribue à créer “un environnement qui attire les technologies internationales, les innovateurs et les inventeurs aux niveaux local et mondial», a affirmé Abdallah Alakeel, président de l’Association saoudienne pour la recherche scientifique et l’innovation.

«L’inventeur, l’innovateur ou le propriétaire d’une entreprise créative ou technique aura la garantie que ses droits dans le Royaume seront protégés et sécurisés grâce à la présence de lois et de règlements clairs», a-t-il souligné.

Abdallah al-Hamed, responsable du conseil en investissement chez GIB Capital, espère que la création de cet organe préservera positivement les droits et confirmera la capacité du détenteur de ces droits à en bénéficier financièrement et intellectuellement de manière claire et authentique. Cela donnera lieu à une nouvelle réflexion sur l’environnement de la propriété intellectuelle et sa capacité en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un «Davos des banlieues» en septembre pour les entreprises des quartiers populaires

Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
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  • «C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues», estime Aziz Senni, organisateur de «Davos des banlieues»
  • «On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte», dit l'entrepreneur

PARIS: Un forum économique ou "Davos" des banlieues, visant à favoriser l'activité des entreprises des quartiers populaires, sera organisé les 17 et 18 septembre à Paris, ont annoncé jeudi ses organisateurs.

"L'enjeu (...) est d'identifier des leviers pour engager une véritable dynamique économique au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où vivent plus de 5 millions de Français, dont la plupart sont exposés à un taux de chômage 2,7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale", indique le Forum économique des banlieues (FEB).

Dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le millier de participants attendus passeront d'abord une journée à plancher sur la situation économique des quartiers populaires et les solutions pouvant y être apportées.

La seconde journée sera consacrée à la mise en relation d'entrepreneurs des quartiers avec de grandes entreprises, avec pour objectif de décrocher 100 millions d'euros de commandes.

"C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues", estime auprès de l'AFP l'entrepreneur Aziz Senni, organisateur de ce "Davos des banlieues", clin d'œil à la ville suisse où se tient chaque année le Forum économique mondial.

"On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte", poursuit-il. "On a là un tissu économique qu'on pourrait développer, en créant des emplois locaux, des stages, des alternances".

Chaque intervenant sera invité à formuler des propositions pour les entreprises des quartiers populaires, qui seront consignées dans un Livre blanc.

Le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou les anciens ministres Jean-Louis Borloo et Najat Vallaud-Belkacem y sont attendus, selon le FEB.

Côté acteurs privés, le fondateur de Free Xavier Niel, la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig ainsi que l'ex-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ont confirmé leur participation, indique-t-on de même source.

Les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur les TPE et PME créées depuis plus de deux ans et moins éligibles aux aides publiques à l'entrepreneuriat, a expliqué Aziz Senni.

Le Forum économique des banlieues souhaite faciliter l'accès de 250 000 de ces entreprises installées dans les QPV aux marchés publics et privés.


Saudi Mobily connaîtra la plus forte croissance dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
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  • Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.
  • Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future

RIYADH : Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.

La liste révèle que la valeur de l'entreprise a augmenté d'environ 18 % par rapport à l'année précédente, conservant ainsi sa position de leader parmi les plus grandes entreprises du secteur au Moyen-Orient.

Les classements et les chiffres récemment publiés s'alignent sur l'objectif de l'Arabie saoudite de développer et de promouvoir la transformation numérique dans le Royaume et d'améliorer les services fournis dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

"Mobily est devenue le meilleur choix pour les particuliers et les entreprises, car ses réalisations au niveau de la marque reflètent ses performances exceptionnelles dans la fourniture de services numériques intégrés et pionniers dans le Royaume et sa réalisation de grands progrès dans le développement de l'infrastructure numérique", a déclaré Noura Al-Shiha, vice-présidente principale de la marque et de la communication d'entreprise chez Mobily.

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques.

Cette place est principalement attribuée aux diverses initiatives qu'il a lancées depuis qu'il a rejoint la société, également appelée Etihad Etisalat Co, en 2019, et à son rôle central dans l'amélioration de la croissance de la marque de l'entreprise.

Al-Shiha a déclaré que l'inclusion du PDG de Mobily dans l'indice mondial de protection des marques reflète son intérêt à faire de l'entreprise l'un des noms commerciaux les plus forts au monde. 

Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future.

La majorité des investissements de Mobily se concentrent sur le développement de l'infrastructure et l'adoption de nouvelles technologies telles que l'informatique en nuage et l'Internet des objets, l'augmentation des centres de données et l'élargissement de la portée du déploiement du réseau 5G. 

Cherchant à offrir une expérience moderne à ses clients, l'entreprise souhaite les placer au centre de son attention en adoptant l'approche "Customer First". Cette stratégie vise à atteindre les objectifs de la Saudi Vision 2030, qui s'efforce d'améliorer la qualité de vie des familles et des individus dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com