L’afflux de touristes donne de l’espoir à Bethléem, durement touchée par la Covid-19

Des touristes chrétiens visitent la basilique de la Nativité dans la ville biblique de Bethléem, en Cisjordanie. (Photo, AFP)
Des touristes chrétiens visitent la basilique de la Nativité dans la ville biblique de Bethléem, en Cisjordanie. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Lundi 11 avril 2022

L’afflux de touristes donne de l’espoir à Bethléem, durement touchée par la Covid-19

  • Le tourisme reprend à Bethléem et en Terre Sainte sous le slogan «Prêts», qui souligne les efforts déployés par le secteur pour se conformer aux protocoles liés à la Covid-19
  • La ville compte 47 hôtels, avec 4500 chambres et 9000 lits, et le taux de réservation est jusqu’à présent de 30% pour la période de Pâques

RAMALLAH: L’afflux de touristes à Bethléem à l’approche des vacances de Pâques est salué par les responsables du tourisme qui souhaitent désespérément un retour à la normale dans la ville de Cisjordanie, durement touchée par les restrictions mondiales sur les voyages imposées pendant la pandémie.

«Les groupes de touristes arrivent en grand nombre, et nous espérons que ces chiffres continueront à augmenter au cours de l’année», explique à Arab News Elias al-Arja, président de l’Association des hôtels arabes et directeur de Bethlehem Hotel.

Bethléem dépend du tourisme pour 90% de ses revenus économiques et connaît des difficultés financières depuis que le secteur a été paralysé à la suite de la pandémie de Covid-19. «Nous avons dû fermer nos portes durant deux ans et demi», précise M. Al-Arja.

Au cours des années précédentes, le nombre annuel de touristes était supérieur à 2,5 millions. Pour M. Al-Arja, Bethléem fait sa propre promotion depuis la réouverture de la Terre sainte au tourisme et connaît aujourd’hui un afflux de visiteurs, principalement sous la forme d’un tourisme religieux pour la période de Pâques.

EN BREF

Bethléem dépend du tourisme pour 90% de ses revenus économiques et connaît des difficultés financières depuis que le secteur a été paralysé à la suite de la pandémie mondiale de Covid-19.

Cependant, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a également nui au tourisme, les deux pays et leurs voisins fournissant normalement jusqu’à 30% des touristes religieux séjournant dans les hôtels de Bethléem, indique le président de l’Association des hôtels arabes.

La ville compte 47 hôtels, avec 4500 chambres et 9000 lits, et le taux de réservation est jusqu’à présent de 30% pour la période de Pâques. Les opérateurs hôteliers ont rénové et embauché du personnel en prévision de l’augmentation attendue du nombre de touristes.

M. Al-Arja et d’autres hôteliers de Bethléem se préparent à accueillir quelque 3 500 touristes religieux égyptiens entre le 15 et le 25 avril, soit environ 2 500 de moins que le nombre de visiteurs habituels de la ville pendant la période de Pâques.

Par ailleurs, le ministère palestinien du Tourisme fait la promotion du tourisme religieux dans la ville et délivre aux établissements touristiques des permis de travail qui garantissent qu’ils sont prêts à accueillir des visiteurs étrangers et qu’ils respectent les protocoles relatifs au coronavirus.

Le ministère a également parrainé plusieurs expositions touristiques, dont le pavillon de la Palestine à l’Expo 2020 de Dubaï, ajoute M. Al-Arja.

Le tourisme reprend à Bethléem et en Terre Sainte sous le slogan «Prêts», qui souligne les efforts déployés par le secteur pour se conformer aux protocoles sanitaires liés à la Covid-19. «Nous nous efforçons de rétablir la confiance du monde dans le secteur touristique palestinien afin qu’il puisse reprendre ses activités et fournir des services touristiques répondant aux normes les plus élevées», affirme à Arab News Jeries Qoumsyieh, porte-parole du ministère à Bethléem.

Les permis de travail et les autorisations ne sont accordés aux établissements touristiques qu’après que les employés ont suivi des cours de formation respecter les normes sanitaires et se conformer aux mesures de protection contre le coronavirus.

Bethléem compte de nombreux sites religieux importants, notamment la basilique de la Nativité et la chapelle du Champ des Bergers. La ville comprend également plus de 100 boutiques d’antiquités orientales, 400 ateliers, restaurants, hôtels et centres commerciaux.

«Le retour du tourisme contribuera à la reprise économique de Bethléem, qui souffre encore des effets de la pandémie», estime M. Qoumsiyeh. «Le secteur du tourisme a été le premier à être touché et l’un des derniers secteurs à revenir à la vie», poursuit-il.

Les promoteurs palestiniens du tourisme développent leurs programmes en proposant des visites dans les camps palestiniens, ainsi qu’une visite de l’entrée nord de Bethléem, où l’on peut voir des dessins de l’artiste international Banksy.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Short Url
  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Short Url
  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Short Url
  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".