LONDRES: Certains députés britanniques pourraient mettre fin à la pratique de rencontrer leurs électeurs en personne après le meurtre du député David Amess l'année dernière, a déclaré le président de la Chambre des communes Lindsay Hoyle à BBC Radio 4.
Amess a été poignardé à mort en octobre par Ali Harbi Ali, un Londonien âgé de 26 ans, qui aurait été inspiré par Daëch.
Ali risque une peine de prison à perpétuité le 13 avril, après sa condamnation précédente. Après seulement dix-huit minutes d'audience, un jury l'avait déclaré coupable de meurtre et de préparation d'actes de terrorisme.
Hoyle a affirmé qu'à la suite de ce meurtre, certains députés pourraient décider de mettre en place des mesures de sécurité plus strictes, telles que la communication avec les électeurs au téléphone ou en ligne.
Il a ajouté qu'il existe une série de mesures pour soutenir les députés et que «le terrorisme ne vaincra jamais».
«Je dois dire à mes collègues, vous devez agir de manière à vous sentir en sécurité. Cela peut signifier que vous fassiez vos réunions à travers Microsoft Teams ou par téléphone», a-t-il précisé à la BBC.
«D'autres personnes, comme moi, continueront à rencontrer leurs concitoyens. Mais il faut le faire dans un environnement sécurisé. C'est bien ça la clé. Nous sommes des députés de circonscriptions. Nos concitoyens aiment venir nous voir pour discuter de leurs problèmes et de certaines questions», a-t-il ajouté.
«C'est la raison pour laquelle nous avons été élus. Mais nous devons le faire en toute sécurité, car nous avons un devoir de vigilance, non seulement envers nous-mêmes, mais envers nos équipes et les personnes qui viennent nous voir. Nous ne devons pas les mettre en danger, et cela doit donc être fait dans un environnement sûr», a souligné Hoyle avant d’ajouter que la décision «devait revenir au député lui-même».
À la suite du meurtre d’octobre dernier, le dernier en date depuis celui de Jo Cox en 2016, Hoyle a demandé «la fin de la haine contre les députés et une forme bienveillante de discours politique».
«Il s'agit du respect des politiciens, il s'agit de renforcer la confiance avec nos concitoyens, de les amener à croire en nous, et de travailler avec eux», a-t-il affirmé.
«En fin de compte, l'attaque a eu lieu parce que ces personnes ne croient pas aux valeurs de notre démocratie.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com