Des enfants ukrainiens dansent en toute sécurité à Prague

Jana Jodasova, 59 ans, ancienne danseuse du Théâtre national avec deux décennies de carrière derrière elle et qui enseigne désormais la danse classique, le 13 avril 2022, à l'Opéra d'État de Prague. (Photo, AFP)
Jana Jodasova, 59 ans, ancienne danseuse du Théâtre national avec deux décennies de carrière derrière elle et qui enseigne désormais la danse classique, le 13 avril 2022, à l'Opéra d'État de Prague. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 14 avril 2022

Des enfants ukrainiens dansent en toute sécurité à Prague

Jana Jodasova, 59 ans, ancienne danseuse du Théâtre national avec deux décennies de carrière derrière elle et qui enseigne désormais la danse classique, le 13 avril 2022, à l'Opéra d'État de Prague. (Photo, AFP)
  • Deux douzaines d'enfants ukrainiens présents dans la salle, dont un garçon, essaient de dupliquer les gestes graciles d'Eva, mais certains finissent par s'assoir pour observer
  • «La Russie et l'Ukraine sont le berceau de la danse classique, la plupart des enfants là-bas suivent des cours de ballet au moins pendant un certain temps», explique Jana Jodasova

PRAGUE : Eva, six ans, étire en arrière son corps avec aisance et son sourire satisfait se reflète dans le grand miroir du studio de danse, sous le regard admiratif d'autres enfants ukrainiens tentant de l'imiter. 

Ils assistent tous à un cours de ballet gratuit pour jeunes Ukrainiens réfugiés, ouvert par le Théâtre national de Prague fin mars, un mois après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.  

Deux douzaines d'enfants ukrainiens présents dans la salle, dont un garçon, essaient de dupliquer les gestes graciles d'Eva, mais certains finissent par s'assoir pour observer. 

« Ma fille et moi sommes allées voir le ballet la Belle au bois dormant à l'opéra national. (...) Nous avons sauté sur l'occasion! », a déclaré Ioulia Petronchak, la mère d'Eva.  

Cette professeure d'université et sa fille ont quitté la ville de Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, pour Prague dès le premier jour de l'invasion, afin d'échapper aux « alertes aériennes constantes », tandis que le père d'Eva est resté dans son pays. 

Plus de 4,5 millions de réfugiés ont quitté l'Ukraine depuis le début de l'invasion, le 24 février, et environ 300 000 ont atterri en République tchèque.  

Comme beaucoup d'enfants participant au cours, Eva n'est pas une débutante: avant de partir, elle a fréquenté pendant six mois l'école chorégraphique de Lviv.  

‘Le berceau de la danse classique’ 

« J'ai déjà repéré quelques talents », déclare Jana Jodasova, 59 ans, ancienne danseuse du Théâtre national avec deux décennies de carrière derrière elle et qui enseigne désormais la danse classique.  

Au début du cours, elle aide les danseurs à choisir des justaucorps et des chaussures de ballet. Les parents des enfants tchèques qui suivent ses cours réguliers en ont offert trois sacs entiers. 

Pendant ce temps, les petites ballerines ukrainiennes déjà habillées s'entraînent seules à faire des pirouettes ou testent la fermeté des barres du studio de danse. 

L'idée des cours est venue à Mme Jodasova peu après le début de l'invasion russe, alors qu'elle regardait « les horreurs » de la guerre à la télévision. 

« La Russie et l'Ukraine sont le berceau de la danse classique, la plupart des enfants là-bas suivent des cours de ballet au moins pendant un certain temps », explique-t-elle. « Le ballet est l'une des choses dont ils ne peuvent pas se passer ».  

Quelques instants plus tard, elle fait face à une foule d'une centaine de mères avec leurs enfants faisant la queue devant le bâtiment pour s'inscrire au cours gratuit. 

'Bras et jambes' 

Ce nouveau rôle a forcé Mme Jodasova à déterrer ses connaissances oubliées du russe, langue imposé aux Tchèques et aux autres nations sous le règne communiste de Moscou jusqu'en 1989.  

« Je communique avec les enfants en utilisant mes bras et mes jambes et un russe très pauvre. Mais je sens que nous pouvons nous comprendre », dit-elle. 

Lorsqu'elle a des difficultés, elle se tourne vers Alisa Kolesnikova, huit ans, née de parents russes à Prague et qui suit un cours régulier avec les enfants du quartier.  

Alisa, qui fréquente l'école de ballet depuis trois ans et qui souhaite devenir une ballerine, se réjouit de l'occasion qui lui est donnée de guider les petits réfugiés dans leurs exercices.  

« J'aime vraiment montrer des choses aux enfants, surtout aux débutants », explique la danseuse aux cheveux roux et aux yeux bleus. 

Espoir de retourner en Ukraine 

Vasilisa Malakutska, cinq ans, l'une des plus jeunes à assister au cours gratuit, n'est pas non plus une débutante. « Je l'ai emmenée pour la première fois à un cours de danse classique lorsqu'elle avait quatre ans et elle ne l'a pas très bien pris, mais je pense que là c'est le bon moment », confie sa mère Ekaterina Malakutska, une experte en marketing de Kiev. 

Elle envisage une carrière de danseuse pour sa fille, tout comme la mère de la petite Eva. « Soit une ballerine, soit un médecin », précise Mme Petronchak ajoutant que si Eva est heureuse au cours de Prague, son avenir reste néanmoins en Ukraine. 

« La sécurité de l'enfant est essentielle. Mais s'il n'y a pas d'alertes (anti-aériennes) en Ukraine occidentale (...) nous espérons rentrer aussi vite que possible à la maison. 


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

rajwa
La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.