France: Macron à Marseille, manifs anti extrême droite prévues en France

Le chef de l'ONG antiraciste SOS Racisme, Dominique Sopo, prononce un discours alors que les gens se rassemblent pour protester devant le siège du magazine Valeurs Actuelles à Paris le 4 septembre 2020 (Photo, AFP).
Le chef de l'ONG antiraciste SOS Racisme, Dominique Sopo, prononce un discours alors que les gens se rassemblent pour protester devant le siège du magazine Valeurs Actuelles à Paris le 4 septembre 2020 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 16 avril 2022

France: Macron à Marseille, manifs anti extrême droite prévues en France

  • Une trentaine de manifestations sont prévues
  • Cette année, le duel est bien plus serré

PARIS: Le président-candidat Emmanuel Macron tient samedi un grand meeting à Marseille, la deuxième ville de France, pour tenter de convaincre un électorat ayant voté à gauche de se rallier à lui au second tour de la présidentielle le 24 avril, face à son adversaire d'extrême droite Marine Le Pen.

Le choix de Marseille ne doit rien au hasard, la grande ville méditerranéenne ayant voté à 31% pour le leader de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon lors du premier tour le 10 avril.

Et la conquête de l'électorat de M. Mélenchon, arrivé troisième avec près de 22% des voix, est un enjeu crucial pour les deux adversaires de la présidentielle, qui s'efforcent depuis plusieurs jours de donner des gages à cet électorat.

Plusieurs milliers de personnes sont attendues au meeting de M. Macron, qui se tiendra devant le palais du Pharo surplombant le Vieux port de Marseille.

Depuis les résultats du premier tour, le président sortant --qui s'est toujours présenté comme "ni de droite, ni de gauche" mais qui est souvent taxé de "président des riches"-- multiplie les gestes en direction de la gauche et les ouvertures "sociales".

Eventuelles concessions sur son controversé projet de réforme des retraites, critique des salaires "astronomiques" de grands dirigeants d'entreprises, assouplissement possible des critères de versement d'une allocation pour les handicapés...

Reste à savoir si ces signaux convaincront des électeurs imprévisibles ou tentés par l'abstention face à la reproduction du duel Macron-Le Pen, comme en 2017.

M. Macron, qui avait alors pour lui l'attrait de la nouveauté, avait surtout bénéficié d'un vote "barrage" massif contre l'extrême droite, et remporté l'élection avec 66% des suffrages.

Cette année, le duel est bien plus serré, même si les sondages donnent le président sortant gagnant entre 53% et 56%.

Manifestations contre l'extrême droite

Du côté de Mme Le Pen, le programme du weekend n'était pas encore connu vendredi soir, son agenda restant mouvant.

De plus, des dizaines de manifestations sont prévues samedi en France, notamment à Paris, pour dire "non" à l'extrême droite à huit jours du scrutin, à l'appel de plusieurs organisations et syndicats.

La campagne de second tour s'avère plus difficile pour Mme Le Pen, contrainte d'entrer dans les détails de son projet, notamment sur les sujets régaliens.

En amont du premier tour, elle avait fait une campagne à bas bruit et s'était concentrée sur le thème du pouvoir d'achat, préoccupation première des Français. Son image avait en outre été recentrée, bénéficiant des outrances et du discours ultra radical de l'autre candidat d'extrême droite Eric Zemmour, éliminé avec 7% des voix au premier tour.

Lors d'une visite surprise sur un marché de Pertuis (sud) vendredi, la candidate d'extrême droite s'est vue chahuter par des opposants criant "Marine casse toi!" ou "raciste!".

Interpellée par des habitants sur l'immigration, la guerre en Ukraine ou encore le voile islamique qu'elle compte interdire dans l'espace public, Mme Le Pen s'est défendue d'avoir un projet "radical", le qualifiant au contraire d'"extrêmement raisonnable".

Celle qui appelle désormais à faire "barrage" à un second quinquennat Macron, taxé de "brutalité", retrouve des accents plus populistes pour fustiger le "système" et "l'oligarchie" au pouvoir. Tout en tentant de rassurer sur son programme.

Interpellée à Pertuis par une femme voilée contestant son projet d'interdiction du voile islamique dans l'espace public, Mme Le Pen a assuré qu'elle se battait pour "tous les Français, quelle que soit leur origine".

Lors de ce dernier weekend avant le second tour dans huit jours, les deux adversaires travailleront également à la préparation du débat d'entre-deux-tours, prévu mercredi. Un rendez-vous hautement symbolique dans l'histoire des présidentielles françaises depuis 1974, et à risque pour les candidats.


Un nouvel élan pour le dialogue culturel entre la France et l’Arabie saoudite

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  • La France et l’Arabie saoudite ont signé un accord prévoyant la création d’un pavillon saoudien permanent au Centre Pompidou, vitrine de l’art contemporain et du dialogue culturel
  • Ce partenariat s’accompagne du développement du Musée d’art contemporain d’AlUla et d’une exposition commune en 2026, prolongeant huit ans de coopération exemplaire entre les deux pays

PARIS: Un nouvel accord culturel vient renforcer les liens entre la France et l’Arabie saoudite. À l’occasion d’une rencontre à Paris entre le Prince Badr ben Abdullah ben Farhan Al Saud, ministre saoudien de la Culture et gouverneur de The Royal Commission for AlUla, et Rachida Dati, ministre française de la Culture, un partenariat a été signé entre la Royal Commission for AlUla et le Centre Pompidou.

La cérémonie s’est déroulée en présence de Jean-Yves Le Drian, président de l’Agence française pour le développement d’AlUla (AFALULA), Abeer M. AlAkel, directrice générale de la Royal Commission for AlUla, et Laurent Le Bon, président du Centre Pompidou.

L’accord prévoit la création d’un pavillon permanent du Royaume d’Arabie saoudite au Centre Pompidou. Ce nouvel espace sera une vitrine de l’art saoudien, arabe et international, et incarnera la volonté commune des deux pays de renforcer le dialogue entre les cultures et de promouvoir l'art contemporain.

Le partenariat vise également à développer le Musée d’art contemporain d’AlUla, en Arabie saoudite, ainsi qu’à présenter de nouvelles œuvres lors de l’exposition “Arduna”, programmée en janvier 2026 dans le cadre du Festival des Arts d’AlUla. Cet événement, fruit d’une collaboration entre Arts AlUla, le Centre Pompidou et AFALULA, illustrera la dynamique culturelle en plein essor autour du site historique d’AlUla.

Ce projet s’inscrit dans la continuité de la coopération franco-saoudienne engagée depuis huit ans autour d’AlUla, oasis millénaire devenue un symbole d’innovation et de partage.

Pour Paris comme pour Riyad, cet accord marque une nouvelle étape dans la diplomatie culturelle, où la collaboration artistique devient un vecteur de rapprochement et de compréhension mutuelle.


Menaces en prison contre Sarkozy: deux détenus jugés le 19 décembre

Cette photo prise le 6 novembre 2020 montre l'entrée de la Prison de la Santé à Paris. (AFP)
Cette photo prise le 6 novembre 2020 montre l'entrée de la Prison de la Santé à Paris. (AFP)
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  • Deux détenus de la prison de la Santé, accusés d’avoir menacé Nicolas Sarkozy dans une vidéo diffusée après son incarcération, seront finalement jugés le 19 décembre à Paris
  • L’un des prévenus est poursuivi pour menaces de mort, l’autre pour détention illégale d’un téléphone en cellule. L’affaire intervient alors que l’incarcération de Nicolas Sarkozy, condamné pour financement libyen, est sans précédent sous la Ve République

PARIS: Deux détenus de la Santé, qui devaient être jugés vendredi en comparution immédiate à Paris pour une vidéo de menaces visant Nicolas Sarkozy, diffusée sur les réseaux sociaux après l'incarcération cette semaine de l'ancien président dans cette prison parisienne, comparaîtront finalement le 19 décembre.

Ilies B., 28 ans, et Ange O., 24 ans, ont obtenu un délai pour préparer leur défense devant le tribunal correctionnel de Paris où ils avaient été déférés en comparution immédiate.

Il est reproché à Ilies B. d'avoir "menacé de mort" M. Sarkozy "de manière réitérée" par les propos "Il (M. Sarkozy) va passer une mauvaise détention", "on va venger Kadhafi, on est au courant de tout Sarko".

Selon son conseil Georges Parastatis, son client aurait crié "Rends l'argent!", "Takieddine, on est au courant!" et "On va venger Kadhafi!".

Ange O. sera lui jugé pour avoir détenu illégalement en détention un téléphone portable dont il a refusé de donner le code aux enquêteurs.

Ilies B. est détenu dans l'attente de son procès en appel les 2 et 3 décembre devant les assises d'Evry, après une peine en première instance de treize ans de réclusion criminelle pour des faits d'extorsion commis avec arme, selon les débats à l'audience.

Ange O. est en détention provisoire dans le cadre d'une enquête pour infraction à la législation sur les stupéfiants.

Relevant que les affaires de portables en détention arrivaient rarement au tribunal, son avocat Robin Crépieux a demandé de "mettre en perspective ce dossier avec la façon dont c'est traité".

Les deux hommes vont quitter la Santé et être transférés à Osny (Val d'Oise) et Fleury-Mérogis (Essonne).

Nicolas Sarkozy s'est constitué partie civile dans ce dossier: il s'agit de "menaces de mort qui ont eu un retentissement qui ne peut être laissé sans réponse pénale", a expliqué à l'AFP son avocat Isaac Arnoud.

Les deux hommes avaient été placés en garde à vue après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo, manifestement tournée par un détenu de l'établissement pénitentiaire, proférant des menaces à l'arrivée de Nicolas Sarkozy le 21 octobre.

L'ancien chef de l'État a été condamné le 25 septembre à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs, reconnu coupable d'avoir sciemment laissé des proches démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne victorieuse de 2007.

Nicolas Sarkozy a fait appel. Son incarcération est une première dans l'histoire de la République. Deux policiers assurent sa protection en détention, une mesure exceptionnelle.


Tempête Benjamin: gros coup de vent jeudi sur le littoral et l'intérieur du pays

Des rafales de 100 à 130 km/h sont néanmoins attendues sur la côte atlantique et les côtes de Manche, et de 90 à 110 km/h à l'intérieur des terres, le vent pouvant localement souffler plus fort encore sur les reliefs. (AFP)
Des rafales de 100 à 130 km/h sont néanmoins attendues sur la côte atlantique et les côtes de Manche, et de 90 à 110 km/h à l'intérieur des terres, le vent pouvant localement souffler plus fort encore sur les reliefs. (AFP)
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  • La trajectoire et l'intensité de cette dépression automnale, qui survient "après une longue période de temps calme", sont encore incertaines, indique l'institut national dans son dernier bulletin
  • Les rafales atteindront 160 à 170 km/h sur le cap Corse, ce vent violent se maintenant dans la nuit de jeudi à vendredi

BORDEAUX: La tempête Benjamin occasionne de "fortes rafales" de vent sur une "bonne partie du territoire" jeudi, avec de grosses vagues sur le littoral atlantique et les côtes de la Manche, selon Météo France qui a placé 19 départements au total en vigilance orange.

Les départements concernés jeudi par la vigilance orange pour épisode venteux, à des heures diverses, sont le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, la Manche, la Vendée, les Deux-Sèvres, la Charente-Maritime, la Charente, la Gironde, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, l'Aude et les deux départements de Corse, auxquels Météo-France a ajouté la Seine-Maritime et les Alpes-Maritimes dans son dernier bulletin jeudi matin.

Cette même vigilance a en revanche été levée dans le Puy-de-Dôme.

La trajectoire et l'intensité de cette dépression automnale, qui survient "après une longue période de temps calme", sont encore incertaines, indique l'institut national dans son dernier bulletin.

Des rafales de 100 à 130 km/h sont néanmoins attendues sur la côte atlantique et les côtes de Manche, et de 90 à 110 km/h à l'intérieur des terres, le vent pouvant localement souffler plus fort encore sur les reliefs du Puy-de-Dôme, les Corbières ou les plaines des Pyrénées-Orientales, avertit le prévisionniste.

Les rafales atteindront 160 à 170 km/h sur le cap Corse, ce vent violent se maintenant dans la nuit de jeudi à vendredi.

Sur les côtes de la Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, ainsi qu'en Seine-Maritime, les vents forts soufflant d'ouest à nord-ouest, qui se sont renforcés en cours de nuit dans le golfe de Gascogne puis en Manche jeudi matin, engendreront "de très fortes vagues et une surélévation temporaire du niveau de la mer", ajoute Météo-France.

Ce phénomène, combiné à des coefficients de marée "de vive-eau" (autour de 80), pourrait provoquer des "submersions marines" sur le littoral de ces quatre départements placés en vigilance orange à ce titre, le risque étant le plus marqué au moment des pleines mers.

Enfin, après plusieurs jours de précipitations abondantes avec des cumuls compris entre 40 et 90 mm (soit 40 à 90 litres d'eau par mètre carré), les départements de la Corrèze et du Cantal sont placés quant à eux en vigilance orange pour le risque d'inondation.