G20 Finances : Washington boycottera certaines sessions si la Russie y participe

La secrétaire au Trésor, Janet Yellen, prend la parole lors d'un événement sur la première page du Conseil de l'Atlantique le 13 avril 2022 à Washington (Photo, AFP).
La secrétaire au Trésor, Janet Yellen, prend la parole lors d'un événement sur la première page du Conseil de l'Atlantique le 13 avril 2022 à Washington (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 19 avril 2022

G20 Finances : Washington boycottera certaines sessions si la Russie y participe

  • La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a annoncé qu'elle boycottera certaines sessions
  • Plusieurs pays du G7 pourraient quitter la réunion du G20 lorsque la Russie s'exprimera

WASHINGTON: Les États-Unis boycotteront certaines réunions du G20 Finances mercredi si la Russie y participe, et promettent de nouvelles sanctions économiques, notamment à l'encontre des pays, entreprises et individus qui tentent de se soustraire à ces mesures prises par les alliés occidentaux en réaction à la guerre en Ukraine.

La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen, qui représentera les États-Unis cette semaine lors du G20 Finances, boycottera certaines sessions, a indiqué lundi à la presse un responsable du Trésor.

Elle a cependant prévu de participer à la réunion d'ouverture du G20 Finances, consacrée à l'économie mondiale, et qui réunira en partie virtuellement, mercredi, les ministres des Finances et banquiers centraux de ces pays, parmi lesquels la Russie.

Mais plusieurs pays du G7 pourraient quitter la réunion du G20 lorsque la Russie s'exprimera, avait indiqué vendredi le ministère français de l'Économie et des Finances.

Selon le responsable du Trésor américain, le ministre russe des Finances sera sans doute présent virtuellement, au moins pour certaines sessions.

Or, les États-Unis ne veulent pas que la présence d'officiels russes les empêchent, avec leur alliés, de poursuivre leurs travaux, a précisé ce responsable, soulignant que ce G20 ne peut pas être une réunion comme les autres pour la Russie.

Plusieurs États, en particulier la France, ont demandé l'invitation du ministre ukrainien des Finances au G20 notamment, avait encore souligné vendredi le ministère français. Joe Biden, qui avait lui aussi estimé que l'Ukraine devrait pouvoir assister aux réunions, est favorable à l'exclusion de la Russie du G20.

Les États-Unis et leurs alliés "poursuivront leurs efforts unis pour accroître la pression économique sur la Russie", avait également averti le département au Trésor dans un communiqué.

«Démonter la machine de guerre russe»

"Les dirigeants du G7 ont clairement indiqué que nous prendrons des mesures décisives pour empêcher les pays, les entreprises et les individus d'aider la Russie à échapper à nos sanctions", a détaillé lundi le secrétaire adjoint au Trésor Wally Adeyemo.

"Nous nous attendons à ce que ces acteurs choisissent de suivre nos sanctions parce que les avantages économiques de faire des affaires avec les pays de notre coalition, qui représentent plus de la moitié de l'économie mondiale, dépassent de loin la valeur de faire des affaires avec l'économie en déclin de la Russie", a-t-il ajouté, lors d'une conversation virtuelle organisée par le Peterson Institute for International Economics (PIIE).

"Tant que l'invasion russe se poursuivra, nos sanctions continueront", a-t-il encore assuré, soulignant que "la prochaine phase de notre travail consistera à démonter la machine de guerre russe, pièce par pièce, en perturbant son complexe militaro-industriel et ses chaînes d'approvisionnement".

Janet Yellen doit rencontrer le Premier ministre ukrainien Denys Shmyhal, mais le jour de la rencontre n'a pas été précisé. La ministre de l'Économie et des Finances de Joe Biden tiendra également une conférence de presse jeudi à 11H00 (15H00 GMT).

Le G20 Finances se tiendra mercredi, dans le cadre de la semaine de réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale, pour lesquelles des délégations réduites de pays sont attendues à Washington tandis que les conférences de presse sont uniquement en mode virtuel.

La conférence de presse du G20 aura lieu mercredi à 15H30 (19H30 GMT).

Les pays occidentaux veulent exclure la Russie du G20. Mais l'Indonésie, qui préside le groupe cette année et s'affiche comme une puissance moyenne non alignée, se veut "impartiale".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.