Le conflit en Ukraine chamboule l'agenda du G20 à Washington

L'Indonésie, qui préside le G20, a répété qu'elle resterait impartiale après les appels pressants à exclure la Russie des réunions du groupe des vingt grandes économies mondiales dont les Etats-Unis, la Chine, l'Inde, le Brésil, le Japon, la France et l'Allemagne. (AFP).
L'Indonésie, qui préside le G20, a répété qu'elle resterait impartiale après les appels pressants à exclure la Russie des réunions du groupe des vingt grandes économies mondiales dont les Etats-Unis, la Chine, l'Inde, le Brésil, le Japon, la France et l'Allemagne. (AFP).
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Publié le Mercredi 20 avril 2022

Le conflit en Ukraine chamboule l'agenda du G20 à Washington

  • Spécificité de cette enquête, une cyber-infiltration puis une infiltration rocambolesque. Elles ont mis à jour "un projet d'action violente ciblant les abords du Palais de l'Élysée, les policiers en faction et éventuellement les civils sur l'avenue"
  • Cette ordonnance de mise en accusation, signée jeudi, renvoie cinq personnes "devant la cour d’assises des mineurs spécialement composée pour association de malfaiteurs terroriste"

WASHINGTON: Les ministres des Finances et les banquiers centraux du G20 se réunissent mercredi dans l'ombre de la guerre en Ukraine, qui risque de paralyser les discussions et compromettre tout progrès sur la mise en oeuvre du cadre commun pour restructurer la dette des pays les plus pauvres.


C'est la première fois que les grands argentiers du G20 se retrouvent depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février.


Ils s'étaient quittés à Djakarta, en Indonésie, le 18 février, quelques jours avant le déclenchement de l'offensive russe, en promettant de se coordonner pour une reprise mondiale "plus forte".


L'offensive russe a considérablement assombri les perspectives, aggravant l'inflation et provoquant une crise alimentaire. 


L'Indonésie, qui préside le G20, a répété qu'elle resterait impartiale après les appels pressants à exclure la Russie des réunions du groupe des vingt grandes économies mondiales dont les Etats-Unis, la Chine, l'Inde, le Brésil, le Japon, la France et l'Allemagne.


Mais certains ministres dont la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen et son homologue français Bruno Le Maire ont décidé de manifester leur mécontentement en boycottant une partie des sessions mercredi.


Ils participeront néanmoins à la réunion d'ouverture consacrée à l'économie mondiale pour signaler combien ce conflit a des répercussions partout dans le monde.


Le Fonds monétaire international a ramené sa prévision de croissance mondiale à 3,6% cette année, contre 4,4% projetés en janvier.


Il a aussi prévenu qu'un enlisement de la guerre en Ukraine et une aggravation des sanctions contre Moscou dégraderaient davantage les perspectives mondiales.


Les nations occidentales ont riposté à l'attaque sanglante en prenant des sanctions visant à couper les ressources financières de la Russie. Certaines banques russes sont exclues du système international de paiement Swift et la banque centrale n'a plus accès à certaines de ses réserves.

Tribune pour Moscou?

Mais les Etats-Unis et d'autres pays alliés sont favorables à augmenter la pression sur Moscou. D'autres pays comme l'Allemagne, dépendants de la Russie pour leur approvisionnement en énergie, sont moins enclins à suivre le mouvement.


Des sources gouvernementales allemandes ont indiqué à l'AFP que la délégation allemande participerait mercredi "aux réunions malgré la présence éventuelle de représentants russes".


"Nous sommes clairement d'avis que nous ne laisserons pas la Russie saboter directement ou indirectement l'important travail multilatéral", ont-elles argué.


Le ministre allemand des Finances Christian Lindner (FDP) avait lui-même déclaré lundi au journal Bild que les responsables allemands ne laisseraient "pas les mensonges et la propagande sans réponse".


Au ministère français de l'Economie, on souligne "une très forte volonté d'une large partie des membres de ces organisations de dénoncer très clairement l'invasion de l'Ukraine à chacune de ces réunions".


"Au G20, probablement plusieurs pays du G7 assisteront à la première partie de la réunion mais pourraient au niveau des ministres laisser leur chaise (vide) lorsque la Russie s'exprimera", a-t-on expliqué.


Par ailleurs, plusieurs Etats, en particulier la France, ont demandé l'invitation du ministre ukrainien des Finances Serguiï Martchenko au G20. Sa présence virtuelle ou en personne n'a cependant pas été confirmée.


La manière de traiter les représentants russes a fait l'objet de "longues discussions", notamment au sein des pays du G20 et du G7, souligne-t-on du côté allemand. L'Allemagne "n'offrira pas à la Russie une tribune pour défendre son invasion contraire au droit international", a-t-on poursuivi.


En Europe comme aux Etats-Unis, on doute de la capacité du G20 à s'entendre sur une déclaration finale commune.


Malgré les tensions entourant ce G20, le FMI et la Banque mondiale ont d'ores et déjà appelé à ne pas perdre le cap, soulignant l'urgence à mettre en oeuvre le cadre commun du G20 pour restructurer la dette des pays pauvres alors que 60% des pays à faible revenus sont en surendettement ou risque de l'être prochainement.


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com