L’Arabie saoudite mise sur l’intelligence artificielle pour développer l’expertise locale et bouleverser l'économie

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Publié le Mercredi 20 avril 2022

L’Arabie saoudite mise sur l’intelligence artificielle pour développer l’expertise locale et bouleverser l'économie

  • L’Arabie saoudite est à l’avant-garde des dernières technologies dans la région, conformément aux objectifs de l’initiative Vision 2030
  • L’utilisation d’applications en lien avec l’IA permet notamment aux entreprises d’améliorer la prise de décision et de régler les problèmes administratifs

RIYAD: Au moment où l’intelligence artificielle (IA) bouleverse l’économie mondiale, le Moyen-Orient ne peut se permettre de rester à la traîne, alors que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis encouragent l’adoption de l’intelligence artificielle dans la région.

Le Moyen-Orient devrait accumuler 2% de l’ensemble des bénéfices mondiaux de l’intelligence artificielle en 2030, soit 320 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro). C’est l’Arabie saoudite qui devrait enregistrer les gains les plus importants au cours de cette période, étant donné que l’intelligence artificielle alimenterait son économie de plus de 135,2 milliards de dollars, selon un rapport publié par PricewaterhouseCoopers (PwC).

Alors que les entreprises peuvent tirer de grands avantages de l’utilisation des applications d’intelligence artificielle, les experts du secteur, qui ont accordé des entretiens à Arab News, soulignent que la région devrait surmonter un certain nombre d’obstacles.

«Nous devons établir un écosystème adéquat pour l’intelligence artificielle et toutes les autres nouvelles technologies. Nous devons également garantir des investissements bons et efficaces dans la collecte et la confidentialité des données, la mise en place d’infrastructures intelligentes, ainsi que le développement des ressources humaines», déclare Fawwaz al-Chammari, vice-président et directeur national des industries numériques chez Siemens.

L’Arabie saoudite est à l’avant-garde des technologies dans la région, conformément aux objectifs de l’initiative Vision 2030 et de son Programme national de 2020 pour la transformation.

Il affirme que le secteur privé – entreprises, start-up ou entrepreneurs – devrait d’abord évaluer les besoins réels du marché pour trouver les bonnes solutions et développer les compétences adéquates au sein du Royaume.

Du point de vue du gouvernement, M. Al-Chammari suggère que les investissements devraient être bien régulés pour assurer la mise en place du cadre juridique «qui réglementera le marché et permettra également aux entreprises privées, aux start-up et aux entrepreneurs d’investir facilement dans les applications et les solutions en matière d’intelligence artificielle».

Attirer les investissements étrangers
L’Arabie saoudite a l’intention d’attirer 75 milliards de riyals saoudiens (20 milliards de dollars) d’investissements dans les données et l’intelligence artificielle pour répondre aux objectifs énoncés dans le cadre de sa stratégie nationale pour les données et l’IA.

Bien qu’il existe des investissements dans l’IA en Arabie saoudite grâce au fait que le gouvernement se soit engagé à garantir une transition numérique du pays, le rapport de PwC montre que ces derniers «dépendent largement de sources nationales pour le moment, en particulier du fonds souverain».

«Pour maintenir l’élan des progrès technologiques dans le pays, il est nécessaire d’attirer davantage d’investissements étrangers qui sont actuellement limités par les défis dans le monde des affaires», note le rapport de PwC.

Ce dernier suppose que, «en répondant aux préoccupations soulevées par le monde des affaires, le Royaume pourra attirer des investissements extérieurs qui apporteront une expertise capable d’améliorer les compétences de la population locale».

L’Arabie saoudite vise à transformer sa main-d’œuvre en formant 20 000 experts en intelligence artificielle et en données. 5 000 d’entre eux posséderont de solides compétences et seront hautement qualifiés, conformément à sa stratégie nationale pour les données et l’IA.

Talal al-Tamimi, cofondateur et directeur de la technologie chez Ebana, déclare qu’il existe deux façons d'utiliser l’IA pour aider les entreprises à se développer en Arabie saoudite.

«D’abord, les entreprises qui ont besoin d’êtres humains peuvent être remplacées par des solutions techniques qui utilisent l’IA. Ensuite, il s’agit d’utiliser l’IA pour améliorer le rendement, réduire les coûts et augmenter la productivité des processus internes.»

Il souligne que «de nombreux travailleurs pionniers s’empressent d’adopter certaines solutions techniques, comme l’IA et la chaîne de blocs, entre autres, sans se demander au préalable s’il existe un véritable besoin ou un problème qu’ils pourraient résoudre pour les personnes qu’ils souhaitent aider».

«Ils finissent par échouer et gaspillent leurs investissements», estime M. Al-Tamimi.

Il considère que les technologies au sein desquelles l’IA est utilisée «ne sont pas le but ultime, mais uniquement un outil mis à votre disposition».

«Elles sont utiles lorsqu’il existe un réel besoin. Le succès de toute intelligence artificielle dépend de plusieurs exigences, comme un volume élevé de données et des infrastructures solides pour utiliser ces outils», poursuit M. Al-Tamimi.

La sécurité des données
Il existe plusieurs risques et de nombreux défis liés à l’adoption de l’IA, souligne M. Al-Chammari, puisqu’il s’agit d’une nouvelle technologie qui révolutionne de nombreux marchés et qui bouleverse toutes sortes d'entreprises.

Les réglementations et la confidentialité des données comptent parmi les principaux enjeux mondiaux en termes d’IA, mais M. Al-Chammari soutient que le gouvernement saoudien s’attaque à ces défis depuis le début avec la création de l’Autorité saoudienne des données et de l’IA ainsi que le Centre national pour l’intelligence artificielle.

«Le gouvernement possède un mandat explicite pour développer la stratégie qui met en évidence les possibilités. Il établit la feuille de route et relève ainsi tous les défis en trouvant les bonnes solutions et les technologies basées sur les meilleures pratiques», précise M. Al-Chammari.

Ce dernier affirme qu’il existe un autre défi majeur qui consiste à trouver les personnes qui disposent des compétences requises au sein du pays, ce qui répondra au besoin réel d’IA et fournira les solutions et applications adéquates.

Mohammed Mohaya al-Mutairi, conseiller en qualité et en excellence institutionnelle, dit que les applications d’IA sont essentielles dans de nombreux domaines, mais qu’elles sont «plus importantes que jamais à l’heure actuelle pour les entreprises commerciales».

Il ajoute que l’utilisation d’applications en lien avec l’IA permet aux entreprises de bénéficier de plusieurs avantages, notamment l’amélioration des processus de prise de décision, le règlement des problèmes administratifs, la réduction des coûts et l’amélioration de la qualité, qui tous contribuent directement et indirectement à renforcer la compétitivité des entreprises commerciales.

«Cela garantira la mise en place d’un avantage concurrentiel et renforcera l’intelligence économique, qui permet de se démarquer ainsi que de créer de nouvelles possibilités d’excellence et de croissance dans un environnement compétitif», explique M. Al-Mutairi qui est également directeur de l’excellence institutionnelle au sein de l’Autorité générale des dotations.

Il incite les chefs d'entreprise à bien évaluer les besoins pour décider s’il est nécessaire ou non d’appliquer l’intelligence économique au sein de l’entreprise, ainsi que le bon moment pour le faire.

«Ce n’est qu’une fois cette décision prise qu’ils pourront adopter le projet et commencer à le mettre en œuvre. Ils fourniront ainsi un soutien aux équipes pour surmonter les défis et les difficultés afin de créer un environnement stimulant et propice qui favorise la créativité et l’innovation», conclut M. Al-Mutairi.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Taxe Zucman : «truc absurde», «jalousie à la française», selon le patron de Bpifrance

Nicolas Dufourcq, patron de Bpifrance, la banque publique d'investissement, a critiqué avec virulence mercredi l'idée d'une taxe Zucman, évoquant un "truc absurde", et "une histoire de jalousie à la française". (AFP)
Nicolas Dufourcq, patron de Bpifrance, la banque publique d'investissement, a critiqué avec virulence mercredi l'idée d'une taxe Zucman, évoquant un "truc absurde", et "une histoire de jalousie à la française". (AFP)
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  • M. Dufourcq, qui était interrogé sur RMC, a estimé que la taxe, dont le principe est d'imposer chaque année les contribuables dont la fortune dépasse 100 millions d'euros à hauteur de 2% de celle-ci, était "un truc complètement absurde"
  • Notant qu'avec la taxe Zucman, ils "paieraient tous en papier (en actions, NDLR) leurs 2%", M. Dufourcq a observé : "C'est moi, c'est la Bpifrance qui va gérer ce papier"

PARIS: Nicolas Dufourcq, patron de Bpifrance, la banque publique d'investissement, a critiqué avec virulence mercredi l'idée d'une taxe Zucman, évoquant un "truc absurde", et "une histoire de jalousie à la française".

M. Dufourcq, qui était interrogé sur RMC, a estimé que la taxe, dont le principe est d'imposer chaque année les contribuables dont la fortune dépasse 100 millions d'euros à hauteur de 2% de celle-ci, était "un truc complètement absurde", mais qui selon lui "n'arrivera pas".

Mais "ça panique les entrepreneurs : ils ont construit leur boîte et on vient leur expliquer qu'on va leur en prendre 2% tous les ans. Pourquoi pas 3? Pourquoi pas 4? C'est invraisemblable!", a-t-il déclaré.

Notant qu'avec la taxe Zucman, ils "paieraient tous en papier (en actions, NDLR) leurs 2%", M. Dufourcq a observé : "C'est moi, c'est la Bpifrance qui va gérer ce papier" : "Donc demain j'aurai 2% du capital de LVMH, dans 20 ans 20%, 20% du capital de Pinault-Printemps-Redoute (Kering, NDLR), 20% du capital de Free. C'est délirant, c'est communiste en réalité, comment est-ce qu'on peut encore sortir des énormités comme ça en France!?"

"Ces gens-là tirent la France. Il faut les aider (...) au lieu de leur dire qu'on va leur piquer 2% de leur fortune".

Il a observé que "si on pique la totalité de celle de Bernard Arnault, ça finance 10 mois d'assurance-maladie", mais qu'après "il n'y a plus d'Arnault".

"Il n'y a pas de trésor caché", a estimé M. Dufourcq, qui pense que cette taxe "n'arrivera jamais", et n'est évoquée que "pour hystériser le débat" politique.

Pour lui, il s'agit "d'une pure histoire de jalousie à la française, une haine du riche, qui est soi-disant le nouveau noble", rappelant les origines modestes de François Pinault ou Xavier Niel: "c'est la société française qui a réussi, on devrait leur dresser des statues".

"Il y a effectivement des fortunes qui passent dans leur holding des dépenses personnelles", a-t-il remarqué, "c'est ça qu'il faut traquer, et c'est ce sur quoi le ministère des Finances, je pense, travaille aujourd'hui".

Mais il y a aussi "beaucoup de Français qui passent en note de frais leurs dépenses personnelles", a-t-il observé. "Regardez le nombre qui demandent les tickets dans les restaus", pour se les faire rembourser.


IA: Google investit 5 milliards de livres au Royaume-Uni avant la visite de Trump

Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat
  • Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres

LONDRES: Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays.

Cette somme financera "les dépenses d'investissement, de recherche et développement" de l'entreprise dans le pays, ce qui englobe Google DeepMind (le laboratoire d'IA du géant californien), a indiqué le groupe dans un communiqué.

Google ouvre mardi un centre de données à Waltham Cross, au nord de Londres, dans lequel il avait déjà annoncé l'an dernier injecter un milliard de dollars (850 millions d'euros). La somme annoncée mardi viendra aussi compléter ce financement, a précisé un porte-parole de l'entreprise à l'AFP.

Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat.

Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres.

Selon un responsable américain, qui s'exprimait auprès de journalistes, dont l'AFP, en amont de la visite, les annonces se porteront à "plus de dix milliards, peut-être des dizaines de milliards" de dollars.

Le gouvernement britannique avait déjà dévoilé dimanche plus d'un milliard de livres d'investissements de banques américaines dans le pays, là aussi en amont de la visite d'Etat du président Trump.

Et l'exécutif britannique a annoncé lundi que Londres et Washington allaient signer un accord pour accélérer les délais d'autorisation et de validation des projets nucléaires entre les deux pays.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités.

Le partenariat avec Washington, baptisé "Atlantic Partnership for Advanced Nuclear Energy", doit lui aussi être formellement signé lors de la visite d'État de Donald Trump.

 


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
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  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".