«La pression maximale» est, selon les experts, le seul moyen de combattre l’Iran

Le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, prononce un discours à l’occasion du Nouvel An persan, connu sous le nom de Norouz, à Machhad, au nord-est de Téhéran, Iran, le 21 mars 2019. (Photo, Reuters)
Le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, prononce un discours à l’occasion du Nouvel An persan, connu sous le nom de Norouz, à Machhad, au nord-est de Téhéran, Iran, le 21 mars 2019. (Photo, Reuters)
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Publié le Vendredi 16 octobre 2020

«La pression maximale» est, selon les experts, le seul moyen de combattre l’Iran

  • Emprunter davantage de voies diplomatiques avec Téhéran serait futile
  • Les efforts pour affaiblir le régime dépendent de l'isolement de Téhéran, mais également d'un soutien à l'opposition nationale

LONDRES: Selon un groupe d’experts qui s’est réuni pour discuter de l’efficacité des sanctions contre Téhéran, l’Iran serait la plus grande menace au monde pour la sécurité internationale et devrait subir une pression maximale afin de forcer la «chute du régime».

L’événement, intitulé «An Effective Iran Policy: Sanctions or No Sanctions» («Une politique efficace pour l’Iran: sanctions ou non?») et auquel Arab News a assisté, était organisé par la branche américaine du Conseil national de la résistance iranienne.

Les invités ont échangé sur la nature du programme nucléaire de Téhéran, des échecs du Plan d’action global commun (PAGC) – également connu sous le nom d’Accord sur le nucléaire iranien – et de l’opposition nationale au régime.

Cette discussion a eu lieu à la suite des efforts américains pour réimposer les sanctions de l'ONU contre l'Iran et à la réapplication, au début de cette année, pour le pays, de l’embargo de l'ONU sur les armes.

La décision de Washington de se retirer du PAGC était basée sur ses nombreux échecs inhérents, affirme Robert Joseph, ancien envoyé spécial pour la non-prolifération nucléaire. Emprunter davantage de voies diplomatiques avec Téhéran serait futile, ajoute-t-il.

«Ce n’est pas un régime avec qui nous pouvons faire affaire. Il n’y a tout simplement aucune perspective de négociation de bonne foi avec lui», dit-il.

«Oui, vous pouvez négocier et même aboutir à un accord, mais le régime a violé tous les accords qu’il a conclus en relation avec son programme nucléaire», ajoute M. Joseph.

«La politique actuelle de pression maximale est la meilleure politique et le meilleur moyen de nier la capacité du régime à mener des actes terroristes, à lancer des agressions armées contre ses voisins et à opprimer son peuple. Nous devrions multiplier les sanctions débilitantes et les autres moyens d’endiguement».

M. Joseph critique fortement les pays européens pour avoir refusé de soutenir les demandes américaines au sujet de la prolongation de l’embargo sur les armes.

«En ce qui concerne la question de l’embargo sur les armes, nos amis européens diraient en privé: “C’est exactement ce qu’il faut faire, nous devons continuer l’embargo.” Mais au moment de voter, ils n’ont pas eu le courage de conserver une position de principe», lance-t-il.

Ce sentiment est partagé par le Dr. Jay Carafano, vice-président du Kathryn and Shelby Cullom Davis Institute for National Security and Foreign Policy du groupe de réflexion Heritage Foundation, qui souligne l’importance de la menace que représente l'Iran pour la région, et qui évoque les stratégies employées afin de la contrer.

«Dans le grand Moyen-Orient, les États-Unis considèrent que le régime iranien est la plus grande menace à la paix et à la stabilité», affirme-t-il.

«Il existe deux raisons à cela: la première est la question nucléaire. Si l’Iran possède des armes nucléaires, d’autres pays voudront faire de même. Cette prolifération est extrêmement dangereuse et déstabilisante. Les autres activités de l’Iran sont tout aussi préoccupantes: le parrainage du terrorisme par l’État, le soutien aux insurgés et aux auxiliaires dans la région et dans le monde et la déstabilisation d’autres pays», ajoute-t-il.

«Les sanctions contre l’Iran sont conçues pour faire face à ces deux problèmes. Les sanctions ne sont pas une stratégie, elles font partie d’une stratégie», souligne M. Carafano.

«Cette administration américaine aimerait pouvoir dire: “Nous sanctionnerons l’Iran aussi longtemps qu’il le faudra afin de l’empêcher de faire ce qui inquiète les États-Unis et d’autres pays.” Mais ajouté à cela, cette administration a pour stratégie de former une alliance de pays partageant les mêmes idées pour servir de coupe-feu.»

 

La nécessité d'appliquer un système au-delà des sanctions est soutenue par l’ancien sous-secrétaire américain à la politique de Défense. Eric Edelman.

 

«Les sanctions seules ne seront pas suffisantes pour obtenir les résultats attendus. Je pense que l’effort de sanction est important, mais il est tout aussi important de rester focalisés sur l’Iran, de laisser l’Iran isolé et d’empêcher les États-Unis d’être isolés», explique-t-il.

«Je crois que ce dont nous avons besoin, c’est d’une politique globale… et cela ne signifie pas uniquement appliquer des sanctions et des pressions sur la question nucléaire , mais aussi traiter le large éventail des sujets sur lesquels le comportement iranien est problématique.»

Pour M. Edelman, les efforts pour affaiblir le régime dépendraient au final de l'isolement de Téhéran de l'extérieur, mais également d'un soutien à l'opposition nationale.

 «Il y a eu une explosion de contestations… Il est évident que la population est inquiète… Cela nécessite à la fois une aide secrète et ouverte à l'opposition intérieure», poursuit-il.

«Cela nécessite aussi des efforts constants du gouvernement américain pour mettre l’accent sur les violations des droits de l’homme par le régime et sur sa corruption, son talon d’Achille».

M. Carafano explique que les sanctions ne seraient pas nécessaires si l’Iran se préoccupait des besoins de son propre peuple plutôt que des ambitions de ses élites politiques.

«Si le régime voulait vraiment prendre soin de son peuple, il pourrait utiliser tout l’argent qu’il dépense pour ses auxiliaires, pour le parrainage du terrorisme et pour la mise en place d’un programme d’armes nucléaire secret», ajoute-t-il.

«Il y aurait amplement assez d’argent pour prendre soin du peuple iranien. S’ils faisaient cela, il ne serait pas nécessaire d’imposer des sanctions.»

Enfin, affirme M. Joseph, l’approche multidimensionnelle des sanctions, associée au soutien de l'opposition nationale et de l'isolement international, reste le meilleur moyen de forcer Téhéran à abandonner ses politiques d'agression.

«Nous devons nier au régime toute légitimité, simplement en révélant la vérité sur ses crimes horribles», ajoute-t-il.

«Plus encore, nous devons soutenir l’opposition démocratique, à l’extérieur et à l’intérieur de l’Iran. Il ne s’agit pas d’utiliser la force militaire pour envahir et occuper le pays; à mon avis, ce serait une erreur fondamentale. Nous savons que le changement de régime doit venir de l’intérieur…  Nous savons que le changement de régime viendra de l’intérieur», dit-il.

 «Nous ne devons pas tendre la perche au régime. Cela ne fera que prolonger son terrorisme, son agression régionale et le spectre d’une rupture nucléaire.»

«Nous ne devons pas revenir aux politiques d’apaisement qui ont échoué, une voie souvent qualifiée de voie entre la diplomatie et la guerre. C’était et cela reste un mauvais choix. Plus d'accords ne mèneront qu'à plus d'agression et plus de brutalité ».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Soudan: craintes de la poursuite des exactions à El-Facher

Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
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  • Des massacres se poursuivent à El-Facher, dernière grande ville du Darfour tombée aux mains des Forces de soutien rapides (FSR) après 18 mois de siège
  • La situation est décrite comme « apocalyptique » par les diplomaties allemande et britannique, tandis que l’ONU réclame des enquêtes rapides sur les atrocités et que plus de 65 000 civils ont fui la ville, désormais en ruines

Port-Soudan: De nouvelles images satellites et l'ONG Médecins sans frontières (MSF) suggèrent samedi la poursuite des massacres dans la ville soudanaise d'El-Facher, près d'une semaine après sa prise par les paramilitaires.

Alors que les informations sur des violences contre les civils se multiplient, les chefs de la diplomatie allemande et britannique ont alerté sur une situation "absolument apocalyptique" et "véritablement terrifiante" sur le terrain.

Après 18 mois de siège, les Forces de soutien rapides (FSR, paramilitaires) de Mohamed Daglo ont pris dimanche El-Facher, dernière grande ville du Darfour (ouest) qui échappait encore à leur contrôle dans leur guerre contre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane.

Selon le Laboratoire de recherche humanitaire de l'université de Yale, qui analyse des vidéos et des images satellites, les dernières images datant de vendredi ne "montrent aucun mouvement à grande échelle" à El-Facher, ce qui suggère que la majorité de sa population est "morte, capturée ou cachée".

Le laboratoire a identifié au moins 31 groupes d'objets correspondant à des corps humains entre lundi et vendredi, dans différents quartiers, sur des sites universitaires et des sites militaires. "Les indices montrant que les massacres se poursuivent sont clairement visibles", conclut-il.

- "Tuées, retenues, pourchassées" -

MSF a lui aussi dit craindre samedi qu'un "grand nombre de personnes" y soient toujours "en grave danger de mort" et que les civils soient empêchés par les FSR et leurs alliés "d'atteindre des zones plus sûres" comme Tawila.

Des milliers de personnes ont déjà fui El-Facher pour cette ville située à environ 70 km à l'ouest, et où les équipes de MSF se sont préparées à faire face à un afflux massif de déplacés et de blessés.

Des survivants ont raconté à l'ONG que les personnes ont été séparées selon leur sexe, âge ou identité ethnique présumée, et que beaucoup sont toujours détenues contre rançon. Un survivant a rapporté des "scènes horribles" où des combattants écrasaient des prisonniers avec leurs véhicules.

"Le nombre de personnes arrivées à Tawila est très faible (...) Où sont toutes les personnes manquantes, qui ont déjà survécu à des mois de famine et de violence à El-Facher?" s'interroge Michel-Olivier Lacharité, responsable des opérations d'urgence chez MSF. "D'après ce que nous disent les patients, la réponse la plus probable, bien qu'effrayante, est qu'elles sont tuées, retenues et pourchassées lorsqu'elles tentent de fuir", relate-t-il.

Au total, plus de 65.000 civils ont fui El-Facher, où des dizaines de milliers de personnes sont encore piégées, selon l'ONU. Avant l'assaut final des paramilitaires, la ville comptait environ 260.000 habitants.

- "Apocalyptique" -

Depuis dimanche, plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux montrent des hommes en uniforme des FSR procédant à des exécutions sommaires à El-Facher, les paramilitaires affirmant que plusieurs de ces enregistrements ont été "fabriqués" par des sites liés à l'armée.

Les paramilitaires ont affirmé jeudi avoir arrêté plusieurs de leurs combattants soupçonnés d'exactions lors de la prise d'El-Facher, l'ONU réclamant vendredi des enquêtes "rapides et transparentes" après des "témoignages effroyables" d'atrocités dans cette localité.

S'exprimant en marge d'une conférence à Bahreïn, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a décrit samedi la situation à El-Facher comme "absolument apocalyptique", évoquant comme l'ONU la "pire crise humanitaire du monde". "Les FSR se sont publiquement engagés à protéger les civils et devront rendre compte de leurs actions", a-t-il ajouté.

"Les informations qui nous parviennent du Darfour ces derniers jours sont véritablement terrifiantes", a déclaré son homologue britannique Yvette Cooper, évoquant les "atrocités commises, exécutions de masse, famine et le viol comme arme de guerre".

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle l'est et le nord du pays, et les FSR, désormais maîtres de l'ensemble du Darfour, une région vaste comme la France métropolitaine.

Les pourparlers en vue d'une trêve, menés depuis plusieurs mois par un groupe réunissant les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite, sont dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Les FSR ont reçu armes et drones des Emirats arabes unis, selon des rapports de l'ONU, tandis que l'armée bénéficie de l'appui de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie, selon des observateurs. Tous nient toute implication.


Le président libanais accuse Israël de répondre à son offre de négociations en intensifiant ses attaques

Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
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  • Le président libanais Joseph Aoun accuse Israël d’avoir répondu à son offre de négociations par une intensification des frappes, qui ont tué deux personnes dans le sud du Liban
  • En visite à Beyrouth, le ministre allemand Johann Wadephul appelle à un retrait israélien du sud du Liban et à un désarmement du Hezbollah, condition jugée essentielle pour la reprise du dialogue

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a accusé Israël de répondre à l'offre de négociations du Liban par une intensification de ses frappes, les dernières ayant tué vendredi deux hommes dans le sud du pays selon Beyrouth.

"Le Liban est prêt à des négociations pour mettre fin à l'occupation israélienne, mais toute négociation (...) a besoin d'une volonté réciproque, ce qui n'est pas le cas", a affirmé M. Aoun à l'issue d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul.

Le chef de l'Etat s'était déjà prononcé le 13 octobre pour des négociations entre les deux pays voisins, toujours formellement en état de guerre, et qui ont émergé en novembre dernier d'un an de conflit meurtrier entre Israël et le Hezbollah libanais.

Israël "répond à cette option en menant davantage d'attaques contre le Liban (...) et en intensifiant la tension", a déploré M. Aoun

Selon le ministère de la Santé libanais, deux personnes ont été tuées vendredi lors de deux frappes israéliennes dans le sud du pays.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani, officielle) a indiqué qu'un drone avait notamment visé un homme à moto dans le village de Kounine.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement pro-iranien.

La veille, une unité israélienne s'était introduite dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

M. Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

- "Condition sine qua non" -

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban disant viser des cibles du mouvement chiite, et a intensifié ses raids ces derniers jours.

L'armée israélienne se maintient aussi dans cinq positions dans le sud du Liban.

Selon un bilan de l'AFP basé sur des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées en octobre.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le chef de la diplomatie allemande a apporté son soutien au président libanais, affirmant qu'il exhorterait son homologue israélien, Gideon Saar, à retirer l'armée israélienne du sud du Liban.

"Il doit y avoir un retrait des troupes israéliennes. Je comprends qu'Israël ait besoin de sécurité (...) Mais nous avons maintenant besoin d'un processus de confiance mutuelle. Et je m'engage à ce que les deux parties se parlent", a dit le ministre allemand.

Il a également "encouragé le gouvernement libanais à veiller à ce qu'un processus crédible, compréhensible et rapide de désarmement du Hezbollah soit mis en place", une "tâche colossale" mais, a-t-il estimé, "la condition sine qua non" pour régler les relations avec Israël.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.