L'acteur et réalisateur Jacques Perrin est mort à l'âge de 80 ans

Jacques Perrin intègre l'Académie des Beaux-Arts, à Paris le 6 février 2019 (Photo, AFP).
Jacques Perrin intègre l'Académie des Beaux-Arts, à Paris le 6 février 2019 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 22 avril 2022

L'acteur et réalisateur Jacques Perrin est mort à l'âge de 80 ans

  • Comme acteur, réalisateur et producteur engagé, Jacques Perrin, né à Paris le 13 juillet 1941, a tourné dans plus de 70 films
  • Défenseur engagé de la nature, il a coproduit plusieurs documentaires sur ce thème, dont «Le Peuple singe» et «Microcosmos: le peuple de l'herbe»

PARIS: L'acteur, cinéaste et producteur Jacques Perrin, qui avait joué dans "Peau d'âne" ou "Le Crabe-tambour" et coréalisé le documentaire "Le peuple migrateur", est mort jeudi à Paris à l'âge de 80 ans, a annoncé sa famille à l'AFP.

"La famille a l'immense tristesse de vous informer de la disparition du cinéaste Jacques Perrin, mort le jeudi 21 avril à Paris. Il s'est éteint paisiblement à l'âge de 80 ans", a annoncé sa famille dans une déclaration transmise à l'AFP par son fils, Mathieu Simonet.

Comme acteur, réalisateur et producteur engagé, Jacques Perrin, né à Paris le 13 juillet 1941, a tourné dans plus de 70 films à partir des années 1950.

Sa voix douce et sa chevelure grise devenue blanche étaient familières au grand public, qui l'a notamment vu chez Pierre Schoendoerffer ("La 317e section" en 1965, "Le Crabe-tambour" en 1977, "L'Honneur d'un capitaine" en 1982) et Jacques Demy ("Les Demoiselles de Rochefort" en 1967, "Peau d'âne" en 1970).

Jacques Perrin a aussi été le coproducteur d'une quinzaine de films depuis la fin des années 1960, parmi lesquels "Z" de Costa-Gavras (1968) ou "Les Choristes" (2004) de son neveu Christophe Barratier, dans lequel il jouait également (8,6 millions d'entrées).

Défenseur engagé de la nature, il a coproduit plusieurs documentaires sur ce thème, dont "Le Peuple singe" (1989), "Microcosmos: le peuple de l'herbe" (1996) ou "Himalaya: l'enfance d'un chef" (1999). 

Par la suite, il a lui-même coréalisé des documentaires remarqués, dont "Le Peuple migrateur", consacré aux oiseaux (2001, 2,8 millions de spectateurs en France), puis "Océans" (2010, 2,9 millions de spectateurs), récompensé par le César du meilleur documentaire en 2011).

Hommages militaires

Son dernier rôle au cinéma, dans "Goliath", sorti en mars, fait écho à ses combats écologistes: dans ce thriller autour des pesticides, il fait équipe avec un redoutable lobbyiste de l'industrie phytosanitaire, campé par Pierre Niney.

Le milieu du cinéma lui a rendu hommage jeudi dans la soirée.

"J'admirais Jacques Perrin, et puis j'ai eu la chance de le faire tourner, son talent, sa disponibilité, sa gentillesse ont fait qu'après le tournage je l'admirais encore plus", a écrit sur Twitter le réalisateur Xavier Beauvois, qui l'avait dirigé dans "Le petit lieutenant" (2005).

"Jacques, c'était le charme à l'état pur. Il a réussi tout ce qu'il touchait", a réagi, également sur Twitter, l'ancien président du Festival de Cannes, Gilles Jacob.

"C'est l'un des producteurs français les plus subtils, les plus intéressants", a déclaré Costa-Gavras sur franceinfo, en saluant la mémoire "d'un homme d'une grande curiosité et aussi d'une extrême gentillesse".

La mort de Jacques Perrin a également suscité des hommages dans le monde militaire, en lien notamment avec ses rôles de soldat chez Schoendoerffer.

"La 317e section a perdu son chef. Les armées saluent la mémoire de Jacques Perrin, figure emblématique du cinéma français à laquelle nous étions intimement liés", a twitté le chef d'état-major des armées, le général Thierry Burkhard.

La Légion étrangère a pour sa part salué "un grand nom du cinéma, personnalité d'une grande humilité". "Il réalisait dernièrement un film sur la Légion étrangère: +Les derniers hommes+", a twitté la Légion sur son compte officiel.


Le Gray fait son grand retour à Beyrouth : symbole d’espoir et de renouveau

Le chef étoilé Alan Geaam au Le Gray à Beyrouth, le 14 octobre 2025. De retour dans son pays natal après son succès à Paris, il dirige les cuisines de l’hôtel. (AFP)
Le chef étoilé Alan Geaam au Le Gray à Beyrouth, le 14 octobre 2025. De retour dans son pays natal après son succès à Paris, il dirige les cuisines de l’hôtel. (AFP)
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  • Cinq ans après l’explosion du port, Le Gray rouvre ses portes en novembre 2025, devenant un symbole fort de relance pour le centre-ville de Beyrouth et l’hospitalité libanaise
  • Sous la direction de Charles Akl et du chef étoilé Alan Geaam, l’hôtel incarne l’alliance du luxe, de la mémoire et du renouveau culturel, gastronomique et économique de la capitale

BEYROUTH: Cinq ans après l’explosion dévastatrice du port de Beyrouth et la fermeture qui s’en est suivie, l’hôtel Le Gray s’apprête à rouvrir ses portes en novembre 2025, marquant un tournant symbolique pour la capitale libanaise. Situé sur la place des Martyrs, au cœur du centre-ville, cet établissement iconique, membre du réseau Leading Hotels of the World (LHW) retrouve son éclat d’antan et incarne l’espoir d’un renouveau pour l’hospitalité et la culture libanaises.

Un nouveau souffle pour Beyrouth

La réouverture de Le Gray intervient dans un contexte d’effort de relance économique. Depuis l’arrivée d’un nouveau gouvernement en janvier 2025, le Liban semble s’engager dans une phase de stabilisation et de redressement. L’ouverture des Beirut Souks plus tôt en octobre a déjà insufflé un vent d’optimisme dans une ville meurtrie, encore marquée par les séquelles de la guerre de 2024.

« C’est un retour à la vie et une réaffirmation de notre engagement envers Beyrouth, » déclare Charles Akl, directeur général de Le Gray.

« Le Gray a toujours été plus qu’un hôtel : c’est un symbole, un lieu de rencontre, une part de l’âme de la ville. Aujourd’hui, il revient pour redonner espoir et dynamisme au centre-ville. »

La gastronomie au cœur du renouveau

Symbole fort de ce retour : la cuisine. Le chef franco-libanais Alan Geaam, seul chef libanais étoilé au Guide Michelin, prend les commandes des restaurants de l'hôtel. Après vingt-sept ans en France, il signe ici un retour aux sources empreint d’émotion et d’ambition.

« Mon objectif est de porter encore plus haut le nom du Liban sur la scène gastronomique internationale, » confie le chef. « C’est un honneur de revenir à Beyrouth, de former de jeunes talents et de faire rayonner notre cuisine. »

Alan Geaam introduit à cette occasion Qasti Beyrouth, déclinaison locale de son restaurant emblématique présent à Paris et dans d’autres grandes villes, ainsi que Padam, une adresse signature au sein de l’hôtel.

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Qasti Beyrouth : la cuisine d’Alan Geaam au cœur de Le Gray. (Photo: ANFR)

Une redécouverte d’un joyau urbain

À l’occasion du pre-opening de l’hôtel, un groupe de journalistes a été invité à redécouvrir les lieux. L’expérience a été décrite comme un moment d’émotion et de redécouverte, dans un cadre où se mêlent raffinement, art et mémoire.

Avec plus de 100 chambres et suites repensées sous la direction artistique de l’architecte Galal Mahmoud, l’hôtel allie élégance contemporaine et références subtiles à l’histoire et à la culture libanaises. Plus de 600 œuvres d’art ornent les espaces communs et les chambres, transformant l’hôtel en véritable galerie.

Le Gray propose également des espaces événementiels et de conférence modulables, capables d’accueillir aussi bien des événements professionnels que des célébrations privées.

Un lieu au carrefour du passé et de l’avenir

À quelques pas des Beirut Souks, du front de mer et de Zaitouna Bay, Le Gray se trouve à la croisée de l’histoire, de la culture et du renouveau économique. Il se veut désormais moteur du redéploiement touristique du centre-ville.

Pour Charles Akl, cette réouverture dépasse le simple acte économique : « C’est une responsabilité collective : celle de redonner de l’élan à la ville, de raviver les talents, et de réaffirmer la place de Beyrouth sur la carte mondiale de l’hospitalité et de la culture. »

Avec cette réouverture très attendue, Le Gray ne se contente pas de retrouver sa place dans le paysage hôtelier. Il incarne la résilience d’un peuple et la volonté d’un pays de se reconstruire, avec élégance et conviction.


À l’occasion d’octobre rose, une rencontre entre science et bienveillance, à la résidence d’Arabie à Paris

 Fatima Al Ruwaily s’exprimant lors de la rencontre. (Photo Arlette Khouri)
Fatima Al Ruwaily s’exprimant lors de la rencontre. (Photo Arlette Khouri)
 Au milieux des personnes qui ont animées la rencontre. (Photo Arlette Khouri)
Au milieux des personnes qui ont animées la rencontre. (Photo Arlette Khouri)
Octobre rose  Résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite à Paris la Résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite à Paris. (Photo Arlette Khouri)
Octobre rose Résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite à Paris la Résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite à Paris. (Photo Arlette Khouri)
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  • Parmi les invitées, la chirurgienne mammaire et endocrinienne à l’hôpital King Faisal, le Dr Wafa Al Khayyal, a pris la parole avec passion. Derrière les chiffres, elle a su mettre des visages, des parcours, des vies
  • Elle a rappelé qu’en Arabie saoudite, le cancer du sein est le plus fréquent de tous les cancers, touchant des femmes souvent plus jeunes qu’en Europe

PARIS: La Résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite à Paris s’est parée de rose : des guirlandes délicates, des bouquets pastel, des rubans légers semblaient adoucir l’automne et rappeler qu’en ce mois d’Octobre rose, la beauté pouvait aussi être un acte de résistance.

L’épouse de l’ambassadeur, Madame Fatima Al Ruwaily, a voulu cet instant à son image : chaleureux, délicat, tourné vers les autres. Elle a accueilli, avec un sourire attentif, une centaine de femmes venues écouter, partager, s’informer, mais aussi se sentir unies face à un combat qui dépasse toutes les frontières : celui contre le cancer du sein.

Dès les premiers instants, la gravité du sujet s’est trouvée enveloppée d’une tendresse spontanée, grâce aux gestes de l’hôtesse : un mot pour chacune, une main posée avec douceur, une attention portée aux moindres détails rendaient la cause plus humaine encore.

Madame Al Ruwaily a ouvert la rencontre par un mot simple et fort :

« Le cancer du sein est l’ennemi des femmes et de toute l’humanité, et le dépistage est une clé, un geste de vie. »

Elle a rappelé à quel point l’Arabie saoudite, dans le cadre de la Vision 2030, fait de la santé et de la prévention un pilier de son développement, grâce à des programmes nationaux de dépistage gratuit et accessible toute l’année, ainsi qu’à la modernisation rapide des hôpitaux.

Le Royaume – a-t-elle ajouté – se place aujourd’hui parmi les pays les plus actifs dans la lutte contre cette maladie. L’hôpital spécialisé et centre de recherche King Faisal a d’ailleurs été classé premier centre médical universitaire du Moyen-Orient et 20ᵉ au monde.

Parmi les invitées, la chirurgienne mammaire et endocrinienne à l’hôpital King Faisal, le Dr Wafa Al Khayyal, a pris la parole avec passion. Derrière les chiffres, elle a su mettre des visages, des parcours, des vies.

Elle a rappelé qu’en Arabie saoudite, le cancer du sein est le plus fréquent de tous les cancers, touchant des femmes souvent plus jeunes qu’en Europe: « L’âge médian de nos patientes est de 34 ans, soit dix ans de moins qu’en France »,
a-t-elle précisé, soulignant l’importance de la sensibilisation.

Grâce à des campagnes nationales continues, portées par des associations comme la Zahra Breast Cancer Association, la culture du dépistage s’est profondément ancrée dans la société saoudienne.

« Nous avons brisé un tabou », a-t-elle affirmé.

Son propos, empreint de science et de compassion, a ensuite glissé vers une philosophie du soin moderne : celle d’une médecine plus humaine, plus douce, plus intelligente.

« Le cancer du sein n’est pas une condamnation à mort, car aujourd’hui nous savons guérir avec dignité ; nous comprenons la biologie et nous respectons le corps et l’identité de la femme. »

La chirurgie, assure le Dr Al Khayyal,

« n’est plus une mutilation, elle devient une reconstruction de soi. »

Cette nouvelle vision, où la technologie s’allie à la bienveillance, a trouvé un écho particulier dans le silence ému de la salle. Le message de la praticienne est clair : soigner, c’est aussi redonner confiance, beauté et pouvoir.

Ce fil de la reconstruction, le Dr Kim Defremicourt, spécialiste du cancer du sein et de la microchirurgie reconstructrice à la clinique du Parc Monceau, l’a poursuivi avec une précision mêlée de douceur.

Elle a évoqué, avec des mots simples et pédagogiques, les possibilités de reconstruction immédiate ou différée après une mastectomie, et les techniques modernes – du lambeau dorsal au lipofilling – qui redonnent volume, chaleur et, surtout, féminité.

« Ce que nous rendons à nos patientes, c’est plus qu’une forme, c’est une part d’elles-mêmes »,
affirme-t-elle dans une intervention claire, mais surtout apaisante, car
« il ne s’agit plus de science, mais de renaissance. »

Enfin, le Dr Marie Mikayelyan, spécialiste des cancers gynécologiques à l’Hôpital américain de Paris, a replacé le débat dans une perspective plus large de santé publique.

Elle a décrit les facteurs de risque multiples – l’âge, le mode de vie, le surpoids, le tabac, les antécédents familiaux – tout en soulignant la nécessité d’une vigilance accrue.

« Le cancer du sein rajeunit, et nous devons encourager chaque femme à être actrice de sa santé, à écouter son corps et à oser consulter. »

Son message de prudence rejoignait celui des autres intervenantes : la prévention n’est pas une contrainte, c’est un acte d’amour envers soi-même.

Tout au long de la rencontre, les échanges ont alterné entre émotion et connaissance, science et douceur. Les conversations s’égrenaient autour de petites tables ornées de roses pâles, finement décorées.

Madame Fatima Al Ruwaily circulait parmi ses invitées, veillant à chacune comme une amie attentionnée plus qu’une hôtesse officielle. La délicatesse de son accueil a estompé la dureté du sujet.

La rencontre s’est prolongée par une exposition d’œuvres de l’artiste peintre Raja The Hope, et un intermède musical de la pianiste Dania Altabba et de la pianiste Rasha Risk.

Dans ce lieu habituellement dédié à la diplomatie, c’est une autre forme d’échange qui s’est invitée : celle du partage et du courage féminin.

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Réimaginer le Burj Al Khazzan à Riyad : du patrimoine à la vision durable

Le Burj Al Khazzan à Riyad, réimaginé par le studio Stella Amae dans le cadre d’un concept architectural alliant patrimoine et durabilité. (Photo: fournie)
Le Burj Al Khazzan à Riyad, réimaginé par le studio Stella Amae dans le cadre d’un concept architectural alliant patrimoine et durabilité. (Photo: fournie)
Le projet mobilise également des talents créatifs internationaux, comme Studio Jouan pour le design sonore et BOA Light Studio pour l’éclairage. (Photo: fournie)
Le projet mobilise également des talents créatifs internationaux, comme Studio Jouan pour le design sonore et BOA Light Studio pour l’éclairage. (Photo: fournie)
La structure deviendrait une façade bioclimatique qui interagit avec l’air, la lumière, le son et l’humidité. (Photo: fournie)
La structure deviendrait une façade bioclimatique qui interagit avec l’air, la lumière, le son et l’humidité. (Photo: fournie)
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  • Le Burj Al Khazzan, château d’eau emblématique de Riyad, pourrait être transformé en espace culturel et écologique en ligne avec la Vision 2030
  • Le projet, porté par le cabinet franco-japonais Stella Amae, mêle architecture najdi, innovations bioclimatiques et expérience sensorielle

RIYAD: Au cœur du parc Al-Watan, dans le quartier historique d’Al-Futah, s’élève une silhouette familière mais méconnue : le Burj Al Khazzan. Ce château d’eau, haut de 61 mètres, construit dans les années 1970 par l’architecte suédois Sune Lindström, a longtemps assuré une fonction essentielle : stocker l’eau d’une capitale en pleine expansion.

Mais aujourd’hui, alors que Riyad redéfinit son urbanisme à l’aune de la Vision 2030 et du programme Green Riyadh, le Burj s’apprête peut-être à entamer une nouvelle vie. Une vie culturelle, écologique, symbolique.

Le projet de transformation, encore au stade conceptuel, a été imaginé par Stella Amae, cabinet d’architecture franco-japonais basé à Paris et Barcelone, en vue de le proposer au Public Investment Fund (PIF).

« Le Burj est un objet singulier. Il parle de patrimoine, d’eau, de mémoire collective. On veut en faire un repère vivant, un Arbre de Vie (Tree of Life)», explique Alexandre Stella, co-fondateur du studio.

Le design s’inspire du tronc du dattier, arbre emblématique de la région, et des motifs triangulaires de l’architecture najdi. La structure deviendrait une façade bioclimatique qui interagit avec l’air, la lumière, le son et l’humidité, créant un véritable écosystème sensoriel.

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Le design s’inspire du tronc du dattier et des motifs triangulaires de l’architecture najdi. (Photo: fournie)

« On voulait une peau vivante, qui respire. Elle capterait les sons de la ville, diffuserait une lumière douce, intègrerait des nichoirs pour oiseaux… Ce ne serait pas un monument figé, mais un organisme urbain », ajoute-t-il.

Plus qu’un geste architectural, le projet ambitionne de répondre à un besoin social : créer un lieu de rencontre, de contemplation et de transmission, au cœur d’un quartier déjà riche en institutions culturelles.