Après la normalisation avec Israël, Dubaï se prépare à la restauration casher

Le rabbin Yaakov Eisenstein veille à la préparation de la nourriture chez Elli’s Kosher Kitchen à Dubaï, le 5 octobre (Giuseppe Cacace/AFP)
Le rabbin Yaakov Eisenstein veille à la préparation de la nourriture chez Elli’s Kosher Kitchen à Dubaï, le 5 octobre (Giuseppe Cacace/AFP)
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Publié le Vendredi 16 octobre 2020

Après la normalisation avec Israël, Dubaï se prépare à la restauration casher

  • Le rabbin Levi Duchman, qui réside à Dubaï, a indiqué à l'AFP avoir reçu des "demandes de dizaines de restaurants aux Émirats qui veulent proposer des plats casher"
  • Selon le rabbin Duchman, la tradition du halal -les règles de l'alimentation musulmane- présente des similitudes avec le casher comme l'abattage rituel et l'interdiction de la consommation de viande de porc

DUBAÏ : A l'ombre de Burj Khalifa, la plus haute tour du monde, un rabbin allume fours et cuisinières dans un restaurant de Dubaï, une obligation pour avoir des repas casher.

L'Armani/Kaf se targue d'être le "premier restaurant casher de Dubaï" et attend un afflux de touristes juifs après la signature d'un accord de normalisation des relations entre les Émirats arabes unis et Israël le 15 septembre.

Ces deux pays prévoient d'établir en janvier des liaisons aériennes après que la compagnie israélienne El Al a inauguré début septembre le premier vol commercial direct.

Dubaï a reçu plus de 16 millions de visiteurs en 2019 et tablait sur 20 millions de visiteurs en 2020 avant l'épidémie de Covid-19 qui a quasiment mis à l'arrêt le tourisme et le divertissement, deux secteurs économiques clés de Dubaï. 

Mais cela n'a pas empêché le début de grandes manœuvres autour de la restauration casher.

Le rabbin Levi Duchman, qui réside à Dubaï, a indiqué à l'AFP avoir reçu des "demandes de dizaines de restaurants aux Emirats qui veulent proposer des plats casher".

"Cinq étoiles"

C'est lui qui a certifié casher l'Armani/Kaf, un établissement de luxe de 40 couverts ouvert par l'hôtel Armani. Chaque jour, sauf pendant le shabbat et les fêtes juives lors desquels le restaurant est fermé, il y allume fours et cuisinières. 

Les règles qui régissent l'alimentation casher s'appellent la "cacherout". Elles interdisent la consommation de certains animaux et espèces marines, le mélange de la viande et des produits laitiers et prévoient l'abattage d'animaux par des rabbins spécialement formés. "Nous avons formé notre personnel pendant des mois et nous leur avons appris ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire", raconte à l'AFP le chef des restaurants de l'hôtel Armani, Fabien Fayolle.

"L'idée est de proposer des plats cinq étoiles à tous ceux qui veulent essayer la cuisine casher", ajoute le chef français.

L'établissement, où les fours peuvent aussi être allumés grâce à une application mobile, a installé début octobre à son entrée une cabane pour marquer la fête juive de Souccot, dite "des Tabernacles".

Selon le rabbin Duchman, la tradition du halal -les règles de l'alimentation musulmane qui présentent des similitudes avec le casher comme l'abattage rituel et l'interdiction de la consommation de viande de porc -, fait qu'il est "plus facile d'expliquer les règles du cacherout aux Emirats".

Mais selon le chef Fayolle, "le plus grand défi consiste à obtenir des ingrédients casher". Il explique que son établissement envisage d'importer de la viande des Etats-Unis.

La compagnie aérienne Emirates, basée à Dubaï, a annoncé se mettre au casher deux jours après la signature de l'accord avec Israël.

Le plus important transporteur aérien du Moyen-Orient faisait auparavant appel à des fournisseurs extérieurs pour les repas casher sur ses vols internationaux mais sa division restauration va en confectionner à partir de janvier 2021.

Problème d'approvisionnement

Emirates a indiqué avoir signé une lettre d'intention avec Ross Kriel, l'un des chefs de la communauté juive aux Emirats --qui compte plusieurs centaines de personnes selon des estimations des médias israéliens-- pour la certification par des rabbins des repas casher.

Elli Kriel, la femme de Ross Kriel, se présente comme la pionnière de la cuisine casher aux Emirats où elle est venue s'installer il y a huit ans.

Elle dirige depuis deux ans à Dubaï Elli's Kosher Kitchen, une cuisine née du besoin de voyageurs juifs de manger casher lors de leur passage aux Emirats.

Elle dit avoir notamment été sollicitée en novembre 2018 pour fournir des repas à des rabbins participant à une rencontre inter-religieuse à Abou Dhabi.

Comme le chef Fayolle, Mme Kriel explique que la restauration casher aux Emirats fait encore face à des défis.

"Il est difficile de se procurer des produits comme la viande et le fromage. Et pour ouvrir une cuisine casher, il faut un rabbin (pour certifier les plats)" Or, "il n'en existe pas beaucoup ici", explique-t-elle. (AFP)

 


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.