Liban: Le Premier ministre exige une enquête transparente sur le naufrage

Les funérailles d'une victime d'un naufrage près de la côte de la ville de Tripoli, dans le nord du Liban, le 25 avril 2022 (Photo, AFP).
Les funérailles d'une victime d'un naufrage près de la côte de la ville de Tripoli, dans le nord du Liban, le 25 avril 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 27 avril 2022

Liban: Le Premier ministre exige une enquête transparente sur le naufrage

  • Une trentaine de personnes sont toujours portées disparues depuis samedi soir
  • Le projet de loi sur le contrôle des capitaux est toujours sujet à controverse

BEYROUTH: Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a demandé une enquête rapide et transparente sur le naufrage d'un bateau qui a fait une dizaine de morts, dont une fillette de 18 mois et sa mère.
Le bateau a coulé au large des côtes de Tripoli dans la nuit de samedi à dimanche.
Mikati a indiqué que l’enquête devrait être menée rapidement et de manière transparente, loin de la pression des médias, et qu'elle devrait inclure des détails sur ce qui s'est passé avant même le départ du bateau.
Le commandant de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun, le directeur des renseignements de l'armée libanaise, le général de brigade Tony Kahwaji, et le commandant des forces navales, le colonel Haitham Dhanawy, ont assisté à une session d'urgence du Conseil des ministres mardi et ont présenté en détail ce qui s'est passé avec le bateau.
L'armée a révélé que le bateau avait quitté illégalement les côtes libanaises et que le capitaine du bateau essayait d’échapper à la capture lorsque la collision s'est produite. L’armée a précisé qu'une soixantaine de personnes avaient embarqué illégalement sur le bateau et se dirigeaient vers l'Italie. Elle a toutefois, souligné qu’elle n'avait rien à voir avec le chavirement du bateau.

 

En Bref

Mikati a indiqué que l’enquête devrait être menée rapidement et de manière transparente, loin de la pression des médias, et qu'elle devrait inclure des détails sur ce qui s'est passé avant même le départ du bateau.

 

Plusieurs survivants ont signalé qu'un navire militaire libanais avait percuté leur bateau, le faisant couler. Ils ont affirmé qu'un responsable de la sécurité à bord avait menacé de les noyer s'ils n’obtempéraient pas et ne retournaient pas au rivage. Ils ont expliqué que la majorité des personnes qui tentaient de s'échapper ne savaient pas nager, notamment des femmes et des enfants.
«Ce qui s'est passé à Tripoli nous a tous peinés» a réagit le président libanais Michel Aoun, ajoutant que le tribunal doit enquêter sur l'incident au milieu de récits contradictoires, afin de clarifier la vérité et de mettre fin à toute interprétation ou explication contradictoire.
Ahmed Tamer, directeur du port de Tripoli, a indiqué que les recherches pour retrouver les passagers disparus se poursuivaient et qu'une frégate grecque participait à l'opération.
D'après Khaldoun al-Cherif, analyste politique de Tripoli, à Arab News, «les récits contradictoires ont poussé Mikati à insister pour savoir ce qui s'est passé avant le départ du bateau. L'armée affirme avoir repéré le bateau avant qu'il ne prenne la mer, mais n'a pas pu le rattraper et l'a intercepté lorsqu'il était en mer. Il y a un maillon manquant et un récit incohérent. L'enquête aurait dû commencer immédiatement et tout ce qui se passe maintenant est une perte de temps.»
À Beyrouth, les gens ont continué à protester contre un projet de loi controversé sur le contrôle des capitaux. L'adoption d'une loi sur le contrôle des capitaux est l'une des réformes demandées par le Fonds monétaire international pour aider le pays frappé par la crise.
Mardi, des dépositaires ont bloqué les routes menant au Parlement pour empêcher les commissions parlementaires mixtes de poursuivre leurs discussions sur le projet de loi et ont réussi à empêcher les députés d'atteindre le quorum nécessaire à la tenue de la session parlementaire.
George Adwan, président de la commission de l'administration et de la justice, a demandé que les discussions sur le contrôle des capitaux soient reportées après les élections législatives du 15 mai. Il a souligné la nécessité de l’élaboration d'un plan de redressement complet et exhaustif expliquant les pertes et leur répartition selon les responsabilités et la méthode de remboursement de ces pertes.
Pour Adwan, «les gouvernements successifs et les responsables politiques corrompus sont à blâmer, tout comme la Banque du Liban, qui est complice des politiques de l'État. Alors pourquoi devrions-nous tenir les citoyens et les dépositaires responsables de tout cela? Tout plan de relance doit montrer aux gens comment les situations économique, financière et monétaire vont s'améliorer et comment nous allons créer une croissance et préserver le système bancaire après avoir réparé les failles, plutôt que de se cacher derrière ce que le FMI a exigé afin d’accorder au Liban 3 milliards de dollars (1 dollar américain = 0.93 euro) sur trois ans.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com