L'ampleur du tassement de la croissance française au premier trimestre connue vendredi

L'Insee dévoilera vendredi sa première estimation de la croissance française au premier trimestre (Photo, AFP).
L'Insee dévoilera vendredi sa première estimation de la croissance française au premier trimestre (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 27 avril 2022

L'ampleur du tassement de la croissance française au premier trimestre connue vendredi

  • L'Institut national de la statistique table depuis février sur une progression du produit intérieur brut (PIB) de 0,3%
  • De son côté, la Banque de France est un tout petit peu moins optimiste, prévoyant une croissance de 0,25%

PARIS: L'Insee dévoilera vendredi sa première estimation de la croissance française au premier trimestre, qui devrait se tasser davantage que prévu du fait des premières répercussions de la guerre en Ukraine, en particulier l'inflation.

L'Institut national de la statistique table depuis février sur une progression du produit intérieur brut (PIB) de 0,3%, après les 0,7% enregistrés au dernier trimestre 2021, un ralentissement qui s'explique par la vague Omicron du début de l'année et les conséquences de la guerre en Ukraine à partir de la fin février.

De son côté, la Banque de France est un tout petit peu moins optimiste, prévoyant une croissance de 0,25%.

Les perspectives, plutôt bonnes en début d'année sur la lancée de la forte reprise de 2021 (7%), se sont assombries avec l'invasion russe en Ukraine.

Accélération d'une inflation déjà en hausse depuis plusieurs mois, perturbation des chaînes d'approvisionnement pour certains secteurs, inquiétude sur la tournure que prendront les évènements: entreprises et ménages voient leur confiance altérée.

Le moral des ménages a ainsi reculé, renouant en mars avec un creux inobservé depuis novembre 2020, en pleine deuxième vague de l'épidémie de Covid. 

Les Français mettent l'inflation en tête de leurs préoccupations, celle-ci ayant atteint en mars 4,5% sur un an, un niveau inédit depuis le milieu des années 80. 

Malgré les plus de 20 milliards mis sur la table par le gouvernement depuis la fin 2021 pour limiter cette hausse des prix, en particulier de l'énergie - avec un certain succès par rapport à nos voisins européens - cette appréhension pousse les ménages à se serrer la ceinture.

Leur consommation a chuté de 2% en janvier avant de se redresser légèrement en février (+0,8%). Le chiffre de mars sera connu vendredi et l'évolution sur le trimestre sera le point particulièrement scruté de la publication de l'Insee.

"On est dans un contexte de contrainte sur le pouvoir d'achat, et on se demande ce que ça peut impliquer sur la consommation des ménages, à quel point elle peut être affectée", souligne ainsi Stéphane Colliac, économiste chez BNP Paribas.

Lui-même table sur une consommation stable au premier trimestre, alors qu'elle est traditionnellement le moteur de la croissance française.

"On n'est plus du tout dans la dynamique de reprise post-Covid, de libération de la dépense parce que les restrictions ont été levées", abonde Charlotte de Montpellier, économiste chez ING.

Mais le pire est sans doute à venir au deuxième trimestre, avec une inflation qui va s'accélérer sur les produits alimentaires, les biens manufacturés et les services, quand les prix de l'énergie pourraient avoir atteint un pic.

Impact progressif sur les entreprises

Côté entreprises, le début d'année est plus contrasté. Après un mois de janvier marqué par les restrictions sanitaires liées à la propagation du variant Omicron, leur confiance s'était redressée en février, alors que la page de la crise sanitaire semblait se tourner.

La guerre en Ukraine a quelque peu douché l'optimisme ambiant, en particulier dans l'industrie, déjà fragilisée par des tensions sur les approvisionnements et les hausses de coûts des matières premières.

Mais au premier trimestre, "on devrait toujours avoir une augmentation de l'investissement et une contribution positive du commerce extérieur, même (...) s'il s'agit plus d'une baisse des importations en volume que d'une forte dynamique des exportations", nuance M. Colliac.

"Actuellement les entreprises voient que leurs carnets de commandes sont encore remplis, qu'elles sont capables de répercuter les hausses de coûts sur leurs prix", malgré le contexte "moins favorable", note Charlotte de Montpellier.

Finalement, du côté des entreprises on pourrait avoir "un choc dont les impacts se font sentir plus progressivement", ajoute-t-elle.

Autre ombre au tableau: le regain épidémique en Chine fait peser le risque d'une baisse de la demande et de nouvelles perturbations dans les chaines logistiques. 

Autant d'incertitudes qui, couplées à l'inflation, ont poussé la Banque de France à abaisser entre 2,8% et 3,4% sa prévision de croissance française pour 2022 et le FMI à 2,9% contre 4% espéré par le gouvernement avant la guerre en Ukraine.


Le festival du shopping dynamise l’économie et le tourisme à Asir

Le 26e festival du shopping d'Abha est un pilier économique essentiel de la saison estivale d'Asir. (SPA)
Le 26e festival du shopping d'Abha est un pilier économique essentiel de la saison estivale d'Asir. (SPA)
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  • Son attrait large souligne le rôle clé du festival dans la stimulation de l’activité économique et de la demande locale
  • Le festival propose des programmes de formation ciblés pour les jeunes de la région, développant leurs compétences et fournissant des talents locaux qualifiés au marché du travail

​​​​​​RIYAD : La 26e édition du Festival du shopping d’Abha constitue un pilier économique majeur de la saison estivale à Asir, attirant des visiteurs venus de toutes parts grâce à une offre variée mêlant commerce, culture et divertissement.

Son fort pouvoir d’attraction souligne l’importance du festival dans la dynamisation de l’activité économique et de la consommation locale, rapporte mercredi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le festival offre également des programmes de formation ciblés à destination des jeunes de la région, permettant de développer leurs compétences et de fournir au marché du travail des talents locaux qualifiés.

Il comprend cinq halls commerciaux présentant une large gamme de produits, allant des articles ménagers aux vêtements, parfums, confiseries et autres produits essentiels.

Au-delà du commerce, le festival favorise aussi le tourisme dans la région d’Asir, en associant activité économique et richesse culturelle.

Les visiteurs peuvent profiter des séances de shopping tout en assistant à des spectacles artistiques et folkloriques, des soirées culturelles, des animations et un parc d’attractions dynamique.

Ces activités renforcent l’attractivité touristique de la région, incitant à des séjours plus longs et à une hausse des dépenses, selon la SPA.

Ce dynamisme crée un cercle économique vertueux qui bénéficie à l’hébergement, à la restauration et aux transports, tout en préparant le terrain pour de nouveaux investissements dans les infrastructures touristiques et commerciales.

Des pavillons représentant l’Inde, la Chine, les Philippines, le Maroc, le Pakistan, l’Égypte, la Syrie, la Jordanie, le Koweït, le Kenya et le Sénégal enrichissent l’expérience des visiteurs, ajoutant une touche internationale aux marchés et produits exposés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite lève 1,42 milliard de dollars via une émission de sukuk en août

Les sukuk sont des instruments conformes à la charia qui confèrent aux investisseurs une propriété partielle des actifs sous-jacents, offrant ainsi une alternative populaire aux obligations conventionnelles. (Shutterstock)
Les sukuk sont des instruments conformes à la charia qui confèrent aux investisseurs une propriété partielle des actifs sous-jacents, offrant ainsi une alternative populaire aux obligations conventionnelles. (Shutterstock)
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  • Le Centre national de gestion de la dette saoudien a levé 1,42 milliard de dollars en août via une émission de sukuk, poursuivant la hausse entamée depuis plusieurs mois
  • L’Arabie saoudite reste le leader du marché primaire de la dette dans le Golfe, représentant plus de la moitié des émissions de la région au premier semestre 2025

RIYAD : Le Centre national de gestion de la dette d’Arabie saoudite a levé 5,31 milliards de riyals (1,42 milliard de dollars) via son émission de sukuk libellés en riyals pour le mois d’août, soit une hausse de 5,8 % par rapport à juillet.

Le Royaume avait levé 5,02 milliards de riyals en juillet, contre 2,35 milliards en juin et 4,08 milliards en mai.

Les sukuk sont des instruments financiers conformes à la charia, accordant aux investisseurs une propriété partielle d’actifs sous-jacents. Ils constituent une alternative populaire aux obligations traditionnelles.

L’émission d’août a été répartie en quatre tranches : 755 millions de riyals arrivant à échéance en 2029, 465 millions en 2032, 1,12 milliard en 2036, et 2,97 milliards en 2039.

Dans un communiqué, le Centre a déclaré que cette opération s’inscrivait dans les efforts continus de diversification des sources de financement et de renforcement du marché local de la dette.

Un rapport récent du Kuwait Financial Centre (Markaz) indique que l’Arabie saoudite a dominé le marché primaire de la dette dans le Golfe au premier semestre 2025, avec 47,9 milliards de dollars levés via 71 opérations de sukuk et d’obligations — soit 52,1 % du total du CCG.

L’agence de notation S&P a également souligné le rôle moteur du Royaume dans la finance islamique, estimant que les émissions mondiales de sukuk pourraient atteindre entre 190 et 200 milliards de dollars en 2025, dont jusqu’à 80 milliards en devises étrangères.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


SAMI et Amentum s’allient pour renforcer la défense terrestre

La cérémonie de signature avec le leader mondial des solutions d'ingénierie et de technologie avancées s'est déroulée en présence de personnalités des deux entreprises. (SAMI)
La cérémonie de signature avec le leader mondial des solutions d'ingénierie et de technologie avancées s'est déroulée en présence de personnalités des deux entreprises. (SAMI)
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  • L’accord marque une étape clé dans le renforcement de la préparation des systèmes terrestres du Royaume
  • Il consolide la position de SAMI en tant que leader national de la maintenance de défense

DJEDDAH : Saudi Arabian Military Industries (SAMI) a signé un accord de coopération avec l’entreprise américaine Amentum pour renforcer les systèmes de défense terrestre du Royaume, améliorer la maintenance et la remise à niveau, et localiser la production de pièces détachées.

La cérémonie de signature s’est tenue en présence de figures clés des deux entreprises, dont Mohammed Al-Hodaib, vice-président exécutif de SAMI Land, et Feras Al-Hassoun, directeur des ventes opérationnelles pour le Moyen-Orient chez Amentum, un leader mondial des solutions technologiques et d’ingénierie avancées.

Dans le cadre de la Vision 2030, l’Arabie saoudite poursuit activement son objectif d’autosuffisance en matière de défense. SAMI vise à localiser 50 % des dépenses de défense du Royaume en s’appuyant sur des partenariats mondiaux et des coentreprises avec des fabricants internationaux de premier plan.

« Cet accord marque une étape déterminante dans le renforcement de la préparation de nos systèmes terrestres, dans la localisation des pièces détachées et dans la consolidation de notre position de leader national en matière de maintenance et de soutien de défense », déclaré le champion saoudien de la défense et de la sécurité nationale, qui opère sous l'égide du Fonds d'investissement public (PIF), dans un communiqué.

En juillet, SAMI, classé parmi les 100 premières entreprises de défense au monde, avait déjà signé des accords de transfert de technologie avec trois grands groupes turcs — Nurol Makina, FNSS et Aselsan — afin d’accélérer la fabrication localisée de systèmes terrestres avancés en Arabie saoudite.

SAMI Land avait alors réaffirmé son engagement à faire progresser les objectifs stratégiques en localisant les industries de défense, en renforçant les capacités industrielles, et en livrant des produits et services de haute qualité tout au long du cycle de vie des équipements.

SAMI opère à travers cinq divisions principales :

  • SAMI Land : spécialisée dans les capacités de défense terrestre

  • SAMI Aerospace : développe des composants pour aéronefs et drones

  • SAMI Sea : technologies navales, incluant corvettes et systèmes maritimes

  • SAMI Defense Systems : solutions intégrées (radars, systèmes de commandement)

  • SAMI Advanced Electronics : cybersécurité et guerre électronique

Ensemble, ces divisions appuient la mission du PIF de renforcer les capacités de défense du Royaume et de localiser l’industrie militaire.

En avril dernier, Amentum — cotée à la bourse de New York sous le symbole AMTM — a annoncé la vente de sa branche matériel et produits, Rapid Solutions, à Lockheed Martin pour 360 millions de dollars. Cette cession repositionne Amentum comme un acteur dédié aux solutions technologiques et aux services de soutien de mission, tout en accélérant son désendettement.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com